ACLOU – 27

NOTES sur ACLOU – 27
Arclou – Ecclesia de Acloto – Aclou – Arcleu.

Dictionnaire topographique du département de l’Eure – Blosseville, Ernest Poret de.

ACLOU, canton » de Brionne. Arclou, vers 1171(ch. de Henri II); 1228 (bulle de Grégoire IX).Aclotum, XVI s (pouillé de Lisieux).
Champ-à-L’écuyer, lieu-dit – Chemin-Au-Daim (Le), lieu-dit – Cul-Rebours (Le), lieu-dit – Fosse-Au-Cure, lieu-dit – Fosse-Orageuse (La), lieu-dit – Friesches (Les), lieu-dit – Friescots (Les), lieu-dit.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Beaurepaire – Agriculture p.20-253-280-311-369.
Bulletin Monumental 1871 p.572
Notice Historique sur la commune d’Aclou par l’Abbé Lebeurrier – Annuaire du département de l’Eure 1862 p.233.
Lebeurier (l’abbé), Notices historiques sur Aclou, annuaires de l’Eure, de 1802 à 1807.

2 – Pièces Justificatives.

Mémoires et notes pour servir à l’histoire du département de l’Eure – Le Prévost, Auguste.
ACLOU.Arrond. de Bernai. Patr. S. Remi.- Canton. de Brionne. Sur la Risle.·Prés. le prieur de St.-Lo de Rouen.
Le nom primitif est: ARCLOU, mot d’origine évidemment celtique. On peut le faire dériver de ARKLEUZ, le fossé, la banque, la clôture de terre; ou de ARKLEUIL, la barrière, la claie, l’enceinte de claies ou de pieux. La première mention que nous ayons pu rencontrer de cette commune est du XIIe siècle. Par une charte donnée à Cherbourg en faveur du prieuré de Saint-Lo de Rouen, sans date précise, mais qui ne peut remonter plus haut que 1171 ni descendre plus bas que 1182, Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie, donna ou confirma à cet établissement, entre-autres propriétés: « ARCLOU, cum ecclesia » et molendino”. Une charte de Robert, prieur de Saint-Lo, sous la date de 1202, porte: “In nostro” hospicio de ARCLOU; une de 1349: ARCLEU. Dans une bulle du pape Eugène III: « ACLOU. » Dans une de Grégoire IX, en1228: « villam ARCLOU. » (Chartul. gener. S. Laudi, nos 4 et 5.) Dans le pouillé de Lisieux du XIVe siècle on lit: « Ecclesia d’ARCLOU; prior Sancti-Laudi Rothomagensis; » et dans celui du XVI° e siècle: « Ecclesia de ACLOTO. » Ce fut vers la fin du XIV° e siècle que l’on commença à écrire: ACLOU. Une pièce des archives de Saint-Lo, sous la date de 1397, porte indifféremment ARCLOU et ACLOU. Á cette époque, il y eut un procès entre le comte d’Harcourt, réclamant la haute justice et juridiction du feu d’ARCLOU, assis près de sa ville de Briosne, et disant ques es prédécesseurs en avaient joui de temps immémorial, et le prieur de Saint-Lo répondant, mais sans production de pièces probantes à l’appui, qu’il tenait de la libéralité des ducs de Normandie, et relevant immédiatement du roi, un fié noble nommé ARCLOU, l’église, le moulin et appartenances. Ce procès était pendant en 1395et 1396. On n’en connaît pas l’issue. On a découvert sur le territoire d’Aclou, vers la fin du XVIIIe siècle, des débris d’armes, une grande quantité d’ossements humains, ainsi que de nombreuses pièces de monnaie de cuivre et d’argent du XVIe siècle. Il est probable qu’un combat a eu lieu sur le territoire d’ACLOU pendant les guerres de la Ligue. En 1590, le château de la Rivière-Thibouville, qui était voisin d’ACLOU, tomba au pouvoir des ligueurs. Les hameaux d’ACLOU sont au nombre de onze, savoir: la Boissaie (lieu où il croît des buis, et où, par conséquent, il ya des chances de rencontrer des vestiges de maçonneries antiques); le Busc (bois);les Fretelets (nous examinerons ce nomen même temps que celui de la commune des FRETILS, dont il est un diminutif);les Friches; la Mare-Abraham, la Mare-Pecquet (noms de propriétaires)); leMoulin-d’Aclou (nous venons de voir que son existence remonte au moins jusqu’au XIIe siècle); la Mouquetière (nom de propriétaire); la Pie (nom provenant probablement d’une enseigne de cabaret);-la Rue-Havard; la Rue Signol (noms de propriétaires; le premier est encore reconnaissable dans celui de HAVAS, famille existant dans le pays; le second est le même que celui qui a donné son nom au Tuit-Signol); enfin la ferme de la Haule.

Histoire du prieuré de Saint-Lô de Rouen. 2 – Glanville, Leonce de.
ACLOU
Arclou, 1171 à 1182, 1202. Arcleu, 1319. Aclou, 1397; Auclou;
Ecclesia de Acloto, xvIe siècle, pouillé de Lisieux.
SAINT-REMI.
Dans l’aveu au roi de 1462 des revenus du prieuré de Saint-Lô, on trouve :
« Item audict bailliage de Rouen, au ressort de la vicomté de Pontaudemer ils ont et leur appartient la ville et paroisse d’Aclou et tous les tenemens dicelle paroisse. Item un manoir et plusieurs terres labourables, le patronnage de la cure du dit lieu, les deux pars des dixmes, ung molin en la rivière la Risle ung gort pescherie prez et ysles avec certain nombre de bois appartenant audit hostel, rentes, cens en grains, deniers, oyseaulx, corvées, servage, court, juridiction et toute droicture telle que a basse justice peut appartenir et sont les hommes et resséans dudit fief subgiez à la haulte justice du comte de Harecourt excepté lostel desdicts religieux et les gens demourans en icelui duquel hostel les cas qui y eschient sont réservés à la viconté du pontaudemer en ressort pour le roy et fu par certain appointement pieca fait entre les officiers du roy et ledit conte de Harcourt lequel conte ny pouroit demander que la haulte justice desdicts hommes seulement et hommage et la haulte justice de lostel desdits religieux réservée au roy avec la droicture de leurs hommes comme dict est. »
Le fief noble d’Aclou devait être important; un inventaire déposé aux archives porte à 402 le nombre des tenants qui relevaient du prieuré. Les religieux en étaient seigneurs et patrons dès le XII° siècle, suivant de nombreuses chartes, bulles ou lettres de confirmation accordées par des évêques, des papes et des rois, et avaient le droit de basse justice sur toute la paroisse.
Henri II, roi d’Angleterre, confirma, en 1171, aux religieux ces différents avantages qui leur rapportaient un revenu 23 livres 15 sous 6 deniers angevins.
On voit aussi, dans une charte du prieur Robert, que les religieux, pour leurs droits sur le moulin d’Arclou, avaient à recevoir, par chaque année, 10 livres et 4 deniers, 1 oie, 2 chapons avec 2 deniers, 20 œufs et plusieurs autres redevances, qui sur la demande du meunier Roger Boutel, furent transformées en un revenu fixe de 13 livres 15 sous, 6 deniers, avec autorisation de faire moudre à son moulin le blé qui serait nécessaire pour « tous les gens de l’hôtel d’Arclou». Cette convention fut arrêtée dans la salle du chapitre de Rouen le V des calendes de l’année 1202.
En 1295, un débat sérieux s’éleva entre le prieur de Saint-Lô et le duc d’Harcourt, seigneur de Brionne, lequel prétendait que le fieu d’Arclou relevait de lui, et que, par conséquent, il devait être soumis à sa juridiction et à sa haute justice, s’appuyant d’une lettre de Charles VII, roi de France, du 23 octobre 1397, dans laquelle nous avons lu :
« Receue avons l’humble supplication de nostre très cher et amé cousin le comte de Harcourt disant entre autres chôses que de tout temps ses prédécesseurs et lui ont receu laveu et dénombrement des religieux prieur et couvent de S. Lo de Rouen a qui est et appartient ledit lieu d’Aclou. »
A ces prétentions le prieur de Saint-Lô répondait en produisant les chartes successives et notamment celle de Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie, reconnue et ratifiée par Charles V, roi de France, donnant ou confirmant les propriétés qu’ils devaient à la libéralité des grands et entre autres le fief d’Aclou qui ne relevait que du roi.
Cette déclaration fut admise, et un arrêt de l’Échiquier, daté de 1406, termina le procès en confirmant les droits des religieux et reconnaissant que leur manoir et ses dépendances, les granges, le colombier et les serviteurs étaient exempts de la suzeraineté du duc et n’étaient soumis qu’au roi. A partir de cette époque, et longtemps après, les dîmes de la paroisse furent comprises dans l’avoir du prieuré.
C’est ainsi que, en 1659, Mgr de Simiannes de Gordes, prieur commendataire, fait bail du manoir seigneurial de la dite paroisse d’Aclou avec le colombier et toutes ses dépendances, les terres labourables, etc., ainsi que « le moulin où l’on a de coustume de mouldre le grain de ladicte seigneurie, lequel moulin est assis au bas des communes ou brières contigentes du bois d’icelle seigneurie et sur la rivière de Risle ensemble le droit de pesche sur ladicte rivière… rentes seigneuriales… les deux parts des grosses dimes» moyennant la somme de 2,000 livres de fermage, 18 chapons gras et une douzaine de poullets de grain.
Les dîmes furent toujours une source intarissable de contestations entre les seigneurs et leurs vassaux. Ceux-ci cherchant toujours à se soustraire à un usage qu’ils trouvaient vexatoire, employaient tous les moyens en leur pouvoir pour donner le moins possible de leurs produits.
En 1783 une contestation s’éleva entre les religieux de Saint-Lô, représentés par la personne de Mgr de Gascq, prieur commendataire, et les vassaux, sur la question de savoir quelle mesure devait être employée pour délivrer les rentes en grains, ces mesures variant à l’infini, suivant les localités. Ce qui compliquait encore la difficulté, c’est qu’il y avait la mesure du grenier et la mesure de la halle, qui différaient entre elles.
Les vassaux disaient que le boisseau, mesure de Brionne, contenant  » 12 pots du comté de Brionne « , devait être la mesure de la halle du dit lieu.
Le prieur prétendait, au contraire, que le boisseau devait se composer  » de 12 pots et demi et demiard du pot de Brionne « , revenant à 20 pots un seizième du pot d’Arques.
Cette difficulté ne pouvait être tranchée que par l’examen de titres anciens, établissant qu’elle était dans les temps reculés la capacité du boisseau de la halle de Brionne. Or, en remontant à l’année 1625, on pouvait prouver par une sentence que l’ancien boisseau de la halle de Brionne était bien composé de 12 pots et demi et demiard du pot étalon de Brionne. Même chose était prouvée par un autre arrêt de 1652, et enfin par un troisième de l’année 1768. Il fallait donc en conclure que telle était la véritable contenance de l’ancien boisseau, celle suivant laquelle les vassaux de la seigneurie d’Aclou devaient leurs redevances en grains.
Ainsi fut jugé en 1783. En 1658 les religieux, sans doute pour faire face à leurs dettes toujours croissantes, voulurent faire abattre, sans en prévenir personne, un bois de haute futaie qu’ils possédaient dans leur seigneurie d’Aclou. Le Parlement de Rouen, prévenu de cette intention, s’en émut et leur fit défense de continuer par un arrêté ainsi motivé :
« Ayant appris que les receveurs généraux du prieuré de Saint-Lô faisaient abattre un bois de haulte fultaye nommé le parc d’Aclou lès Brionne qui est un bois qui dépend et apartient audict prieuré d’une valleur fort considérable et qui est une entreprise sur notre authorité et du bien de l’église puisque par les ordonnances les ecclésiastiques ne peuvent vendre, coupper ny abattre aucuns bois de haulte fustaye qu’en vertu de lettres patentes, etc., » défense est faite de continuer.
Cependant, plus tard, en 1736, Mgr de Rochechouart, évêque d’Évreux et prieur commendataire de Saint-Lô, fit abattre à son tour et en son propre nom des bois de haute futaie dans ce même parc d’Aclou, sans doute après en avoir demandé l’autorisation, et prétendait avoir seul la totalité du prix de la vente en sa qualité de prieur commendataire.
Les religieux s’opposèrent à cette prétention et réclamèrent un arbitrage pour décider la question. Le procès fut porté au grand conseil; mais, avant le prononcé de l’arrêté, Monseigneur d’Évreux consentit à payer, par arrangement, aux religieux la somme de 1,750 livres, tiers du prix des bois abattus.
On lit dans l’Annuaire du département de l’Eure, année 1862, ouvrage très bien fait et très consciencieux : « L’absence de tout fief, autre que celui des prieurs de Saint-Lô, explique le peu d’importance historique d’Aclou.  » Nous trouvons cependant dans les notes que nous avons extraites des archives de la Seine-Inférieure, que, outre le fief libre d’Aclou appartenant aux religieux, il y avait encore en cette paroisse le fief ou aînesse de la Troussellée; le fief ou aînesse de la Pille et le fief de la Boissaie.
Les registres de la paroisse, qui ont été soigneusement conservés, nous apprennent que dès le commencement du XVIIe siècle une famille noble, du nom de Folleville, habitait Aclou sans y posséder de fief. En 1649, Jean de Folleville, escuyer, sieur de la Garenne, et trésorier en charge, rend ses comptes à la fabrique. On y voit qu’en cette année des réparations importantes furent faites à l’église, et cependant, le 20 mai 1714, les habitants s’étant réunis pour délibérer sur un exploit que leur avait fait signifier l’abbé de Choisy pour être payé des droits seigneuriaux qui lui étaient dus sur une fondation, il fut convenu que, pour répondre à cette demande, « l’un des habitants, le sieur Deshayes, serait prié de se rendre à Paris auprès de l’abbé de Choisy pour lui représenter l’estat de l’église et les besoins ou elle est de réparations et autres choses nécessaires pour chanter l’office divin » quelques années plus tard, en 1666, on fit refondre la cloche et ce travail coûta 57 livres 3 sous, dont 30 livres 3 sous furent payées par la fabrique et le reste par le curé.
En 1693 une profonde misère régnait par toute la France. Une délibération des habitants d’Aclou, datée du 1er avril de cette année, accorda 8 sous à chaque pauvre de la paroisse, en vertu d’un arrêt du Parlement qui statuait que cette dépense serait prise par voie de taxe sur tous les propriétaires de biens fonds. On trouva trente pauvres dans la paroisse et l’abbé de Choisy, prieur commendataire de Saint-Lô, et, comme tel, seigneur d’Aclou, fut mis en tête des propriétaires taxés.
Pierre-Jules-César de Rochechouart, prieur de Saint-Lô, fit tenir son gage pleige le 19 juin 1743 dans le manoir seigneurial d’Aclou, et le registre dressé à cet effet se trouve encore dans les archives de la paroisse.
Les revenus de la cure d’Aclou étaient estimés à 1,000 livres en 1577, 800 livres en 1636. En 1786 ils variaient entre 1500 et 1700 livres. La part du prieur commendataire à cette même époque était affermée par le prix de 800 livres.
Nous devons à l’obligeance de M. Charles de Beaurepaire communication d’un bail fait pour neuf ans par les religieux de Saint-Lô à Martin, dit Brunet, de la paroisse d’Auclou, de leur manoir appelé « la Haulle, du coulomber séant dedans, des pasturages du bust Mauger….. avec quarante-neuf acres de terres labourables, dixmes, campars a sainct-Remi d’Aclou jouxte Brionne avec le moulin et les herbages des illes dentour ledict moulin par six vings et dix livres tournois [130 livres].
Dans un autre bail, le dernier sans doute de tout l’ensemble du temporel du couvent, consenti en faveur d’un sieur Vermande, d’Évreux, à raison de 14,400 livres, pour en jouir à ses risques et périls pendant neuf années consécutives, à partir de 1788, nous avons trouvé que la terre d’Aclou, seule, entrait dans le prix total de location, avec sa pêche et ses dimes, pour la somme de 7,307 livres 7 sous, plus deux douzaines de truites, deux douzaines d’anguilles et trois cents écrevisses.
Le nom primitif de cette paroisse, suivant M. Auguste Le Prévost, serait Arclou et dériverait des mots celtiques : arcleuz, le fossé, la banque de terre, ou de : Arcleuil, barrière, enceinte de pieux.
On y a trouvé à plusieurs reprises des médailles romaines, des amas d’ossements humains et des armes du XVI° siècle.
Son église est fort ancienne; elle date des XII° et XIIIe siècles; toutefois le mur de la nef du côté du midi a dû être reconstruit dans le XVI°; les fenêtres qui s’y trouvent accusent les caractères de cette époque.
Vers 1860, des fouilles pratiquées dans cette église, sous une curieuse dalle tumulaire ( dont presque tous les détails ont disparu, et sur laquelle sont gravées cinq croix de consécration. ) du XIV° siècle placée au milieu du choeur, firent découvrir un squelette avec plusieurs fragments de vêtements sacerdotaux et quatre vases brisés contenant encore du charbon.
Nicolas de La Pille fut nommé curé d’Aclou en 1653 et mourut le 15 janvier 1693 après quarante années d’administration. Il fut inhumé dans le chœur de sa paroisse. Nous avons souvent rencontré son nom écrit au bas des délibérations capitulaires du prieuré.
L’aveu de 1419 nous apprend que Aclou dépendait à cette époque de la vicomté de Pont-autou et de Pont-eaudemer en ces termes :
« Item audit baillage de Rouen en la vicomté de Pont-autout et de Pont-eaudemer et es mettes denviron la ville d’Aclou un manoir assis en icelle, rentes et revenus appartenant a icelluy la presentation, etc. »
Avant la révolution de 1793, Aclou faisait partie du diocèse de Lisieux, élection et doyenné de Bernay; vicomté de Pont-Audemer, généralité de Rouen.
C’est aujourd’hui une paroisse du département de l’Eure, arrondissement de Bernay, canton de Brionne, qui compte 343 habitants.

Dictionnaire Historique De Toutes Les Communes Du Département De L’Eure.
ACLOU
Était avant la révolution une paroisse du dioc. de Lisieux.- Doy. et Elect de Bernay. – Vic. de Pont-Audemer.- Génér.de Rouen.
Le nom primitif est Arclou, qui dérive du celtique Ar-Kleuz, fossé, clôture de terre.
Au XI° siècle, la seigneurie et le moulin d’Aclou appartenaient.au prieuré de Saint-Lô de Rouen; Henri II, roi d’Angleterre, lui confirma cette possession en 1171.
Les religieux avaient le droit de basse-jus- tice sur toute la paroisse, avec une pêcherie sur la Risle et différentes redevances féodales, indépendamment du manoir et du moulin, qui leur payaient un revenu de 13 L. 15 s. 6 deniers. angevins.
L’église est fort ancienne; elle a été reconstruite aux XII° et XIII° siècles, et on y a fait de grandes réparations en 1649 et dans les années suivantes; elle était à la présentation du prieur de Saint-Lô et dédiée à saint Remi.
En 1093, la misère la plus profonde régnait par toute la France, les trente pauvres qui existaient à Aclou reçurent chacun 8 sous, qui furent pris sur les propriétaires de biens.
A la fin du XVIII° siècle, on a trouvé, sur cette commune, des débris d’armes et une grande quantité d’ossements humains, ainsi que des pièces de monnaie A l’effigie de Henri III, ce qui semblerait établir qu’un combat s’est livré à cet endroit, pendant les guerres de la Ligne.

En 1818, au triage de la Mouquetière, sur les bruyères communales, dans un terrain vierge, on trouva, à peu de profondeur, environ 50 monnaies romaines (bronzes sans doute) aux effigies de Néron , Domitien, Hadrien, Antonin le Pieux et Faustine I. Il paraît s’agir d’un trésor.
La plupart de ces pieces furent recueillies par M.Auvray, maire d’Aclou, qui les communiqua à l’abbé Lebeurier

ACLOU, canton de Brionne, sur la Risle. -343 hab.- Route imp. n° 13g. – A 144 m. d’alt. – Surf, terr, 370 hect. – Sol : craie glauconieuse et diluvium – Perc. de Berthouville.
Réunion d’école à Franqueville.
Agriculture : Céréales, plantes textiles. – 8,000 arbres à cidre.
Industrie : Moulin à blé. – Tissage.

Bulletin de la Société Normande d’Etudes Préhistoriques: 4. 1896
D’après le Dictionnaire historique de l’Eure, de l’abbé Carême et Charpillon, un menhir se trouvait jadis sur le penchant de la côte d’Aclou.

Essai De Bibliographie – Veuclin V.E.
– L’Antiquaire de Bernay – « Glane de notes historiques » : Aclou (1782).
1896 – Aclou, notes sur la Paroisse (1525 à 1741).

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

– Le 24 août 1719, titre clérical fait en faveur de Me Charles Delapille, acolyte de Boisney, par Charles Delapille, laboureur, demeurant à Aclou.

– Le 1 er juillet 1722, Me Jacques Delacour, pbrë, vicaire de St-Rémy d’Aclou, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure, vacante par la résignation faite en sa faveur par M. Louis Fillocque, dernier titulaire. Le 5 oct. 1722, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 12 novembre 1722, le sr Delacour prend possession de la cure d’Aclou, en présence de plusieurs habitants de la parr.

Le 10 sept. 1738, la nomination à cure de St -Rémy d’Aclou appartenant au prieur de St-Lô de Rouen, Mgr Pierre-Jules César de Rochechouart, évêque d’Evreux et prieur dud. prieuré de St-Lô, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Delacour, dernier titulaire, la personne de Me François Bullet, diacre du diocèse d’Evreux. Le 26 sept. 1738, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Bullet la collation dud. Bénéfice. Le 5 octobre 1738, Me François Bullet, pbrë du diocèse d’Evreux, pourvu de la cure de St-Rémy-d’Aclou, prend possession dud. bénéfice en présence de Me Jacques Bérenger, pbfê, chapelain de M. Bullet, conseiller au parlement de Rouen, Me Pierre Lecomte, pbfë, vicaire de Franqueville et desservant la parr. d’Aclou, et plusieurs autres témoins.

ACLOU (Saint Rémi)
Curés. – N. Lapille . – J. Duchesne.- N. Desportes.- L. Filloques.
Vicaires. – T. Dubusc – M. Seney – J. Hudoux.
Patron. – Le Prieur de Saint-Lô de Rouen – F. T. du Choisy.
Notable. – J. Avisse.

ACLOU (Saint-Rémi)
Curés. – L. Fillocques – J. Delacour.
Vicaire. – J. Delacour.
Clercs. – P.-C. Gosson – C. Delapille.
Notables. – Jh Deshayes – J.-B. Deshayes.

– Le 21 août 1743, Françoise Avisse, Vve d’Adrien Loyseau, demeurant à Aclou, et son fils, Adrien Loyseau, laboureur, demeurant au même lieu et procureur d’Angélique Avisse, Vve d’Alexis Mourier, de la parr, de Fumichon, constituent 140 livres de rente en faveur de Me Thomas Legay, acolyte, originaire de la parr. d’Hecquemanville, doyenné de Bernay, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Aclou, en présence de Me Jean Le Sueur, vicaire du lieu. (V.

– Le 4 août 1747, Robert Haudard, marchand, demeurant à Aclou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Robert Haudard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Le 21 septembre 1748, Me Robert Haudard, sous-diacre de la parr. d’Aclou, diocèse de Lx, rite dimissus, est ordonné diacre dans la cathédrale de Bayeux.

ACLOU (Saint-Rémi)
Curés. – J. Delacour – F. Bullet.
Prêtre desservant. – P. Lecomte.
Clercs. – R. Haudard – J.-B.-F. Deshayes.
Patron. – Le prieur de Saint- Lô de Rouen. – P.-J.-C. de Rochechouart.

– Le 23 août 1749, Me Jean-Baptiste-Joseph Deshayes, officier de feu Son Altesse Royale, demeurant en la parr. d’Aclou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste- François Deshayes (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Robert Rousselin, pbrë, demeurant à Bernay, pair, de N.-D. de la Couture. Fait et passé à Aclou en la maison dud. sr Deshayes.
(1) Deshayes était prêtre habitué à la paroisse de la Couture de Bernay en 1791. Il
prêta le serment schismalique et demeura dans celte ville pendant la Révolution. Il y recevait en 1704 la pension que la Nation servait aux prêtres assermentés. (Liste des pensionnés du district de Bernay en l’an II).

– Le 22 juillet 1749, Me Robert Haudard, diacre de la parr. d’Aclou, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 18 févr. 1750, led. sr Haudard, âgé de 23 ans accomplis, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les Chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les Chapitres d’Auxerre, Meaux, Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans, Angers et Noyon. Le 28 mars 1750, M. Robert Haudard, diacre de la parr. d’Aclou, rite dimissus, est ordonné prêtre par Mgr de Simiane dans l’église abbatiale de St-Pierre-sur-Dives.
Le 18 avril 1753, Me Michel-Louis Haudard, pbrë, originaire de la parr. d’Aclou, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Paris, rue Geoffroy-Lasne, parr. St-Gervais, se trouvant présentement à St-Martin-du-Houlley et représenté par Me Louis-Jacques Haudard de la Grandière, avocat au parlement de Normandie, bailly haut-justicier du Houlley, demeurant à l’Hôtellerie, fait réitérer ses noms et grades
au seigr évêque et au Chapitre de Lisieux

– Le 7 août 1761, Jacques Harre, laboureur, demeurant à Carsix, et Jacques Aubert, marchand, demeurant à Aclou, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Harre, acolyte, fils dud. sr Jacques, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés Fait et passé au presbytère de Carsix.
Led. sr acolyte se trouvant alors au séminaire de Lx, fut représenté par Me Jean-Baptiste Drouet, pbrë, vicaire de Carsix.

– Le 9 févr. 1765, Guillaume Loyseau, laboureur, demeurant à Hecquemanville. et son frère, Adrien Loyseau, aussi laboureur, demeurant à Aclou, constituent 150 livres de rente en faveur de M. Nicolas Loyseau, fils dud. Guillaume, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte, étant alors au séminaire de Lx, fut représenté par François Loyseau, son frère, de lad. pair. d’Hecquemanville.

ACLOU (Saint-Rémi)
Curé. – F. Bullet.
Prêtres de la paroisse. – J.-B.-F. Dashayes – M.-L. Haudard.
Clercs. – J.-B.-F. Deshayes – R. Haudard.
Notable. – J.-B.-Jb. Deshayes.

– Le 9 févr. 1771, Thomas Bullet, laboureur, demeurant à Aclou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Pierre-Sébastien Bullet, acolyte, Me ès-arts en l’Université de Caen, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par le sr Louis Sèment, pbrë, vicaire d’Aclou, et par André Couppey, greffier,
demeurant à Brionne. Fait et passé aud. lieu de Brionne.

234. – Le 4 décembre 1781, Me Noel-Louis Miocque, pbrê, curé de St-Rémy d’Aclou, nouvellement pourvu de la cure d’Hermanville, diocèse de Bayeux, demeurant encore à Aclou, donne sa procuration pour résigner lad. cure d’Aclou entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Pierre-Sébastien Bullet, pbrê, vicaire de lad. pair. Fait et passé à Brionne, en présence de Me Jean-François-Xavier Bertrand, pbrê, docteur en théologie, curé de lad. parr., y demeurant, et de M. Aimable-Guy-Bertrand-Pierre Deshayes, conser du roy, rapporteur du point d’honneur au tribunal des maréchaux de France au département de Beaumont-le-Roger, demeurant à Aclou. Le 25 déc. 1781, led. sr Bullet obtient en cour de ^Rome des lettres de provision dud. bénéfice. Le 3 mai 1782, le seig r évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 27 mai 1782, le sr Bullet (1) prend possession de la cure d’Aclou, en présence de six témoins.
(1) M. Bullet prêta serinent en 1791 et resta curé constitutionnel de cette paroisse. Apres l’an II, il continua de résider à Aclou et en 1803 l’évêque d’Evreux lui rendit sa cure. (Archives de l’Eure.)

ACLOU (Saint-Rémi)
Curés. – F. Bullet – X -L. Miocque -P.-S. Bullet.
Vicaires. – L. Sèment – P.-S. Bullet.
Clerc. – P.-S. Bullet.
Patron. – Le prieur de St-Lô de Rouen. – P.-J.-C. de Rochechouart.
Seigneurs. – A.-G.-B.-P. Deshayes.

Liste des immeubles protégés de l’Eure.
ACLOU
– Grange dîmière (rue), 8
Manoir de la haule -inscription partielle -inscription conservatoire le 13/12/2011
Logis et grange du manoir de la Haule, chacune en totalité (cad. A 232, 458)

3 – Archives ShL.

ACLOU, en Normandie, Diocèse de Lizieux, Parlement de Rouen, Intendance d’Alençon, Election de Bernay, Sergenterie de Montfort. On compte 61 feux. Cette Paroisse est située à un tiers de lieue de la rive gauche de la Rille, et à 2 lieues N. N. E. de Bernay.
Sous l’invocation de St Rémi
Patronage: XIVe, XVIe et XVIIIe prior S.Laudi Rothomagensis

Carnets de Charles Vasseur.- Doyenné de Bernay.
2e partie – Aclou.

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