NOTES sur BENERVILLE – 14059
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Archives Calvados:
Benerville-sur-Mer (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14059
Histoire administrative :
Le complément « sur-Mer » est ajouté par décret du 17 mars 1949.
BÉNERVILLE
I. Dioc. de Lisieux. – Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. A sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen ; él. de Pont- l’Évêque et subd. d’Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Évêque ; canton de Touque (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont-l’Evêque) ; canton de Touque (Loi du 28 pluviose an VIII) ; canton de Pont-l’Évêque (Arrêté du 6 brumaire an X).- Pop.: 259 hab. (1911). Sup.: 297 hect. 62 a. 65 c.
ADMon Gale. Délibérations et actes, depuis le 3 messidor an VIII. Lacune : 1810-1818.
ÉTAT- CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures (1) , depuis 1697.
Délibérations du commun, passim. 1756-1783.
– Visites de l’archidiacre. 1745-1773.
PROPRIÉTÉS COMMUNALES. Procès-verbal et plan de partage. 19 ventôse an II (Cah.) (1) actes de catholicité de Bénerville. 1682-1683, 1716-1717, 1719-1720 , 1770 (Série G, Bénerville, 6 cah.)
Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
269. — Benerville-sur-Mer (Trouville, C.) ; -sur-Mer depuis 1949 :
Bernevilla [vers 1350] : Longnon, Pouil. Prov. Rouen, p. 259 f.
L’absence de références suffisamment anciennes ne permet pas d’identifier avec certitude le n. h. qui constitue le premier élément. Il pourrait éventuellement s’agir du n. h. francique Bernhari (d’où Bernier).
Bénerville, canton de Pont l’Évêque.
Bernevilla, XIV (pouillé de Lisieux, p. 51)
Beneruilla, XIV (ibid.).
parr.le. seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen
élect. de Pont -l’Évêque
sergent. de Beaumont.
Fief mouvant de la vicomté d’Auge.
Jacques de BAILLEUL escuyer rend aveu du 1/3 du fief de HUMBERT (?) sis à SAINT-ERNOUL s’étendant à TOURGEVILLE, DEAUVILLE et BENERVILLE
Hameaux de BENERVILLE:
Cour-de-la-Grange (LA), Cour-Gillet (LA), Cour-Neuve (LA), Enclos (Les), Lieu-Thouret (LE), Mesnil (Le), Noury, h – Manoir (Le), h.
Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Le fief de La Haulle, 4° de fief, assis à Bénerville, possédé par Etienne Grente, escuyer, tenu de la baronnie de Caly-en-Caux.
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 240
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1591
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Anciens, 11; Annebault, 19; Auquainville, 34; Authieux-sur-Calonne, 36; Beaumont-en-Auge, 75; Bénerville-sur-Mer; Le Bennerey (Le Besneray), 85;
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.
ROESSLER C : « Découvertes de sépultures de l’époque franque à Bénerville », Bull. de la Commission Archéologique de la Seine-Inférieure, t. III, 1876, pp. 76-78
LAURENT Jean: Mont-Canisy à Bénerville-sur-Mer : un passé militaire récent mais chargé.
Dr Jean Bureau: Les Enclos : [domaine du conseiller Bicherel au début de la Révolution, sis à Bénerville, commune Pont-L’Evêque].
Annales de Normandie Année 1989 39-4 pp.369-390: Le Livre de Raison » du cy-devant Conseiller Bicherel (1795-1801)Pierre-Jean Pénault.
2 – Pièces Justificatives:
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
Curé. — P. Simon.
593. — Le 5 janvier 1714 , la nomination à la cure de Bénerville, appartenant au seig. de Madaillan, Mesr. Armand de Madaillan de Lesparre, chev, marquis de Lassay, lieutenant général des provinces de Bresse, Bugey, Valromey et Gex, comte de Madaillan, seig. de Bénerville et autres lieux, nomme à lad. cure de Bénerville, vacante par la mort de Me. Pierre Simon, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Guillaume Bayeux, pbrë, vicaire de Pierrefitte.
Le 13 janvier 171 S, Me. de Matignon, vic. Gl, donne aud. Sr. Bayeux la collation dud. bénéfice.
Le 24 janvier 1714, le Sr. Bayeux prend possession de la cure de Bénerville, en présence de Me. Louis-Bernard Lebourg, pbfë, curé de Pierrefite; Me. Louis Lemétayer, curé de Tourgéville: Me. François de Lessard, curé de St-Arnoult; Me. Chimie Lepecq, cons. du roy, élu en l’élection de Pont-L’Evêque, et plusieurs paroissiens dud. lieu.
Curés. — P. Simon — G. Bayeux.
Patron. – Le seigneur du lieu. — A. de Madaillan.
704. — Le 8 juillet 1729, Me. Guilbume Bayeux, pbrë, curé de Bénerville et pourvu de la cure de Bourgeauville, remet led. bénéfice de Bénerville entre les mains de Mesr. Armand de Madaillan de Lespar, marquis de Lassay, comte de Madaillan, baron de Boisfroux, Le Horps, Lambourg et autres seigneuries, chevalier des Ordres du roy, et son lieutenant général dans les provinces de Haute et Basse Bresse, Bugey, Valromey, Gex, seig. et patron de Bénerville, demeurant ordinairement en son hôtel à Paris, et se trouvant présentement en son château de Madaillan, parr. St-Arnoult.
En conséquence de cette démission, led. seig. de Madaillan nomme à la cure de Bénerville la personne de Me. Robert Mioque, pbrë du diocèse de Lx.
Le 9 août 1729, le seig. évêque donne aud. Sr. Mioque la collation dud.bénéfice.
Le 10 oct. 1729, le Sr. Mioque prend possession de la cure de N.-D. de Bénerville, en présence dud. Sr. Bayeux, curé de Bourgeauville; Jean Hommet, marchand, greffier au grenier à sel de Danestal, demeurant à Bourgeauville.
237. — Le 16 juin 1736, la nomination à la cure de St-Christophe de Bénerville appartenant au seig. du lieu, haut et puissant seig. Mesr. Armand de Maidaillan, baron de Lespare, marquis de Lassay, comte de Madaillan, baron du Bois-Froust, Lehorp et Lamboux, chevalier des Ordres du roy, lieutenant-général des provinces de Haute et Basse-Bresse, Bugey, Valromey et Gex, seig. et patron de Bénerville, Tourgéville, St-Arnoult, Deauville et autres lieux, nomme à lad. cure de Bénerville, vacante par la mort de M. Robert Mioque, pbrë, dernier titulaire, la personne de M. Charles Hébert, pbrë, vicaire de St-Martin-aux-Chartrains. Fait et passé à Paris, en l’hôtel dud. seig. marquis de Lassay, rue de Seine.
Le 25 juin 1736, le ser. évèque donne aud. Sr.Hébert la collation dud. bénéfice.
Le 3 juillet 1736, le Sr.Hébert prend possession de la cure de Bénerville, en présence de M. Louis Le Métayer, curé de Tourgéville; Sébastien Laisney, pbrë, curé de St-Arnoult ; Claude Rouelle, pbrë, curé de Deauville ; Jean-Pierre Collard, pbrë, desservant lad. pair, de Bénerville.
280. — Le 31 août 1742, Jean Leneveu, marchand, demeurant à Bénerville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jacques-Michel Le Roy, acolyte, fils de Jacques Le Roy, de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au manoir presbytéral de Bénerville, en présence de Me. Charles Hébert, curé dud. lieu, et autres témoins.
764. — Le 8 juillet 1729, Me. Guillaume Bayeux, pbrë, curé de Bénerville et pourvu de la cure de Bourgeauville, remet led. bénéfice de Bénerville entre les mains de Mesr. Armand de Madaillan de Lespare, marquis de Lassay, comte de Lespare, baron de Boisfroux, Le Horps, Lambourg et autres seigneuries, chevalier des Ordres du roy, et son lieutenant général dans les provinces de Haute et Basse Bresse, Bugey, Valromey, Gex, seig. et patron de Bénerville, demeurant ordinairement en son hôtel à Paris, et se trouvant présentement en son château de Madaillan, parr. St-Arnoult.
En conséquence de cette démission, led. seig. de Madaillan nomme à la cure de Bénerville la personne de Me. Robert Mioque, pbrë du diocèse de Lx.
Le 9 août 1729, le seig. évêque donne aud. Sr. Mioque la colation dud. bénéfice.
Le 10 oct. 1729, le Sr .Mioque prend possession de la cure de N.-D. de Bénerville, en présence dud. Sr. Bayeux, curé de Bourgeauville; Jean Hommet, marchand, greffier au grenier à sel de Danestal, demeurant à Bourgeauville.
237. — Le 16 juin 1736, la nomination à la cure de St-Christophe de Bénerville appartenant au seig. du lieu, haut et puissant seig. Mesre. Armand de Maidaillan, baron de Lespare, marquis de Lassay, comte de Madaillan, baron du Bois-Froust, Lehorp et Lamboux, chevalier des Ordres du roy, lieutenant-général des provinces de Haute et Basse-Bresse, Bugey, Valromey et Gex, seig. et patron de Bénerville, Tourgéville, St-Arnoult, Deauville et autres lieux, nomme à lad. cure de Bénerville, vacante par la mort de M. Robert Mioque, pbrë, dernier titulaire, la personne de M. Charles Hébert, pbrë, vicaire de St-Martin-aux-Chartrains. Fait et passé à Paris, en l’hôtel dud. seig. marquis de Lassay, rue de Seine.
Le 25 juin 1730, le seig. évèque donne aud. Sr. Hébert la collation dud. bénéfice.
Le 3 juillet 1730, le Sr. Hébert prend possession de la cure de Bénerville, en présence de M. Louis Le Métayer, curé de Tourgéville; Sébastien Laisney, pbrë, curé de St-Arnoult ; Claude Rouelle, pbrë, curé de Deauville ; Jean-Pierre Collard, pbrë, desservant lad. pair, de Bénerville.
289. — Le 31 août 1742, Jean Leneveu, marchand, demeurant à Bénerville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jacques-Michel Le Roy, acolyte, fils de Jacques Le Roy, de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au manoir presbytéral de Bénerville, en présence de Me. Charles Hébert, curé dud. lieu, et autres témoins.
369. — Le 19 sept. 1746, Me Charles Hébert, pbrë, curé de Bénerville et, depuis, pourvu de la cure de Villers, 2° portion, demeurant en son manoir presbytéral de Bénerville, résigne purement et simplement led. bénéfice de Villers entre les mains de Mesre Jean Paris de Montmartel, chevr, seig. et patron de Villers et de Brunoy, du marquisat de Thanney et autres lieux, conser du roy en ses conseils, garde de son Trésor royal, demeurant à Paris, en son hôtel. Fait et passé à Lx.
Curés. — G. Bayeux — R. Mioque.
Prêtre desservant. — J.-P. Collard.
Clerc. —Jq-M. Leroy.
Patron. — Le seigneur du lieu. — A. de Madaillan de Lespare.
18 .— Le 1er déc. 1754, la nomination à la cure de N.-D. de Bénerville appartenant au seig. du lieu, le roy, par droit de garde royale, nomme à Lad. cure, vacante parr la mort de Me. Charles Hesbert pbrê, dernier titulaire, Ia personne de Me. Jean Boisard, pbrê du diocèse de Lx.
Le 10 janv. 1755, le seig. évêque donne aud. Sr. Boisard la collation dud. bénéfice.
Le 14 janv. 1755, le Sr. Boisard prend possession de Lad. cure de Bénerville, en présence de Me. Michel Grainville, pbrë, curé de St-Léger-du-Bosc; Me. Guillaume Ferey, pbfë, curé de Caudemuche; Me. Etienne Le Hoult, pbfë, demeurant aud. St-Léger; Pierre de Voisvenel, Esc, gendarme de la garde ordinaire du roy, demeurant aussi à St-Léger; Me. Nicolas-Guillaume-Justin Cambremer de Croixmare, avocat au Grand Conseil du roy, demeurant à Pont-l’Evêque ; Me. François Elie, chirurgien juré, demeurant à Dozulé, et plusieurs autres témoins.
Curés. — C.hébert. — Jean Boisard.
Patron.— Le seigneur du lieu. Leroy
– Insinuations:
– Description de l’église Inscription de la cloche : 1596 Frère Martin Dallibet et Chenollie à l’ordre Clochettes de procession : l’une d’un beau timbre a été fondue par Jean Aubert, sur l’écusson on lit : Jean Aubert m’a faite. L’autre clochette a été fondue par Dubois, neveu, sur l’un des faces on lit « Au Roy » – A un kilomètre environ de l’église de Bénerville se trouve le château de Monsieur d’Arnouville Cette habitation qui n’a rien de remarquable est située au pied d’un coteau boisé, sur le penchant duquel on a tracé de jolies allées et ménagé de charmantes échappées de vue. Dans le jardin qui précède le château, on remarque un bel épi de faïence émaillée, posé sur un piédestal. Cet épi est orné de deux beaux vases bleus d’inégale grandeur, superposés et deux jolies têtes d’anges avec draperies tombant sous le cou. La base garnie d’anses est également décorée de têtes d’anges munies de collerettes. La corniche qui termine la tige supporte une boule bleue, posée elle-même sur un support entouré de croissants et surmontée d’un pigeon. Cette girouette serait bien mieux placée à l’un des angles de la toiture du château. Elle provient d’un ancien manoir des environs qui a été démoli. (Pannier) – Suivant Monsieur La butte, Bénerville posséda autrefois deux églises, l’une fut enlevée par la mer qui envahit sans cesse les côtes du Calvados, l’autre qui subsiste est romane, elle est dédiée à St Christophe, dont on voit à la porte la colossale statue en bois. – En 1711, Erection en Comté sous le nom de Madaillan des fiefs de Benouville et Bénerville, Mont Canisy, Duval et St Arnoul, en considération de l’illustre naissance et ancienne noblesse de Lespare de Lassay, et en récompense des services d’Armand de Madaillan de Lespare, maquis de Lassay, sur le consentement de Philippe d’Orléans, seigneur domanial desdits fiefs à cause de sa vicomté d’Auge. (Labutte p.172) – Marie Catherine, jumelle de Bénerville, comtesse d’Aulnoy, née à Bénerville vers le milieu du 17e siècle, a laissé des mémoires historiques de ce qui s’est passé de plus remarquable depuis 1672 jusqu’en 1679 – Mémoires sur la Cour d’Espagne – Contes de Fées – Jean de Bourbon, Prince de Careney, Roman Historique – Aventures d’Hippolyte, comte de Duglas. – Gilbert de Bénerville : trouvère normand (voir Boisard) –
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Bénerville, Benervilla.
La petite église de Bénerville s’élève sur une falaise escarpée qui s’avance dans la mer comme un promontoire. La vue dont on jouit du sommet de cette falaise, au-dessus de l’église, est magnifique : en face apparaît la mer couverte de barques de pêche ; au nord se dresse le cap de la Hève couronné des deux phares qui éclairent l’entrée du Havre ; à l’est s’étend le marais de Deauville, au-delà duquel on aperçoit Trouville ; l’oeil plonge, à l’ouest, sur la vallée de Villers; plus à l’ouest se déroulent les falaises d’Auberville, si connues des géologues, et dans un lointain brumeux apparaissent les côtes basses du littoral de Caen.
L’église de Bénerville, une des plus anciennes de l’arrondissement de Pont-l’Évêque, date du XII. siècle et pourrait même remonter, en partie, au commencement de ce siècle.
Le mur septentrional de la nef, flanqué d’un contrefort roman et de deux ignobles contreforts moins anciens, n’offre aucune ouverture ; les pierres sont disposées en arêtes. Le mur méridional, recrépi, est percé de deux fenêtres carrées dont une, ornée de moulures, paraît dater du XVIe. siècle. La porte qui donne entrée dans la nef n’est pas ancienne et remplace probablement une porte romane. Quant au mur occidental, il est en partie roman et en partie moderne; on a élevé au milieu un contrefort pour le soutenir. Le gable tronqué, est surmonté d’un petit clocher , sans caractère, dont les quatre faces sont revêtues de planches imbriquées.
La cloche est ancienne : elle porte la date de 1596.
Le choeur, en retraite sur la nef, se termine par une abside circulaire. Il est éclairé, au midi, par deux fenêtres carrées, sans caractère. Le mur du nord, recrépi, est flanqué de deux contreforts saillants avec glacis, datant du XVIe. siècle. Un cordon, garni de dents de scie, règne autour de l’abside dont la corniche, comme celle du mur septentrional, est décorée de modillons romans très-détériorés.
On remarque à l’intérieur le retable du maître-autel dans le style Louis XIV. Ce retable est surmonté d’un fronton circulaire, supporté par deux colonnes torses en bois de chêne offrant chacune l’image de deux serpents entrelacés.
L’arc triomphal, orné de billettes, est roman et pourrait remonter au XIe. siècle.
Le choeur et la nef offrent une voûte en lambris.
L’une des clochettes de procession a été fondue par Jean Aubert. Sur l’écusson du fondeur on lit : IEAN. AVBERT. MA.FAITE. 16
L’autre clochette a été fondue par Dubois, neveu.
Un tableau appendu à un des murs de la nef représente saint Christophe, portant le Christ sur ses épaules et traversant un torrent.
On voit aussi dans la nef une statue du même saint.
L’église de Bénerville est effectivement sous l’invocation de saint Christophe.
Château.
— A 1 kilomètre environ de l’église de Bénerville se trouve le château, appartenant à M. d’Arnouville.
Cette habitation, qui n’a rien de remarquable, est située au pied d’un coteau boisé, sur le penchant duquel on a tracé de jolies allées et ménagé de charmantes échappées de vue.
Dans le jardin qui précède le château on remarque un bel épi en faïence émaillée, posé sur un piédestal. Cet épi, formé de-deux beaux vases bleus superposés, est décoré de deux jolies têtes d’ange avec draperies en forme de collerette.
La base, garnie d’anses, est également ornée de têtes d’ange. Le pigeon qui couronne la tige est posé sur une boule bleue dont le support est entouré de croissants. Cet épi, qui serait bien mieux placé à l’une des extrémités de la toiture du château, provient d’un ancien manoir des environs, qui a été démoli.
Il y avait à Bénerville 1 feu privilégié et 24 feux taillables.
BÉNERVILLE. — L.Fallue a signalé sur « La Butte » un antique retranchement (9) ; on sait, d’autre part, que Valette et Savalle y ont reconnu des habitats préhistoriques (10). Non loin de là un cimetière franc a été exhumé (11).
(9) L. Fallue, . Mém S.A.N., IX, 1835, p. 313-314.
(10) L. Coutil, Bulletin S.N.E.P, II, 1894, p. 123.
(11) Roessler, Bull. Comm. A. S.-I., III, 1873, p. 76-78. – Abbé Cochet, R.A XXIX, 1875, p. 148.
Raoul Doranlo – Essai d’inventaire des camps, retranchements, mottes et fortifications antiques du Lieuvin.
Extrait :
Nous sommes encore moins renseignés en ce qui concerne les enceintes peu connues et insuffisamment décrites du Mont-à-la-Vigne, de Benerville ( Signalé par Fallue sur « La Butte ». Cf, p. 13, note 9).
Généalogie de la famille Le Cordier, par le Cr. Henry Le Court.
Extraits:
– Madame BICHEREL, née POUCHIN Dame des ENCLOS, à Benerville (Calvados), 1727-1815
– JEANNE LE CORDIER. Elle fut inhumée le 27 août 1642.
Mariée à : Me JEAN BICHEREL.
Leur fils, Me Jean-Pierre Ier Bicherel, conseiller du Roi à Pont-l’Évêque, eut, de son mariage avec Marie-Anne de Semilly, un fils unique, Me Jean-Pierre II Bicherel, écuyer, conseiller-auditeur en la Cour des Comptes de Rouen, mort sans enfants, en 1801, de Marie-Louise-Catherine Pouchin, son épouse, qui lui survécut jusqu’en 1815 et réunissait, en sa propriété des Enclos, à Benerville, toute la noblesse et la haute bourgeoisie de la contrée.
– FRANÇOIS LE CORDIER, Sr de la Noë.
Marié à Pont-l’Évêque, le 22 décembre 1654, à : MARIE BICHEREL, soeur de Me Jean et fille de Me Christophe, avocat et procureur domanial de Mademoiselle de Montpensier, et de Madeleine Rioult, dame des Enclos, à Benerville
– NICOLAS IV LE CORDIER, Sr de la Noë ou des Noës. — Il fut inhumé à Benerville, dans l’église, le 12 décembre 1733. — Il avait été tuteur, ainsi que le constate un acte du 31 mars 1736, de son cousin, Me Jean-Pierre Bicherel, conseiller-auditeur en la Cour des Comptes de Rouen. Marié à : MARIE THILLAYE, qui donna une procuration, le 31 mars 1736, étant alors veuve.
Dictionnaire de la noblesse – par de La Chenaye-Desbois et Badier.
ETIENNE LABBEY, Seigneur d’Ecots, près de Saint-Pierre-sur-Dives, & d’Héricourt, second fils de RAOUL, & de Raoulette Vattier, acheta, le 23 Mars 1429, de Michelle Dussy, veuve de Jean Gosse, la Terre & Seigneurie de Héroussart, située dans la Vicomte d’Auge, Paroisse de Saint-Jouin. Il acquit encore, le 22 Octobre 1453, la Seigneurie de Bénerville-sur-Mer, près de Pont-l’Evêque, de Jean de Grente, Seigneur de Saint-Pierre-Azif, Villerville, &c. Il épousa Marguerite du Buchot de Gerponville de Boissiey.
Bulletin de la Société normande d’études préhistoriques.
Extraits:
– M. Savalle a trouvé, en 1882 et 1887, sur la butte et en arrière de l’église, une trentaine de grattoirs et divers autres instruments néolithiques.
Près de la chapelle de Saint-Christophe, notre collègue a trouvé, dans un dépôt de cardium edule provenant d’un fond de cabane néolithique, quelques instruments dont la taille était assez grossière.
– Fouilles de Bénerville (Calvados). – Cimetière franc de Bénerville, près Deauville – M. Roessler.
Dans le cimetière communal, situé sur la déclivité de la colline du Mont-Canisy, au bord de là route de, Deauville à Villers-sur-Mer, je trouvai trois sarcophages, dont l’un très bien conservé, tous trois parfaitement semblables et en pierre tendre, reconnue par M. Certain, entrepreneur
au Havre, pour être de là pierre du pays dite de Caen. Les couvercles étaient prismatiques et des sarcophages offraient la forme bien connue des tombeaux de l’époque franque; ils étaient d’un seul morceau, plus étroits aux pieds qu’à la tête……il était évident qu’il s’agissait de sépultures n’ayant jamais été violées.
Ainsi; M. le curé de Bénerville citait la rencontre d’une fiole en verre, d’une monnaie sans épitaphe et sans effigie; un habitant du pays nous parlait d’un rond de bouclier et d’une agrafe. ….. Tout ce qui avait pu être préservé, pour le musée de Caen, par le maire de la localité, comprenait. deux, grands sabres ou scramasaxes en fer, semblables à ceux de la vallée de l’Eaulne, mais peut-être un peu plus longs, plus plats; et de forme un peu plus flamboyante.
Tout cela indique …… un cimetière franc, sûr lequel l’église de Bénerville a été bâtie, comme celles.de Martin-Eglise, de Colleville, près Fécamp de Saint-Aubin-des-Cercueils, et tant d’autres……. l’aspect des objets préservés fait, penser à l’époque des Charles-Martel, ou des Pépin plutôt-qu’à celle des fondateurs de la monarchie.
– S’il faut en croire le témoignage unanime des pécheurs des environs, on voit distinctement, à basse mer, dans les plus fortes marées de vive eau, les restes d’une vieille église qui n’émerge plus du fond de l’abîme où elle s’est engloutie. Ses vestiges doivent se trouver à une distance de trois ou quatre cents mètres environ du rivage actuel…… plusieurs circonstances certaines tendent cependant à le confirmer. Il est hors de doute que l’église paroissiale de Saint-Christophe de Bénerville, quoique en partie construite au XI° siècle, sur le site d’une église mérovingienne, ou du moins sur le sol d’un cimetière mérovingien, n’a été cependant, du XI° au XVI° siècle, qu’une simple chapelle de dévotion.
Il existait une autre église, nommée Notre-Dame de Bénerville, et ce n’est qu’après la destruction de celle-ci que la paroisse fut transférée à la chapelle Saint-Christophe, remaniée et agrandie alors par une construction des plus grossières et des plus dépourvues de style….ne peut pas remonter au-delà des dernières années du XVI° siècle. Où était située l’église de Notre-Dame de Bénerville ? Si une tradition constante nous assure que son emplacement a été envahi par la mer, un document écrit nous permet d’ajouter qu’il formait l’extrémité des dunes ou marais situés entre la rivière de Touques et la pointe de Bénerville, et se trouvait par conséquent au nord-est et à une notable distance de la chapelle Saint-Christophe.
C’est ce qui résulte d’un aveu du fief de Bénouville au Mont-Canisy, rendu au roi par Guillaume de Recusson, le 2 août 1530. L’église de Notre-Dame a donc péri après cette date et avant la fin du même siècle.
Essai historique sur Honfleur et l’arr de Pont-l’Évêque, par A Labutte.
Extraits:
– Le Mont-Canisy, au pied duquel se trouve le village de Bénerville, est, en partant de Trouville, la première de ces collines qui présentent à l’Océan leurs crêtes arides et ravagées: au bord même de la falaise, protégée par d’énormes contre-forts, à la fois contre les éboulements et contre les vigoureux assauts des orageuses marées, s’élève l’église paroissiale de Bénerville, qui naguère n’était qu’une simple chapelle.
La véritable église paroissiale dédiée à la Vierge, était N.-D. de Bénerville; mais depuis de longues années, la mer l’a dévorée, et il ne reste plus d’elle qu’une tradition confuse.
– En 1711,il a plu à Sa Majesté Louis XIV, de glorieuse mémoire, dit un ancien titre, de créer et ériger en nom, titre, dignité et prééminence de comte, sous le nom de Madaillan, les deux fiefs de Bénouville et de Benerville avec les trois autres fiefs, Mont-Canisy, Duval, Saint-Arnould.
– Bénerville est aussi la patrie de la comtesse d’Aumoi, Marie-Catherine de Bénerville, morte vers 1705
Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
SAINT-CHRISTOPHE DE BENERVILLE.
– Blanche, veuve de feu Me Jehan Rioult: 26 juillet 1596, Jehan Rioult, fils Me. Jehan, et Marie Le Gouez. Jacques et Magdalleine Rioult, leurs enfants 20 novembre 1616 ou 1626.
Ils étaient sans doute seigneurs du Val, fief situé à Benerville qui devint, en 1711, un des membres du marquisat de Lassay. Dmell. Françoise de Lespée 26 juillet 1653.
– Me Robert Davy prb, curé de Benerville 7 juin 1611.
– M° Jean Blancard, prb, curé dud. lieu 163S.
– M. Me Dominique Bouet, prb curé de Benerville 18 janvier 1660.
NOBLES OU VIVANT NOBLEMENT A PONT-L’EVESQUE. Extrait de L’ Annuaire Normand.
Me Richard Bicherel, procureur de Mme la duchesse de Montpensier, mort à Pont-l’Évêque le 17 juin 1721, qui, d’une alliance qui nous est inconnue, laissa, entre autres enfants, M. Christophe, qui occupa les mêmes fonctions que son père.
Il épousa noble dame Madeleine Rioult, dame des Enclos, à Benerville, morte veuve en 1683, fille de Jean, Esc, sieur des Enclos, et de Madeleine Le Gouez; elle était de la famille des Rioult de Vaudoré et d’Ouilly, devenus marquis de Neuville et pairs de France sous la Restauration.
3 – Archives ShL:
CATALOGUE DES ARCHIVES DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE LISIEUX
823. — Dix-huit pièces. Aveux de plusieurs tènements des fiefs de Bénerville et du Mont-Canisy, et procédures y relatives, concernant les familles Faucon, du Sollier, Ferey, et autres; 1512-1708.
Carnet A.Pannier Carnet 11 – juillet 1860
Pages 3 – Benerville excursion botanique
Fonds NEDELEC Communes.
Com.5.1. 1 Bénerville Notes historiques
Com.5.1. 2 Bénerville Vie de la commune 1997-2006
Com.5.1. 3 Bénerville Eglise St Christophe
Com.5.1. 4 Bénerville Le Mont Canisy
Com.5.1. 5 Bénerville Le Parc des Enclos ou Cabouste-Gulbenkian
Excurtion en Baronnie d’Orbec ShL Charles VASSEUR.
– 4 octobre 1374
Jehan de la TILLAYE à cause de sa femme Jehanne du MONT rend aveu du fief du MONT dans la vicomté d’AUGE (paroisses de TOURGEVILLE, DEAUVILLE et BENERVILLE de :
– Renoult de BAILLEUL
– Jehan MARMION
– 24 avril 1409:
Jacques de BAILLEUL escuyer rend aveu du 1/3 du fief de HUMBERT (?) – sis à SAINT-ERNOUL s’étendant à TOURGEVILLE, DEAUVILLE et BENERVILLE
1F90 – 1754-56 : reçus de rentes seigneuriales dues à la seigneurie du Mont Canisy pour les terrements du Grand Buisson et de l’Aumône.
1F445 : 13 décembre 1719 : procès à propos de la succession de Pierre Simon curé de Bénerville.
Carnets de Charles Vasseur :
« Analyses et transcriptions… » ou « Transcriptions.doc » : – aveux de fief.
– p.241 1744 30 juin: Maistre Robert Miocque curé de Bénerville
« Doyenné de Beaumont » ou « Doyenné de Beaumont.doc »
Voir : Delisle : Echiquier p.114 n°473 –
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Beaumont –
1 feu privilégié, 24 feux taillables – Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage:
14e Johannes Malsigny
16e dominus loci 18e
Curé:
Boisard 1762/1787
Par. de Notre-Dame, auj. Saint-Christophe;