NOTES sur FOURNEVILLE -14286
Archives du Calvados.
Fourneville (Calvados)
Canton actuel : Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14286
FOURNEVILLE
I. Dioc. de Lisieux. Baill -. de Honfleur. Maîtrise de Pont-l’Evêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén. et int. de Rouen; él. de Pont-l’Évêque; subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Honfleur (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Honfleur (Loi du 28 pluviôse an
VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 312 hab. (1911).
Sup.: 676 hect. 39 a. 71 c.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 20 novembre 1810.
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, depuis août 1605. Mariages, depuis 1636. Sépultures, depuis 1657. Lacunes : baptêmes de 1611, 1621-1622, 1629-1631, 1656; mariages de 1638, 1643-1656.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveil lance de Fourneville. 7 novembre 1793-18 brumaire an III (Reg.) Voir, les actes de catholicité de Fourneville. 1682, 1692 (Série G. Fourneville, 2 cah.).
Fourmevilla et Formevilla
Fornovilla Fournovilla, Fournonville.
Fourneville, canton de Honfleur.
Furnivilla, 1070 (ch. de Saint-Étienne de Fontenay).
Furnovilla, 1234 (lib. rub. Troarn. p.135).
Fornovilla, 1250 (ch. de l’abb. de Fontenay, p. 80).
Fournouvilla, XIV° s° (livre pelut de Bayeux).
Fournonville, 1418 (rôles de Bréquigny, n° 218, p. 23).
Fournevilla, XVI° s° (pouillé de Lisieux, p. 41).
Fourneville, Fourmevilla, prieuré des Bénédictines de la Trinité de Caen, diocèse de Lisieux, auj. Bayeux, archidiaconé de Pont-Audemer, cant. Honfleur, arrond. Pont-1’Ëvêque, Calvados; près de la forêt de Touques, sur un petit affluent naissant de la Touques.
LONGNON, II, 253.
Par. de Saint-Pierre,
patr. le chapitre de Cléry;
chapelle de Notre-Dame.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Honfleur.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Évêque.
– Huitième de fief relevant de l’abbaye du Bec-Hellouin, fief du Val ou Grandcamp relevant de la vicomté d’Auge, 1620 (fiefs de la vicomté).
Lieux-dits de FOURNEVILLE:
CARREFOUR-DESTIN (LE), h. – Carrefour-de-Tac (LE), h. – Clos-Cavelot (LE), f, – Cour-au-Cerf (La), h. – Écluse.(L’), h. – Epinay (L’), h. – ETANG (L’), h. – FAUDES (Les), f. – FOYER(LE), h. – Grand-Camp (LE), h. – HAIZE (La), h. – Hélains (LES), f. – Lépinay, h. -[Mont-Chéron (Le), f. Ancien fief de l’élection de Pont-l’Evêque (martologe de Tourgéville, p. 19)]. Parc (LE), f. – Parquets (LES), h. – Petite-Campagne (LA), f. – Petits-Champs (LES), f. – Ruelle-Saint-Vannier (LA), – Vert-Buisson (Le), h. c –
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV page 292
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados : page 919.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.
Mémoire abrégé des calomnies… et des persécutions… qu’ont essuyées Charles Bernard Le Bourguoys… avocat au baillage d’Honfleur contre… J.B. Quillet de Fourneville lieutenant particulier au bailliage d’Honfleur et… Guill. Renout des Isles, assesseur audit avec addition – Catalogue Collectif Normand.
2 – Pièces Justificatives:
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. V. Pannier.
Fourneville, Fourmevilla, Fournevilla.
La paroisse de Fourneville est située sur la droite de la route impériale d’Alençon à Honfleur, et à 7 kilomètres de cette dernière ville.
L’église, bâtie sur le penchant d’un coteau couvert de pommiers, domine un vallon très-étroit au fond duquel sourd une belle source d’eau vive qui donne naissance au ruisseau d’Orange. Ce ruisseau va se perdre dans la Seine, près du village de St.-Sauveur.
La construction de cette église, l’une des plus intéressantes de la contrée, remonte à la fin du XIIe. siècle ou aux premières années du XIIIe.
Les murs, en grossier blocage, étaient percés de fenêtres étroites affectant la forme de lancettes. Cinq de ces ouvertures, trois au nord, et une seule au midi, ont conservé leur forme primitive. Il y a quelques années, plusieurs membres du Conseil de fabrique proposèrent d’élargir les fenêtres afin de rendre l’église plus claire. M. l’abbé Lihard, qui vient de mourir, après avoir desservi cette paroisse pendant 34 ans, combattit avec énergie cette proposition qui, si elle eût été adoptée, aurait enlevé à cette église son cachet primitif.
Deux fenêtres cintrées, trilobées, du XVIe. siècle, très ébrasées à l’intérieur, remplacent, au midi, d’anciennes fenêtres. Les autres ouvertures, à l’exception de celle du chevet, n’ont aucun caractère.
Une réparation faite au mur septentrional de la nef a fait disparaître une longue inscription gothique, qui était placée sous la corniche.
Le choeur, construit en retrait sur la nef, se termine, à l’orient, par un mur droit soutenu par deux larges contreforts.
Une sacristie, du XVIIe. siècle, est accolée au mur septentrional.
A l’extrémité occidentale de la nef s’élève un clocher en charpente, qui renfermait, avant la Révolution, quatre cloches. Les trois cloches qui l’occupent aujourd’hui sont modernes.
La porte ogivale qui donne entrée dans la nef est garnie de plusieurs archivoltes sans moulures, reposant sur des pieds-droits. La disposition du sol a nécessité l’établissement de plusieurs marches pour descendre dans la nef. Le gable est percé d’une fenêtre étroite en forme de lancette.
Au-dessus d’un ignoble appentis qui précède le portail, on aperçoit les vestiges de l’ancien porche. Sur le mur est peint un écusson de la famille d’Orléans portant : de France au lambel d’argent. La paroisse de Fourneville était placée, avant la Révolution, sous le patronage du duc d’Orléans qui possédait la forêt de Touques.
Au XIVe. siècle, d’après l’ancien Pouillé du diocèse de Lisieux, le patronage appartenait à l’abbaye de St.-Évroult.
L’église de Fourneville est placée sous le vocable de saint Pierre.
La fête de saint Yves, second patron de l’église, qui a lieu le 19 mai, attire chaque année un grand concours de pèlerins. Les habitants de la campagne invoquent ce saint, pour qu’il préserve leurs animaux des différentes maladies auxquelles les expose l’intempérie des saisons.
Château.— A peu de distance de l’église, au nord, s’élève sur le plateau l’ancien manoir de Fourneville, qui date du XVIe. siècle. La façade principale, qui regarde le midi, est construite en encorbellement. Le rez-de-chaussée offre deux jolies portes, surmontées d’une ogive en accolade.
Sur l’une de ces portes est un écusson entièrement fruste.
On remarque, à l’intérieur, une belle cheminée en pierre, ornée de moulures.
On comptait 2 feux privilégiés et 164feux taillables à Fourneville.
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L. F. D.
411 . — Le 30 mars 1696, Me Nicolas de la Tour, pbrë, du diocèse de Rouen, habitué en l’église collégiale de N.-D. de Cléry et ayant plus de trois ans de service en icelle, représenté par Me Jean Haguelon, procureur en l’élection de Pont-l’Evêque, vu le refus à lui fait par les chanoines de Cléry de le nommer, en sa qualité d’ancien habitué à la cure de St-Pierre de Fourneville, vacante par la mort de Me Pierre Malerne, décédé le 9 février dernier, requiert du seigr évêque de Lx la collation dud. bénéfice. Mesre Christophe Le Nepveu, pbfë, vicaire général, répond qu’il ne peut donner aud.sr delà Tour les provisions demandées «à raison qu’il n’est présent pour subir l’examen et juger de ses titres et capacités. »
Le 20 juillet 1696, le sr de la Tour adhérant à la réquisition qu’il a fait faire, le 30 mars dernier, au seigr évêque, requiert de nouveau de sa Grandeur la collation de la cure de Fourneville. Mesre Pierre Audran vic. gl, répond que le seigr évêque étant dans le diocèse, le sr de la Tour « doit se retirer vers luy pour luy demander le visa. » Celui-ci déclare qu’il se pourvoiera devant qui de droit.
Le 27 juillet 1696, le sr de la Tour se présente une troisième fois devant le seigr évêque pour requérir la collation de lad. cure en sa qualité de plus ancien habitué de la collégiale de Cléry, les s rs chanoines ayant refusé de le nommer, quoique ce fut son tour. Il présente aussi plusieurs attestations en sa faveur et se déclare prêt à subir l’examen requis.
Le sr Le Nepveu répond qu’il refuse le visa demandé, attendu que le sr de la Tour ne présente aucune nomination faite de sa personne aud. bénéfice; que le temps que les srs chanoines de Cléry ont pour faire cette nomination n’est pas encore expiré. Sur ce refus, le sr de la Tour déclare de nouveau qu’il entend se pourvoir devant qui de droit.
Le 5 août 1696, le sr de la Tour, pourvu de la cure de Fourneville par la collation que lui en a donnée le seigr archevêque de Rouen sur le refus du vicaire général de Lx, prend possession de ce bénéfice, en présence, de Me Pierre Vallée, pbrë, vicaire de Fourneville; Louis Malerne, bourgeois d’Honfleur, et autres témoins.
Le 22 juin 1696, lesd. srs chanoines de Cléry nomment à la cure de « St-Yves » (1) de Fourneville, vacante par la mort de Me Pierre Malerne, la personne de Me Jacques Rossignol, pbre, chanoine de leur collégiale.
Le 27 juillet 1696, Me Louis Le Roux, pbfë du diocèse d’Orléans, ancien habitué en lad collégiale de Cléry, demeurant en la parr, de Bonneville-sur-Touques, remontre aux srs chanoines de lad. Eglise, qu’ayant été nommé par eux, comme un ancien habitué, à la cure d’Equemauville, il a été troublé en la possession de ce bénéfice par le sr Lerat qui par arrêt du Conseil, a été maintenu en lad. cure; que le sr Leroux ne doit pas être privé du droit sur les autres bénéfices qui sont à la nomination du Chapitre de Cléry; c’est pourquoi il requiert le srs chanoines de le nommer à la cure de St-Pierre de Fourneville.
Ceux-ci répondent qu’il y a été pourvu par la nomination de Me Jacques Rossignol, chanoine de Cléry. Le sr Le Roux demande si le sr Rossignol a donné sa démission de son canonicat et requiert que l’acte de cette démission lui soit montré. Sur le refus du Chapitre le sr Le Roux déclare que la réquisition de lad. cure lui vaudra pour présentation et qu’il se pourvoiera devant qui de droit. Signé : « Louis Le Roux de Clairfont. »
Le 30 juillet 1696, led. sr Rossignol requiert du seigr évêque de Lx la collation dud. bénéfice. Sa Grandeur lui répond qu’il ne peut lui accorder sa demande, parce qu’il ne présente pas de certificat de bonnes vie et moeurs ni à Exeat de son évêque; qu’elle le renvoie jusqu’à ce qu’il produise ces pièces et que, lorsqu’il les aura, on procédera à l’examen « de ses capacités et suffisances. »
Le 4 août 1696, Me Le Roux obtient du seigr évêque de Lx la collation de la cure de Fourneville.
Le 6 août 1696, il prend possession de ce bénéfice malgré l’opposition du sr de la Tour se prétendant aussi pourvu de lad. cure et trouvé dans l’église au moment de la cérémonie. Fait et passé en présence de Mr. Pierre Vallée, pbfë, vicaire de Fourneville; Me Gilles Lethiou, pbfë, demeurant au Theil, et autres témoins.
Le 15 mars 1697, le sr Rossignol ayant donné sa démission de la cure de Fourneville, Mre Pierre Audran, vic. gl, accorde au sr Le Roux, de nouvelles provisions dud. bénéfice.
Le 17 mars 1697, celui-ci, en vertu desd. provisions, prend de nouveau possession dud. bénéfice, en présence des mêmes témoins.
(I) Quoique St-Yves soit fort honoré à Fourneville où il y a un pèlerinage très fréquenté, surtout le 19 mai ce saint n’a jamais été le patron de celle parroisse. Le patron est St-Pierre.
Curés. — P. Malerne — N. de là Tour — J. Rossignol — R Leroux de Clairlont.
Vicaire. — P. Vallée.
Patron. — Le chapitre de Cléry.
248. — Le 13 août 1711, Robert et Jacques Guilbert, frères, demeurant en la parr. de Fourneville, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Gilles Guilbert, acolyte, fils dud. Robert, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
256. — Le 19 oct. 1710, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Gilles Guilbert, fils de Robert et d’Anne Hannequin, de la parr, de Fourneville.
363. — Le 19 sept. 1711, Mgr Philbert-Charles de Pas-Feuquière, faisant les ordinations générales à Lx, ordonne sous-diacres :
Me Gilles Guilbert, acolyte de Fourneville.
481. — Le 24 sept. 1712, furent ordonnés diacres par l’ancien évêque de Condom:
Me Gilles Guilbert, sous-diacre de Fourneville.
Curés. …..
Vicaire. — Courcy .
Clerc. — G. Guilbert.
146. — Le 26 juillet 1726, vu l’attestation du sr Thomas, vicaire de Fourneville, dispense de bans pour le mariage de Pierre Hue.
1312. — Le 12 déc. 1732, la nomination à la cure de St-Pierre de Fourneville appartenant au Chapitre de N.-D. de Cléry, les sr chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Leroux, dernier titulaire, la personne de Me. Claude Damour, pbre du diocèse de Lx et habitué en leur Eglise.
Le 20 déc. 1732, le seigr évêque donne aud. sr Damour la collation dud. bénéfice.
Le 22 déc. 1732, le sr Damour, représenté par Me Jean-Jacques Damour, son frère, pbrë, curé de Bonneville-sur-Touques, prend possession de la cure de Fourneville, en présence de Me Louis de Sevrey, pbfë, vicaire de cette parr .; Me Claude Rouelle, pbfë, curé de Deauville, et autres témoins.
Le 11 mai 1721, Claude Damour, fils de Jean et de Catherine Foisnard, de la parr. de St-Pierre-Adifs (Azifs), reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
333. — Le 15 mars 1742. la nomination à la cure de St-Pierre de Fourneville appartenant au chapitre de N.-D. de Cléry, diocèse d’Orléans, les chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me Claude Damour, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Hérier, pbre, du diocèse de Lx, originaire de N.-D. de Villers, et l’un des habitués en lad. église de Cléry.
Le 15 juin 1742, le seigr évoque donne aud. sr Hérier la collation dud. bénéfice.
Le 26 juin 1742, le sr Hérier prend possession de la cure de Fourneville, en présence de Me Jean-Jacques Damour, pbrë, curé de Bonneville-sur-Touques; Mre Louis de Beaulieu, curé de St-Martin d’Ambenay, diocèse d’Evreux, de présent, desservant en lad. cure de Fourneville; Me Jean-Nicolas Hérier, pbrë, curé de St-Jouin, et le sr Georges Hérier, son frère.
Curés. — L. Le Roux — C. Damour — J. Herrier.
Vicaires.— Thomas — L. de Sevrey.
Patron. — Le chapitre de Cléry.
15S. — Le 3 août 1751, vu l’attestation du sr Saint-Denis, vicaire de Fourneville, dispense de bans pour le mariage de Jacques Leclerc et de Marie-Anne Samson.
139. — Le 18 juill. 1757, vu l’attestation du sr de Folleville, vicaire de Fourneville, dispense de bans pour le mariage de Paul Guillebert.
349.— Le 1 er mars 1758, « Mre Jean-Baptiste Quillet, seigr des fiefs et fiefferme de Fourneville, conser du roy et de Son Altesse Sérénissime Monseigr le duc d’Orléans, lieutenant civil et criminel du siège royal du bailliage estably en la ville d’Honfleur, et juge de police de lad. ville, » représenté par son épouse, dame Marie Héroult, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me Jean-Baptiste-Thomas Quillet de Fourneville (1), acolyte, présentement au séminaire de Joyeuse, à Rouen, « afin qu’il parvienne à l’ordre de prestrise, suivant le temps par luy employé à l’estude des bonnes écolles. » Cette rente est hypothéquée sur le fief, terre et seigneurie de Fourneville, situés en lad. parr, de Fourneville, bailliage d’Honfieur, et consistant en rentes seigneuriales, manoirs, cours, masures, herbages, labours, bois et autres. De plus lad. rente est garantie par Me Thomas-Etienne Quillet, commis général aux dépôt et mesurages des sels en la ville d’Honfleur, et par le sr Jean Louvet, négociant, tous deux demeurant parr. Ste-Catherine. Fait et passé à Honfleur, en l’hôtel de Mr de Fourneville, sis parr. Ste Catherine.
Led. sr acolyte était représenté par Me Jacques Sorel, prieur de St-Edmond, demeurant à Honfleur, même parr.
(1) Il devint en 1791 curé constitutionnel de Tourville-la-Forêt et vicaire épiscopal de Fauchet, évêque du Calvados.
380. — Le 3 mai 1758, dispense de bans pour le mariage entre Romain-Etienne-Nicolas-Jean Duvrac, fils de Nicolas-Jean Duvrac, seigr du fief, terre et seigneurie des Côtes du Bois-Guillaume, officier du serment de France en la Monnaye, à Rouen, et de dame Marie-Marthe-Rose Davoult, de la parr, de St-Denis de Rouen, d’une part, et damlle Marie-Catherine Quillet, fille de Me Jean-Baptiste Quillet, sr de Fourneville, conser du roy, lieutenant civil criminel du siège royal et juge de police d’Honfleur, et de dame Marie Hérault, de la parr, de Ste Catherine d’Honfleur. Suit la dispense de parenté au 4e degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.
250. — Le 16 mai 1762, Me. Jean-Baptiste-Thomas Quillet fût nommé à la cure de N.-D. de Tonnetuit.
Mr Quillet prêta serment à la Constitution civile du clergé en 1791. La paroisse de Tonnetuit ayant été supprimée, il fut élu curé de Tourville-la-Forêt. Fauchet, évêque constitutionnel du Calvados, le nomma son grand vicaire pour le district de Pont-1’Evêque. Les lettres sont datées de Caen, le 10 août 1791. Quillet, d’un caractère emporté, se brouilla immédiatement avec la partie saine de sa population. D’accord avec les esprits les plus fougueux, il fit tant de misères au curé légitime resté maire de la commune, qu’il le força à donner sa démission le 28 juin 1791. Il ne tarda pas non plus à rencontrer une vive opposition de la part du Directoire et des curés constitutionnels de la contrée. En 1793, Quillet en avait assez de ses tristes fonctions : répondant aisément au voeu de la Convention, le 4 ventôse an II, il envoya d’Honneur à la municipalité de Tourville une lettre dans laquelle il abdiquait formellement l’état ecclésiastique et remettait ses lettres de prêtrise. Il se retira à Rouen chez sa soeur. (Archives du Calvados. — Archives de la mairie de Tourville.)
37. — Le 26 nov. 1766, Jacques Vallois, demeurant en la parr, de St-François d’Herbigny, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Pierre Moutier, acolyte, demeurant à Fourneville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jacques Caresrae, l’aîné, ancien échevin au gouvernement d’Honfleur, y demeurant, parr. St-Léonard, et autres cautions. Fait et passé à Honfleur, en l’étude de Me Etienne-Gervais Dufer, notaire.
Vicaires. — Denis — De Folleville.
Clerc. — P. Moutier.
237. — Le 25 juin 1773, la nomination à la cure de St-Pierre de Fourneville appartenant au chapitre de N.-D de Cléry, les srs chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me Jacques Herrier, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas Le Bedel, pbre du diocèse de Lx, l’un des habitués de leur Eglise.
Le 7 oct. 1773, le seigr évêque donne aud. sr Le Bedel la collation dud. bénéfice.
Le 27 fév. 1774, le sr Le Bedel (l) prend possession de la cure de Fourneville, en présence de Jacques Le Thiou et Pierre Le Thiou, propriétaires, demeurant en lad. parr., et plusieurs autres témoins.
(1) M. Le Bedel ne prêta serment en 1791 qu’avec les réserves les plus expresses. Ces réserves
ne satisfirent pas le Directoire et M. Le Bedel fut destitué. L’année suivante il se vit obligé de. partir pour l’exil : il se réfugia à Portstnouth, en Angleterre. Le 15 messidor an II (3 juillet 1704), son mobilier qu’il avait laissait
dans le presbytère, fut vendu aux enchères publiques au profit de là Nation. Il est probable qu’il mourut en exil, car nous ne retrouvons plus son nom nulle part. (Archives du Calvados).
76. — Le 24 mai 1777, vu l’attestation du sr Berthelot, vicaire de Ste-Catherine d’Honfleur, dispense de bans pour le mariage de Philippe Paulin. (Célébré à Fourneville).
388. — Le 5 févr. 1779, Jean Carême, marchand, demeurant à St-Gatien-des-Bois, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Bréavoine (1), acolyte de la parr. de Gonneville-sur-Honfleur, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente, hypothéquée sur une ferme nommée le Lieu Conte, appartenant aud. sr constituant et sise à St-Gatien, près la forêt, est encore garantie par Louis Bréavoine et Gilles Bréard, laboureurs, demeurant à Fourneville.
Led. sr acolyte absent fut représenté par son frère, Thomas Bréavoine, laboureur, demeurant aussi à Gonneville.
(1) Mr Bréavoine, vicaire d’Equainville, refusa en 1791 de prêter le serment constitutionnel et dut, l’année suivante, partir pour l’Angleterre. Il se réfugia à Gosport chez John Murch, South Street. Après le Concordat il revint en France et rentra au Havre, le 9 juin 1802. Il fut nommé curé de Fourneville et y mourut en 1807. (Archives de l’Eure. — Mss de Reux. — Revue Cath. de Normandie, juillet 1892. — Ordo de Bx.)
– Charles-Antoine Aubin, acolyte de St-Philbert-des-Champs, était vicaire de Fourneville en 1791. Il refusa le serment constitutionnel et fut destitué. Il habitait l’année suivante à Rouen, rue ces Charettes, 83; mais il fut bientôt obligé de partir pour l’Angleterre : il avait alors 27 ans. S’étant réfugié à Londres, il y passa tout le temps de la Révolution. Il y était encore en 1802. (Archives du Calvados. — Mss de Reux. — Archives de l’évêché de Bx.)
Curés. — Jq Herrier — N. Le Bédel.
Patron. — Le chapitre de Cléry.
Notables. — J.-B.-M. Hue — J.J Le Thiou — P. Le Thiou.
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
FOURNEVILLE.
303. Jacques d’Astin , Sr. du Tailllis , a dit n’avoir eu connaissance de nôtre commission, jusques à n’agueres qu’il avoit été ajourné; et qu’il étoit descendu d’ancienne noblesse, et de la maison de Villeraye, dont Baltasar d’Astin, son cousin, étoit seigneur, lequel avoit baillé l’état de sa noblesse devant les élus d’Ecouis où il étoit demeurant et comme ainé étoit saisi des chartes, lettres, et écritures, concernant leur noblesse; disant qu’il s’aidoit de semblables généalogie , lettres et écritures, dont il produirait les originaux ou copie d’iceux duement approuvées en temps et lieu. Nonobstant laquelle soumission, le procureur du Roi a equis qu’il soit assis, comme n’ayant fourni l’état de sa noblesse.
Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.
– Le fief de Fourneville, quart de fief assis à Fourneviile, possédé par Jehan de Naguet, écuyer, sieur de Héline.
– Le fief de Fourneville, 8 de fief, assis audit lieu, relevant de l’abbaye du Bec-Hellouin.
– La sergenterie de Fourneville, en ladite forêt, possédée par les héritiers de feu
Jehan Ceire.
Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
FOURNEVILLE. – Poste-vigie au village de Grandcamp, sur la voie romaine de Brionne à Honfleur.
(Catherine, Monographie de Gonneville-sur-Honfleur, mss., Archiv. du Calvados.)
Nous sommes moins renseignés en ce qui concerne les enceintes peu connues et insuffisamment décrites, ainsi que des « postes-vigies. » de Fourneville. Il serait indispensable de retrouver tous ces monuments, s’ils n’ont pas été nivelés, de les visiter soigneusement et d’en lever le plan.
Registre des Ecclésiastiques Insermentés Embarqués à Dieppe (Seine-Inferieure).
(2 septembre — 8 décembre 1792)
– 398 Aubin (Charles-Antoine), vicaire de Fourneville, district de Pont-l’Evêque, Calvados, 28 ans, passeport délivre par le district de Rouen, le 4 septembre.
– Le Havre (Seine- Inférieure). 3579 Lebedel, Nicolas, curé de Fourneville (Calvados).
Les Archives De La Ville De Honfleur – Charles Bréard.
– 20 février 1789, contestations entre Henri -Thomas Quillet de » Fourneville, lieutenant au bailliage, et Michel
de la Croix, maire, au sujet de leurs droits respectifs de présider les assemblées générales.
– Fief De Fourneville D. 19. 7 pièces.
1603-1626. Trois aveux rendus à Jean de Naguet, sieur des Hélins et de la sieurie et fiefferme de Fourneville pour le fief ou aînesse au Sueur et le fief ou aînesse Thorel situés sur la paroisse de Fourneville.
Formevilla en 1180, 1571 et 1589; Fourneville en 1603; c’était, dit M. de Formeville dans son Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, une des propriétés confisquées sur Guillaume Pevrel de Nottingham, en 1155,
( I, page 49, note 1ere ).
– 1738, 18 janvier. Aveu rendu à Charles de Grosourdy, par Jacques Rebut, sieur des Tôtes, pour le fief ou aînesse nommé le fief Roger Faride, situé à Fourneville et tenu de la sieurie de Heudreville.
– Fief De Notre – Dame- Du -Val (Eure).
D. 38. – 2 pièces. 1647, 17 juillet. Copie d’un aveu rendu à Guillaume de Mahiel, écuyer, seigneur de Saint – Clair, Dersé – en -Ouche, Grandcamp, Heudreville et du Val-en-Auge, par Jacques Moisy pour une pièce de terre située à Fourneville.
Notes Du Premier Président Pellot sur La Normandie – G. A. Prévost.
François de Chéron, escuyer, sieur de Montchéron, à Fourneville . Il paraît avoir épousé Marie Le Lou et avoir été renvoyé au Conseil, puis condamné, lors de la recherche de noblesse. (La Galiss., Elect. de Pont l’Evêque.)
Bilan de la recherche archéologique en Basse-Normandie 1984-2004 – Groupe Antiquité Basse-Normandie.
Fourneville, le Petit Mont Chéron Fourneville, le Petit Epiné II.
DUMONT Christine, 1996 – FOURNEVILLE – A 29 – Le Petit Epiné 1, 1996 (RAP00994). SRA Basse-Normandie.
DUMONT Christine, 1997 – Fourneville, le Petit Epiné. Bilan Scientifique 1996 Basse-Normandie, 1997, p. 38.
Dictionnaire Géographique, Historique Et Politique Des Gaules Et De La France – Expilly, Jean-Joseph.
FOURNEVILLE , en Normandie , diocèse de Lizieux , parlement & intendance de Rouen , élection de Ponteaudemer , sergenterie d’Epaigne. On y compte deux feux privilégiés & 164. feux taillables. Cette paroisse est située entre les rivières de Touques & de Rille , dans une contrée très- abondante .
Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe. 18. 1861.
28 septembre 1448 : Gage plège de la seigneurie de Cauquainviller (près Lisieux), tenu par Jean Vippard , sénéchal dudit lieu, contenant les aveux des tenants de ladite seigneurie, dans laquelle on remarque pour abornements les terres de Pierre de Formeville ( ce nom est également écrit dans l’un des aveux Pierre de Fourmeville. )
XVI° siècle . Durant ce siècle, et notamment sous Henri IV, la famille De Formeville occupe des fonctions
dans l’échevinage de la ville de Lisieux. ( Voir les registres municipaux de cette ville. )
XVI° et XVII° siècles. Dans les rôles des décimes de l’ancien diocèse de Lisieux , contenant la nomenclature de toutes les paroisses qui composaient cet évêché, on trouve en 1571 jusqu’en 1689, la paroisse de Formeville, qui, plus tard , et constamment depuis 1683, y est mentionnée sous le nom de Fourmeville ou Fourneville. ( Aux archives de la préfecture du Calvados. )
Le Cabinet historique. 21. 1875 – Revue Mensuelle Contenant Le Catalogue Général Des Manuscrits.
Autres Documents Du XIVe Siècle .
6022 . Obligation de Jean Grommet pour 36 # de rente à payer au Roy , à cause d’une terre en la paroisse de Fourmeville à Auge . 1327 scel . ( Norm . Auge , Eu , n ° 8. )
Généalogie de la famille Le Cordier – Henry Le Court.
– Le 26 mai 1542, Nicolas Le Cordier, « Escuier », certainement issu du précédent, rend aveu au roi François Ier de la sergenterie de « Fromeville en la forêt de Touques », tenue par lui pour un quart de fief de haubert.
En 1620, la sergenterie de Fourneville en la forêt de Touques, dont nous trouvons ici le nom défiguré en celui de Fromeville, était sortie de la famille Le Cordier et appartenait à Jean Cecire, Esc. (Etat de fiefs cité par M. de Formeville).
– La sergenterie de Fourneville en la forêt de Touques, possédée par les héritiers de Jean Ceire, (sic, sans doute pour Cecire).
– La sergenterie de Fourneville, en la forêt de Touques, appartient à Gilles du Mars. (État de fiefs (Mss. inédit) de l’Élection de Pont-l’Évêque, vers 1675. Archives de Lierremont).
Vieilles rues et vieilles maisons de Honfleur du XVe siècle à nos jours – Charles Bréard.
– Cependant dès l’année 1564, on lui donnait le nom de rue de la Bucaille. A cette époque, on y trouve pour habitant : Jean Chambon, écuyer, contrôleur des deniers de la ville, suivant provisions du 16 juin 1554. Il était le fils de Martin Chambon, venu à Honfleur vers 1538 en qualité de commissaire de l’artillerie de la marine; il y avait épousé Jacqueline Naguet ou de Naguet. La famille de Naguet était alors représentée dans la rue de la Bucaille par les héritiers d’Adrien Naguet, sieur de Fourneville, receveur des deniers de 1538 a 1545.
– Rue des Capucins, Maison n° 25. C’est une construction du temps de Louis XIII dont les murs du rez-de-chaussée, faits de silex et de pierres, sont restés intacts. La maison a son acte de naissance gravé sur sa façade ; on y lit la date de 1627 encadrée dans un cartouche. On en doit la construction à Jacques Auber.
La maison de Jacques Auber fut vendue par son fils le 27 novembre 1693. Elle passa aux mains de Mme de Boisseret, née Diane-Marie Estièvre, veuve de Jean de Boisseret. Mais dix années plus tard, le corsaire Jean-François Doublet fit rentrer dans sa famille la propriété qui en était sortie. Il racheta la maison, en fit quelque temps sa demeure et la laissa après lui à son petit-fils, Jean-Baptiste Quillet de Fourneville, premier lieutenant particulier au bailliage de Honfleur créé par édit «de juin 1749. Là se termine l’énumération que nous pouvons présenter des propriétaires de la maison.
Documents relatifs à la marine normande et à ses armements aux XVIe et XVIIe siècles pour le Canada, l’Afrique, les Antilles, le Brésil et les Indes – Charles et Paul Bréard.
– 1605, 14 septembre. — « Jacques Apparoc, écuyer, sieur du Castillon, demeurant à Fourneville près Hon- fleur, est prêt à partir sur le navire du sieur de Villiers, pour faire le voyage du Pérou. »
– 1611, septembre-décembre. — « Prêts à la grosse au même Jacques Apparoc, pour son voyage à l’aval par Jehan de Naguet, sieur de Fourneville.
Quillet ( Jean-Baptiste) de Fourneville, élève du séminaire de Joyeuse, né à Honfleur, eut le premier prix d’allégorie latine au Palinod de Rouen en 1755. Cadix en était le sujet.
Archives Parlementaires-Convention Nationale.
Etat des argenteries d’églises transmises au distr.; 6 germ.
Fourneville: 1 calice, 1 patène, 1 soleil, 1 ciboire, 1 custode.
Archives nationales.
Minutes et répertoires du notaire Jean TROUVÉ, 12 janvier 1553 – 6 septembre 1574 (étude XIX)
Minutes. 1555, 15 avril – août
HONFLEUR.- Vente de navire par Guillaume Barthelemy et Adrien Le Naguet, seigneur de Formenville, demeurant à..
Vente et procuration donnée par Guillaume Barthelemy, contrôleur ordinaire des guerres, demeurant à Paris, et Adrien Le Naguet, seigneur de Formenville, demeurant à Honfleur, à Jean Flavart, marchand à Paris, pour vendre la moitié et un quart de l’autre moitié leur appartenant, d’un navire nommé l’Adrienne de Honfleur, duquel est maître Jean Ruffin, dit Sotteville, avec ses agrès, appareils, artillerie, munitions.
I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Honfleur. Maîtrise de Pont l’Évêque. – Gr. à sel de Honfleur . Gén . et int. de Rouen ; él. de Pont – l’Évêque ; subd . de Honfleur . II . Distr . de Pont- l’Évêque; canton de Honfleur (Arrêté du 1er mars 1790 ). = III . 3 ‘ arr. communal (Arr . de Pont-l’Évêque); canton de Honfleur ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . — Pop .: 312 hab . ( 1911 ) . Sup .: 676 hect. 39 a . 71 c .) Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Fourneville. 7 novembre 1793-18 brumaire an III ( Reg .) – ( 2) Voir Ibid ., les actes de catholicité de Fourneville . 1682, 1692 ( Série G, Fourneville , 2 cah .)
1172-1173 Vimoutiers, Crouttes, Thuit, Fourneville, Trouville.
Confirmation des biens de l’abbaye de Jumièges.
Henricus rex… salutem.
Sciatis me concessisse et presenti carta confirmasse ecclesie Beate marie et sancti Petri de gemmetico…
Vimonasterium cum ecclesia et omnibus allis appendiciis, terram totam et nemero usque ad viam Asinariorum, Cruptas cum ecclesia et omnibus aliis ville pertinentiis, exceptis duabus vavassores, et quartam partum de Mesnillo Renuardi, boscum quod est inter Vimonasterium et Cruptas et terram iusque ad Pontem de Vie, sicut via dividit que vadit ad Montem Sancti Michaelis.
… Turovillam, cum ecclesia et omnibus aliis appendiciis, boscum a portu qui dicitur Twit usque ad Vallem Furneville… et quatuor salinas apud Huneflotum apud Divetam vel Waravillam, sedecim salis sextarios. Ex dono Roberti Bertranni septem sumnas salis.
= DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t.II, DXXVII, p.93
1404, 17 juin Pont-L’Evêque
Information de Massot du Boulay, vicomte d’Auge, sur la diminution de valeur de certains héritages, sis à Saint-Gatien et à Fourneville qui sont chargés de rentes envers le duc d’Orléans.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 233-234. Arch. nat. P 19092, n° 18952.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 14.
Carnets de Charles Vasseur : « Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc »
Extrait De Notes Recueilles par Monsieur Catherine, Instituteur à Gonneville Sur Honfleur: page 59
Le dernier seigneur de Gonneville fut Alexandre de Courselles, chevalier seigneur honoraire de Gonneville, seigneur des nobles terres et seigneuries de L’Epinay (cette propriété est à Fourneville) de Beudart, de la Haye-Bertrand, Saint-Evroult, Quetteville, Moulineaux et autres lieux.
Il avait marié sa fille Jeanne Henriette Louise de Courselles à Monsieur Léon Jean Baptiste de Brévedend, ancien officier de cavalerie, dont le père Jean-Baptiste Esprit de Brévedend était seigneur et patron d’Ablon, d’Ableville, Fatouville, Equainville, des chapelles Saint-Sauveur et Saint-Clair, seigneur des nobles terres et seigneuries de la Houssaye, les Marres-d’Auboeuf, Manneville-d’Auboeuf, le Rozel, Le Bois,Le Bouley, Le Noye et autre lieux (note extraite des registres de l’état civil de Gonneville-sur-Honfleur
Insinuations:
La paroisse de Fourneville est située sur la droite de la route impériale d’Alençon à Honfleur et 7 km de cette dernière ville.
Description de l’église publiée dans le Journal d’Honfleur 28 octobre 1860
A peu de distance de l’église au nord, sur le plateau, s’élève l’ancien manoir de Fourneville qui date du 16e siècle.
Archives de la paroisse de Fourneville (communiquées par M. Couëtil à M.Pannier)
1er mémoire :
Pour son Altesse S. Monseigneur le Duc d’Orléans, premier prince du sang, contre le sieur Jean Baptiste Quillet touchant les droits honorifiques de la paroisse de Fourneville et le renvoi en possession de la fiefferme de Fourneville possédée par le sieur Quillet…
A l’occasion de la refonte du cloche de la paroisse de Fourneville, le curé qui tient son bénéfice de Messieurs de Cléry, auxquels Louis XI, Roy de France, aumôna le patronage de cette église, crut avec raison que S.A.S qui jouit maintenant du Domaine d’Auge à la représentation de Louis XI était seul et véritable seigneur de ladite paroisse. Il se fit autoriser par une délibération de plusieurs paroissiens, élevés et nourris dans la même croyance, a supplié S.A.S en la qualité de seigneur honoraire de faire nommer cette cloche en son nom.
Cela déplut au sieur Quillet et sans ménagement il présenta aussitôt une requête au bailly de Pont l’Evêque Il la fonda sur ce qu’il prétendait seigneur honoraire de ladite paroisse à l’exclusion de Monseigneur le Duc d’Orléans. Il se fit permettre d’approcher le curé et les délibérants et menaça dans se requête les uns et les autres de leur payer de gros intérêts et les paroissiens en particulier, de faire juger la commise des héritages qu’ils tiennent de lui et de sa mouvance, s ‘opposant que cette délibération était un désaveu formel de tenir de lui.
Le curé qui n’a fait cela que pour conserver les intérêts du prince demanda, qu’il fut approché en cause, cela fut fait. S.A.S fit sommer le sieur Quillet de produire. Il la fait et la conférence du droit du prince et la production du sieur Quillet met en état de décider en connaissance de cause, lequel des deux a droit de jouir des droits honorifiques de la paroisse de Fourneville.
Droits du Prince – Monsieur le Duc d’Orléans, en qualité de propriétaire du domaine d’Auge possède le fief royal de la paroisse de Fourneville; le sieur Quillet possède une fiefferme dans cette paroisse qui est mouvante dudit domaine. S.A.S le possède au droit des seigneurs de Montpensier, auxquels François Ier l’avait cédé en contre échange des comtés de Leuze et Condé par contrat de 1529…
L’article 66 de la Coutume de Normandie autorise les seigneurs à avoir un parc pour garder les namps (?) quand il sera question des droits de leur seigneurie. S..A.S a temps immémorial le parc royal de la paroisse de Fourneville dont elle a un fief, puisque le parc n’en est qu’une suite et une dépendance.
A l’occasion de l’usurpation que le sieur veut actuellement de ce même parc, on lui en a produit les aveux; il a produit lui-même un autre aveu du parc de la fiefferme qui fut rendu à ses auteurs en 1602 par lequel Hélène le Clerc reconnaît tenir une maison nommée Maison du Parc où est le parc royal de ladite paroisse ensemble cel de ladite sieurie et fiefferme dudit lieu de Fourneville appartenant au sieur Naguet auquel on a rendu l’aveu
Or dès qu’il y a deux parcs dans cette paroisse, il s’en suit nécessairement qu’il y a deux seigneuries; le parc royal qui est mouvant du prince et qui est le parc de la paroisse prouve que le prince a ce fief suzerain et dominant et l’autre parc qui celui de la fiefferme du sieur Quillet, laquelle est mouvante du domaine du prince, prouve que le sieur Quillet n’a que le fief subalterne …
Son altesse possède encore dans la même paroisse la mouvance de plus 400 arpents de terre qui font des rentes seigneuriales à son domaine …
On ne voit dans le chancel que des fleurs de lys placées sur la contre table du maître-autel, il n’y en a point d’autres dans les vitres ni ailleurs, on y trouve encore une étole brodée d’or qui reste des ornements donnés par Son Altesse royale Mademoiselle sur laquelle les armes du Roy sont d’un côté et celles de Mademoiselle sont de l’autre. Tout cela joint à l’aumône du patronage faite par Louis XI à la mouvance du parc royal, qui est le parc général de la paroisse, à la mouvance directe d’une partie des biens qui y sont situés, à la possession continuelle des droits honorifiques de ladite paroisse qui n’a jamais reconnu d’autres seigneurs que le Roy et les Princes auxquels sa Majesté a cédé le fief dominant, prouvent évidemment que S.A.S doit être maintenu en la possession des droits honorifiques de ladite paroisse de Fourneville à l’exclusion du sieur Quillet et tout autre, et que défenses lui doivent être faites de prendre désormais la qualité de seigneur de Fourneville, sauf à lui de prendre celle de seigneur de la fiefferme de Fourneville seulement.
Réfutation des titres du sieur Quillet.
Par les écritures du procès et par le mémoire imprimé le sieur Quillet emprunte son droit d’une prétendue donation du fief, terre et seigneurie de Fourneville, qu’un Louis d’Orléans a du faire à Robert Destin le 13 janvier 1491 à la charge de payer chacun ou 36 livres de rentes à la recette du Domaine d’Auge.
Il faut être bien téméraire et peu capable de réflexion pour avoir osé produire une telle pièce (l’auteur cherche à établir qu’elle est fausse).
On met encore dans ce mémoire que les possessions de ce fief là ont toujours joui des droits honorifiques dans l’église de Fourneville, ce fait est encore méconnu. Ils n’ont jamais eu de bancs dans le chœur et n’ont point eu d’armes placées en aucun endroit du chancel. Ils n’ont jamais été recommandés aux prières nominales, ils n’ont point eu de tombes dans le chancel, et si par hasard il y a eu quelqu’un enterré ce n’a été que comme d’autres paroissiens et par abus ordinaire dans cette paroisse, ce qu’on offre de justifier par les registres et ce que le sieur Quillet n’ignore pas.
Pour colorer cette allégation, le sieur Quillet se masque d’air de bonne foi. Il convient qu’en 1632 un de ses auteurs fut troublé dans cette possession mais qu’il y fut maintenu par sentence contradictoire.
On a communiqué une copie de cette sentence, elle est datée du 10 juin 1632.
Cette sentence doit avoir été rendue en faveur d’un seigneur de Naguet contre un seigneur de Cheron, qu’on y suppose avoir contesté les droits honorifiques
Deux autres faits en prouvent encore l’insuffisance : 1) la même sentence porte que le procureur du Roy qui était présent au jugement, déclare qu’il en protestait de nullité et qu’elle ne pourrait préjudicier aux droits du Roy et de S.A.R Mademoiselle qui jouissait alors du Domaine d’Auge; 2) Cette sentence supposée véritable ne devait pas être inconnue au seigneur de Mainteterne qui jouissait de ladite fiefferme de Fourneville en 1677. Il en rendit alors son aveu au Domaine d’Auge, il n’employa ni cette sentence ni les prétendus droits honorifiques dans l’énumération des prérogatives de son fief. Il était homme de condition il ne les aurait certainement pas omis s’il avait su qu’ils ne lui appartenaient pas.
Tout ce qu’on trouve de vestiges de l’usurpation des droits honorifiques prétendus par les auteurs du sieur Quillet, se réduit à une qualité de seigneur honoraire que le sieur Pinel, son auteur immédiat, se fit donner sur une cloche fondue en 1711. Le procureur du Roy l’inquiéta dès qu’il en fut averti; le sieur Pinel n’insista pas, il obtint grâce du conseil du prince et l’affaire n’eut point de suite …
Voilà cependant en quoi consistent tous les titres sur lesquels le sieur Quillet prétend s’attribuer les droits honorifiques… que ses premiers possesseurs n’ont jamais eu dessein d’usurper, si vrai que le sieur Quillet a lui même donné la copie d’un contrat de vente de son même fief, faite par Balthazar d’Estin le 20 juin 1515 à Jacques de Naguet, un de ses auteurs, dans lequel on détaille par le menu tous les droits du fief jusqu’aux œufs qu’on y fait de rente et on y emploie rien qui concerne les droits honorifiques, point de titres, de tombe, de banc, en un mot rien qui puisse autoriser la prétention de la partie…
Seconde question touchant le renvoi en possession (rien à prendre. Simple question de droit débattue)Signé de Prémagny.
Second mémoire pour S.A.S Monseigneur le Duc d’Orléans, premier prince du sang, contre. Le sieur Quillet, seigneur du fief ou fiefferme de Fourneville (réfutation qui ne contient point de faits nouveaux, il faut en excepter cependant ce qui suit).
Il avance dans ce mémoire avec autant de témérité que d’effronterie, que toutes les terres qui sont autour de l’église et du cimetière relèvent de son fief; il ajoute que c’est une vérité qui n’est pas contestable; il aurait mieux fait de mettre qui n’est pas proposable par un homme qui a un tant soit peu d’honneur.
En effet le cimetière est un espèce de triangle, l’église est bâtie sur un des côtés. Ce triangle est borné d’un côté par des communes qu’on appelle les communes du Trésor, autrement les Monts de Fourneville et par une portion de terre nommée le Val, tout ce côté là ainsi qu’une grande étendue de pays est constamment mouvant du domaine de S.A.S.
L’autre côté est borné tout au long par un grand chemin qui tend à Barneville et de l’autre côté de ce chemin est le presbytère qui relève du Prince, et une autre portion de terre qui est mouvante de Helins et nullement de la fiefferme de Fourneville.
On dit que le bout de ce triangle qui appartient au nommé Etienne Lathion est mouvant de Helins et non de cette fiefferme : comme on n’a pu le savoir certainement on ne l’avance pas… mais quand il serai vrai que ce bout là relèverait de la fiefferme de Fourneville, il est toujours constant que les deux autres côtés n’en relèvent pas…
Il y a dit-il dans l’église deux vitres peintes, (il a oublié subtilement d’ajouter dans la nef) sur l’une desquelles il y a un écusson avec des armoiries et une figure avec ces mots au devant : Jean Destin, et que les mêmes armoiries sont dans une autre vitre qui est dans la chapelle qui sert maintenant de sacristie et qui est à côté du chœur. Quelle conséquence en peut-il tirer ?
Il n’y a que les armoiries qui sont au grand autel ou à la clé de voûte du chœur ou aux vitres du chœur qui puissent être de conséquence pour la seigneurie……(cette chapelle a été bâtie depuis le chœur)……… Si vrai que les murailles de cette chapelle n’ont aucune liaison avec les murailles du chœur; on y aperçoit même plusieurs fentes entre l’un et l’autre. Un cintre qu’on voit encore dans la muraille du chœur fait seulement juger qu’il y avait autrefois une balustrade ou une vitre en cet endroit là pour faciliter à ceux qui jouissaient de cette chapelle le moyen de voir sur le grand autel; et loin que cette chapelle dont les auteurs du sieur Quillet ont joui, fassent concevoir qu’ils avaient les droits honorifiques, elle prouve au contraire qu’ils ne les avaient pas…
La qualité des parties aggravent encore ce procédé, il n’est qu’un simple bourgeois d’Honfleur, distingué des paysans par son coffre-fort et par le fief qu’il possède…
L’intervalle qui est entre son S.A.S et lui est infiniment plus grand que celui qui est entre lui et ses vassaux…
Remarques en conséquence de tout ci-dessus :
« par arrêt du Conseil de S.A.S auquel le sieur Quillet s’est soumis, il a reconnu qu’à tort il réclamait les droits honorifiques de Fourneville : on lui a fait grâce des dépens et on lui a accordé par grâce spéciale un banc dans le chœur pour et autant qu’il plaira au Prince au lieu et place de la chapelle qui sert de sacristie.
Lesdits actes des 2 août, 29 août et 1er septembre 1738 sont déposés chez Mrs Doyen et Dupont, notaires à Paris
3 – Archives ShL:
Inventaire Des Enveloppes.
Enveloppe n° 63
Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge – Don De Mme Dussaugey Du 1er Octobre 2008. Fourneville.
Fonds Arthème Pannier :
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Fourneville.
Archives NEDELEC Communes.
com.26.9 Fourneville.
Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Honfleur »
16 – FOURNEVILLE Fourmevilla et Formevilla
Voir : Recherches des Nobles de Lisieux p.127
Election de Pont Audemer, sergenterie d’Epaignes
2 feux privilégiés – 164 feux taillables
Sous l’invocation de St Pierre
Patronage:
14e Abbas S.Ebrulphi
16e Rex vel dominus de Clériaco
18e le chapitre de Cléry
Capella S.Maria de Fournevilla
Patronage:
16e Dominus de Cléry
18e le Roy
Curés:
Herrier 1764
Le Bedet 1773/1787
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados