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SAINT PHILBERT des CHAMPS



NOTES sur SAINT-PHILBERT-des-CHAMPS – 14644.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives SHL.

1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 405.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 250,

Cornancu, conte normand : Bulletin du foyer rural du Billot, N° 91 septembre 2005.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.
St.-Philbert-des-Champs, S. Philibertus de Campis.

L’église de St.-Philbert est située dans la plaine. Elle remonte à la période romane , et se composait primitivement d’un choeur et d’une nef auxquels on a ajouté, au XIIIe. siècle, une tour et, au XVII., une chapelle de forme polygonale formant comme les deux bras d’un transept.
Ce qui reste apparent des murs de la nef, du côté du sud, est en appareil fort irrégulier et sans aucun caractère, mais est étayé par trois contreforts, évidemment romans.
On y voit aussi une étroite fenêtre cintrée, et, en-dessous, les traces d’une porte, également cintrée, qui sont assez bien caractérisées pour ne laisser aucun doute sur l’époque de la construction. Les deux autres fenêtres sont, l’une ogivale, subdivisée par un meneau, du XVe.siècle ; l’autre est moderne.
Le mur du nord a également conservé une fenêtre primitive. Ses autres ouvertures sont modernes. Il est flanqué de quatre contreforts.
Le portail doit être contemporain des murs latéraux. La porte est cintrée, garnie seulement d’un tore qui retombe sur des colonnettes avec chapiteaux à crossettes.
Dans le pignon sont trois étroites fenêtres cintrées, romanes, dont la partie inférieure se trouve en partie bouchée par un porche d’assez grande dimension qui date du XVII. siècle. C’est là, dit-on, que se percevait autrefois la taille.
Le corps carré de la tour forme saillie à l’extrémité orientale du mur nord de la nef. C’est aussi une construction en blocage ; mais elle ne porte aucun caractère qui puisse la faire considérer comme contemporaine des constructions sur lesquelles elle est entée ; ce qui pourtant est fort probable.
Les contreforts, au nombre de deux sur chaque face, semblent dater seulement du XIIIe. siècle.
La partie supérieure est reconstruite en briques et date évidemment d’une époque récente. Un clocher recouvert d’ardoise surmonte le tout. Vers l’occident est une tourelle hexagonale qui renferme l’escalier.
Les murs du choeur sont romans comme ceux de la nef, et même mieux caractérisés, avec une corniche à modillons couverts de figures grotesques. Celui du nord est soutenu par deux contreforts, et percé de deux grandes fenêtres modernes.
Seulement, dans la seconde travée se trouve une porte ogivale garnie d’un tore portant sur des colonnettes, avec chapiteaux à double rang de crossettes. Le tympan est plein, sans traces de sculptures.
Le chevet est un mur droit avec contreforts plats. Il était jadis éclairé par deux lancettes, qui sont maintenant bouchées.
Une étroite fenêtre cintrée, pratiquée dans le gable, éclaire encore les charpentes.
Du mur qui regarde le sud, une seule travée est restée visible. Elle est presque entièrement remplie par une large ouverture à arc fort surbaissé, subdivisée en trois lancettes subtrilobées sans aucun ornement ni moulures qu’un simple chanfrein. Il est possible que cette ouverture date du XIIIe.siècle.
Le reste du cboeur est caché par la sacristie et la chapelle, qui empiète aussi largement sur le haut de la nef.
Cette chapelle, plus vaste que ne le sont ordinairement ces constructions parasites dans des églises de campagne, date de la fin du XVe. siècle. Elle est de forme pentagonale, construite en échiquier de pierre de taille et de silex. Les contreforts sont placés sur les angles. Chaque face est percée d’une fenêtre. Toutes sont flamboyantes; une seule cintrée, les autres ogivales.
L’intérieur de cette église présente de l’intérêt. La voûte de la nef est en merrain et date de deux époques différentes.
La partie inférieure est grossière et sans caractère ; elle ne doit pas être ancienne. Les deux travées les plus voisines du choeur sont en forme de carène, soutenues par trois entraits avec leurs poinçons. Chacun de ces entraits a ses extrémités terminées par des rageurs ou engoulevents ; au centre, sous le poinçon, sont des têtes sculptées, inscrites dans un médaillon circulaire. Les sablières ont de ces profondes moulures que l’on retrouve si souvent sur les poutres horizontales des vieilles maisons de bois.
Le petit autel de droite appelle un instant l’attention par sa statue de saint Roch, qui est ancienne.
A l’autel correspondant, on voit une Vierge d’une belle exécution, qui paraît être du moyen-âge. Dans les réparations qu’elle a subies, elle semble avoir conservé les couleurs dont elle était primitivement miniaturée. Sous son manteau d’azur garni d’une large frange d’or, elle porte une robe de pourpre à corsage juste, bordée d’or et semée d’angemmes aussi d’or.
La ceinture est une chaîne de quatre-feuilles en relief. Le bas est relevé de manière à laisser voir le vêtement de dessous, argenté,
à long plis traînants. Les doigts sont garnis d’anneaux à chaton en quatre-feuille. Sa tête porte une couronne fleurdelisée, d ‘où pend un voile court qui s’arrête sur les épaules. Sa main droite tenait un sceptre. Le bras gauche porte l’enfant Jésus, vêtu d’une longue robe et pressant dans ses mains une colombe.
L’arc triomphal est muni d’un tore qui reposait sur des colonnes, cachées actuellement par la saillie des deux petits autels.
Le choeur comprend deux travées voûtées en pierre avec arceaux croisés et arcs-doubleaux dont la retombée est reçue, aux quatre angles, par une colonnette ; au centre, par un faisceau de trois colonnes engagées avec chapiteaux à double rang de crossettes ; bases à agrafes reliées aux tores par de légers festons.
L’autel ne date que du règne de Louis XIV. Le tombeau est droit, rempli par un parement de toile peinte représentant l’Agneau divin, au milieu d’une guirlande de fleurs. Deux vases remplis de fleurs l’accompagnent, à droite et à gauche.
Le retable est soutenu par deux vigoureuses colonnes torses entourées de pampres. Au centre est un tableau. Le tabernacle, de forme semi-hexagonale, a son entablement porté par de petites colonnettes. Il se termine par une petite galerie à balustres renflés. Le reste de la décoration du chevet s’accorde avec ce style.
La chapelle communique avec le choeur par une arcade ogivale, et avec la nef par une immense arcade cintrée garnie de moulures prismatiques.
Les modillons grimaçants de la corniche du choeur paraissent encore, a l’intérieur de la chapelle, au-dessus de l’arcade ogivale.
Sur la base de l’une des fenêtres on a placé une statue en pierre, de sainte Catherine, qui date du moyen-âge, et un bas-relief qui représente saint Georges terrassant le monstre qui dévastait la ville de Silène en Lybie. Au fond est la fille du roi, qui devait être sacrifiée, à genoux, les mains jointes, dans l’attitude d’une reconnaissance profonde pour son sauveur.
Ces deux sculptures viennent de la chapelle détruite du château d’Angerville. De la même provenance est un Ecce-Homo relégué dans la tour.
Les deux cloches, qui dataient de 1802, ont été refondues en 1858. Ce fait rend leurs inscriptions dignes d’être conservées, d’autant plus que des noms historiques y figurent :
IAY ÉTÉ BENIE PAR Mr IEAN IACQVES BRASSY CVRE DE CETTE
PAROISSE ET NOMMEE MARIE PAR Mr DE NONENT ÂGÉ DE 16 ANS FILS DE
FEV M* DE NONENT ET DE Mlle DE PIERRECOVRT ET Mlle DE BRVC AGEE
DE 16 ANS FILLE DE FEV M’ MARIE FRANCOIS DE BRVC ET DE DAME LE
CONTE DE NONENT.
Mr. FRANCOIS LE COVTEVR MAIRE. — LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE
EN 1802.
IAY ETE BENIE PAR Mr IEAN IACQVES BRASSY CVRE DE CETTE
PAROISSE ET NOMMEE CHARLOTTE PAR Mr. LE CONTE DE NONENT AGE DE
15 ANS SECOND FILS DE FEV Mr. LE CONTE DE NONENT ET DE DAME LE
CONTE DE PIERRECOVRT ET Mlle LE CONTE DE NONENT AGEE DE 13
ANS SOEVRE DE Mr LE CONTE DE NONENT ET DONNÉE PAR TOUS LES
ZABITANTS DE CETTE COMMUNE
M. FRANCOIS LE COVTEVR MAIRE. LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE
EN 1802.
La paroisse de St.-Philbert dépendait de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux, et comptait 173 feux au XVIIIe. siècle. L’église faisait partie du doyenné de Touques.
C’était le seigneur de Fauguernon qui présentait à la cure et, en 1750, ses droits furent exercés par M. Le Conte de Nouent, marquis de Rarey. C’est à cette même famille de Nouent qu’on doit la construction de la chapelle de l’église.
A l’extrémité de la paroisse, en tendant vers le Faulq, était une chapelle dont il ne reste plus de vestiges. Les gens du pays disent aussi que, pendant une peste qui affligea la contrée, les malades s’y rendaient nombreux en pèlerinage; mais, comme on craignait que leur contact avec les centres de population ne fit faire des progrès à la contagion, on leur défendait de suivre les chemins ordinaires, et il leur fallait prendre des sentiers détournés dont plusieurs portent encore aujourd’hui le nom de chemins aux Malades. Il faut voir là simplement la chapelle d’une maladrerie. Elle est mentionnée dans les Pouillés, sous le nom de chapelle St.-Jean et St.-Marc-du-Faulquet.
Des titres originaux conservés aux Archives de l’Hospice de Lisieux en font aussi mention.
L’un d’eux, daté du 11 janvier 1695, est l’original de lettres de collation données par Pierre Audran, chanoine, écolâtre, grand-vicaire de Mgr. de Matignon et officiai, en faveur de Me. Pierre Aubert, prêtre du diocèse de Séez, qui avait obtenu des provisions en Cour de Rome. Le bénéfice y est ainsi décrit : « Capellaniae leprosarioe forsan nun-cupatae sub invocatione seu ad altare Sanctorum Marci et Joannis vulgo du Faulquet nuncupatae, in paroch. ecclesia S. Philiberti de Campis ».
En conséquence, Me. Jean Aubert prit possession le 27 janvier suivant, d’après le procès-verbal qui en fut dressé par Morel, notaire, garde-notes royal et notaire royal apostolique.
Un bail passé par le titulaire, quelques mois après sa prise de possession, nous apprend que le revenu de ce bénéfice consistait en deux pièces de terre évaluées à 15 livres de rente.
Me. Laurent de Boctey, le dernier possesseur du bénéfice, étant décédé, ses héritiers étaient tenus de mettre les bâtiments du bénéfice en bon état de réparation. Une sentence du bailli d’Orbec, du 19 octobre 1695, avait décidé la question entre les parties. Soit oubli, soit contestation, deux années se passèrent sans que le nouveau titulaire pût obtenir ce qu’il demandait. Pour y parvenir, il fit donner, le 16 avril 1697, un exploit aux héritiers de son prédécesseur, qui étaient: damoiselle Anne Le Mancel, veuve de César-Charles de Boctey, écuyer, sieur de Grandbosc et du Buisson, et ses deux fils, Jean de Boctey et Jacques de Boctey. Il en résulta un accord par lequel, moyennant 35
livres, Me. Aubert se chargea de l’exécution de ces réparations (7 août 1697 ). Mais M. Aubert ne travaillait point pour lui. Pendant qu’il était tranquillement dans sa maison de Bretteville-sur-Dive, paroisse distante de 8 lieues normandes de son bénéfice, oubliant ainsi les canons relatifs à la résidence, le Parlement de Rouen enregistrait, le ler. décembre 1698, des lettres d’union données par le roi, au profit de l’Hôpital général de Lisieux, pour douze maladreries ou hôpitaux ruraux compris dans les limites du diocèse, avec jouissance rétroactive du 1er juillet 1695.
La chapelle du Faulquet était du nombre.
Me. Pierre Aubert, auquel il restait, au surplus, la cure de St.-Savin, au diocèse de Séez, fit remise de la chapelle entre les mains des administrateurs, le 22 mars 1699.
Cette union amena la destruction de la chapelle, qui n’existait plus en 1721, suivant une déclaration des biens des hôpitaux de Lisieux, datée du 20 avril de cette année.
L’enclos de cette antique léproserie était devenu un pâturage contenant environ une acre.
Il y avait plusieurs fiefs importants sur la paroisse de St.- Philbert :
– 1°.Forges;
– 2°.le Bechet, possédé, au XVI ».siècle, par la famille Le Mire, qui produisit devant Montfaut en 1463. Son nom a été travesti en celui de Le Muet ou Le Mieulx dans les éditions des Recherches données par M. Labbey de La Rocque. La sieurie du Béchet relevait de la vicomté de Fauguernon.
– 3°. Angerville. Ce dernier fief est le seul qui présente de l’intérêt pour l’archéologue. Il est situé à un quart de lieue environ au midi de l’église. On y voit une motte féodale qui mesure à peu près 50 pieds de long sur 34 de large; elle est par conséquent de forme ovale. Les constructions qui la couvraient ont toutes disparu depuis longtemps. On n’avait laissé subsister que la chapelle qui
s’est trouvée ruinée totalement par les outrages du temps , il y a environ vingt ans.
Les nombreux bâtiments d’exploitation épars autour de cette motte n’offrent guère d’intérêt; plusieurs portent le cachet du XVII. siècle.
Le fief d’Angerville était un membre de la baronnie de Fauguernon. Il est encore possédé maintenant par MM. de Nonant, à la représentation du marquis de Rarey, qui jouissait de toute la terre à la fin du XVII°. siècle. Ce marquis de Rarey était Jean-Joseph Le Conte de Nonent, né le 30 octobre 1732, petit-fils de Jean-François Le Conte de Nouent, seigneur de Pierrecourt, et de Marie-Lucie de Lancy, héritière de Rarey et de Lancy. Le fief d’Angerville était entré dans cette famille par Françoise Le Mire d’Angerville, qui figure dans l’armorial de d’Hozier comme veuve de Louis-Jacques de Nonent, seigneur de PierrecourL On a déjà vu que la famille Le Mire possédait le fief du Béchet; nous la retrouverons à la Pinterie, fief situé sur la paroisse du Pin.
Elle était établie depuis long-temps dans le pays. Sa production aux élus de Lisieux, en 1540, remonte jusqu’à 1429.

SAINT-PHILBERT-DES-CHAMPS. – Au lieu-dit « Le Fief d’Angerville », De Caumont a signalé une motte féodale sur laquelle se trouvaient les fondations d’une chapelle ruinée ver 1840 (2).
(2) De Caumont, Stat. mon., IV, p. 416.

2 – Pièces Justificatives:

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
….. sicut antecessores mei eas dederunt et prefati monachi eos possederunt; et duas garbas sancti Johannis de Barnevilla et sancti Philiberti de Campis (Saint Philbert de Champs)…..
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

1255
Confirmation par Robert Bertran des biens appartenant à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen.
= EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°33, pp. 220-224,
+ Léopold DELISLE, Cartulaires de Briquebec, (n° 6 et 127)

c. 1350
Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
– Saint-Philbert-des-Champs, Dominus de Fagernone (p. 254)
= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

c. 1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux ?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1378
Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante)
C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …
Sergenterie de Moyaux
La paroice de la Chappele Harenc pour partie(Chapelle-Hareng) ij franc
Saint Martin de Courtonne xx s
Nourolles (Norolles) xx f.
Firfol xxiiij f.
Coutonne la Murdent pour partie (Courtonne-la-Meurdrac) xxvj f.
Foumiçon (Fumichon)l f.
Faux guernon (Fauguernon) xxvj f.
Marolles en partie xxiiij f.
Saint Philbert des Champs lxx f.
= BN Fr. 26.015, N° 2380
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1444
Compte de Jean Le Muet
(133).- Du Bois-Constentin, en la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs, que tint Simon Pinot et à présent en est tenant Jehan Le Mire, à cause de sa femme
Pour moictié…. xviij s Un Jean Le Mire était parmi les hommes d’armes du Château de Touques qui obtinrent un sauf-conduit du roi d’Angleterre le 10 août 1417 (Magn. Rot., p. 216).

La famille Le Mire est restée fixée à saint-Philbert-des-Champs et au Pin, où elle a possédé les fiefs du Béchet, d’Angerville et de la Pinterie. Lefèvre-Pontalis signale dans son étude sur la Guerre de partisans, que Guillaume Le Mire, écuyer du parti anglais, âgé de 20 ans, en mai 1427, frappa mortellement un Français dans une rixe à Fauguernon.

Les Le Muet, c’est-à-dire la famille du vicomté d’Orbec qui établit le présent compte, habitaient aussi Saint-Philbert et leur héritière s’allia aux Le Mire (Voir l’introduction de ce travail, p. 128).
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1463 Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Elus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.
22. Jean Le Muet, Saint-Philbert-des-Champs
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1493 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Christophe de Cerisay, seigneur de Villy, baron de la Haye-du-Puits, vicomte et seigneur de Fauguernon, bailli de Cotentin, par Robert Le Cordier, de la vavassorerie tenue par Simon Deschamps, sise à Saint-Philbert-des-Champs – Copie collationnée sur l’original représenté par Chaudru, receveur de la vicomtesse et chatelaine de Fauguernon (1688)
= in Armand BENET, Inventaire…, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1537 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté et châtellenie de Fauguernon et du château du Pin, de la vavassorerie par Guillaume Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs –
= in Armand BENET, Inventaire…, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-PHILBERT-DES-CHAMPS.
117. Jean le Muet , Sr. d’Anguerville , et Jean , Sr. de Forges , demeurants en la dite parroisse, ont produit, pour justifier leur noblesse , plusieurs piéces et écritures dont la copie est demeurée au greffe ; desquelles la Ire., datée du 24 mai 1429, est sur le nom de Jean le Muet, duquel ils ont dit leur descente estre fournie par les dites lettres.
118. Jean le Mire , Sr. du Buquet, et Martin , Sr. de la Pinterie , son neveu , ont dit être nobles de toute ancienneté , et, pour le justifier , ils ont produit un arrest de nos dits Srs. les généraux , donné le avril 1483 au profit de Richard le Mire, pere du dit Jean et ayeul du dit Martin , sur le lait de sa noblesse ; duquel Richard ils ont dit fournir leur descente. V. le n°. 69.

1571 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Louis de Brézé, évêque de Meaux, abbé de Saint-Pharon et Igny, seigneur et baron de la Haye-du-Puits, châtelain et vicomte de Fauguernon, sieur du château du Pin, de la vavassorerie par Romain Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs –
= in Armand BENET, Inventaire…, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1580, jeudi 10 novembre – Norolles
Noble homme Loys Halley, demeurant à Pont-L’Evêque, baille à échange à noble homme François Parey, sieur de la Monteillerie, demeurant aud. lieu paroisse de Norolles, plusieurs héritages en un tenant, contenant onze à douze acres nommée le Lieu au Templier, sis à Norolles, jouxte d’un côté le chemin tendant du Breuil à L’Hôtellerie, d’autre côté et d’un bout le seigneur de Fauguernon et d’autre bout ledit seigneur de la Monteillerie, tenus de la seigneurie et chastellenie de Fauguernon. Il reçoit en contre échange divers biens à Saint-Philbert-des-Champs.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1597, samedi 24 mars – Moyaux
Cardin et Charles Petit, père et fils, et Antoinette Morel femme dudit Cardin, de Moyaux, vendent à David Hervieu, de Saint-Philbert-des-Champs, deux pièces de terre, sises à Moyaux, moyennant 83 écus 20 sols.
Passé après midi aud. Lisieux, en la maison où pend pour enseigne Le Point du Jour.
= Arch. SHL. 1 F. Analyse Et. Deville.

1703 Archives SHL : 1F155
Jacques Le Roi de Saint Philbert des Champs.

1710, 20 juillet – Fauguernon, Aubry-le-Panthou
 » Déclare aussy ledit Fortin, pbre., qu’il est chapelain titulaire d’une autre chapelle nommée St. Agapit ou Agataux située dans ladite paroisse d’Aubry et qui est pareillement à la nomination du sgr. de lad. parr. laquelle chapelle est construite et fondée d’antiquité et de temps immémorial à laquelle il n’y a aucune glèbe ny domaine fiefé mais elle a seulement pour tout revenu cent cinquante deux boisseaux d’aveine par chascun an mesure de Faux-Gernon à prendre et avoir sur plusyeurs terres scituées dans la parr. de St.-Philbert des Champs, viconté de Faux-Gernon, à la charge par ledit chapelain de célébrer en ladite chapelle, quatre grandes messes solennelles avec le libera à la fin dycelles par chacun an a lyntention des fondateurs et bien faicteurs scavoir le dix-huityesme jour d’aoust, jour St-Agapit, le dimanche suivant ou toutte la parr. y vient en procession, grand messe solennelle le jour St-Jacques, vingt-cinq de juillet et le premier jour de septembre, feste de St-Gilles, second patron de laditte chapelle. Et sujet et obligé le dit chapelain a dire levangile de St-Agapit à tous ceux qui ce presente le vendredy sainct avec les autres prières et cela tous les ans Lesquels cent cinquante deux bosseaux daveine sont presentement deus et à la charge des représentants Mre Jacques Le Roy, thrésorier de France, lençon. La présente déclaration des dittes deux chapelles ainsy baillée par ledit titulère sauf à comenter ou diminuer sy besoin est, faict ce vingt yème jour de juillet mil sept cent dix « .
signé : Fortin, chapelain
= cité in J. BOISSON.-  » Histoire de la commune d’Aubry-le-Panthou » BSH Vimoutiers N° 20 (1991)

1767, 7 janvier – Le Torquesne
Messire Charles Jean Gaspard de Nopcey (de Nocey – Nossy – Nocy) chevalier, seigneur et patron du Torquesne, lieutenant de nosseigneurs les maréchaux de France, garde du corps du roi, avec la commission de capitaine de cavalerie, étant de présent en son château seigneurial du Torquesne, reconnaît avoir reçu de François Barbey, demeurant à Saint-Philbert des Champs, le rachat d’une rente seigneuriale.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Dossier Le Torquesne – 2 ff.

1771. Archives SHL.1F571 :
1771 : Succession de Marin Lecarpentier de St Philbert des Champs.

3 – Archives SHL :

Voir FONDS BOUDARD :
-2FM98 : an III : reçu des fermages pour Saint Philbert des Champs.
-2FA97 : 1822 : Mémoire de travaux (fermes de Glos, de la Mancellerie et du Hausey.)
-2FA99 : 1817 : Mémoire de Paisant charpentier à Fauguernon pour travaux faits au Hausey et à la Mancellerie.
-2FA19 : 1778-1782 : Ferme du HAUZEY. Démolition d’une grange.

Voir FONDS DEVILLE :
9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
– Saint-Philbert-des-Champs, seigneurie de la Queurie tenue de Roncheville, vendue à Robert Vimont.

Voir FONDS STURLER :
56 Q – Église de Saint-Philbert-des-Champs janv. 78
tableau de M. Koch photographié en couleur pour M. de Touzalin, procureur de la République
2 négatifs couleurs 24/36

Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».

18 – St PHILBERT DES CHAMPS – ANGERVILLE – St Philbertus de Campis

Election de Lisieux – sergenterie de Moyaux
173 feux

Patronage:
14e et 16e Dominus de Fauguernone
18e le seigneur
Adam, nommé en 1741, exerçait encore en 1786 (voir Charité de Roques p.64)

Chapelle St Jean et St Marc du Faulquet

Insinuations:

Deux descriptions de l’église, dont une d’août 1853, et l’historique d’une chapelle démolie mise sous l’invocation de St Jean.

Description des cloches
1ere cloche : j’ai été bénie par Monsieur Jean Jacques Brassy, curé de cette paroisse et nommée Marie par Monsieur de Nonent, âgé de 16 ans, fils de feu Monsieur de Nonent et de Mademoiselle de Pierrecourt et Mademoiselle de Bruc, âgée de 16 ans, fille de feu Monsieur Marie François de Bruc et de Dame le Conte de Nonent.
Monsieur François Le Couteur, maire.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1802.

2e cloche : j’ai été bénie par Monsieur Jean Jacques Brassy, curé de cette paroisse et nommée Charlotte par Monsieur le Conte de Nonent, âgé de 15 ans, second fils de feu Monsieur le Conte de Nonent et de Dame le Conte de Pierrecourt et de Mademoiselle le Conte de Nonent, âgée de 13 ans, et sœur de Monsieur le Conte de Nonent et donnée par tous les habitants de cette commune.
Monsieur François Le Couteur, maire.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1802.

Il y a dans cette paroisse plusieurs fiefs importants.
Le Bechet qui appartient à l’Abbé Des Coutures qui possédait de très riches propriétés dans cette contrée avant la Révolution. C’est une grosse maison sans intérêt.
La terre d’Angerville : c’est une ferme considérable dont plusieurs bâtiments portent encore le cachet des constructions du 16e siècle ; ils étaient renfermés dans une enceinte formée par un mur en cailloutis et au centre de laquelle ou à peu près se trouvait et existe encore aujourd’hui, une motte féodale d’environ 50 pieds sur 34.
A son extrémité nord était la chapelle dont il a été parlé et d’où proviennent les statues actuellement dans l’église. Elle a été détruite par incurie il y a environ vingt ans.
Cette terre qui appartient à Monsieur de Nonent est située à environ 1 km au midi de l’église de St Philbert.
La famille le Conte de Nonent porte d’azur au chevron d’or accompagné en pointe de trois besans mal ordonnés 2, 1 d’argent.
Près de cette même église est une maison en bois du 16e siècle avec briques inclinées formant des losanges et des triangles.
Dimanche 5 septembre 1858, bénédiction de deux nouvelle cloches à St Philbert des Champs, l’une de 1400 livres et l’autre de 974 livres, fondues par E.Bollée du Mans. Elles se nomment Marie Immaculée et Elisabeth. On espère en avoir bientôt une troisième.

Le Mire, seigneur d’Angerville
Le Mire, seigneur du Buchet.

Dame Marie Desperrois, épouse de Messire Nicollas Lemire, chevalier, seigneur d’Angerville – 27 janvier 1627.

Montfaut 1463 – Sergenterie de Moyaux
Jean le Muet, St Philbert des Champs
Jean de Fourneaux
Me Jean de Fourneaux
Jehan Halley, écuyer, seigneur du Chesney demeurant à St Philbert des Champs.

Chapelle du Faulquet
De cette chapelle il ne reste aucune trace. C’était évidemment une maladrerie. On en a la preuve dans les lettres de collation données par Pierre Audran, chanoine écolâtre, grand vicaire de Monseigneur de Matignon et official, en faveur de Pierre Aubert, prêtre du diocèse de Seez qui avait obtenu des provisions en Cour de Rome. La collation datée du 11 janvier 1695. Le bénéfice y est ainsi décrit (suit texte en latin).
En conséquence Maître Jean Aubert prit possession le 27 janvier suivant, suivant procès-verbal qui en fut dressé par Morel, notaire-garde-notes royal et notaire royal apostatique(?).
Un bail passé par le titulaire quelques mois après sa prise de possession nous apprend que le revenu de ce bénéfice consistait en deux pièces de terre évaluées à un revenu de 15 livres.
Messire Laurent de Boctey, dernier possesseur du bénéfice étant décédé, ses héritiers étaient tenus de mettre les bâtiments du bénéfice en état de réparation. Une sentence du bailly d’Orbec du 19 8bre 1695 avait décidé la question entre les parties.
Soit oubli, soit contestation, deux années se passèrent sans que le nouveau titulaire puisse obtenir ce qu’il demandait. Pour y parvenir il fit donner le 6 avril 1697 un exploit aux héritiers de son prédécesseur qui étaient : Demoiselle Anne le Mancel, veuve de Cezar Charles de Boctey, écuyer, seigneur de Grand Bosc et du Buisson, et ses deux fils Jean de Boctey et Jacques de Boctey. Il en résulta un accord par lequel moyennant 35 livres Me Aubert se chargea de l’exécution de ces réparations (7 août 1697)
Mais Maître Aubert ne travaillait point pour lui. Pendant qu’il résidait tranquillement dans la paroisse de Bretteville sur Dives, distante de 8 lieues normandes de son bénéfice, oubliant ainsi les canons relatifs à la résidence, le Parlement de Rouen enregistrait le 1er décembre 1698 des lettres d’union données par le Roi au profit de l’Hôpital général de Lisieux pour douze maladreries ou hôpitaux ruraux compris dans les limites du diocèse avec jouissance du 1er juillet 1695. La chapelle du Faulquet était du nombre. Maître Jean Aubert, auquel il restait du reste la cure de St Savin au diocèse de Seez, fit remise de la chapelle entre les mains des administrateurs le 22 mars 1699.
Cette union amena la destruction de la chapelle qui n’existait plus en 1721, suivant une déclaration des biens des hôpitaux de Lisieux datée du 20 avril de cette même année. L’enclos de cette antique léproserie était devenu un pâturage contenant environ une acre.

SAINT OUEN le PIN




NOTES sur SAINT-OUEN-le-PIN.
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SAINT-OUEN-le-PEINGT, SAINT OUEN LE PAINGT.
Abbaye du Val-Richer.

Anciens fichiers : SOUENLPI.SPR et VALRICHE.SPR complétés.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Sources Manuscrites.
4 – Notes sur l’abbaye du VAL-RICHER à SAINT-OUEN-le-PEINGT.
5 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Almanach de Lisieux, 1869, p. 155
Amplissima collectio, t. I col. 1325, ex. ms. Colbertino – Anno 1254 confirmation de la donation de Robert d’Argences par Louis IX
AAN, 1864, p. 126; 1865, p. 48 ; 1868, p. 526
BILLON Jean-Baptiste-Benjamin, « Campanologie. Etude sur cloches et les sonneries françaises et étrangères », AAN, 1865.
BSAN, 1860, p. 102; 1861, pp. 322 sq.; 1er tr. 1866, p. 84
BONDELLE-SOUCHIER Anne, Bibliothèques cisterciennes dans la France médiévale: répertoire des abbayes d’hommes.
BOUTHIER dom, Histoire du Val-Richer par… moine du lieu à vérifier Histoire du Val-Richer.
BUFFIER Père, La vie de M. l’abbé du Val-Richer Jean Boudot.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados.
CAUMONT Arcisse de, (Sur les origines de l’abbaye du Val-Richer – Statistique monumentale du Calvados.
CAUMONT Arcisse de, « De Caen à Bernay. Par monts et par vaux », AAN, 30, 1864.
C. B., Guizot et le Val-Richer, Art de Basse-Normandie, Numéro spécial, N° 42.
COTTIN Michel : Louis de Neuville et le Château de Saint Michel de Livet BSHL n°31 1991-1992
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge.
DU BOIS Louis-François, Histoire de Lisieux.
DUPONT Gustave, L’Abbaye du Val-Richer – Etude historique.
DUPONT Gustave, « Le château des sires de Saint-Sauveur-le-Vicomte par M. Léopold Delisle », AAN, 1868.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 539,
ENGERAND Roland, En Pays d’Auge…. Au Val-Richer – François Guizot.
FIERVILLE Ch., Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu.
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GRILLON Louis, Dom Louis Quinet (1596-1665), abbé de Barbery dans Constitutiones et Acta capitulorum strictoris observentiae ordinis cisterciencis (1624-1687).
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HERMANT Jean, Histoire du diocèse de Bayeux. Première partie, contenant l’histoire des évêques avec celle des saints, des doyens et des hommes illustres de l’église cathédrale ou du diocèse, Caen, Pierre-F. Doublet, 1705, In-4°, de 20 ff. prélim. et de 564 p.
BM de Caen: DUPONT: « Manuscrit de la Bibliothèque municipale de Caen, en 3 vol. in-f° – Le 1er seul e été imprimé.- L’article relatif à l’abbaye du Val-Richer se trouve dans le second ». – LAVALLEY: « Notes mss. marginales. la 1ere partie seule a été imprimée. La suite fait partie des manuscrits de la Bibliothèque de Caen. Voir le n° 61 dans Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque municipale de Caen par G. Lavalley, et le n° 297 dans la 2e édition de ce Catalogue publié dans le Catalogue général des Manuscrits des Bibliothèques municipales de France. Départements, t. XIV.
LA VARENDE Jean de, Par monts et merveille de Normandie.
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MABILLON, Annales Bénédictines.
MAUPEAI, Vie de Rancé.
MERCIER Pascal : Jean SCHLUMBERGER face à l’Histoire. (Le Val Richer, octobre 2004).
« Notes pour servir à l’histoire de Lisieux au XVe siècle (concerne la maison de la Grande-Rue à Lisieux; requête à Th. Bazin) », BSHL, N° 5, pp. 44-45
MSAN, XXVCI, p. 190, 191, 103, 199, 201, 226,
MOISY (Henri),  » Notes pour servir à l’histoire de Lisieux au XV° siècle « .
Normand 13 février 1869
Normand, 6 et 13 février 1869; 6 mars, 2O mars et 4 avril 1869
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PENAULT Pierre-Jean, P.A., 9-1963
PENAULT Pierre-Jean, Du Val-Richer à la Roque-Baignard, Pont-L’Evêque, Ed. du Pays d’Auge.
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Revue « Le Pays d’Auge », numéro spécial, Août-septembre 1987, M. GUIZOT et le VAL-RICHER.
RICHARD ROSSIGNOL Elisabeth : Vie Agreste au Val Richer, Bulletin du Foyer rural du Billot n°76, Décembre 2001
RIVIERE (de la) Roger : Trois siècles de procès (1387 à 1688) entre les moines du Val Richer et les seigneurs du Preydaulge.
SIMON Georges-Abel, « Le mobilier de l’église abbatiale du Val-Richer ».
SIMON Georges-Abel, « La bibliothèque de l’abbaye du Val-Richer ».
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VANEL Gabriel, L’abbaye du Val-Richer in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
VASSEUR Charles, (notes conservées à la SHL) : 57 g 2 – 201 hi – 73 hh – B 133-167

« .. Déjà, avant 1155, Gislebert de Brucourt lui donnait sa terre de Fervaques. Le roi Henri II à son tour affranchit les biens de l’abbaye de tous droits et services séculiers. En 117O l’abbé Robert Ier acquérait des vignes à Airan et neuf ans plus tard, Arnoul, évêque de Lisieux, lui accordait franchise dans la ville et marché de Lisieux.

« … Tout ce que les annales du monastère nous en font connaître, c’est qu’elle fut consacrée par l’évêque de Bayeux, le 21 avril 1220, et dédiée à la Vierge sous le titre de sa Présentation. Pierre Ier gouvernait alors l’abbaye et c’est également sous son administration qu’on place la consécration d’une chapelle comprise dans l’enceinte du monastère, non loin de la grande porte d’entrée sous l’invocation de Saint Jean-Baptiste et de Saint Jacques. Elle était destinée aux femmes auxquelles les statuts de l’ordre interdisaient l’entrée de la grande église…. Au mois de mai 1248, Roger d’Argences donnait tout ce qu’il possédait dans les paroisses Marolles, Courtonne et L’Hôtellerie… Après la mort de Jean Richier, un certain Jean de Mannoury, seigneur de Chaumont, prêtre cependant et chanoine de Lisieux, parvint par des intrigues de cour à se faire nommer commendataire… (résistance des moines…) Mais pourtant le grand coup était porté et la manse abbatiale fut désormais une proie que les commendataires se transférèrent et que tous les favoris des cours se disputèrent à l’envi. De ce nombre il faut compter Nicolas Le Roux, Conseiller en Parlement de Rouen qui permuta en 1548; Jean-Baptiste Jouvenel des Ursins….Une femme même eut part à ces faveurs peu coûteuses pour la cour et son nom mérite d’être conservé; elle se nommait Antoinette de Libec. Il faut croire cependant qu’un jour elle fut prise de honte, car elle fit cession en 1577 à Pierre Chouart, chanoine de Lisieux et de plus chapelain et aumônier de Catherine de Médicis, en même temps qu’il était précepteur du prince de Lorraine ».

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de MM. Pannier et Ch. Vasseur.

St.-Ouen-le-Peingt, Sanctus Audoenus Pagani.

A 2 kilomètres de la route de La Boissière à Bonnebosq s’élève l’église de St. -Ouen-Ie-Peingt, dont la construction remonte à l’époque romane.
Ses murs, en arêtes de poisson, étaient primitivement sans contreforts; ceux que l’on voit aujourd’hui n’ont été élevés qu’au XVe. ou au XVII. siècle. Toutes les fenêtres sont modernes et sans caractère.
Le choeur, en retraite sur la nef, a été construit au XVIIIe. siècle. Il se termine par un chevet pentagonal, percé, sur deux faces seulement, de fenêtres cintrées.
L’ancien portail, flanqué de deux contreforts, est précédé d’un clocher carré dont la base forme narthex. Ce clocher, élevé à grands frais en 1843, est percé, au rez-de-chaussée, d’une porte à plein-cintre accompagnée de deux pilastres doriques supportant un fronton triangulaire. L’étage supérieur, éclairé par quatre fenêtres à plein-cintre, se termine par une pyramide octogone trop basse pour la tour. L’ancien clocher, placé à l’extrémité occidentale de la nef, était construit en charpente et recouvert en essente.
La voûte en lambris de la nef a été recouverte d’une couche de chaux. Des barres de fer remplacent les entraits.
Celle du choeur, également en merrain, est de forme ogivale.
Les couvre-joints, près du chevet, partant d’un même point de la voûte, rayonnent dans tous les sens et donnent à cette voûte la forme gracieuse d’une coquille.
L’arc triomphal a été modernisé.
A l’entrée du choeur est suspendu un beau lustre en cristal à larges pendeloques, dans le style Louis XV.
Le maître-autel est formé des débris d’un autel Louis XV.
Le parement du tombeau, en toile peinte, provient, ainsi que ceux des autels de la nef, de l’abbaye du Val-Richer. Ce magnifique parement mérite une description :
Au centre est représenté, dans un médaillon formé de grappes de raisin et d’épis de blé, un agneau immolé surmonté d’un calice renfermant une hostie. De chaque côté sont peints des convolvulus, dont les tiges légères s’entrelacent avec grâce et forment des losanges au milieu desquels sont jetés des bouquets de roses, de tulipes, etc. Ce tombeau vient d’être remplacé par un autel moderne sans intérêt.
Le retable est décoré d’un tableau moderne, donné par M. Guizot. Ce tableau représente une Sainte Famille. L’enfant Jésus est représenté entièrement nu, dans le mauvais goût de l’époque.
Contre le mur septentrional du choeur est appliqué un tableau représentant la Cène, qui ornait autrefois le retable du maître-autel. En face est un autre tableau représentant la Vierge-Mère, dont la figure est fort belle. Ce tableau faisait partie du retable de l’autel de la Vierge, placé à l’extrémité de la nef.
Le pavage du sanctuaire était émaillé.
On remarque, au bas du choeur, une pierre tombale sur laquelle est gravée l’inscription suivante :



CY
G1ST LE
COURS DE
MAISTRE
CHARLES
LEBRET PR
ESTRE CVRE
DE LA HO
VBLONNI
ERRE LEQVEL D
ECEDA LE 29
JESME DE MA
RS ÂGÉ PE 85
ANS.
1664.


Les deux petits autels placés à l’extrémité de la nef? près du choeur, sont dans le style Louis XV. Les parements en toile offrent de jolies peintures : celui de gauche représente la Sainte Vierge, l’enfant Jésus et saint Jean, dans un gracieux médaillon. Aux extrémités sont peints deux jolis vases, formés de fleurs. Le retable est orné d’un tableau représentant saint Sébastien. Dans le couronnement on lit


ST.
SÉBASTIEN
PRIANT POUR
LE PEUPLE
AFFLIGÉ.

Sur le parement de l’autre autel, consacré à Marie, apparaît, au milieu d’une couronne, de roses, une jolie tête de Vierge dont les yeux sont tournés vers le ciel. Aux extrémités sont représentés deux vases, formés de feuilles artistement galbées, contenant des grappes de raisin et des épis de blé.
Près de ces autels sont appendus deux médaillons de forme ovale, dans le style Louis XIV. L’un de ces médaillons représente la Sainte Vierge; l’autre le Christ tenant dans ses mains un globe surmonté d’une croix.
Sur une petite planche reléguée dans un coin de la nef, on lit l’inscription suivante, qui était placée au pied d’une statue de la Sainte Vierge qui ornait la façade à l’église du Val-Richer :

D DI SI SCAP IN ABAS
UM VUS MON ULARE COEPIT TRIS.
T SAE DÆ UL IN INAN

Cette inscription, qui se trouvait à l’église des Carmes, à Caen, au-dessous d’une statue de la Vierge du Mont-Carmel, et dans beaucoup d’autres localités, doit être ainsi lue :


Dum divus Simon scapulare incoepit ab astris,
Tum soevus dæmon ululare incoepit in antris.

Une niche pratiquée dans le mur septentrional de la nef renferme un groupe en pierre, représentant sainte Anne et la Sainte Vierge. Au bas on lit l’inscription suivante :



ELLE FUT TRANSFÉRÉE, DU VAL-RICHER, DANS CETTE ÉGLISE
PAR LA GARDE NATIONALE, LE MARDI 24 AVRIL, ANNÉE 1″ DE
LA RÉPUBLIQUE
ÉLEVÉE SUR CE PIÉDESTAL LE 6 JUIN SUIVANT ; REDORÉE ET
RECHAMPIE PAR LE ZÈLE ET AUX FRAIS DES HABITANS
HOMMES, FEMMES ET FILLES, LE TOUT AU NOM DE
LA RELIGION. 1792.

En face est un tableau de l’École moderne, représentant une Vierge-Mère, donné par M. Guizot.
Contre le mur méridional est appliqué un ancien tableau représentant le pape Eugène III. Dans le haut est représentée l’ancienne façade de St.-Pierre de Rome, avec ses deux clochers surmontés d’un dôme. Au bas de ce tableau, qui provient de l’abbaye du Val-Richer, on lit :

E. EUGENIUS III.
P. M

On montre, dans la sacristie, une chasuble à deux faces (rouge et blanche), couverte de broderies en soie jaune. Cette chasuble a été donnée, en 1837, par la reine Marie-Amélie.
Près du portail s’élève un if qui forme un magnifique bouquet de verdure ; il a 3m68c. de circonférence.
La croix du cimetière est dans le style Louis XV. La hampe est formée d’une colonne cannelée, rudentée.
Malgré sa proximité de Lisieux, cette paroisse faisait partie de l’évêché de Bayeux. Le patronage appartenait à l’abbaye du Val-Richer.
Au civil, elle dépendait de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de Cambremer, et n’avait qu’un feu privilégié et
44 feux taillables.
Elle doit son surnom le Peingt à ses anciens seigneurs : St.- Ouen-le-Peingt est la traduction par trop littérale de Sanctus Audoenus Pagani, et équivaut à St.-Ouen-Ie-Paynel. On connaît cette ancienne famille normande, pour peu que l’on ait feuilleté les chroniques.

Abbaye du Val-Richer.
— C’est sur le territoire de cette paroisse qu’était située l’abbaye du Val-Richer.
Vers l’année 1146, un chevalier normand, Robert Fitz Erneiz, avait donné à saint Bernard, abbé de Clairvaux, un domaine situé sur le territoire de Ste. -Marie-de-Soleuvre, près de la ville de Vire, au diocèse de Bayeux (voyez art.CARVILLE, Statist. mon., t. III, p. 194). Cette terre portait le nom des Vaux-de-Soleuvre, et l’on a conclu d’une donation confirmée par Algare, évêque de Coutances, que Nivard, l’un des frères de saint Bernard et comme lui religieux de la grande Congrégation cistercienne, fut le premier abbé de ce nouveau monastère.
Mais Soleuvre était un lieu trop peu vaste et trop peu commode pour y élever une abbaye dans les proportions qu’exigeait la vigueur d’un ordre religieux, dans un siècle où la foi était encore pleine de l’énergie que lui avait apporté l’élément barbare.
L’évêque de Bayeux, Philippe de Harcourt, dut songer à chercher, dans l’étendue de son diocèse, un autre lieu plus propice à l’exercice de la vie religieuse et au but spécial que se proposait l’ordre renouvelé par saint Bernard, le défrichement des terres et l’amélioration des classes agricoles. C’est sur un vallon boisé, appelé le Val-Richer, situé 1, 2 lieues de la ville épiscopale de Lisieux et qui, cependant, par une bizarrerie dont on ignore l’origine, avait Bayeux pour métropole, que l’évêque Philippe arrêta son choix.
Les moines de Soleuvre prirent possession de leur nouvelle abbaye le 8 des calendes de juillet de l’année 1167. Ils étaient alors gouvernés par l’abbé Thomas, qui figure le premier dans le catalogue des abbés du Val-Richer. Thomas avait été moine de Clairvaux et disciple de saint Bernard.
Les donations dont les gentilshommes normands s’empressèrent d’enrichir le nouveau monastère seraient trop longues à énumérer.
En même temps s’élevait l’église abbatiale. Nul document ne fait connaître précisément en quelle année et par quel abbé furent jetés les fondements de cette basilique, qui ne devait pas le céder en grandeur et en caractère religieux aux autres églises du même ordre, bien qu’elle dût participer de la sévérité de style et d’ornementation prescrite par saint Bernard. Tout ce que les annales du monastère en font connaître, c’est qu’elle fut consacrée par l’évêque de Bayeux, le 21 avril 1220, et dédiée à la Vierge sous le titre de sa Présentation.
Pierre Ier. gouvernait alors l’abbaye, et c’est également sous son administration qu’on place la consécration d’une chapelle comprise dans l’enceinte du monastère, non loin de la grande porte d’entrée, sous l’invocation de saint Jean-Baptiste et de saint Jacques. Elle était destinée aux femmes, auxquelles les statuts de l’ordre interdisaient l’entrée de la grande église.
Les longues guerres qui surgirent aux XIVe. et XVe. siècles ne durent pas augmenter la prospérité du Val-Richer.
Les abbés, fidèles au roi de France, se virent dépouillés par les envahisseurs. Au XVI. siècle, après tant d’années de guerres, le relâchement et le souffle désorganisateur de la Réforme changèrent tous les monastères en autant de champs clos où l’on se disputait les dignités, ou plutôt les richesses qui en étaient l’apanage. Le Val-Richer n’échappa point au sort commun ; il eut aussi ses abbés commendataires. Mais de telles luttes ne peuvent entrer dans ce cadre. Elles se prolongèrent jusqu’à la première moitié du XVIIe. siècle. Alors parut un homme, le fameux Dominique-Georges, que sa réputation dispense de tout éloge. Sa mémoire vit encore aux alentours des lieux qu’il a habités. Ceux qui ne connaissent pas sa vie sauront qu’elle a été écrite par le P. Buffier, de la Compagnie de Jésus. Ce qu’il nous importe de savoir, c’est qu’il n’oublia pas l’amélioration de son abbaye ; il trouva moyen de la reconstruire en entier : église, dortoirs, cloîtres, bibliothèque, bâtiments ruraux. Il ne faut cependant pas l’accuser d’avoir cédé en cela au goût dominant de son siècle ; il ne fit que relever des ruines. Enfin, le 8 novembre 1693, il mourut à l’âge de quatre-vingts ans, après avoir gouverné pendant quarante-deux ans.
Depuis sa mort jusqu’à la Révolution de 1793, il ne se trouve rien à enregistrer qui soit intéressant pour l’histoire du Val-Richer. Ses deux successeurs immédiats durent à leurs grands noms de mourir évêques. Le troisième était encore à son poste quand vint le surprendre la Révolution.
Le mobilier du Val-Richer est allé se perdre dans plusieurs des églises rurales des environs. Les stalles, d’un style et d’un travail remarquables, se sont trouvées transportées dans l’église paroissiale de St. -Jacques de Lisieux.
Par un hasard heureux, la terre du Val-Richer, après avoir passé dans diverses mains, a été acquise par une de nos plus grandes illustrations contemporaines, M. Guizot. Cet homme supérieur vient, chaque année, passer dans cette solitude une partie de la belle saison : il y a écrit plusieurs ouvrages importants.
Le logement de l’abbé est devenu un château assez vaste, que d’importantes restaurations ont rendu très-confortable. M. le baron de White, gendre de M. Guizot, cultive lui-même le domaine du Val-Richer, devenu par ses soins une des plus remarquables exploitations agricoles du pays.

SAINT-OUEN-LE-PIN. – A 2 kil. environ au Nord de l’église, se trouvent « Les Hogues » (Cad., B. 18-43-et C, 26-95).

2 -Pièces Justificatives:

1155 –
Arnoult, évêque de Lisieux confirme la donation faite par Gilbert de Brucourt (Bruelcourt) à l’abbaye du Val-Richer, d’une terre sise à Fervaques (Favarcae).

1179 – Lisieux / Val-Richer
Arnoult, évêque de Lisieux accorde aux moines du Val-Richer des franchises dans la ville et les marchés de sa ville.
= DU BOIS L. (1845), t.II, p.118, d’après Gallia Christiana, IX

1186 – Saint-Ouen-le-Pin
Alvared, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives échange avec Robert, abbé du Val-Richer l’église de Saint-Ouen-le-Pin contre celle de Quatre-Puits et sa vavassorie.
= DU BOIS L. (1845), t.II, p.118, d’après Gallia Christiana.

1215
Dans une charte de 1215, (Jean de Tournebu confirme à l’abbaye les dons que lui ont faiy Nicolas de Puenc, Philippe de Musière et Nicolas d’Espins comme ils sont mentionnés dans leurs chartes spéciales »
+ IND.: FIERVILLE Ch., Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu d’après les archives inédites de cette famille dans MSAN, t. XXVI, p. 193
= Cartulaire de Tournebu, p. 69.

1254
« Anno 1254…  » (transcription de la confirmation par Louis IX de la donation de Robert d’Argences)
Arch. SHL. Ch. VASSEUR. – Dossiers bleus – Saint-Ouen-le-Peingt.

1267, 27 avril. – La Roque-Baignard
Fouques évêque de Lisieux donne aux chanoines de Lisieux et aux clercs de chœur, pour l’obit de son frère Nicolas Datin, chevalier, 10 livres (aux chanoines) et 100 sous tournois de rente (aux clercs du chœur) à prendre sur son moulin et ses hommes de la Roque-Baignard.

 » in redditibus nostre, molendini et hominum nostrorum de Roqua, prope Valle Richerii, que predicta acquisivimus et habuimus a Roberto de Roqua et petro ejus fratre (…) quas quindecim libras volumus et precipimus quod predicti canonici et clerici percipiant et habeant, singulis annis, in festo Exaltationis sancte Crucis, per manum prepositi seu furnarii ejusdem loci, qui pro tempore fuerit, volentes et concedentes quod, nisi dicto termino de dictis qundecim libris dictis canonicis et clericis fuerit plenarie satisfactum, quod (sic) ipsi possint in predictis locis, tam in hominibus, redditibus quam étiam molendino, plenariam suam justiciam exercere pro predictis quindecim libris, absque contradictione nostri vel antecessorum nostrorum.
= René-Norbert SAUVAGE, 1928, Cartulaire de Lisieux dans Etudes lexoviennes, IX. p.336-338

1312
p. 35
(14) Du moulin Gybellene qui soulloit estre compté oles dis cens et eschaiètes que Monsr Johan de Bruiecourt tient fe pour moitié….. xxj l. (Le moulin Gibelin se trouvait au Coudray-Rabut, au nord de Pont-L’Evêque. Cf. Strayer, p. 208.
La maison de Brucourt a possédé d’assez nombreux fiefs dans la Vicomté d’Auge. Sous Philippe-Auguste, Henri de Brucourt tenait deux fiefs à Brucourt, Asseville et Saint-Martin-le-Vieil et un fief au Torquêne, dans la Baronnie de Coquainvilliers. Hugues de Brucourt tenait un 1/7e de fief au Ham dans la baronnie de Beaufou. Jean de Brucourt tenait de l’évêque de Bayeux cinq fiefs à Crèvecoeur (MSAN, XV, p. 185, 186 et 188.).
En 1364, Robert de Brucourt, évêque d’Evreux, donna à l’abbaye du Val-Richer la terre de Rumesnil et cette donation fut ratifiée par Jean de Brucourt, frère aîné dudit évêque, ainsi que par Jeanne de Brucourt, femme de Gérard de Tournebu, seigneur d’Auvillars (G. Dupont, Histoire de l’abbaye du Val-Richer, p. 128, et Ch. Fierville, Histoire de la Maison de Tournebu dans MSAN, XXVI, p. 211).
Plus tard, le moulin Gibelin fut affermé par la famille noble du Mesnil qui le tint avec son fief noble du Coudray (A.N. P 19223, n° 46.535). En 1396, Pierre du Mesnil, écuyer, obtint du duc d’Orléans une modération de fermage (B.N. Mss. Coll. de Bastard, n° 272). Le 5 juillet 1443, Delle Guillemette d’Anfernet, veuve de Jean du Mesnil, écuyer, ayant la garde des enfants sous-âgés de feu Pierre du Mesnil, son fils, et de Jeanne Le Chambellan, femme de celui-ci, obtint du roi d’Angleterre une remise de quatre ans d’arrérages dus par eux sur la fiefferme du Moulin Gibelin, sis au Coudray, qui était des propres du Mesnil, et sur les près de Bonneville qui étaient des propres Le Chambellan (Voir l’art. 144 de ce compte) (A.N. P. 19142, nos 28.237 à 239). En 1461, le Moulin Gibelin est toujours aux du Mesnil et la rente est la même qu’en 1312.).
= Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

1444
Compte de Jean Le Muet
pp. 128-129 (10) – De rente achettée sur le tènement au seigneur de Tordoit par Henry du Buisson pro toto anno xxiij l.

p. 267 (367) – Aux moines de Farvaques, pour moictié à ce terme par quittance servant pour ix termes v s.
L’abbaye du Val-Richer (Vicomté d’Auge) possédait un fief qui s’étendait sur Fervaques et La Croupte. L’aveu de son temporel du 29 avril 1452 s’exprime ainsi: « Item nous tenons et pure et franche omosne noblement et franchement à court et usaige en basse justice ung fief ou membre de fief assis ès paroisses de la Croutte, Farvaques et illec ou environ en la vicomté d’Orbec auquel nous avons manoir, domaines, terres labourables et non labourables, pasturaiges et plusieurs fonds déritage avecques deux pièces de bois l’une nommée le bois de Sédouit et l’autre le bois de Mongnerie, lesquelles, se vendues estoient sont à tiers et danger du Roy nostre dit seigneur. Et en icelui fief ou p. 268 membre de fief avons prévost hommes, hommaiges, rentes, revenues et plusieurs devoirs de fiefs. Item nous prenons et avons droit de prendre par chacun an x sols sur la recepte de ladite vicomté dudit lieu d’Orbec (A.N. P., 305, Auge, f° 23 v°).
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

Colin Le Couturier, Alice, sa femme, veuve de Guillaume Vesdiee, et Jeanne, fille dudit Guillaume, vendent au prêtre et aux Lépreux un hébergement avec des maisons, des arbres, un clos entouré de fossé et d’autres clos adjacents, situés entre le chemin du Val-Richer et celui qui va de Bourguignole à Fariniêre.

Universis presentes litteras inspecturis, decanus Lexov. judex_ordinarius civitatis et banleuce Lexov., salutem in Domino._Noveritis quod in jure coram nobis personaliter constitutis,_Colinus dictus Le Coustour et Aelicia quondam relicta Guillermi_Vesdiee nunc uxor dicti Colini, cum auctoritate ipsi mariti sui_eidem prestita prout decet, et Johanna quondam filia dicti_Guillermi cum auctoritate dicti Colini curatoris sui sibi a nobis_dati facta primitus juris solennitate que super hoc a jure_requiritur confessare fuerunt et in ventate recognoverunt cum_auctoribus predictis pro se et suis heredibus quitasse et_perpetus dimississe presbytero et leprosis leprosarum Lexov._suisque successoribus, quoddam herbergamentum cum domibus et_arboribus quibuscumque in eodem excrescentibus una cum quodam_clauso et fossatis et aliis clausuris eidem adjacentibus, sicut_continentur in longum et latum, situm in parrochia Sancti_Desiderii Lexov., inter campum heredum Petri Torel ex uno latere_et campum heredum Olivarii Le Bollengier ex alio, et haboutat ad_queminum quod ducit apud Vallem Richerii ex uno capite et ad viam_per quam itur de Bourgaignoles ad Fabrarina ex alio, pro_sexaginta decem et novem solidis Turon. de quibus dictus Colinus_et ejus uxor predicta cum auctoritate ipsi pro rata sua de_predictis herbergamento clauso et aliis, et pro sexaginta decem_et septem solidis Turon. de quibus dicta Johanna cum auctoritate_predicta pro rata ipsum contingente de premissis se tenuerunt ab_eisdem presbytero et leprosis plenarie pro pagatis, tenendum,_habendum et jure hereditario possidendum de cetero eisdem_presbytero et leprosis eorumque successorum absque reclamatione_aliqua super premissis ab ipsis conjuconibus et Johanna suisque_heredibus de cetero facienda. Et juraverunt dicta uxor et Johanna_cum auctoritibus predictis tactis sacrosanctis evangelie, dicta_vidua uxor quod in premissis amodo nichil reclamabit seu_reclamari faciet per se vel per alium ratione dotis, dotalis,_donationis, propter nuptias aut alia ratione quacumque, dictaque_Johanna quod ratione minoris etatis vel alias contra quitationem_et dimissum premissorum per se vel per alium non veniet in_futurum, et quod ipsos presbyterum et leprosos non molestabunt_seu molestari facient coram aliquo judice ecclesiastico vel etiam_stla(ta)ri? occasione premissorum. Et nos ipsos uxorem et_Johannam cum auctoritibus predictis ad omnia premissa tenenda_penitus et implenda eisdem presbytero et leprosis suisque_successoribus et ad juramentum suum prestitus in premissum_observanda in hiis scriptis comdempnes in quorum omnium et_singulorum testimonium sigillum curie nostre una cum sigillis_ipsorum conjugum ac Johanne presentibus litteris duximus_apponendum. Actum anno Domini millesimo tricentesimo decimo_septimo die veneris ante hiemis festum Sancti Martini, qua die_nos ad requisitionem et supplicationem dicte Johanne dedimus_dictum Colinum quo ad premissum eidem Johanne curatorem facta_primitus juris solennitate que super hec regnum itur et ea die_dictus Colimus prestitit auctoritatem uxori sue predicte ad_premissa Actum ut supra.

Scellé de quatre sceaux disparus.
= AD. 14. Maladrerie, H suppl. III.B.1

1444
Compte de Jean Le Muet
pp. 128-129 (10) – De rente achettée sur le tènement au seigneur de Tordoit par Henry du Buisson pro toto anno xxiij l.

p. 267 (367) – Aux moines de Farvaques, pour moictié à ce terme par quittance servant pour ix termes v s.
L’abbaye du Val-Richer (Vicomté d’Auge) possédait un fief qui s’étendait sur Fervaques et La Croupte. L’aveu de son temporel du 29 avril 1452 s’exprime ainsi: « Item nous tenons et pure et franche omosne noblement et franchement à court et usaige en basse justice ung fief ou membre de fief assis ès paroisses de la Croutte, Farvaques et illec ou environ en la vicomté d’Orbec auquel nous avons manoir, domaines, terres labourables et non labourables, pasturaiges et plusieurs fonds déritage avecques deux pièces de bois l’une nommée le bois de Sédouit et l’autre le bois de Mongnerie, lesquelles, se vendues estoient sont à tiers et danger du Roy nostre dit seigneur. Et en icelui fief ou p. 268 membre de fief avons prévost hommes, hommaiges, rentes, revenues et plusieurs devoirs de fiefs. Item nous prenons et avons droit de prendre par chacun an x sols sur la recepte de ladite vicomté dudit lieu d’Orbec (A.N. P., 305, Auge, f° 23 v°).
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1444-1452 – Fervaques, La Croupte, Le Val-Richer
p. 217 (294) – Des amendes et explois du verdier d’Orbec et des Moutiers-Hubert, taxées à ce présent terme Saint Michiel par Jehan des Planches, lieutenant de GJehan Puillois, verdier desdits lieux, comme par le rolle cy rendu appert lxxvij s. t.
(Au XVe siècle les recettes de l’administration des eaux et forêts étaient prises en compte par les vicomtes receveurs suivant des états qui devaient être remis par les verdiers cinq semaines avant chacun des termes de Pâques et de la Saint->Michel. Tout le fonctionnement de l’exploitation et de la surveillance des forêts à la fin du Moyen Age est décrit dans l’étude de S. Beck, L’administration des forêts dans le domaine royal en France au XIVe et au XVe siècles (Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, année 1922).
Il y avait deux verderies dans la sergenterie d’Orbec, l’une pour le massif boisé de Meulles et des Moutiers-Hubert, et l’autre pour celui qui s’étendait au Nord-Ouest d’Orbec. ces forêts ont eu tantôt deux verdiers différents, tantôt un seul verdier. Au dénombrement du Comté de Beaumont en 1320, les bois d’Orbec sont évalués à 209 livres de revenu annuel et ceux des Moutiers-Hubert à 120 livres, non compris les amendes et exploits estimés à 100 sols par an pour les premiers et à 50 sols pour les seconds. En 1335, Pierre de Gascourt était verdier des Moustiers-Hubert et Hennequin de Holingres, verdier d’Orbec; leurs appointements étaient de 2 sols par jour plus 100 sols par an pour la robe (L. Delisle, Actes normands de la Chambre des Comptes, p. 121). En 1379, le verdier des Moutiers-Hubert, Jehan Le Boulenger, et celui d’Orbec, Pierre de La Rue, ayant pris le parti du roi de Navarre, leurs offices leur furent enlevés et le roi Charles V les donna tous deux à son sommelier, Jean Vaillant (L. Delisle, Mndements de Charles V, n° 1831). Pierre de Paissy, chevalier lui succéda en 1384 (Caen, Coll. Mancel, n° 1, 104). Pendant le XVe siècle, les verdiers dont les noms nous sont parvenus, furent: Raoul Mellin (B.N. F. fr. 26.041, n° 5.172, avril 1417), Colin Raison (Coll. Bréquigny, n° 1.009, Lettres de provision du 7 août 1421), Pierre de la Mondière, (Coll. Bréquigny, n° 1.085, Lettres de provision du 23 février 1422.- En fonctions le 2 janvier 1426: Arch. du Calvados. Coll. Danquin, n° 251), Jean Puillois (en fonctions au moins de 1444 à 1447) (B.N. F. fr, 26.077, n° 5.867, 22 décembre 1447 et P. O 2.138, Oldhalle, 20 juin 1445). Les gages de Jean Puillois sont les mêmes que ceux des verdiers de 1335.
Il existe encore des comptes des verdiers d’Orbec: Pâques 1397, B.N., F. fr, 26.022, n° 1.012. – Pâques 1408, B.N. F. fr. 26.036, n° 4.083. – Amendes de la verdeerie d’Orbec: Pâques 1384. Bibl. de Caen, Coll. Mancel, n° 1, pièce 104). Pâques 1417 (B.N. F. fr. 26.042, n° 5.172).
Jehan Puillois avait été clerc tabellion à Orbec au moins de 1409 à 1416 (B.N. P. O. 2.465, Le Renvoisié; P.O. 339, Bienfaite, et A.N., P. 308, aveu du fief du Vivier). Il possédait en 1448 le fief de la Fosse, voisin de celui de Gouvisq à Marolles (B.N. P.O. 1380, Gouvis). En compensation de la perte qu’il avait subie à cause de la démolition de maisons lui appartenant à Conches et à Orbec, maisons qu’il avait dû raser pour établir des fortifications, Jean Puillois obtint en octobre 1449 de fieffer la sergenterie d’Orbec au prix de 20 livres par an. Il fut mis en possession de son office le 17 novembre (A.N., P. 19151, nos 30.732 et 30.733).
Jehan des Planches était tabellion à Vimoutiers (cf. l’art. 262). On trouve en 1455 un lieutenant du bailli d’Evreux en la vicomté d’Orbec, du même nom (A.N., P. 308, Aveu de La Lande).
= cité par Henri de FRONDEVILLE, Le compte de la vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jehan Le Muet, vicomte et Receveur dans Etudes lexoviennes, IV, 1936, pp. 267-268

1469, 9 juin
Dom Pierre Le Maignen, bailli de l’abbaye du Val-Richer, fieffe à Colin Huet, de Corbon, une demie acre à Notre-Dame-d’Estrée joignant le chemin allant « au vieu des vallos », moyennant rente annuelle de 20s. une géline et demie, 10 œufs et 1 denier.
Acte de Guillaume Lambert, vicomte d’Auge, passé devant Jean Thorel et Jean Faroult, tabellions (signé Thorel et Lemonnier)
= Bibl. mun. de Rouen. p. 165, n° 6.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 219, n° 680

1493, 18 août
Bail fait par Richard de Saint-Gervais et Pierre Le Maignen, prieur et sous-prieur de l’abbaye du Val-Richer, à Jean Philipes, natif de « Criseveulle » (Cresseveuille).
Acte passé devant Jean et Louis Thorel, tabellions à Cambremer.
= Bibl. mun. de Rouen. p 165, n° 6
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 50, n° 873

1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles
Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et Saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.
= Arch. SHL. 9F. Deville. B. Copie dossier Achats de fiefs.

1571, Samedi 5 mai – Le Pré-d’Auge

Fut présent Jehan LOGRES, fils Andrieu, thuilier demeurant en la thuillerye de Val-Richer, lequel vend et promet fournyr, rendre et livrer, dessécher sur le four de lad. thuillerye dedans la Saint-Michel prochain venant à honneste homme Me Charles Levesque de la paroisse de Manerbe, présent achapteur pour et en nom de noble homme Joachim Gosselin, seigneur de Martigny et de Manerbe, duquel il est recepveur fermyer ne lad. seigneurie de MANERBE, le nombre de vingt milliers de thuille fournir bonne marchandise et loïalle, assavoir dix huit milliers du grand moulle et deux milliers du petit moulle; lesquels deux milles seront plombés par les boutz, moictié de vert, et aultre moitié de rouge, selon le poultrt et devys par led. seigneur faict faire et baillé aud. Logres. Ceste vente faite dud. nombre de vingt milliers de thuille, par le prix et somme de cent livres tournois, sur quoy par forme davance, led. Logres confesse avoir eu et receu dud. Levesque vint livres tournois, dont il s’est tenu et tient pour et a bien content. Et l’outreplus et reste montant) quatre vingtz livres tournois, icelluy Levesque gaige et promect paier aud. Logres ainsy que lad. livrée de thuille se faira, qui sera prinse et levée par led. Levesque ainsy qu’il sera advertypar icelluy Logres, de la cuisson d’icelle. Et pour ce que icelluy Logres disoit lad. thuille estre pour couvrir la maison naguère faict édiffier par led. seigneur en sad. seigneurie de Manerbe. S’il esconvenoit mpoins de thuille à lad. couverture, led. vendeur demeurera deschargé de l’exedent; et par le moïen de lad. vente et sans augmentation de prix, le vendeur promect bailler, fournir et livrer, oultre la fourniture de lad. thuille, tous les festiers et cormiers qu’il esconviendra pour lad. couverture de maison faire. Et a ce tenir, en obligèrent tous leurs biens et héritages présens et à venir. Passé à Lisieux, à l’escriptoire, présent Jacques Morin, fils Robert, d’Ouilly-le-Vicomte et hamon Le Roullier de Coquainvillier, tesmoings
Carrey.
= Arch. SHL. 9F Deville. B. 3 Dossier Manerbe.

1578 – An II –
Familles Sevestre, à Caen, La Caine, Hotot-les-Bagues, Lisieux, Pierrefitte-en-Auge, Le Pré-d’Auge, Saint-Ouen-le-Pin, Tournay-sur-Odon; Alençon, Orne),
= AD 2E 889 (103 p.)

1580, 24 janvier – Formentin
Accord entre Me Jean Lambert, curé de Formentin et Me François Chouart, prêtre, chanoine, prébendé de Formentin, représenté par son neveu Pierre Chouart, prêtre, chanoine de Lisieux, abbé du Val-Richer, au sujet de la perception des dîmes de Formentin.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Dossier Chanoines.

1582, vendredi 30 novembre – Formentin
Accord entre frère Julien Laisné, licencié en théologie, curé de Formentin, et vénérable et discrète personne Me François Chouart, prêtre, chanoine prébendé de la prébende de Formentin en la cathédrale de Lisieux représenté par son oncle Pierre Chouart, prêtre, chanoine de Lisieux, abbé du Val-Richer, devant l’official de Lisieux, au sujet de la portion congrue par lequel le prébendé s’oblige faire bailler audit Lazisné, outre les menues dîmes et oblations ordinaires avant la pension dud. prébendé, le nombre de 28 écus d’or au soleil et un tiers sol, faisant la somme de 85 livres par chacun an, en deux termes Noël et Saint-Jean Baptiste, à prendre sur les grosses dîmes de la paroisse de Formentin.
= Tabell. de Lisieux – Analyse Et. DEVILLE

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
…..
 » Item, les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.
…..
 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.

1611
Fragment d’un aveu rendu par l’abbaye du Val-Richer à Mademoiselle de Montpensier…. » quant aux fiefs terres et domaines situés à Corbon, Estrez, Le Torquesne et autres lieux en la vicomté d’Auge.
= Archives SHL. 1 F68

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
p. 84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
p. 99
« Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »
 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
….
 » Item, les représentants le droict des religieux, abbé et couvent du Val-Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.
dicte branche d’Aucquainville.
… » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, Evreux, 1869, t. II, p. 99 sq.

1619-1809 – Saint-Ouen-le-Pin
Pièces relatives au paiement d’une somme de 100 # tournois par Jacques Capelles.
Vente de deux pièces de terre à Philippe Martin.
= Arch. SHL. Fonds Cailliau. 2 p. papier, 2 p. parchemin.

1643, 14 février – Saint-Ouen-le-Pin
Germain Guesnet, fils et héritier en partie de feu Jean Guesnet, demeurant à Saint-Ouen-le-Pin, vend à Pierre Satis, passementier, demeurant à Lisieux, trois vergées de terre à Saint-Ouen-le-Pin.
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Minutier N° 95- Analyse Et. Deville.

1654, 7 novembre – Le Pré-d’Auge
Jean Le Forestier, demeurant au bourg de Cormeilles, vend à Louis Ricquier, de Saint-Ouen-le-Pin, le droict et effet sur deux pièces de terre nommées le Blanc-Buisson, au Pré-d’Auge.
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Minutier n° 277. Analyse Et. Deville.

1743 – Archives SHL 1F389 :
9 mars 1743 : Guillaume Le Héribel de St Ouen le Pin, tuteur des enfants mineurs de feu François Le Héribel son frère -reconnaît avoir reçu de Jacques Taupin la somme de 254 livres 6sols revenant aux mineurs.

1743, 9 mai – Saint-Ouen-le-Pin
Guillaume Le Héribel, demeurant à Saint-Ouen-le-Pin, tuteur des enfants mineurs de feu François Le Héribel, son père, reconnaît avoir reçu de Jacques Taupin, la somme de 234 livres 6 sols revenant aud. mineurs.
= Arch. SHL. Papier, 2 ff. Analyse Et. Deville

1743, 12 novembre – Saint-Ouen-le-Pin
Par devant Pierre Formage, notaire à Lisieux, Louis Duclos, demeurant en la paroisse de Saint-Ouen-le-Pain, reconnaît devoir à Nicolas Jannot, la somme de 22 livres pour le rachat d’une pièce d’étoffe.
= Arch. SHL. Papier. Analyse Et. Deville
= Archives SHL 1F-418

1775. Archives SHL. 1F474 :
1775 : dépenses faites par l’abbé de Colbert sinistré à la suite d’un ouragan. (Région de Lisieux) (Val Richer ?)

1786, 10 août – Le Pré-d’Auge
Par devant Jean Sevestre, notaire au siège de Saint-Julien Le Faucon, fut présent Me Louis Le Chevrel, prêtre curé de la paroisse du Pré d’Auge, y demeurant, lequel a volontairement et par ce présent a reconnu avoir donné à ferme à prix d’argent pour l’espace et temps de six ou neuf années au choix et option du sieur bailleur et du preneur cy après nommé En s’avertissant un mois avant l’expiration des six premières années qui ont commencé au jour de Noël dernier jour de l’expiration du bail que ledit sieur curé fait au preneur cy après nommé devant maître Quetel notaire à Cambremer le quinze mars mil sept cent soixante dix sept contrôlé audit lieu le vingt cinq des mêmes mois et an pour finit à pareil jour desdites six ou neuf années A Jean Chauvel fils Gabriel demeurant en la paroisse du Pré d’Auge a ce présent et acceptant preneur pour lesdites six ou neuf années… C’est a Scavoir la dixme tant grosse que menue qui appartient au sieur curé dans le trait nommé Morainville faisant partie des dixmes de la dite paroisse du Pré d’auge des Bornes et limites duquel trait ledit preneur a dit avoir connaissance et a ce moyen n’estre besoin d’en faire plus ample déclaration pour par luy en faire pendant ledit temps et percevoir ladite dixme de la même façon que le fesoit ou pourroit faire ledit sieur curé, à la charge par ledit preneur de conserver les droits et possessions dudit trait de dixme de façon qu’il n’en soit entrepris ny usurpé aucune chose et de donner chaque année audit sieur Curé un état de luy certifié véritable de toutes les terres qui pourroient etres défrichées pendant la durée du présent Bai qui a été fait aux charges cy dessus et en outre moyennant le prix et somme de Soixante six livres de fermages que ledit preneur promet Et s’oblige de payer audit sieur Bailleur en son manoir presbytéral au jour Saint Michel de chaque année… Etoit présent et Est intervenu François Miolle laboureur demeurant campagne Saint Désir De Lisieux lequel après avoir entendu la lecture du présent s’est volontairement rendu et constitué Caution et garant répondant…Fait et passé présence des sieurs Gabriel Le Bret et Etienne Buffard, demeurant à Saint-Ouen-le Peint…
= AD 14 G 1179/2

3 – Sources Manuscrites:

Cartulaire de Tournebu
+ FIERVILLE Ch., Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu d’après les archives inédites de cette famille dans MSAN, t. XXVI, pp. 170-367
p. 190, 191, 103, 199, 201, 226,

Extraits mortuaires du Val-Richer
+ FIERVILLE Ch., Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu d’après les archives inédites de cette famille dans MSAN, t. XXVI, p. 226,

VASSEUR Charles,
« .. Déjà, avant 1155, Gislebert de Brucourt lui donnait sa terre de Fervaques. Le roi Henri II à son tour affranchit les biens de l’abbaye de tous droits et services séculiers. En 117O l’abbé Robert Ier acquérait des vignes à Airan et neuf ans plus tard, Arnoult, évêque de Lisieux, lui accordait franchise dans la ville et marché de Lisieux.

« … Tout ce que les annales du monastère nous en font connaître, c’est qu’elle fut consacrée par l’évêque de Bayeux, le 21 avril 1220, et dédiée à la Vierge sous le titre de sa Présentation. Pierre Ier gouvernait alors l’abbaye et c’est également sous son administration qu’on place la consécration d’une chapelle comprise dans l’enceinte du monastère, non loin de la grande porte d’entrée, sous l’invocation de S. Jean Baptiste et de S. Jacques. Elle était destinée aux femmes auxquelles les statuts de l’ordre interdisaient l’entrée de la grande église…. Au mois de mai 1248, Roger d’Argences donnait tout ce qu’il possédait dans les paroisses Marolles, Courtonne et L’Hôtellerie… Après la mort de Jean Richier, un certain Jean de Mannoury, seigneur de Chaumont, prêtre cependant et chanoine de Lisieux, parvint par des intrigues de cour à se faire nommer commendataire… (résistance des moines…) Mais pourtant le grand coup était porté et la manse abbatiale fut désormais une proie que les commendataires se transférèrent et que tous les favoris des cours se disputèrent à l’envi. De ce nombre il faut compter Nicolas Le Roux, Conseiller en Parlement de Rouen qui permuta en 1548; Jean Baptiste Jouvenel des Ursins… Une femme même eut part à ces faveurs peu coûteuses pour la cour et son nom mérite d’être conservé; elle se nommait Antoinette de Libec. Il faut croire cependant qu’un jour elle fut prise de honte, car elle fit cession en 1577 à Pierre Chouart, chanoine de Lisieux et de plus chapelain et aumônier de Catherine de Médicis, en même temps qu’il était précepteur du prince de Lorraine ».
= Arch. SHL. Ch. VASSEUR. – Dossiers bleus – Saint-Ouen-le-Peingt. D’après DUPONT ?

4 – Notes sur l’abbaye du VAL-RICHER à SAINT-OUEN-le-PEINGT:

Michel COTTIN

Selon le Pouillé publié par FORMEVILLE (T. I, pp. lix-lxj et LONGNON, p. 128..) les paroisses suivantes auraient été à la présentation de l’abbé du Val-Richer:
XIVe siècle – XVIe siècle – XVIe siècle
– CRESSEVEULLE =
– GRANDOUET 50 lb.
– LE PRE d’AUGE 80 lb.
– RUMESNIL =
– SAINT-GILLES-de-LIVET=
– SAINT-OUEN-le-PIN b.

Mobiliers.
Note communiquée par Madame Elisabeth RICHARD, le 24 mai 1993
« Notes sur les divers endroits qui ont hérité du mobilier garnissant l’église et le monastère de Notre-Dame-du-Val-Richer

1° L’église de St-Aubin-sur-Algot possède 7 tableaux achetés lors de la vente, par M. Guillaume Fleury-Mallard, alors maire de ladite commune, qui en fit don à la fabrique: 1 tableau représentant St Bernard en habit de moine Benardin. Ce tableau servait de retable à l’autel droit dédié à ce saint.
Un christ d’un mérite distingué; une Notre Dame noire, peinture fort curieuse au dire des amateurs; une Visitation; une Annonciation; un Saint Pierre.
2° L’église de Montreuil possède l’autel de la chapelle Ste Anne, beau travail, dont la sculpture et le fouillis dénotent l’œuvre d’un maître; Le tableau formant le retable est d’une valeur dit-on de trois à quatre mille francs; un parement de devant d’autel en peinture sur toile d’un fini et d’une richesse d’ornementation vraiment fort curieux: le centre se compose d’un médaillon contenant enfant Jésus en miniature. De chaque côté se déroule des guirlandes de fleurs, de fruits et de rinceaux annonçant que ce travail remonte à l’époque dite de la renaissance. C’est dit-on l’œuvre d’un moine du Val-Richer. Le tabernacle et les chandeliers en bois sculpté sont de style dit de Louis XIV. Les deux petits autels sont formés des débris de l’autel dit de St Jean; mais ils ont été tellement mutilés qu’on a peine à reconnaître leur première forme; une admirable boiserie haute de 2 mètres formée de panneaux en chêne sculpté entoure le chœur; ces panneaux formaient l’abosse des riches lambris du réfectoire. Dans la sacristie une chasuble dont les broderies en or et argent sur velours cramoisi sont d’une grande richesse d’exécution. a appartenu au Saint. Là, c’était la légende. Ne pourrait-on point l’attribuer à la présence de St Thomas de Cantorbéry qui résida dit-on, un an au Val-Richer ou à Dom Dominique Georges, mort en 1693 qui a laissé un souvenir de sainteté.
4° A St Loup-Loup-de-Fribois, les 2 ventaux de la porte de l’église qui vient d’être restauré, proviennent d’une des portes du réfectoire du Val-Richer; ils furent achetés par feu M. de Genteville, alors maire de Crève-Coeur. Malheureusement ces belles portes ont été peintes couleur de bois de chêne neuf tandis que la belle couleur qu’ils avaient acquise par le temps était mille fois préférable.
5° La grosse horloge fut achetée par un habitant de Cambremer et fut établie sur une habitation servant d’auberge sur le bord de la route de Paris à Caen au lieu de jonction du chemin vicinal du bourg de Cambremer. Ce carrefour appelé Cantepie a pris depuis le nom du Cadran. Le large cadran qui servait d’enseigne existe encore au fronton de la maison. En 1846 le petit-fils de l’acquéreur vendit cette horloge à la fabrique d’Auvillars pour un très modique prix, afin qu’elle retrouvât un gîte digne d’elle et qu’elle ne fut point profanée davantage. Restaurée, elle orne la belle église romane d’Auvillars.
6° Le retable ou tableau du maître-autel de St Denis de Cambremer actuellement relégué au bas de la nef, tableau d’un grand mérité représentant la présentation au temple; il servait de retable au maître-autel de l’abbaye qui comme on sait était dédiée sous le vocable de la présentation de la Sainte Vierge.
7° Les magnifiques stalles qui se voient dans le chœur de l’église St. Jacques de Lisieux se trouvaient au pourtour du chœur de l’abbaye et servaient de siège aux moines. On pourrait se rendre compte de la longueur de ce chœur en prenant la mesure de ces stalles.
8° A St Ouen-le-Peing on transporta en grande pompe en 1792 la statue de Ste Anne seconde patronne de l’église de l’abbaye que l’on voit encore dans une niche au côté nord de la nef. Le maître-autel et les deux petits sont ornés de parements en peinture sur toile qui comme celui de Montreuil sont d’une grande richesse d’exécution.
9° L’église de Surville, près de Pont-l’Evêque possède des stalles provenant de la chapelle Ste Anne.
10° Une cloche se trouvant aujourd’hui dans le clocher de Méry-Corbon provient de la fameuse sonnerie de l’abbaye.
11° Deux autres cloches étaient dans le clocher de Méry-Corbon mais viennent d’être refondues pour la 2e fois depuis leur départ de l’abbaye.

Une pierre tombale servant aujourd’hui de pierre d’évier dans la laiterie du Val-Richer exploitée par M. de With. Cette pierre creusée pour sa nouvelle destination ne présente plus que quelques mots en écriture gothique où l’on peut lire le mot: Georges; ne serait-ce point la pierre tombale qui recouvrait les cendres de Dom Dominique Georges qui d’après l’histoire fut enterré au milieu du chœur le 8 novembre 1693 ».

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers, Gaston Le Hardy.
Saint-Ouen-le-Paingt. 1 feu privilégié, 44 taillables, 200 communiants.
L’abbaye du Val-Richer, dont nous allons parler, est située sur cette paroisse. Les abbés et religieux en sont seigneurs, et patrons présentateurs de la cure. Ils en perçoivent les dîmes. Il y a dès bois vulgairement appelés les bois de Bayeux, parce qu’ils appartiennent à M. l’évêque de Bayeux.
Elle est à 8 lieues de Caen, 2 lieues de Lisieux, et à 2 lieues de Saint-Pierre-sur-Dive.
L’abbaye de-Notre-Dame-du-Val-Richer (de Valle Richerii), fille de Qairvaux, est de l’ordre de Citeaux. Elle avait été fondée d’abord entre Vire et Thorigny, dans un lieu appelé les Vaux-de-Souleuvre, par les soins de saint Bernard, abbé de Qairvaux, qui en avait reçu la session par les mains du bienheureux Nivard son frère; mais Philippe d’Harcourt, évêque de Bayeux, voyant que ce lieu était ingrat et stérile, et aidé de Simon de Bosville, la transféra, ou plutôt la fonda de nouveau dans l’exemption de Cambremer, dans le lieu où elle est à présent, qui appartenait à l’église de Bayeux. Il donna c lieu aux religieux, de Citeaux de la même façon qu’il avait été fait, à Adam, abbé de Mortemer, qui n’avait pu se résoudre à y laisser aller de ses religieux. L’abbé de Citeaux remit en même temps les Vaux-de-Souleuvre et les dîmes à l’Evêque de Bayeux, par une espèce d’échange qui fut approuvé en 1150, par Hugues archevêque de Rouen. Cette abbaye ne fut point occupée par des religieux avant l’année 1167. l’Evêque Robert des Ablèges consacra leur église le 21 avril 1210. Robert de Bru- court, évêque de Lisieux, y fit de grands biens, et lui donna, en i365, sa terre de Rumesnil. L’abbaye du Val- Richer est très bien bâtie. Jean-Baptiste de La Place, son abbé commendataire, gagné par les instructions et les exemples de piété du célèbre M. Georges depuis son successeur y mit des religieux réformés de Citeaux, et s’engagea lui-même à prendre l’habit en 1645. M. Georges prit aussi le même parti, à l’âge de 40 ans, et fut pourvu de l’abbaye en règle, après la mort de l’abbé de La Place. Au retour d’un voyage qu’il était allé faire à Rome, avec l’abbé de la Trappe, pour solliciter la réforme générale de l’ordre de Citeaux, il établit cette réforme dans le Val- Richer, mais plus par ses actions que par ses paroles. II se réduisit à ne point manger de poisson, et à se priver entièrement de l’usage du vin. La plupart des religieux voulurent imiter son genre de vie; mais les maladies et même la mort de quelques-uns le portèrent à modérer cette trop grande austérité. Il mourut en odeur de sainteté, en 1693, âgé de 80 ans.
L’abbaye du Val-Richer est taxée à 100 florins, à la Chambre apostolique, pour ses annates.
L’abbé du Val-Richer présente aux cures de Grandouet, les Pins, Saint-Ouen-le-Paingt, Montreuil, Pré-dauge.

5 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Communes

Voir Fonds BOUDARD :

2FK9- abbaye du Val Richer. (1 carton)
2FK114 : Abbaye du Val Richer : 1772-77 : Remise de 100 livres par an sur les fermages du curé de Montreuil pour les gages du garde de l’abbaye.
2FH115 : Abbaye du Val Richer : 1784 : lettres.
2FK116 : Abbaye du Val Richer : 1768-77 : bail fait par M. de Colbert à G.-J.-F. Boudard des biens, droits et revenus du Val Richer pour 9 ans.
Etat des lieux de la ferme de Braffy.
2FK117 : 1760-69 : baux.
2FK118 : : Abbaye du Val Richer : 1765-74 : terres du Foupendant. Lettres avec sceau de Don Dominique-Georges.
Procès des religieux pour les limites avec le sieur Donnet.
2FK119 : Abbaye du Val Richer : ferme de Beauvais, sise à Colleville, Beuville et Périers.
Procès et correspondance entre Monseigneur de Chabannes et l’abbé de Colbert.
2FK120 : Abbaye du Val Richer : 1768-78 : comptabilité, ferme de Beauvais.
2FK121 : Abbaye du Val Richer : lettres et reçus de M. Fontaine-Lainé.

Journaux :
Le Lexovien 109e année n°74 du 13 septembre 1924: Le cinquantenaire de la mort de Guizot », Union française pour le suffrage des femmes.
Le Lexovien du 29 octobre 1924 et du 1er novembre 1924 : décès de Madame Witt-Schlumberger petite fille de Guizot.

Carnets de Charles Vasseur : Exemption de Cambremer.

4 – SAINT OUEN LE PAING – ABBAYE DU VAL RICHER

Voir :
LE VAL RICHER :
Annuaire Normand 1864 p.126
Mémoires des Antiquaires de Normandie tome 26 p.190, 191, 193, 199, 201, 226, 329, 332.
Annuaire Normand 1865 p.48
Annuaire Normand 1868 p.526
Normand des 6 et 13 février 1869, 6 mars, 20 mars et 4 avril 1869
Almanach de Lisieux 1869 p.155
Extrait de la Ste Historique de Lisieux 14-33
Formeville II 68-90-122
Notice Guizot par Piel p.41, 42, 43
Bulletin de la Ste Historique p.44, 45.
Hue 1873 p. 21 n) 45
Calvados – Archives de 1756 à 1783 – 8 registres 61 chartes.
Le Père Buffier – La Vie de Mr l’Abbé du Val Richer, restaurateur de la discipline régulière de ce monastère.
Paris, Jean Boudot 1696 in-12 de 212 pages plus la table
Dominique Georges né à Cuttry près Longwy en 1613, mort en 1693.
Pièce sur Dominique Georges, communiquée à la Ste Historique de Lisieux par M. Le Court le 2 août (Catalogue de la Ste Hist. De Lisieux 1872 p.15 n°3.
Voir pour les commencements de l’abbaye du Val Richer à Souleuvre, paroisse de Carville Tome III p.194 (Stat Monumentale).
Bulletin des Antiquaires 1860 p.102 – 1861 p.322 – 1er trimestre 1866 p.84.
Annales Bénédictines de Mabillon tome VI Liber LXXIX p.456
Gallia Christiana tome XI
Histoire du Val Richer par D. Routhier, moine du lieu
Vie de Dominique Georges, abbé du Val Richer par le Père Buffier de la Compagnie de Jésus

Curieux détail sur des troubles et des assauts qui eurent lieu au Val Richer en 1386 par suite de compétitions entre deux moines pour la charge d’abbé. (Floquet – Echiquier I p.186…)

Insinuations:

Catalogue des Abbés du Val Richer

Notes historiques sur l’Abbaye du Val Richer

Vers l’année 1146 un chevalier Normand Robert Fitz Erneiz avait donné à St Bernard, abbé de Clairvaux et à l’église Ste Marie de Soleuvre un domaine situé sur le territoire de ce même lieu de Soleuvre, près de la ville de Vire au diocèse de Bayeux. Cette terre portait le nom de Vaux de Soleuvre et l’on a conclu d’une donation confirmée par Algare, évêque de Coutances, que Nivard, l’un des frères de St Bernard et comme lui religieux de la grande congrégation cistercienne, fut le premier abbé de ce nouveau monastère. Mais Soleuvre était un lieu trop peu vaste et trop peu commode pour y élever une abbaye dans les proportions qu’exigeait la vigueur d’un ordre religieux presque naissant et dans un siècle où la foi était encore pleine de l’énergie que lui avait apportée l’élément barbare.
L’évêque de Bayeux Philippe de Harcourt doit songer à chercher dans l’étendue de son diocèse un autre lieu plus propice à l’exercice de la vie religieuse et au but spécial que se proposait l’ordre renouvelé par St Bernard, le défrichement des terres et l’amélioration des classes agricoles.
C’est sur vallon boisé, appelé le Val Richer, situé à deux lieues de la ville épiscopale de Lisieux, et qui cependant par bizarreries dont on ignore l’origine avait Bayeux pour métropole, que l’Evêque Philippe arrêta son choix.
Ce lieu était si propice à un établissement religieux que l’abbé de Mortemer l’avait déjà obtenu de l’évêque, mais probablement pour y élever un monastère secondaire.
L’abbé de Mortemer se laissa désintéresser moyennant 10 boisseaux de froment et 60 livres angevines, des travaux qu’il avait entrepris pour la fondation de son établissement et l’échange fut ratifié en 1150 par Hugues, évêque de Rouen.
Cependant les moines de Soleuvre ne prirent possession de leur nouvelle abbaye que le 8 des calendes de juillet de l’année 1167. Ils étaient alors sous l’administration de l’abbé Thomas qui figure le premier dans le catalogue des abbés du Val Richer. Thomas avait été moine de Clairvaux et disciple de St Bernard. Thomas céda à Philippe, Soleuvre qui fut depuis donnée aux chanoines réguliers de Plessis-Grimoult.
Philippe de Bayeux ne fut pas le seul à doter le nouveau monastère. Les gentilshommes normands s’empressèrent à l’envi d’apporter leur tribu. Déjà avant 1155, Gislebert de Bruelcourt lui donnait sa terre de Fervaques. Le roi Henri II à son tour affranchit les biens de l’abbaye de tous droits et services séculiers.
En 1170 l’abbé Robert I acquérait des vignes à Airan et 9 ans plus tard Arnoul, évêque de Lisieux lui accordait franchise dans la ville et marché de Lisieux. Mais les biens temporels ne faisaient pas oublier aux abbés les avantages spirituels : un contrat d’échange conclu avec Alvared, abbé de St Pierre sur Dives, faisait entrer dans le domaine de l’abbaye l’église de St Ouen le Paingt, paroisse sur le territoire de laquelle elle était assise.
Toutefois son accroissement de richesses lui suscita bien des embarras. Si beaucoup de chevaliers se dépouillaient en faveur de Dieu, de la Vierge et de l’abbaye du Val Richer, d’autres, comptant sur la faiblesse et l’humeur pacifique des moines livrés tout le jour à la prière, faisaient irruption sur leurs terres et y exerçaient de telles déprédations que la suprême intervention du Pape et les terribles conséquences qu’elle entraînait, étaient seules capables d’y mettre un terme.
Ernauld, qui gouvernait l’abbaye du Val Richer à la fin du 12e siècle, fut obligé de solliciter une bulle du pape, Célestin III, qui est datée de l’an 1196, pour réprimer la turbulence d’un proche voisin, Hugues, chevalier de Grandouet.
Dans ce même temps s’élevait l’église abbatiale. Nul document ne peut faire connaître précisément en quelle année et par quel abbé furent jetés les fondements de cette basilique qui ne devait pas le céder en grandeur et en sentiment religieux aux autres églises du même ordre, bien qu’elle dut participer de la sévérité de style et d’ornementation prescrite par St Bernard depuis trop peu de temps pour qu’on put y déroger.
Nulle trace n’en subsiste aujourd’hui. (Il est présumable qu’elle fut entièrement reconstruite au 18e siècle sous l’Abbé Dominique Georges)
Tout ce que les annales du monastère nous en font connaître c’est qu’elle fut consacrée par l’évêque de Bayeux, Robert d’Ablayel, le 21 avril 1220, et dédiée à la Vierge sous le titre de sa présentation.
Pierre I gouvernait alors l’abbaye et c’est également sous son administration qu’on place la consécration d’une chapelle comprise dans l’enceinte du monastère, non loin de la grande porte d’entrée sous l’invocation de St Jean Baptiste et de St Jacques. Elle était destinée aux femmes auxquelles les statuts de l’ordre interdisaient l’entrée de la grande église.
Pendant le 13e et le 14e siècle les dons et les acquisitions continuèrent à augmenter les richesses de l’abbaye. En 1240 l’abbé Gislebert achète à l’abbé de Ste Marie du Vœu diverses terres à Englesqueville et Bonneville-sur-Touques. Huit ans plus tard au mois de mai 1248 Roger d’Argences donnait tout ce qu’il possédait dans les paroisses de Marolles, Courtonne et l’Hôtellerie. Mais ce n’est pas seulement dans les paroisses voisines du monastère ou sur le sol continental de la Normandie que s’étendent les possessions de l’abbaye du Val Richer. Pierre de Pratel lui donnait en 1203 L’Ile d’Escrehou à charge d’y élever une église. L’Ile d’Escrehou est située sur les côtes du Cotentin et dans le voisinage des grandes îles normandes de Guernesey et de Jersey.
Les longues guerres qui surgirent ne durent pas augmenter la prospérité du Val Richer, les abbés, fidèles au Roi de France, se virent dépouillés par les envahisseurs
L’un d’eux cependant, Jean Frougier, obtint d’Henri V la restitution des biens de l’abbaye qui avaient été séquestrés. Cet acte est daté de la septième année de son règne. Néanmoins son successeur eut encore à éprouver les malheurs de la guerre Les armées de Charles VII assiégèrent Lisieux à deux reprises différentes et il est présumable que le peu d’espace qui le séparait de la place attaquée, permit aux gens d’armes de rançonner le monastère.
Jusqu’alors la discipline ecclésiastique s’était strictement conservée et l’histoire des vingt premiers abbés ne relate guère que des actes d’administration intérieure et des acquisitions ou échanges favorables à la prospérité matérielle du monastère (on peut citer en outre des précédentes celle de la terre de Rumesnil par Robert de Brucourt, évêque de Bayeux).
Mais au 16e siècle, après tant d’années de guerres, le relâchement et le souffle désorganisateur de la Réforme changea tous les monastères en autant de champs clos où l’on se disputait les dignités ou plutôt les richesses qui leur étaient attribuées.
Après la mort de Jean Richier, un certain Jean de Mannoury, seigneur de Chaumont, prêtre cependant et chanoine de Lisieux, parvint par des intrigues de Cour à se faire nommer commendataire. Les moines peu habitués à une violation si flagrante de leurs privilèges ne voulurent point le recevoir. Il s’en suivit une longue procédure qui se termina par une composition amiable. Thomas Aubert, le candidat des moines, fut confirmé par le Roi François 1e le 17 juillet 1517.On ignore s’il fut tranquille possesseur de son siège abbatial, mais à peine était-il mort que son compétiteur Mannoury recommença ses tentatives d’envahissement. Il trouva encore une résistance énergique dans Michel Godefroy, qui mourut en 1539, avec le titre d’abbé. Mais pourtant le coup était porté et la manse abbatiale fut désormais une proie que les commendataires se transférèrent et que tous les favoris des Cours se disputèrent à l’envi. De ce nombre il faut compter Nicolas le Roux, conseiller au Parlement de Rouen, qui permuta en 1548; Jean Baptiste Jouvenel des Ursins qui lui succéda, puis on voit figurer Jean l’Amy, un Dominique le Long, un Robert et un Jean Petit qui tous ne furent que les prête-noms des fils de N de Castellan, premier médecin de la Reine-Mère. Une femme même eut part à ces faveurs peu coûteuses pour la Cour et son nom mérite d’être conservé, elle se nommait Antoinette de Libec. Il faut croire pourtant qu’un jour elle fut prise de honte car elle fit cession en 1577 à Pierre Chouard, chanoine de Lisieux, et de plus chapelain et aumônier de Catherine de Médicis en même temps qu’il était précepteur du Prince de Lorraine.
On comprend qu’avec de tels excès les biens de l’abbaye se soient trouvés annihilés au commencement du 17e. Sa première moitié fut remplie par trois abbés commendataires qui firent peu de chose pour la prospérité de l’abbaye qu’ils continuèrent à regarder comme un bien de produits. Leur successeur Jean Baptiste de la Place s’efforça d’introduire une réforme parmi les religieux, la tâche fut pour lui trop pesante, mais il eut le talent de le sentir et de laisser sa mission à un homme capable de la continuer et de la faire réussir. Cet homme est le fameux Dominique Georges. Il naquit à Trèves. Après avoir fait ses études à Louvain et à Pont-à-Mousson, il embrassa l’état ecclésiastique et fut nommé curé de Circour au diocèse de Toul. Les malheurs de la guerre le contraignirent à se réfugier à Paris où il trouva à s’employer au séminaire de St Nicolas du Chardonnet. C’est là que son prédécesseur le connut et put l’apprécier. Devenu abbé du Val Richer Jean de la Place lui donna la cure du Pré d’Auge à laquelle il avait droit de présentation. Sa prudence, sa sagacité, sa piété dans l’administration de sa paroisse confirmèrent les vues que Jean de la Place avait formées sur lui et il le chargea de continuer son œuvre et d’affermir la stricte observance. Dominique prit possession le 21 décembre 1652 et 6 jours après il fut consacré par l’évêque de Sées dans l’église des religieuses de Canivet. Les qualités qu’il avait déployées précédemment ne firent que briller d’un plus vif éclat dans sa nouvelle dignité et lui valurent une foule de distinctions de la part des évêques de Normandie. Il n’oublia pas cependant l’amélioration de son abbaye, il trouva moyen de la reconstruire en entier : église, dortoirs, cloîtres; bibliothèque, bâtiments ruraux. Il ne faut cependant pas l’accuser d’avoir céder en cela au goût dominant de son siècle, il ne fit que relever des ruines. Tant de travaux n’affaiblir point sa santé non plus que les austérités de vie cénobitique. Il s’endormit paisiblement le 8 novembre 1693 à l’âge de 80 ans et après avoir gouverné pendant 42 ans.
Depuis sa mort et jusqu’à la révolution de 1793 il ne se trouve rien à enregistrer qui soit intéressant pour l’abbaye du Val Richer. Ses deux successeurs immédiats durent à leurs grands noms de mourir évêques. Le troisième était encore à son poste quant vint le surprendre la terrible folie populaire.

Texte en latin année 1254

Sceau de l’abbé du Val Richer – 12e siècle
Sceau ovale sur lequel est figuré un moine debout en pied, revêtu sur sa robe d’une chape ou manteau antique. Sa main gauche tient un livre, sa droite une crosse. Il a la tête couverte d’une sorte de bonnet rond ou grande calotte qui lui couvre le front
Autour on lit : SIGILLUM : ABBATIS : RICH II VALLIS (Lechaude d’Anisy – Atlas)

La première conférence eut lieu le 26 septembre 1650 dans l’église St Vigor, exemption de Cambremer, mais il fut décidé de la tenir désormais dans l’église de Cambremer, le jour de réunion étant le jeudi de quinzaine en quinzaine. Personne n’était reçu s’il pouvait être seulement soupçonné d’hérésie janséniste.
La séance durait 2 h ½ et commençait à 11 h en été et à 10 h en hiver.
(Conférences ecclésiastiques dans le diocèse de Rouen – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.584 note 3)
Règlement d’une conférence ecclésiastique spirituelle et cléricale établie en la campagne par Messieurs les Curés tant de l’exemption de Cambremer, diocèse de Bayeux que des environs diocèse de Lisieux sous l’autorité et avec la bénédiction de nos seigneurs les illustrissimes et révérendissimes prélats des diocèses susdits.
Fait au manoir presbytéral de la paroisse de St Ouen du Pré-d’Auge le 14 août 1650 par les très Révérend Père Dom Dominique Georges abbé régulier de Notre Dame du Val Richer, de l’étroite observance de l’ordre de Citeaux et de sa propre main, lequel est décédé le 8 novembre 1693 en odeur de grande vertu et de sainteté.
(suit le détail des chapitres du règlement.)
(suit également des extraits détaillés de certains chapitres)

Histoire du diocèse de Bayeux-Laffetay-Camille Jacques.
Une première tentative avait été faite en 1146, communauté», pour foncier un monastère sur un terrain appelé les Ab ~ Vaux de Souleuvre, voisin de la ville de Vire, et du vai-iiicher. appartenant à l’évêque de Bayeux. Il fut concédé à l’abbaye de Clairvaux, et saint Bernard y envoya douze religieux , sous la conduite de Nivard , son frère. L’établissement ayant été jugé trop étroit et incommode , Philippe de Harcourt , évoque de Bayeux, le transféra en 1150 dans le domaine du Val-Richer, à peu de distance de Lisieux. — Ordre de Cîteaux; taxe en cour de Rome, 24 florins; re- venu, 3,300 livres.

SAINT OUEN LE PAINGT

Voir
Histoire du Val Richer p.59, 98, 187, 271.
Normand du13 février 1869
Formeville I

St Ouen le Paing – Le patronage appartenait à l’abbaye du Val Richer.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer
1 feu privilégié – 44 feux taillables
voir St Pierre sur Dives n°3.

Description de l’église

Description des cloches
1er cloche – L’an 1844 j’ai été bénite par Monsieur Frémont, supérieur du séminaire de Lisieux, chanoine honoraire de la cathédrale de Bayeux et nommée Aline, Antoinette par Madame Aline Louise Elisabeth, comtesse de Meulan et par Monsieur Antoine Labbey, receveur général à Lisieux.
F.Bailly et fils
(le mot général a été mis pour particulier)

2e cloche – L’an 1844 j’ai été bénite par Monsieur Valbrun, curé de St Ouen le Paingt et nommée Marie Françoise par Madame Marie Jeanne épouse de Monsieur Victor Letarvernier, maire et par Monsieur Pierre François Valette, adjoint de St Ouen le Pin. P.Grière, J. Conard, C.Martin, L.Bloche, J.Cantrel, fabriciens.

3e cloche – L’an 1841 j’ai été bénite et nommée Charlotte Augustine par Monsieur Charles Augustin Valbrun, curé de St Ouen le Pin, Victor Tavernier, maire, François Valette, adjoint, Michel Lerebourg, Pierre Grière, Conard, Lindos Bloche, Charles Martin, fabriciens.
F.Bailly fondeur à Caen.

On montre dans la sacristie une chasuble à deux faces rouge et blanche, couverte de broderies en soie jaune. Cette chasuble a été donnée en 1837 par la Reine Marie Amélie.
Près du portail est un bel if qui forme un magnifique bouquet de verdure. Il a 3m68 de circonférence. La croix du cimetière est dans le style Louis XV. Le fût est formé d’une colonne cannelée rudentée. (A.Pannier)
Le Val Richer
L’ancienne abbaye du Val Richer, située à km environ de l’église, domine un vallon sauvage et pittoresque entouré de bois.
Le bâtiment que l’on voit, élevé sous Louis XV appartient à Monsieur Guizot, ancien député de Lisieux et ancien ministre, qui l’a fait restaurer.
Dans le tympan du fronton cet homme d’état a fait graver la devise suivante si peu d’accord avec sa politique : « Omnium brevissima la ligne droite est la plus courte »
(A.Pannier)

On a trouvé il y a quelques années chez un chiffonnier de St Ouen le Paingt un petit volume in-18 imprimé contenant l’Histoire du Val Richer par Dominique Georges, prieur de cette abbaye avant la Révolution. Ce volume doit se trouver entre les mains de Monsieur le Curé du Pré d’Auge ou de Monsieur le Curé de Rumesnil (A.Pannier)

LE VAL RICHER :

Les pouillés de l’évêché de Bayeux signalent que les moins du Val-Richer possédaient les patronages de Saint-Ouen-le-Pin (acquis en 1186) et de Grandouet. Dans le diocèse de Lisieux, ils possédaient également ceux de Cresseveuille, Rumesnil et Saint-Gilles-de-Livet. Si les deux premiers ne sont pas signalés par le pouillé du XIX e siècle (l’église de Rumesnil est alors en la possession du seigneur de Brucourt, le patronage de Saint-Gilles-de-Livet est déjà entre les mains de l’abbaye au XIV e siècle. Il fut même disputé par les seigneurs de Roncheville en 1386 (FORMEVILE, pouillé, t.I, p.lix note 7).

AVANT 1000: –
1000-1049: –
1050-1101: –
1102-1149: –
1150-1200: 15
1201-1250: 2
1250-1300: 1
TOTAL: 18

1: décembre 1150 – VAL-RICHER
Charte de fondation de l’abbaye. Hugues, archevêque de Rouen notifie et confirme la convention faite en sa présence entre Philippe de Harcourt et les moines de Citeaux pour la fondation du val-Richer.
… Philippo vero, … dedit sexaginta libras andegavensis monetae, et decem modios annonae scilicet quadraginta sextarios frumenti et quadraginta sextarios ordei et quadraginta sextarios pisorum….
ED:Livre noir de l’évêché de Bayeux, Antiquas cartularius ecclesiae Baiocensis, ed. V. Bourienne, 1902, t.I (/II) nøLIX, p.77

2: vers 1143-1148. (En fait après 1150 ?)
Accord entre l’abbé du Val-Richer, le chantre et l’archidiacre de Lisieux, délégués du pape Innocent II d’une part et l’abbé de Saint-Pierre-sur-Dives Haimon et Jean d’Ouilly, au sujet d’une rente de 10 sols que l’abbaye prélevait sur la cure de Morteaux.
IND.: LECHAUDE d’ANISY, nø1, p.251-252.
PEPIN et CHATEL, nø34
DATATION: HAIMO figure sur une charte de 1143 en faveur de Saint-André-en-Gouffern. Figure encore en 1148 sur une charte de l’abbaye du Bec. Mort un 4 décembre, certainement 1148 puisque son successeur (Warin est signalé en 1148 -vieux style).
La datation ne convient pazs. S’agit-il de l’abbé Simon (signalé en 1207,1210 et 1214 ?)

3: 1155 – FERVAQUES
Arnoult, évêque de Lisieux confirme la donation faite par Gilbert de Brucourt (Bruelcourt) à l’abbaye du Val-Richer, d’une terre sise à Fervaques (Favarcae). D’après HIPPEAU (D.T.C., p.113) il s’agirait des fiefs du Verger, des Casselets et de la Maignerie.
DUBOIS L. 1845, t.II, p.117, d’après Gallia Christiana, t.IX

4: 1164
Bulle d’Alexandre III du 3 juin 1164.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, II p.118

5: 1165.
Charte de l’évêque de Bayeux pour l’abbaye.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, II p.118

6: 1168.
Charte de l’évêque de Bayeux pour l’abbaye.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, II p.118

7: 1170 – AIRAN.
L’abbé Robert fait l’acquisition d’un vignoble à Airan
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, II p.118

8: 1177 –
L’abbé Robert traite des dîmes de Bosville (76 ?).
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, II p.118

9: 1179 – LISIEUX / VAL-RICHER
Arnoult, évêque de Lisieux accorde aux moines du Val-Richer des franchises dans la ville et les marchés de sa ville et exempte de tous droits et coutumes des choses qu’ils achèteraient pour leur usage dans le marché de la ville de Lisieux.
DUBOIS L. (1845), t.II, p.118, d’après Gallia Christiana, IX
et Neustra Pia, p.825

10: 1186 – SAINT-OUEN-LE-PIN
Alvarede, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives échange avec Robert, abbé du val-Richer l’église de Saint-Ouen-le-pin contre celle de Quatre-Puits et sa vavassorie.
Le même texte sans doute signale un échange fait entre le dîme de Saint-Ouen-Le-Pin contre quelques biens sis à MoriÈres.
IND: DUBOIS L. (1845), t.II, p.118, d’après Gallia Christiana.
PEPIN & CHATEL, nø1

11: 1154-1181 –
Confirmation des biens de l’abbaye par Henri II qui exempte le monastère de tout impôt et de tout service séculier par une charte datée de Rouen et souscrite par Philippe de Harcourt évêque de Bayeux, Arnoul évêque de Lisieux et Thomas Becket archevêque de Cantorbéry.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, II p.118

12: 1188-91 – Alverède, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives fait connaitre la transaction à l’amiable qui termine un procès entre son monastère et Henri Grand Couteur de Bayeux, au sujet de quelques dîmes. Guillaume évêque de Coutances est l’un des juges désignés par le pape Clément III.

Le différent porte sur les dîmes de 6 acres, 11 acres et 12 acres de terre en trois lots, non localisées mais probablement situées en limite avec Saint-Aubin-sur-Algot, propriété de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, comme en témoigne la présence des prêtres des Saint-Auban et de la Houblonnière. Témoins: Henri évêque de Bayeux, Henri chantre de Bayeux, Guillemo de Rocha (La Roque Baignard ?), magistro Guillelmo de Sagueio, Gaufrido decano de la Humblonneria (Houblonnière), Gaufrido presbitero de Sancto Albino (Saint-Aubin-sur-Algot), Stephano de Risu Bovis, Roberto filio, Eromi et aliis pluribus.
BOURIENNE, livre noir de l’évêché de Bayeux, nøCXII, p.135-136

13: – 1181-1191 – même objet, différemment formulé. Bourienne, livre noir de l’évêché de Bayeux, nøCXIII, p.136-138

14: GRANDOUET
CELESTIN III accorde une bulle à l’abbé Ernald pour faire cesser les vexations du chevalier Hugon de Grandouet.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, t.II, p.119

15: 1197
CELESTIN III prend le monastère sous sa protection et confirme ses biens.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, t.II, p.119

16: 1240 – BONNEVILLE-SUR-TOUQUES et ENGLESQUEVILLE.
L’abbé Gilebert acquiert de l’abbé de Sainte-Marie-du-Voeu des biens dans ces paroisses.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, t.II, p.120

17:- 1248, mai – Donation par Roger d’Argence à l’abbaye du Val-Richer, ad sustentationem quinque monachorum en ladite abbaye, de tout ce qu’il possédait à Marolles en dîmes, prés, manoir, seigneurie et revenus, excepté 20 sols tournois que perçoit celui qui dessert l’autel de la vierge en l’église St Pierre de Lisieux et un muid de blé pour les lépreux, savoir 4 setiers de froment, 4 d’orge, 4 d’avoine.
Charte perdue dans le fonds de l’Hôtel-Dieu de Lisieux, qui possédait la plus grande partie des dîmes de la paroisse de Marolles, données par Roger d’Argences en 1223 et 1239.

17bis: 1248 – Roger d’Argences, chevalier, donne à l’abbaye du Val-Richer ce qu’il avait dans les paroisses de Maieroles (Marolles), Courtonne et de l’Ostellerie (L’Hotelerie). B.N., ms 8408, 2,2, cartulaire Normand nø470 – éd. D. Martène, t.I, c.1326

18: 1259
Confirmation des biens de l’abbaye par Louis IX.
DUBOIS L, Histoire de Lisieux, t.II, p.120

SAINT MICHEL DE LIVET



NOTES sur SAINT MICHEL DE LIVET.- 14634.

Ancien fichier SMICLIVE.SPR complété.

1 – Bibliographie:
2 – Pièces Justificatives
3 – Archives ShL
4 – Notes sur LOUIS RIOULT de NEUVILLE

2 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, page 617.

DETERVILLE Philippe: Saint-Michel-de-Livet, Le Manoir presbytéral,  CDMPA, pp. 194-196

DUVAL Jean: (propos de M. Lemazurier recueillis par) Bayard, cheval de ferme à Saint Michel de Livet. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°11,  juin 2004.

Editions FLOHIC: Le Patrimoine des communes du Calvados page 1125,

FOURNIER Dominique: les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes; BSHL n°61, décembre 2006. p.56.

DESCHAMPS Y. : Le manoir de Carel à Saint Michel de LIVET :, Bulletin du Foyer rural du Billot n°16, page 69

LE CHERBONNIER Yannick: L’architecture fromagère en Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot n° 91 Septembre 2005.

MANEUVRIER Jack : La ferme Demay à Saint Michel de Livet., Bulletin du Foyer rural du Billot n°31, page 15

MANEUVRIER Jack : Sortie SHL de juin 1996. Manoir de Carel, Presbytère, Eglise, ferme Demay. BSHL n°36 Sept 1996

MANEUVRIER Jack : Le manoir de Livet à Saint Michel de Livet. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 99, septembre 2007

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie 1999. page 144.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Michel-de-Livet, Sanctus Michael de Lyveto., Sancius Michael de Liveio.
D’après la description de l’église de St-Michel-de-Livet faite par M. Ch. Vasseur, elle consiste en un choeur, une nef et une chapelle accolée au nord, entre les deux.
La porte s’ouvre dans le pignon occidental, flanqué de deux contreforts. C’est un arc surbaissé accompagné de deux petits pilastres. Les vantaux sont à panneaux plissés. Un porche protège cette entrée. Les murs latéraux, divisés en quatre travées par des contreforts, datent du XVIe siècle, comme le portail.
Les fenêtres du sud sont en accolade ou en ogive avec un meneau. Celles des deux travées restées visibles au nord ont été refaites sous Louis XV. La chapelle, avec deux contreforts sur les angles, doit appartenir aussi à la dernière époque ogivale; mais toutes les ouvertures ont été refaites.
Le choeur remonte au XIIIe siècle : il est divisé en deux travées avec chevet droit. L’unique fenêtre du nord est moderne : les fenêtres du sud sont modernes aussi; mais l’appareil et les contreforts sont bien caractérisés.
A l’intérieur, la voûte de la nef mérite l’attention. Elle est en merrain avec charpente apparente. Les trois entraits sont ornés de rageurs, et des blasons occupent la base des poinçons : des anges soutiennent les écussons, malheureusement mutilés pour la plupart. Sur l’un d’eux, pourtant, on reconnaît la trace des trois fleurs de lis de France; sur un autre un dauphin. Les sablières sont garnies d’une série de mascarons et d’emblèmes funèbres.
Le maître-autel date du règne de Louis XV. Le retable est soutenu par quatre colonnes classiques, entre lesquelles
sont des niches contenant une statue de saint Michel, et une statue de saint Louis. Le tabernacle peut remonter au règne précédent : il est orné de colonnettes torses accouplées et trois statuettes occupent l’entrecolonnement : le Sauveur du monde, saint Pierre et saint Michel. Le dôme qui servait de couronnement a disparu.
L’autel de la chapelle montre, comme celui du choeur, les caractères de la fin du XVIIIe siècle. La frise de l’entablement porte un blason dont le champ est chargé de l’écusson du donateur, qui était un Bonenfant (Voir la page
621).
Au mur opposé est appendu un tableau contenant les Noms des Pèlerins de cette paroisse qui ont fait le voyage du Mont-St-Michel, 22 juillet année 1753; ce sont:
Me Nicolas Peulevé, vicaire de Livet.
MM. Desfontaines-Beloeil roy.
Jean Peulevé.
Mathieu Peulevé.
Pierre Lindel.
Jean de Montreuil.
François Fleuriot.
Pierre Pinel.
Pierre Jouanne.
Philippe Messan.
Nicolas Doublet.
Gabriel Perrine.
Jean Pigis.
François Doublet.
Au moment où les pèlerinages au Mont vont recommencer avec une nouvelle ardeur, dit M. Ch. Vasseur, il nous a semblé curieux de transcrire cette liste.
St-Michel-de-Livet a hérité d’une partie du mobilier de l’église de la Trinité-du-Mesnil-Oury. Ce sont quelques tableaux dont on n’a rien à dire et une Trinité en pierre du XVIe siècle, savoir : le Père-Éternel, assis sur un trône, soutenant des deux mains la croix sur laquelle le Fils est attaché, tandis que le Saint-Esprit sort de sa bouche, sous la forme d’une colombe planant dessus du Crucifié. Cette sculpture n’est pas sans mérite (Notes manuscrites Se M.ch. Vasseur).
St-Michel-de-Livet faisait partie du doyenné du Mesnil-Manger. Le patronage appartenait à l’abbé de St-Pierre-sur- Dive.
Au civil, la paroisse dépendait de l’élection de Falaise, sergenterie de St-Pierre-sur-Dive, et comptait 413 feux, soit 565 habitants. La population est réduite à 255.

Anciens fiefs.
— D’après les recherches de M. L. de Neuville, St-Michel-de-Livet renfermait plusieurs circonscriptions féodales. Le fief de Livet, dont te manoir était situé à l’extrémité nord de la paroisse, non loin de la rivière de Vie, était dans la mouvance du comté de Montgemmery; il appartenait, au XVIe siècle, à la famille des Le François, qui portaient pour armes: d’argent deux pafô de sable au chef de gueules. Vers 1520, Jean Le François, écuyer, était seigneur de St-Michel-de-Livet, d’Advenel, situé aux Quatre-Faverils, et de la Plesse. François Le François, son arrière-petit-fils, était encore seigneur de Livet en 1615; mais, peu après, ce fief était passé entre les mains de la famille Vaumesle. Jean de Vaumesle, trésorier de France à Alençon, était seigneur de Livet vers 1650. Ses descendants ont conservé cette terre et en ont porté le nom jusqu’à leur extinction, survenue il y a une trentaine d’années. Le manoir, encore subsistant, paraît dater du XVIIe siècle et n’offre pas d’intérêt.
A l’autre extrémité de la paroisse était situé le fief de Mezet qui, au XVIe siècle, était possédé par la famille de Neufville. Robert de Neufville, écuyer, mort en 1539, était qualifié seigneur de Belleau, Mesnil-Bacley, Mezet et Mesnil-Durand. Sa postérité conserva la terre de Meiet jusqu’en 1688, époque où elle fut vendue par Gabriel de Neufville, seigneur de Mezet et St-Martin, à Pierre Le Menant, sieur de GrandvaL De cette dernière famille Mezet a passé par succession ou donation aux familles Moulin, Deshayes, Gondeau et Le Myre de Villars. Mme Alexandre, née Le Myre de Villers, a vendu cette terre en 1859 à M. le vicomte Louis de Neuville, qui vient d’y faire construire un château en brique dans le style du XVIIe siècle. Il n’y subsistait, de temps immémorial, aucune trace d’ancien manoir.
Le fief de Carel, situé partie sur St-Michel-de-Livet, partie sur le Mesnil-Bacley, paraît être échu vers 1620 à Philippe de Neufville; l’un des fils de Gabriel de Neufville seigneur du Mesnil-Bacley. Anne de Neufville, fille aînée de Philippe. ayant épousé, en 1645, Georges de Bonenfant, lui apporta le fief de Carel et fut la souche d’une branche de là famille de Bonenfant qui a résidé pendant plus d’un siècle à St-Michel-de-Livet, où son écusson, de gueules à la fasce d’argent accompagnée de six roses d’or, décore les boiseries d’un autel latéral dans l’église de la paroisse. En 1789 M. Gossey, seigneur de Livarot, était devenu acquéreur du fief de Carel, comme de plusieurs autres terres. L’ancien manoir a été défiguré par des travaux récents; une partie à pourtant conservé son Caractère et peut dater du XVe siècle.
Quelques terres de St-Michel-de-Livet dépendaient autrefois de la seigneurie de Plainville, appartenant à la famille d’Assy. Plusieurs membres de la famille Duuot de Saint-Maclou ont résidé depuis deux siècles dans cette même paroisse, mais ils n’y possédaient ni fief ni manoir important.

Saint-Michel-de-Livet. – Deux noms de lieux sont à retenir : « Le Chemin des Casteaux » et « La Cour à Motte» (Cad., C, 177-195).

2  – Pièces Justificatives:

1650 – Saint Jean de Livet
ARCHIVES SHL 1F6 – 1650 : Quittance donnée à Lefebvre, fermier des herbages de ­Saint-Jean-de-Livet par Gautier de Coste, sieur de la Calprenède, ­époux de Madeleine de Lyée dame de Saint-Jean-de-Livet.

1695 – Saint-Michel-de-Livet
Reconnaissance au notariat d’Auquainville, par Henri de Bonanffans (Bonnenfant), écuyer, seigneur de Carrel, demeurant en son manoir, à Saint-Michel-de-­Livet, Jean Le Prévost, sieur de La Daugerie, et Marie de Bonnenfant, son épouse, demeurant à Fervaques, du traité de mariage desdits Le Prévost, fils de feu Jean et de Madeleine Dauge, et Marie, fille de feu Georges de Bonnenfant, écuyer, et d’Anne de Neufville, de Saint-Michel-de-Livet, en présence d’Eustache Le Mercier, curé de Saint-Michel-de-Livet, d’Anne Morin, épouse de Messire Costentin Allard, etc.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1770, mars-juin – La Chapelle-Haute-Grue
 » Le 14 mars 1770, la nomination à la cure de Saint-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue appartenant au seigneur du lieu, noble dame Elisabeth Gautier, veuve de Messire Emmanuel Le Paulmier, sgr de la Livarderie, dame et patronne de la Chapelle-Haute-Grue, demeurant à Séez, paroisse Saint-Gervais, nomme à ladite cure vacante par la mort de Me Lean-Laurent Gautier, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Achille Pigis-Prémont, prêtre, originaire de la paroisse de Saint-Michel-de-Livet, vicaire de Neuville-sur-Touques. Fait et passé à Séez, rue des Veuves(?), en la maison de la dame de la Livarderie.

31 mars 1770, collation de l’évêque
26 juin 1770, prise de possession  »
= Abbé PIEL.- Insinuations, t. V, pp. 27-28, XXXIII-84

3 – Archives ShL:

Charles Vasseur : doyenné de Mesnil-Mauger.
SAINT MICHEL DE LIVET (10)
Election de Falaise, sergenterie de St Pierre sur Dives
113 feux

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIII : abbas de S. Petri super Dyvam

Curés:
le Prévost 1764
Le Noir 1774
Coeffin 1774/1787.

Insinuations:

Description de l’église du 10 août 1853
Description succincte de l’église du 16 septembre 1869 et dessin au crayon d’un blason

Description des cloches
L’an 1844 j’ai été bénite par Mr Mourier Stanislas, curé de St Michel de Livet et nommée modeste par Mr Peulevey … modeste, âgé de 64ans et Rosalie jus femme Vincent âgée de 33 ans, tous deux propriétaires, Mr Vincent louis fortuné, maire, Mr Tabari baptiste président, Mr Erni Pierre,  trésorier, Mr allaire louis, Peulevey, Mr Jouanne pierre, tous propriétaires audit lieu.
Collart et Robert fondeurs à Falaise.

L’an 1844 j’ai été bénite par Mr Mourier Stanislas, curé de St Michel de Livet et nommée Mélaine Elise par Mr Tabari Baptiste marc, propriétaire et percepteur âgé de 49 ans et Melle Mélanie Mourier, âgée de 45 ans, Mr Vincent louis fortuné propriétaire et maire, Mr Tabarie Baptiste président, Mr Ernie pierre Victor trésorier et propriétaire, Mr allaire, mr Peulevey et Mr Jouanne Pierre tous membres de la fabrique.
Collard et Robert fondeurs à falaise.

Waroquier :
Waumesle, maison noble de Normandie originaire de Liège, qui remonte à Jean de Waumesle ou Wamele, né à Liège en 1524, fut reçu docteur en droit en l’Université de Louvain, mourut en cette ville en 1590 et l’âge de 66 ans, et fut inhumé dans l’église collégiale, il épousa Henriette Hill veuve de Pierre Ruthger, docteur de ladite université dont il eut Jean de Waumele, écuyer, sieur de Livet, seigneur et patron de St Michel de Livet, diocèse de Lisieux, naquit à Louvain, passa au service d’Angleterre où il fut officier en la 2e compagnie du Régiment des Gardes à pied, il passa ensuite en France avec le secours que la reine Elisabeth envoya à Henri IV en 1590, y acquit la terre de St Michel, fut gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi ; il épousa le 9 janvier 1591 Marie Anne Geneviève de la Cigonne, fille de Robert, écuyer, seigneur de Bois de Mayenne et de noble Dame Marie Anne de Gores de Lamberville dont :
1 – Jean qui suit,
2 – Anne de Waumele de Livet, née à Vimoutiers le 7 juin 1594, mariée le 25 mai 1613 à Joachim de Malherbe, écuyer, seigneur du Buisson, fils de Jacques.
Jean de Waumele, écuyer, seigneur de Survie, chevalier seigneur  et patron de St Michel de Livet, servit utilement le roi dès 1621 et 1622 sous la cornette blanche, lors du passage du Comte de Mensfeld en Champagne en 1623, fut du ban et arrière ban les 5 août et 1er septembre 1639, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et anobli par Lettres données à Paris en avril 1625, registrées en la Chambre des Comptes et Cour des Aides de Rouen les 31 juillet et 29 novembre suivant. Il épousa Françoise Thieulin de Paris laquelle fut marraine avec M. Deshayes de Marie Bonne de Waumele en 1634, il eut de son mariage :
1 – Jean qui suit,
2 – Guillaume, cornette de la compagnie du Maréchal de Mirepoix, mort sans alliance,
3 – René, sieur de Survie, gendarme de la compagnie de Monsieur Frère du Roi, marié à Marie Marescot, mort sans enfants,
4 – Françoise, mariée le 17 juillet 1620 à Pierre des Hayes, écuyer, sieur des Parcs, fils de Jean seigneur de la Bucellerie et de Jacqueline Jehan,
5 – Catherine, mariée le 13 juin 1630 à Philippe de Neuville, écuyer, sieur de Cares et du Mesnil Baquelay, avocat au grand conseil, fils de Gabriel et de Madeleine Piquot de Magny.
Jean de Waumele, chevalier seigneur et patron de St Michel de Livet servit à l’arrière ban en 1636 et capitaine de carabiniers, se retira du service le 29 juin 1667, fut pourvu de la charge de Lieutenant civil et criminel au baillage d’Alençon et mourut en 1674, il avait épousé par contrat du 11 juillet 1630 Bonne Bourgouin, morte en 1688 âgée de 80 ans, fille d Daniel, seigneur de la Grange Batelière et de Marie Vivien, d’où :
01 – Jean suit
02 – Guillaume qui suivra,
03 – Elisabeth mariée en 1675 à Robert Bonchamp, seigneur de Fierville,
04 – Catherine née le 24 septembre 1635, morte fille,
05 – Susanne née le 16 novembre 1636, mariée le 10décembre 1662 à Pierre Pigace, seigneur de Lambrière, fils d’Antoine seigneur de Raffeton et de Françoise Malherbe,
06 – Marguerite née le 14 avril 1638, bénédictine à Vimoutiers, morte le 20 avril 1707,
07 – Henri, sieur de Livet, né le 14 janvier 1639, mort garçon,
08 – Philippine, née le 3 mai 1646, morte fille,
09 – Pierre, sieur Dubourg, né en mars 1641, mort garçon,
10 – Michel, sieur de Survie, mort garçon,
11 – Madeleine née le 31 (?) novembre 1652, morte fille,
12 – François, chevalier de Livet, né le 16 avril 1645, tué en Hollande en 1672,
13 – Charles Yves qui suivra.

1 -Jean, sieur de Survie, seigneur et patron de St Michel de Livet, fut maintenu dans sa noblesse et en l’anoblissement de son père par arrêt du Conseil donné à St Germain le 1er février 1666, né le 9 avril 1631, mort le 5 avril 1674, trésorier de France à Alençon, avait épousé le 16 juillet 1661 Anne Morin d’où :

1a – Jean Baptiste Jacques qui suit,
2 – Bonne, née le 19 décembre 1662, morte sans enfant et une autre fille,

1a – Jean Baptiste Jacques, sieur de Livet, seigneur et patron de St Michel de Livet, épousa premièrement N. Dubois et en second Madeleine Geneviève Deauga d’où :

1a1  – Jean Baptiste Jacques
2 – 2 filles.

Jean Baptiste Jacques, seigneur et patron de St Michel, marié à Marguerite Catherine Jeanne de Guibert, d’où :
1 – Marie Alexandrine Rosalie, née le 23 octobre 1779,
2 – Louis Jean Baptiste né le 14 mai 1783,
3 – Jean Baptiste Jacques né le 23 octobre 1758.

02 – Guillaume, sieur de Beaupart, seigneur de la Fosse, né le 4 juillet 1632 épousa le 23 mars 1652 Elisabeth Fortin de Pracontat d’où :

02a – Jean Baptiste qui suit,
2 – Marie née en 1670, morte à 80 ans en 1750, épouse en 1695 de Louis Dufresne sieur de la Roque.
Jean Baptiste sieur de Survie né le 6 avril 1654 épousa le 5 octobre 1692 Marguerite de Huldebert de Lamiltière et de Blancbuisson d’où :

02a1 – Louis Guillaume qui suit,
2 – Jean Baptiste, sieur de Survie,
3 – Anne Marguerite, née en 1706,
4 – André,
5 – Constantin.

02a1 – Louis Guillaume, sieur de Beaupart, seigneur de Lafosse épousa Marie Thérèse Bichot, veuve de Jacques Pierre Alexandre de Huldebert, fils de Jacques sieur de Lamiltière (Lalmitière) et de Marie Charlotte de Tanqueray, mort sans enfants.

Charles Yves, sieur d’Esneval, seigneur de Lisores, Lamiltière né le 29 mars 1662, épousa :
1) le 10 février 1680 Marie Deshayes de Chiffretot, morte le 1er janvier 1682, fille de Pierre et Françoise de Waumele,
2) le 14 décembre 1695, Jeanne Gauthier, morte le 19 juin 1696, héritière de Maurice, seigneur de St Basile et Lisores et de Philippine Viel,
3) le 16 mai 1699 Marie Anne Catherine de Fresnel, fille de César, seigneur de la Pipardière et de Marie de Saffrey, mourut le 26 janvier 1705, laissant du 1er lit :
1 –  Marie, Bonne née à Tesson court le 1 mai 1683,
du 2° lit :
2 – Anne Elisabeth, née le 18 mars 1696+, religieuse, morte en 1752,
du 3° lit :
3 – César, Charles, Yves, sieur d’Esneval, seigneur de Lisores, La Fontaine, Paperotte, Neuville, le Champ Granes, né le 26 mai 1701, mort le 1 août 1767 sans enfants de Anne Madeleine de Grieu de Papperotte, sa femme en 1734 le 12 mars,
4 – Jean Charles Marc Antoine,
5 – Guillaume Alexandre, sieur d’Esneval né le 27 mai 1704, mort le 12 mai 1705.
Jean Charles Marc Antoine, seigneur de Lisores, Lamiltière, Couvey, la Blachère, né le 28 septembre 1702, épousa le 6 mai 1730 Jacqueline Marguerite de Malherbe morte le 24 octobre 1762 à 43 ans, héritière d’Isaac, sieur de Prédemonne et de Marguerite de Rouxelle de Gavanlière, d’où :
1 – Jean François qui suit,
2 – César François, chevalier d’Esneval.
Jean François, seigneur de Lisores né le 8 mars 1734, marié le 30 mars 1762 à Périne Charlotte Marguerite Morel d’Aché, fille de Pierre Hector Alexandre et de Périne de Moloré St Paul d’où :
Pierre né le 26 décembre 1768
Et Marie Périne Sophie née le 3 mars 1764.

15 septembre 1869
Vu deux manoirs en bois de la famille des Bonenfant, l’un du XVe siècle à date certaine, nommé Carrel, aux deux tiers modernisé, l’autre tiers semblable à la grande maison qui fait l’angle de la rue de la Paix et de la Grande Rue.
L’autre, bâti par un puîné de la même famille après partage, de la fin du XVe siècle, moins nerveux, plus plat, plus régulier, les sablières simplement biseautées pour être, peut être, ornées de peintures.

Recherche de 1666
Georges de Bonenfant, sieur du lieu ancien noble
Louis Dunot, issu de Thomas ennobli en 1622

4 – Notes sur LOUIS RIOULT de NEUVILLE:

Michel COTTIN
23 Juin 1991


La visite de la Société Historique dans le canton de Livarot fut l’occasion d’une visite au château de Saint-Michel-de-Livet, berceau familial de l’un de nos membres les plus prestigieux, Louis-Auguste-Alfred Rioult de Neuville. Collaborateur fidèle d’Arcisse de Caumont, avec l’abbé LOIR, l’abbé Niquet, Lecourt, Léonce de Glanville, Arthème Pannier, de Toulmon, Charles de Beaucourt et Charles Vasseur, il fut l’un des fondateurs de notre société le 15 juillet 1869.
Pour rappeler ses attaches augeronnes, il nous faudrait reproduire la notice qu’il consacra à sa famille. Nous nous limiterons à en reproduire quelques lignes.
Son père, Léon-Alfred Rioult, comte de Neuville naquit au château de Neuville, le 22 août 1802. Gentilhomme honoraire de la chambre du roi de 1826 à 1830 et membre de l’Assemblée législative du 28 mai 1849 au 2 décembre 1851, il avait été en même temps membre du Conseil général et maire de Livarot. Il avait épousé le 7 août 1824, Louise-Augustine de Villèle, fille aînée de Joseph de Villèle, président du Conseil des ministres sous les rois Louis XVIII et Charles X, chevalier du Saint-Esprit et de la Toison d’Or. Il mourut dans son château le 23 novembre 1894.

Louis-Auguste-Alfred Rioult de Neuville, vicomte puis, à partir de 1895, comte de Neuville, naquit à Paris le 2 mars 1832. Le 12 décembre 1854, il épousait à Toulouse, Mélanie-Marie-Caroline de Villèle, sa cousine germaine. Elle était née à Toulouse, le 12 janvier 1832; elle est morte au château de Livet, le 198 septembre 1890, laissant une mémoire chérie et vénérée de tous. Elle avait pour père Louis-Henri, comte de Villèle, et pour mère Louise-Marie-Renée de Fite-Pelleport, fille de Jean-Bernard-Tristan, comte de Fitte-Pellepore, et d’Henriette-Louise-Marie-­Gabrielle de Chalvet-Rochemonte lx.

Son œuvre historique est d’importance non pas par le volume des ouvrages imprimés, mais par leur qualité et la masse considérable des documents qu’il fut amené, avec son cousin De Lyée de Belleau, à réunir pour son ouvrage sur les Rioult. La modestie de l’ouvrage s’efface devant la somme des registres de tabellionnages dépouillés et il faut avoir consulté ses innombrables cahiers brochés, remplis de son écriture minuscule, pour saisir la somme que représente un tel travail [1] qui dépasse largement le cadre familial et le conduisit par exemple à transcrire le Cartulaire de Thomas Bazin.

Au sein de la Société historique, il apporta des vues nouvelles sur un grand nombre de points : c’est à lui que nous devons le rapprochement de la structure du Castelier de Saint-Désir de Lisieux avec celle d’un murus gallicus observé dans le Sud-ouest [2].
A partir d’un certain nombre de documents, Il a avancé l’hypothèse de l’existence d’une paroisse suburbaine à l’emplacement de l’actuelle Maison des Jeunes de Lisieux et précisé l’extension de la cité lexovienne à l’époque du Haut Empire [3].
Enfin, au cours des séances, il ne manquait pas d’apporter sa contribution en documents [4]  ou en ouvrages rares.
Sa vaste culture historique et son sens aigu de l’analyse lui permettaient de tirer parti des travaux de ses contemporains et c’est ainsi que partant de l’édition toute récente du Cartulaire de Saint-Père de Chartres par Guérard, il reconstitua d’une manière très précise les péripéties de l’installation dans la vallée de la Basse-Dives, des premières dynasties des pirates normands qui se perpétuèrent dans les Bastembourg ancêtres des Montfort et des Bertran [5]
Ses recherches dans les études notariales le conduisirent dans les archives du tabellionnage de Montpinçon où il eut le bonheur de découvrir un curieux poème d’un scribe du XVe siècle, Raoul Le Front, poème qu’il publia avec des notes précieuses sur l’état de la société de cette époque [6]
Sa curieuse étude sur l’occupation anglaise [7] complète parfaitement les travaux de Siméon Luce [8] et préfigure ceux de Paul LE CACHEUX [9], du marquis de FRONDEVILLE [10], de Roger VAULTIER [11]  ou de Roger JOUET.
Outre sa participation à la Statistique monumentale de Arcisse de CAUMONT auquel il fournit une bonne partie des matériaux historiques du canton de Livarot, il est également l’auteur de nombreuses notices de très grande qualité parues dans La Normandie Monumentale et Pittoresque [12]. A peu de détails près, ces notices n’ont jamais été dépassées dans leur précision et leur ampleur.
Enfin, bibliophile avisé, il fut l’un des piliers de la Société des Bibliophiles normands qui réédita tant de textes rares  et importants pour notre histoire.
C’est à lui, que nous devons l’édification de ce château après qu’il en eut acheté la terre en 1859, à Madame Alexandre, née Le Myre de Villers, pour y faire construire, vers 1867, nous dit de CAUMONT,  » un château de brique dans le style du XVIIe siècle  »
La construction, dans un très beau site surplombant la vallée de la Vie et le vallon du Mont-Audin, comprend un corps central et deux ailes formant saillie vers le coteau. L’inspiration du XVIIe siècle est bien dans l’esprit des constructions de l’époque du Second Empire, et correspond dans sa masse et ses détails, dont certains sont de belle qualité, aux œuvres de cette époque.

[1] Louis RIOULT de NEUVILLE.- Généalogie de la famille de Rioult avec les preuves à l’appui, Besançon, Joseph Jacques, 1911, in-8°, 90 p.
[2] Louis de NEUVILLE.-  » Extrait d’une lecture sur une étude sur le Camp du Castellier par Monsieur de Neuville, dans la séance du 8 avril 1879, sous la présidence de Monsieur de Clausade « , Bull. de la Soc. Arch. du Midi de la France, (1878-1879), pp. 14-17 ; Louis de NEUVILLE.- (Camp du Castellier) – S.H.Lx., p-v., I, f° 74 r°, 75 v°, 87 v°, 88, 90, 92.
[3] Fouille rue du Bouteiller, site de la ville gauloise à l’emplacement de l’actuelle – discussion entre M. l’abbé Loir et M. Louis de Neuville) – S.H.Lx., p-v., 4 juillet 1871.
[4] L. de NEUVILLE ; Plainte au gouverneur de Normandie par les habitants de Lisieux contre leur évêque – 12 août 1704, abbé LOIR (Copiée de HIPPEAU) pp. 56-57 ; pp. 1-14 table des noms d’hommes et de lieux des documents ci-dessus), BSHL, Nos 1-2, 1869
[5] Louis de NEUVILLE.- La bataille de Dive (888), Paris, 1902 (Extrait de la Revue des questions historiques – Juillet 1902, in-8°, 15 p.
[6] Louis RIOULT de NEUVILLE.-  » Raoul le Front, poète normand du règne de François Ier « , BSAN, t. XV ; et t. à p. : Caen Delesques, 1889, in-8°, 25 p.
[7] Louis RIOULT de NEUVILLE.-  » De la résistance à l’occupation anglaise dans le pays de Lisieux de 1424 à 1444 « , BSAN, t. XVI et t. à p. Caen, Delesques, 1893, in-4°, 48 p.
[8] Siméon LUCE.- La France pendant la guerre de Cent Ans, épisodes historiques et vie privée, Paris, 1890, 2 vol. in-12.
[9] Paul LE CACHEUX.- Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), 2 vol., Rouen et Paris, Lestringant et Picard, 1907-1908, In-8°, XX-407-436
[10] Henri de FRONDEVILLE.- La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444. Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. in-8°, XIV-328 p., carte.
[11] Roger VAULTIER.- Le folklore pendant la guerre de Cent-Ans d’après les Lettres de Rémission du Trésor des Chartes, préface d’Albert Mirot, Paris, Guénégaud, 1965, 4 ff. n. pag. XXIII-243 p. 5 p. de table non pag.
[12] La Normandie Monumentale et Pittoresque. Edifices publics, Eglises, Châteaux, Manoirs, Etc., Héliogravures de P. Dujardin d’après les photographies de Paul Robert et de Henri Magron. Calvados – Texte par MM. Ch.-A. de Beaurepai­re, G. de Beaurepaire, Boscroger, Léon Braquehais, Charles Bréard, D.D. Abel Decauville-Lachénée, Paul de Farcy, Armand Gasté, André Gilbert, Ch. Hettier, l’abbé L. Huet, le Commandeur Henry Le Court, Charles Le Goffic, Paul de Longuemare, l’abbé Marie, Alfred Monod, Albert Pellerin, le Vte L. Rioult de Neuville, Elie de Soudierne, Emile Travers et G. Vanel. Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet., 2 vol. 250 x 350, 369-286 : Le Château d’Ouillye-du-Houlley, t. II, pp. 120-124 ; Le Château de Mesnil-Guillaume, t. II, pp. 125-127 ; Le Château de Livet, t. II, pp. 129-131 ; Le Château de la Houblonnière, t. II, pp. 131-134 ; Le Château de Mailloc, t. II, pp. 143-149 ; Le Moulin de Fauguernon, t. II, pp. 138-142 ; Le Château de Mervilly, t. II, pp. 142 ; Le Château de la Cauvinière, t. II, p. 152 ; Le Château de Fervaques, t. II, pp. 153-158 ; L’église de Vieux-Pont, t. II, pp. 169-171

SAINT MARTIN du MESNIL OURY



NOTES sur SAINT-MARTIN-du-MESNIL-OURY – 14633

Fusion de:
SAINT MARTIN DES NOYERS et de
La TRINITE DU MESNIL OURY
par décret du 19 décembre 1831.)
Ancien fichier SMARTMOU (4 pages) complété.

Le fief, les abbé et relligieux de Saint-Pierre-sur-Dive.

1 – Bibliographie.
2 – Eglise.
3 – Bibliographie.
4 – Archives ShL.

1- Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, page 615, voir Saint Martin des Noyers)
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1122.
GADRAT Jean-Michel : église de Saint Martin du Mesnil Oury BSHL n°32 1990-1991
L’Eglise de Sant Martin du Mesnil Oury. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°97, mars 2007
MANEUVRIER Jack : La cour de la Vallée. La cour aux Grives à Saint Martin du Mesnil-Oury. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 87, septembre 2004.
RICHER Serge : SAINT MARTIN DU MESNIL OURY Petits aperçus de l’histoire de la commune et des deux anciennes communes qui l’ont précédée ; 1 brochure 21×29, 7 134 pages. SHL NE62.
RICHER Serge : Saint Martin du Mesnil Oury, la commune et son histoire. BSHL n°56, juin 2004.
RICHER Serge : Saint Martin du Mesnil-Oury, Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 87, septembre 2004.
RICHER Serge : Saint Martin du Mesnil-Oury, Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 88, décembre 2004.
RICHER Serge : Quand le conseil municipal délibérait à la belle époque. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003 et Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°10, décembre 2003.
RICHER Serge : La cloche de Saint Martin et la famille Jourdain. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
RICHER Serge : Histoire et actualité dans une commune du canton ; Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°10, décembre 2003.
RICHER Serge : Les amis du Mesnil-Oury ; Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°10, décembre 2003.
RICHER Serge : une histoire de fou(s) chez les Jourdain de Saint Martin.) Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
TRAMBLAIS Jean : François-Xavier de MAISTRE. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 87, septembre 2004.
TRAMBLAIS Jean Après l’exposition (1933-1944) (dont Résistance, F.-X de Maistre) Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.

2 – Eglise:

L’église possède sans doute une structure en bois autoporteuse. Le chœur paraît plus ancien que la nef. Le pan de bois non apparent de la nef pourrait-être de la même époque que le portail, soit XVIe ou XVIIe siècle. Les poteaux que l’on voit dans la nef sont en relation avec une reprise contemporaine de l’époque de construction du clocher (XVIe siècle). Les deux poteaux qui soutiennent le clocher sont des bois de réemploi qui portent des queues d’aronde.

1 – 1 Porche:
Sur le portail occidental, joli porche en charpente avec poteau d’angle sculpté d’anges musiciens.

1 – 2 Autels:
En retour des deux autels secondaires, il reste des fenestrages ajourés. Ces boiseries proviennent ou subsistent d’une clôture qui devait se trouver entre chœur et nef. Le retour droit de l’autel côté épître provient également d’une boiserie gothique.

L’autel majeur est en bois. Le retable ressemble beaucoup à celui de NOROLLES ; le tabernacle, construit sur un plan hexagonal comporte trois niches abritant les statues de Sainte Barbe, Christ bénissant et Saint Pierre. L’ensemble date de la fin du XVIIe siècle. Le tombeau, de la première moitié du XVIIIe siècle, a pris la place d’un autel beaucoup lus ancien dont une partie en charpente subsiste.
Au centre du retable, peinture représentant Saint Martin, l’Annonciation et Saint Pierre.

1 – 3 Statues:
– Saint Martin, pierre – XVIe siècle
– Sainte Barbe, pierre –
– Vierge à l’Enfant – pierre – XVIe siècle

1 – 4 Mobilier:
L’église conserve un intéressant mobilier liturgique dont :
– un lutrin à vis
– un porte cierge, l’un et l’autre en bois.
– un bénitier, pierre, époque Louis XIV
– fonts baptismaux, pierre, époque Louis XIV

1 – 5 Livres Liturgiques:
Dans une commode de la sacristie, se trouvent quelques livres liturgiques :

Antiphonarius//Minus//Lexoviense//Illustrissimi et Reverendidissimi// in Christo Patris D.D. Henrici-Ignatii-de Brabncas, Episcopi et Comitis// Lexoviensis auctoritate, ac venerabilis ejusdem// ecclesiae Capituli consensu editum // Venit XX libris non compactum // [armes de Brancas], LEXOVIIS, excudebat Jacobus Aulney du Roncerey// Typographus Episcopatus//MDCCLIII.//Cum privilegio Regis, In-fol. 1 f. n. chiff. contenant le titre, « regumae quaedam e ceremoniali…, 152 et cxij p. Musique notée –
Deville 55 = Lx. Bib. mun. et église Saint-Jacques – Eglises de Courtonne-la-Meurdrac – Léaupartie – Rocques.

Missale / Lexoviense / Illustrissimi et Reverendissimi in Christo Patri / D.D. Henrici-Ignatici / de Brancas / Episcopi et Comitis Lexoviens / Auctoritate / ac Venerabilis ejusdem ecclesiae capituli consensu / editum venit XIV Libris non compactum / (armes de Mgr. de Brancas) Lexoviis excudebat Jacobus Aulney du Roncerey / episcopatus typographus / MDCCLII / Cum Privilegio Regis / in-f° de 3 f° n. chiff. + 584 et CXVI p.
Deville 47

1 – 6 Pèlerinage:
Il existe dans cette église, dans le chœur, du côté de l’Evangile, un groupe en bois sculpté représentant Saint Martin à cheval. Ce travail malhabile, mal proportionné, est de facture très populaire. D’après le vêtement du saint, le groupe peut remonter au XVIe siècle.

On y remarque de nombreuses marques de clous. Un ruban attaché sur la base, en avant des pattes avant du cheval. Une photo prise en 1959 montre qu’on y attache des vêtements. Dans la sacristie, sur la table, nombreux vêtements d’enfant, principalement en laine et blancs. Sur le poteau proche du groupe, se trouve une boite à demandes.

L’on voit sur le mur du fond du chœur, une fresque représentant Saint Martin en évêque (Cf. la statue de Saint Martin de Fresnay)

M.C. Visite de 1959

La cloche décrite par A. de CAUMONT a été remplacée en 1929. Elle porte l’inscription suivante :
REFONDUE EN 1929 – Mr GEORGES MOTTES MAIRE DE SAINT-MARTIN DU MESNIL OURY – L’ABBE FRENEE DESSERVANT – CORNILLE-HAVARD A VILLEDIEU // NOMMEE LOUISE MARIE PAR Me LE Bon EDGARD DE LOYNES DE FUMICHON ET MME DESIREE GARAULT.

ANNEXES
Cette commune est formée par la réunion des communes de Saint-Martin-des-Noyers et de la Trinité-du-Mesnil-Oury, réunies par ordonnance royale du 19 décembre 1831.

3 – Pièces Justificatives :

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
 » Les héritiers ou représentantz le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ilz me sont tenus faire foy et hommaige, reliefz, XIIIe, et aultres deubz et debvoirs sieuriaux quant ilz eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.

1819 – archives SHL. 1F456 :
1819 ?
dossier Leroy-Beaulieu.
mémoire de dépenses
bail d’un herbage, St Martin des Noyers
bail ferme de Beaulieu : Ste Marguerite des Loges
reconnaissance de dette
factures et quittances
mémoire pour M. le curé de la chapelle.

L’église de Saint Martin du Mesnil Oury Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 98 Juin 2007.

4 – Archives ShL:

MESNIL OURY

Mesnillum Orrici
La Trinité du Mesnil Oury
Voir :
Ferrières

Election de Falaise, sergenterie de St Piere sur Dive
39 feux
Sous le vocable de la Sainte Trinité

Patronage:
XVIe et XVIIe : dominus loci

Curés:
du Pendant 1764/1774
Allaire 1762/1787

Insinuations
L’église dédiée à la Sainte Trinité, faisait partie du doyenné de Mesnil Mauger, archidiaconé d’Auge, le seigneur du lieu nommait à la cure d’un revenu de 600 livres (Archives du Calvados – Bénéfices)

Article du Moniteur du Calvados du 13 décembre 1862 concernant le vente d’un herbage nommé le Champ du Pont au Mesnil-Oury.

Recherche de 1666
Jean Torel, sieur de Bosquencey, condamné.