NOTES sur BERNAY – 27
Bernay, Bernaicus, Bernacense, Bernayense, N.-D. de la Couture, abbaye de Bénédictins, en 1008, par Judith de Bretagne, femme de Richard TV, duc de Normandie, Mauristes en 1628, d’où dépendaient 22 prieurés, diocèse de Lisieux, auj. Evreux, ch.-l. arrond., Eure : sur la Charentonne et le Cosnier.
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WALCOTT, IL
Creting, St-Olave, celle des Bénédictins de Grestain en Normandie, Sufïolk.
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Brenaico [1000 env.] ; Berniaous, [ace] Berniacum, [abl.]
Bernaico [1025 ?] ; Bernai [1032-1035], 1047 : A. d. G.,
NL Eure, dans Ann. de Norm., IV, 1954, p.. 50.
L’abondance des Bernay (Manche, Orne, Sarthe, Somme, Seine-etMarne, Ille-et-Vilaine, Charente-Marit., Cher, Nièvre, Rhône), des Berny (Seine, Somme, Aisne, Lot-et-Garonne) et la présence des Bernac (Charente, Lot-et-Garonne, Tarn, Hautes-Pyrénées) n’empêche pas ce toponyme d’avoir été négligé par les spécialistes. Il remonte sans doute à un n. h. gallo-romain Bernus (pour Brennus ?).
1 – Bibliographie :
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3 – Références historiques.
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(B.M. Pont-Audemer – Copie ms. pet. in-f°)
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(B.M. Pont-Audemer)
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VEUCLIN V.-E., » Serment de sage-femme en 1739 (Marie-Charlotte Guéroult femme Lalande, de Sainte-Croix de Bernay) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 14, 15 octobre 1892, p. 61
VEUCLIN V.-E., » Bernay aux Etats généraux tenus à sens en 1614 « , L’Antiquaire de Bernay, N° 15, 1er novembre 1892, p. 65
VEUCLIN V.-E., » Un maître de l’œuvre (Le 22 juillet 1621, Germain Vasse, maître charpentier à Bernay, fait alleu avec Nicolas Levelain, escuier, sr du Ronceray et du Homme ; il s’oblige de réédifier et réparer de son métier de charpentier le colombier du manoir du Hazeray, par ledit sr de nouveau acquis, et à ceste fin le descendre, démonter et rebâtir de la même façon qu’il était, moyennant la somme de cent livres ts) – (1621, Guillaume Lesellier de Rouen, facteur d’orgue étant de présent à Bernay) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 17, 1er décembre 1892, p. 75
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VEUCLIN V.-E., « Assemblées de commerce à Bernay (1759-1760, Toiliers, drapiers, marchands de frocs) », N° 20, 15 janvier 1893, pp. 87
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(cité par VEUCLIN V.-E., L’Antiquaire de Bernay, N° 1, 1er avril 1892, pp. 4
VINCENT Catherine, Les confréries médiévales dans le royaume de France – XIIIe – XVe siècle, Paris, Albin Michel, 1994, 14.5 x 22.5, 259 p.
Bayeux, Bernay, Caen, Pays de Caux, Dieppe, Evreux, Dalaise, Gisors, Gournay-en-Bray, Honfleur, diocèse de Lisieux p. 26, Louviers, Normandie, Rouen, Saint-Lô, Verneuil-sur-Avre
2 – Archives SHL.
Fonds Boudard :
2FK1- abbayes de Bernay. (3 cartons)
2FA214 : An XIII : lettre de Maridor de Bernay à Boudard.
2FB95 : 1792, Compte général rendu à Lisieux à l’inspecteur des Domaines nationaux du district de Bernay.
2FK01 : 1783-86 : abbaye de Bernay, dîmes.
2FK02 : Abbaye de Bernay documents financiers.
2FK03 : 1782 et 1801 : Abbaye de Bernay mémoires à consulter
2FH04 : 1790 : Abbaye de Bernay : affaire Malleville.
2FK05 : 1781 : Abbaye de Bernay : Baux.
2FK06 : 1782-86 :Abbaye de Bernay, forêts, nomination des gardes.
2FK07 : Abbaye de Bernay, documents postérieurs à 1789.
2FK08 : Abbaye de Bernay, 1801, exploitation des bois taillis par Nicolle et David.
2FK09 : Abbaye de Bernay, lettre.
2FK10 : Abbaye de Bernay, 1790, au sujet du bail et des revenus.
2FK11 : Abbaye de Bernay, 1781, mutations donnant lieu à la perception des treizièmes.
2FK12 : Abbaye de Bernay, procédures.
Dossiers « Lieux A à K »
2 bis – BERNAY : notes et documents historiques sur Bernay
FONDS Arthème Pannier :
NE 12.3 : 3e carton : Voyage en Chemin de fer de Caen à Rouen I – Bernay.
Fonds Michel COTTIN :
-11FA-17 – Me Mourardier, avoué à Bernay (1908-1913). Dossier très intéressant sur le commerce et la vie à Bernay au début du XXe siècle.
-11FA-33 : – 1727-1900 – Granchamp, Saint-Victor-de-Chrétienville – Fonds Beaudouin. Journaux de Bernay. Inventaire d’un charpentier.
-11FA34 – – An 9, 29 frimaire – Piencourt.
Vente de biens ayant appartenu à Louis Jacques Le Prévost de Corbon, situés à Piencourt, émigré. Bois taillis de 6 acres 1 vergée, borné d’un côté vers l’orient la pépinière et le labour adjugé 17.100 livres à François Erambert, négociant à Bernay. Un autre bois taillis de 4 acres 3 vergées 13 perches, estimé 2.700 livres adjugé au même, 20.000 livres
25F – Fonds Lemétayer- Desplanches :
1 C 2 -fascicule imprimé sur Bernay.
III B 1 – allusion à une rencontre chez Lemarchand – réception de poésies.
II B 3b : visite privée à Dupont de l’Eure.
Notes d’ Erudits « NE 30 – Veuclin »
5 fascicules :
– 2 dits Imprimés (coupures de Journaux).
– Fêtes de l’Agriculture.
– La bataille d’Evry.
– Bernay 1789-janvier 1790.
Fonds 1F :
1766. Archives SHL.1F852
: 1766 : poste aux lettres de Bernay
1791. Archives SHL. 1F884
: 1791 : Bernay : délibération du Conseil communal : somme 440 livres accordée à Legrand et Chevalier pour leurs indemnités.
1790 : procès-verbal de la fête civique.
1791.sans quantième du mois
Archives SHL. 1F675 :
1791 : Bernay : lettre à M. de Bucelles, capitaine d’infanterie.
Achat du 11-02-2003. Lot n° 31
44 / Bernay (Eure). Coupures de presse, photographies, dessin à la mine de plomb, gravures, tirés à part, notes manuscrites, correspondance concernant l’histoire de Bernay. « Notes et documents pour servir à l’histoire de l’abbaye de Bernay. Son histoire depuis son origine jusqu’à nos jours, recueillis par Etienne Deville, 1890, Manuscrit inachevé en vue de la réalisation d’un ouvrage sur l’abbaye. (rétrocédé Amis de Bernay).
45 / Évreux (Eure). Notes diverses. Manuscrit inachevé en vue de la réalisation d’un ouvrage sur Evreux. (rétrocédé Amis de Bernay).
Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné de Bernay »
8 – BERNAY –
Voir :
A. Leprevost – Dictionnaire des noms de lieu du Département de l’Eure
Bulletin Monumental 1856 p.77
Bulletin monumental 1863 p.847
Almanach de 1787 p.88 à 98
R. Bordeaux – Statistique routière
Odolan Desnos Tome II p.78.173.176.177.245
Lachesnaye Desbois Tome VI p.381 – Généalogie de Feydeau de Brou
Chevillard
d’Hozier 514.515.516.525
464 et suivantes
Bulletin monumental 1861 p.133 – 268 et suivantes
Notice sur Mezeray p.18
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome IV 357-369 et Tome XVII p.167Delisle – Echiquier p.74 n°295 –
Annuaire Normand 1866 p.101
Congrès archéologique 1848 p.83 et suivantes
Mémoires des Antiquaires de Normandie 1864 tome … p.520 – 538 ; Tome 23 p.29 n°188, p.62 n°334, p.110 n°675, p.118 n°717, p.127 n°765, p.136 n°795, p.138 n°803, p.173 n°983, p.177 n°1000, p.207 n°1164-1165, p.221 n°1198, p.213 n° 1200, p.249 n°1359
MSS 13905 p.38f°115
Pottier – Histoire de la Faïence de Rouen p.415
Bulletin Monumental 1854 p.422-423 – 1869 p.567
Archives Normandes I p.132 – 235
Hippeau – Gouvernement de Normandie Tome VI p.223
Forneville II 16-17-23-166-203-228-285
Société Historique 1872 p.13 n°5
Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste p.509
Rapport sur la bibliothèque de M. Malbranche – Congrès archéologique 1870 p.254
Viollet le Duc V-p.176
Catalogue du Musée de Rouen 1868 p.41 n°29 art 13 et p.69 n°9 in fine
Mémoires des Antiquaires de Normandie – Tome 26 p.31
Insinuations
Sur le territoire même de Bernay, dans les bois dépendant de la terre de Carentonne, à la pointe d’un angle saillant de la plaine, placé précisément en face du château de Menneval se trouve une enceinte circulaire de peu d’étendue, nommée dans le pays le Puits des Buttes, à cause du puits qui en occupe en effet le centre. Une seconde enceinte vient s’appuyer en arc de cercle sur la première, dont elle défendait probablement l’entrée. (Le Prevost I p.61)
L’étymologie du nom de Bernay indique que ce lieu était anciennement une communication entre le Lieuvin et le Pays d’Ouche. Au Xe siècle la plupart des lieux environnants jusqu’à Beaumont et Broglie en dépendaient. La duchesse Judith qui avait en ce domaine prévu sa dotation, y fonda vers l’an 1000 une abbaye des Bénédictins. Dès cette époque Bernay avait un marché et plusieurs foires annuelles. On trouve qu’au XIIe siècle il était fortifié ; ses étoffes sont mentionnées dès le XIIIe.
En 1231 St Louis y vint tenir ses assises de justice. En 1378 Pierre Dutertre secrétaire de Charles le Mauvais, l’occupait contre Duguesclin : l’armée française pénétra dans le bas fort attenant à l’abbaye et après 15 jours d’attaques, s’empara d’une très grosse tour où Dutertre s’était réfugié. En 1418 Bernay tomba au pouvoir des Anglais. En 1421, à la suite d’un combat livré dans le voisinage les Français prirent la ville ; elle fut reprise par les Anglais et recouvrée seulement en 1449. Emportée d’assaut par l’Amiral Coligny en 1563 elle fut entièrement pillée et brûlée avec l’abbaye et les églises excepté Notre Dame de la Couture. En 1589 des paysans soulevés par le parti du Duc de Mayenne y furent taillés en pièces par le duc de Montpensier ; tous les édifices de la ville furent ruinés et la forteresse rasée. On commença en 1628 à relever l’abbaye. Les bâtiments de cette dernière époque renferment aujourd’hui la Sous-Préfecture, la Mairie et les Tribunaux. La construction primitive de l’église abbatiale, monument curieux, quoique mutilé du style roman du XIe siècle, a été conservé et sert de halles aux grains et aux toiles.
L’église Ste Croix porte à l’intérieur des traces de style roman, mais la plus grande partie de l’édifice appartient au commencement du XVe siècle. On y remarque plusieurs beaux vitraux de ce siècle et du suivant, un grand et magnifique autel dont l’église du Bec avait été décorée en 1685, des statues et d’autres sculptures très précieuses en marbre venant de cette même abbaye, ainsi que des grandes pierres tumulaires placées sous le portail d’entrée.
L’église de la Couture, anciennement renommée par de nombreuses guérisons de malades particulièrement des possédés et aujourd’hui encore par de grands pèlerinages, est remarquable par les vastes proportions et l’ensemble élégant de son architecture, beau modèle du style gothique des XVe et XVIe siècles ; elle est ornée de vitraux intéressants et de jolies sculptures en albâtre. St Louis avait fondé en 1250 l’hospice et un couvent d’annonciades. Les constructions qu’on voit aujourd’hui de ces deux établissements n’ont guère plus d’un siècle d’existence ; le collège communal occupe ceux de l’ancien couvent. Il y avait en outre deux couvents d’hommes et un de femmes. On voit encore dans une des principales rues d’anciens porches en bois, restes curieux de l’architecture civile du moyen-âge.
Bernay était anciennement chef lieu d’élection et siège du baillage royal. (Gadebled)
« Bernay petite ville de France, dans la Haute Normandie, avec titre de comté, baillage et élection, sur la Carentonne. Renommée par une grande et riche abbaye de Bénédictins de la congrégation de St Maur. Comme ils sont curés primitifs de Bernay, c’est dans leur église, dédiée à Notre Dame, que se font toutes les cérémonies publiques et où le clergé de la ville s’assemble pour faire des processions générales.
Cette église est grande et belle et l’on y garde un ossement de St André, apôtre. La menuiserie des chaires du chœur est fort bien travaillée et la maison des religieux bâtie nouvellement et très solidement est d’une grande apparence.
Il y a dans Bernay des Cordeliers, des Religieuses de la congrégation de Notre Dame, une abbaye de Cordelières-Annonciades qui gouvernent l’Hôtel-Dieu et un collège où l’on enseigne les Humanités. Le monastère des Pénitents est dans le faubourg. On y trouve aussi un hôpital général bien bâti à neuf et sur la côte une chapelle de St Michel.
Le Corps de Ville est composé d’un Maire et de quatre Echevins. Il y a une maison de Ville »
(Thomas Corneille)
La description est complète ; il suffit d’y ajouter que Bernay était aussi le siège d’un grenier à sel.
Quoiqu’on n’y ait pas trouvé jusqu’à présent de ruines romaines, la ville de Bernay est ancienne Le premier acte où on la voit figurer est le Dotalitium de la Duchesse Judith. C’est un acte par lequel le Duc de Normandie Richard II assurait un douaire à sa femme, où figure entre autres terres la ville de Bernay. La princesse se hâta d’y fonder un monastère en l’an 1013, elle aumôna la Baronnie, qui était très grande et considérable, aux Bénédictins qui y furent installés.
Lors de la conquête de la Normandie, Bernay suivit le sort commun de la province. Plus tard, en 1417, elle tomba dans les mains des Anglais. Ils la gardèrent jusqu’en 1448. Cette année là le Comte de Dunois, secondé par les comtes de Clermont, de Nevers et plusieurs autres seigneurs, s’en rendirent maîtres ; c’était alors une place bien fortifiée par un capitaine nomme Jean Of.
(C’est dans la première moitié du XIe siècle avant l’établissement des Abbés à la tête du couvent de Bernay que Théodoric, qui n’en était que l’administrateur, concéda la moitié du Bourg de Bernay au père de Roger de Montgommery, d’où il passa dans la Maison des Comtes d’Alençon qui firent de cette terre un comté. Il s’en suivit une série de procès et de luttes qui furent terminées seulement en 1280 par des lettres de Philippe III, Roi de France)
La vicomté en fut concédée, je ne sais à quelle époque, à la Maison d’Alençon. Les dissensions qui eurent lieu entre le Roi et les comtes d’Alençon donnèrent lieu à plusieurs confiscations et restitutions dans lesquelles figura comme beaucoup d’autres, la vicomté de Bernay, et non pas le Fief de Bernay comme l’a écrit l’auteur du Guide de Paris à Caen.
Les guerres de Religion furent pour la ville de Bernay, comme pour la plupart des autres, une source de calamités. Les Calvinistes la brûlèrent en 1563.
Quelques années plus tard en 1586, les habitants de Bernay voyaient entrer dans leurs murs les colonnes débandées des Gautiers, qui venaient de se faire battre par le duc de Montpensier à Pierrefitte, et que suivait de près leur vainqueur.
Ce fut probablement la dernière fois que la ville entendit le cliquetis des armes et que ses habitants eurent dans les yeux le spectacle de la guerre. La ville avait cinq portes, celles d’Orbec, de Lisieux, de Rouen, de Paris et des champs. Actuellement il ne reste rien des anciennes fortifications. Bernay n’a que deux grandes paroisses, une située dans la ville, Ste Croix, l’autre au loin dans le faubourg Notre Dame de la Couture. Mais on y comptait en outre cinq ou six chapelles fondées en bénéfices outre les églises des communautés et l’abbaye, située tout au centre de la ville.
La Charité de Ste Croix de Bernay date du 10 octobre 1400.
Elle possède un registre de 1518. On y voit figurer :
Noble Homme Nicolas de Malleville, sieur des Campeaux et Damoiselle Madeleine Bottey, sa femme, en 1587.
1609 – Noble Homme François Liberge, sieur du Tilleul, damoiselle Marie de Belleau, sa femme.
1672 – Messire André de Mainteternes, sieur de Familly, escuyer, recepveur des tailles de Bernay, dame Marie du Fey.
La confrérie de la Couture ne date que de 1406.
Noblesse de Bernay
Les fiefs de l’Aumosne et de l’Espervier, dans la paroisse de Menneval appartenaient aux religieux de Bernay.
Brucourt, plein fief de haubert à Messire Deschesnets, Maistre des Comptes à Rouen, par acquets de Monsieur de Bertoncelles du 26 octobre 1733.
Le Bos le Comte, quart de fief relevant du Brucourt, à François Hubert des Cours en 1751.
MM. de Carrey, de St Gervais, escuyers, héritiers collatéraux de Messire François Carrey de Goville, seigneur de Malouy, possesseur du fief de Moulin-Noël en 1732 (A. Le Prevost)
Lettres patentes du Roi d’Angleterre nommant Ricardus Wurcestre, armiger de capitania ville ; regis. de Bernay 3 avril 1421 (Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.173)
Aux Montres de la noblesse du baillage d’Evreux en 1469 se présenta :
Hugues Debets, gernetier du garnier à seel à Bernay
Nicolas Furet contre roulleur du grenier à selle à Bernay figure aussi sur les listes.
Monseigneur Jehan de Bouffé, chevalier, seigneur du lieu se présenta, pour lui et en l’acquit des religieux, abbé et couvent de Bernay, pour ung service de chevalier, et estait en abillement de homme d’armes monté de cinq chevaulx, accompaigné de deux archers en bon abillement et de deux paiges.
Janvier 1424 – Lettres de Henri VI, roi d’Angleterre, par lesquelles il confirme des statuts des chaussetiers de la ville de Bernay (Ordonnance des Rois de France Tome XIII p.74)
Factum pour Maistre Guillaume Antoine Langlois, prestre curé de la paroisse de Ste Croix, principale église de la ville de Bernay, adhérant aux conclusions prises par feu Maistre François Lochet Ducarpont, son prédécesseur,
Les sieurs prestres habituez en la même église,
Et Damoiselle Anne Lochet, dame Ducarpont, ayant repris l’instance au lieu et place dudit sieur François Lochet Ducarpont, son frère,
en présence de Messire Henry Ignace de Brancas, évêque et comte de Lisieux
contre les sieurs abbé, prieur et religieux bénédictins réformez de l’abbaye de Notre Dame de Bernay.
27 p. in f° imprimés à Paris
Procès pendant un Conseil, par suite d’un arrêt du Parlement de Rouen en faveur des Bénédictins du 21 février 1718.
Ils réclamaient le titre de curés primitifs, les oblations, droits, honneurs et préséance à Ste Croix
– 30 août 1509 Bertout, curé
– 6 février 1597 Jalbin, curé
– avant 1540 2 moines curés
– 4 février 1705 Milot curé.
Le sieur Le Prevost, prêtre de Ste Croix, clerc, sacristain et aujourd’hui professeur de rhétorique dans le collège de la même ville 1718. (Bibliothèque de Raymond Bordeaux)
Armoiries des Corps et Métiers de la ville de Bernay
Jacques Thuret du Hamar, colonel de la ville de Bernay – d’argent à 16 étoiles de gueules 4.4.4.4
Corps des Officiers de la Vicomté de Bernay – d’azur à 3 fleurs de lys d’or.
Madeleine d’Arzac, femme de Nicolas de Montfort, écuyer, vicomte de Bernay – d’azur semé d’étoiles d’argent.
Les Maires et Echevins de la ville de Bernay – d’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules.
Bouchers – de gueules à une tête de bœuf affrontée d’or abaissée sous une hachette d’argent.
Boulangers – de sable à une pelle d’argent chargée de pains de gueules posée en pal.
Chandeliers – de gueules à une balance d’or accompagnée en pointe d’un paquet de chandelles d’argent.
Charpentiers et menuisiers – d’azur au rabot d’or en fasce.
Chirurgiens et perruquiers – d’azur à un rasoir d’argent emmanche d’or et un peigne d’or posé en pal.
Cordonniers – d’azur au tranchet d’argent emmanché d’or posé en pal
Drapiers – d’azur à la fasce d’or chargée d’un lambel a 3 pendants de gueules.
Hostelliers – d’azur à un St Joseph (?) d’argent. (ou d’azur à une sainte Vierge d’argent levant les yeux et les mains au ciel)
Marchands de frocs – d’azur à une Notre Dame d’or.
Merciers – d’azur au pal d’argent chargé d’une roue de gueules
Megissiers, chapelliers et corroyeurs – d’azur à une toison et un chapeau d’or posés en fasce l’un sur l’autre.
Savetiers – d’argent au tranchet d’azur.
Serruriers et arquebusiers – de sable à un canon d’arquebuse adextré d’une clé et sénestré d’un maillet le tout d’argent posé en pal, le manche du maillet d’or.
Tailleurs – de gueules à 2 ciseaux d’or ouverts en sautoir.
Tanneurs – de gueules à 2 couteaux à main d’argent, les manches d’or posés en pal.
Toiliers – d’azur à la demi-aune d’argent abaissée surmontée d’une navette d’or le tout en pal (d’azur à une navette d’or posée en fasce, soutenue d’une demi-aune d’argent marquée de sable, aussi posée en fasce)
Tisserands et Foulons de Bernay -d’azur à une navette d’or posée en bande
Tondeurs et cardeurs – de gueules à une force et une carde d’argent posées en pal l’une à dextre et l’autre à sénestre.
Petit fascicule intitulé « Bernay »
Religieuses hospitalières de Bernay 1752 – Société Historique de Lisieux 1874 p.13 n°22 ; p.14 n°23 – Extraits 128
Domus Dei de Bernayo cum capellis sequentibus
Capella S. Johannes et Capella Ste. Catherine : patron L’Evêque
Patrons de l’Hôtel Dieu : Les Magistrats de la Ville
Ce couvent de religieuses hospitalières dites Dames de St François fut fondé par St Louis en 1250.
Charité de Bernay – d’azur à une Ste Ursule d’Or (d’Hozier)
L’ancienne chapelle de St Symphorien à Ferrières fut réunie sous Louis XIV à l’hospital de Bernay.
L’Hospice Général date comme les autres du XVIIe siècle. Il fut fondé en 1697 par Anne d’Abzac, veuve de Marc Antoine Abzac Deshayes, seigneur de Ticheville.
Monsieur Malbranche en a écrit l’histoire d’une manière remarquable en 1861.
23. Bernay
Arrêt du conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant réunissant ladite léproserie à l’hospital de Bernay,
St Clair et St Thomas de la Canonée (?) à Boissy.
St Brice à Carsix ou Fontaine la Sorêt
St Michel d’Evreux, dite du Val Boutry à Notre Dame du Bois.
(Lechaudé d’Anisy – Léproseries- Antiquaires de Normandie Tome XVII p.167).
Les Cordeliers de Bernay – Exposition d’Evreux 1984 p.69
Notice sur l’ancien couvent des Pénitents de Bernay par F. Malbranche
Revue de Normandie :
juillet 1869 p.529-539
août 1869 p.593-611
septembre 1869 p.657-677
octobre 1869 p.744-762
Les Pénitents de Bernay furent fondés en 1490 et reçurent en 1650 la réforme du Tiers-Ordre.
Parmi les Capucins morts à Lisieux pendant la contagion et 1624 on trouve le Père Bonaventure de Bernay.
Charité des Cordeliers de Bernay – d’or au cœur enflammé de gueules percé en barre d’une flèche de sable ferrée et barbée d’argent (d’Hozier).
Les Annonciades de Bernay fondées par St Louis en 1250.
Religieuses de Bernay – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.505.
Religieuses de la congrégation de Notre Dame de Bernay – d’azur à une Notre Dame d’argent tenant un lys à droite, l’enfant Jésus à Gauche, les pieds sur un croissant le tout d’argent (d’Hozier)
Collège de Bernay – d’azur au nom de Jésus d’or (d’Hozier) – Mémoires des Antiquaires de Normandie -Tome XXVI p.338.
Bernay – Cormeilles par Réautey 1872 p.28.
Bernay – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIX p.264 p.264 la note -303.
Abbaye de Bernay – Henri Menu 39° catalogue p.162 art.7143bis n°12.
A. Goujon – Histoire de Bernay et de son canton, touchant à l’histoire générale de la Normandie, précédée d’un abrégé géographique et topographique ; 1° de la Normandie, 2° du département de l’Eure, 3° de l’arrondissement de Bernay. In 8° 420 pages et 5 planches. Evreux Imprimerie Herissey (Polybiblion – partie technique mars 1876 p.106 art.1837)
Alex Gardin – L’ancienne élection de Bernay. In8° 32 pages Bernay – Veuchin 1875.
Alexandriade ou chanson de geste d’Alexandre le Grand, épopée romane du XIIe siècle de Lambert Le Court et Alex de Bernay, publiée pour la première fois en France avec introduction et glossaire par F. le Court de la Villethassetz et Eugène Talbot. Dinan 1986 de plus de 500 pages – Ce poème de chevalerie du moyen-âge se compose de plus de 12 000 vers
(Claudin – Archives du Bibliophile ; troisième série n°135 – mars 1876 p.181 art.13753)
et deuxième feuillet identique mais avec Claudin – Archives du Bibliophile n°136 août 1876 p.199 art 14 176.
Crosse découverte dans l’église abbatiale de Bernay (Bulletin Monumental 1860 p.794).
On écrit de Bernay (Eure) au Nouvelliste de Rouen :
« Les fouilles entreprises dans la halle au blé, ancienne église de l’abbaye, ont amené d’intéressantes découvertes, notamment celle de la sépulture d’un abbé de Bernay.
Le squelette de ce haut dignitaire était accompagné d’une superbe crosse abbatiale plaquée en or de la base au sommet et d’un travail encore plus précieux que la matière. Cette crosse paraît remonter au XIIe et XIVe siècle. L’enroulement est formé, suivant l’usage de cette époque, d’une sorte de serpent ou de dragon ; au centre de la volute se trouve un personnage en chape. Six médaillons, gravés avec la plus grande finesse dans le placage d’or, représentent St Benoît, St Pierre, St Thomas, St Jean l’Evangéliste et un abbé crossé et bénissant. Le bâton de cette crosse est couvert d’entrelacs et de cercles en filigrane d’or.
Il s’agit maintenant de savoir le nom de cet abbé de Bernay dont la sépulture doit être refermée avec respect. Quant à la crosse, comme elle a été trouvée sur un terrain appartenant à la ville de Bernay, elle va devenir une propriété municipale » (Normand du samedi 11 octobre 1858).
5 juin 1418 – De restitutione temporalium monasterio Beate Marie de Bernay, in sustentationem divini servieii.teste Rege apud abbatiam de Beque Helwin -Mémoires de la Ste des Antiquaires Tome 23 p.207)
Chartes de l’abbaye de Bernay
22bis – vers 1210 – Raoul de Montgommeri donne à Notre Dame de Bernai le moulin de « Rokemont » et stipule quelques réserves à son profit. Il est question dans cette charte des étoffes de Bernai et des deux foires de cette ville.
22 – vers 1210 – Carte de Raoul de Montgommeri a peu près du même contenu que la précédente. Dans le cours de l’acte, Raoul s’appelle une fois « Radolfus de Rokemont » il y parle des bureaux de Bernai (de burelles qui fient in villa Bernaii) et des foires qui se tenaient dans cette ville au mois de septembre et à Pâques fleuries. La charte a été faite à l’assise de Bernai en présence de plusieurs témoins parmi lesquels il faut noter : Caldulcus Gallionis Castellano (le célèbre Cadoc, chef des routiers de Philippe Auguste), Henricus de Ferrariis, Ricardus de Harcourt, Robertus de Teibouvilla, Willelmus de Chapeles..
23 – Mai 1226 – Gilbert Morel donne à Jean de la Cande une partie du Pré Morel, situé à côté du pré de Jean « de Rokemont » et les trois parties de pré situées près du Pont Baudet.
30 – 1227 – Gadehend, veuve de Jean de Monad, chevalier, donne à l’abbaye de Bernai 20 sous de rente sur une vigne située « apud Anfrevillam ». Parmi les témoins : Willelmus de Vinstenval, Goscelinis de Monad, Philippus de Mesnulio, Symon de Bosco Milites.
7 – 1231 – Richard le Prévôt donne à l’abbaye de Bernai la terre qu’il avait « in valle Brandou in parrochia de Cortone Abbatis » et de plus « lundam sitam juxta maram Tassel ».
26 – 1234 – Guillaume des Frênes, fils de Robert des Fresnes, chevalier, donne à l’abbaye de Bernai le champ de terre appelé le Camp au Chevalier.
40 – 1240 – Jean d’Orbec, chevalier, renonce en faveur de l’abbaye de Bernay aux droits qu’il avait prétendu avoir sur le tènement de Guillaume Barbe.
32 – octobre 1252 – Nicolas de Roquemont donne à l’abbaye de Bernai un bois et un champ situés « in parrochia Beate Marie de cultura Bernaii ».
24 – janvier 1265 – nouveau style – Lambert de Coudrei reconnaît devoir à l’abbaye de Bernai une rente de 9 boisseaux d’avoine pour des biens situés « in parrochia Sancti Nicholai de Bosco Abbatis ».
44 – avril 1266 – Jean du Moutier donne à l’abbaye de Bernai 3 vergées de terres situées « in parrochia Sancti Andoeni de Planquei »
5 – novembre 1266 – Hugues ler Fevre donne à l’abbaye de Bernay une pièce de terre située « in parrochia Sancti Clari de Dercheyo » près de la terre de Guillaume d’Auge, chevalier.
33 – janvier 1268 – nouveau style – Jean de Senerville (Sernervilla) écuyer, donne à l’abbaye de Bernai une rente due sur le pré du Pont Baudet et le quart d’une livre de poivre due sur la maison du juif « Cressandus ».
11 – septembre 1271 – Richard dit « le Fac » bourgeois de Bernay vend à l’abbaye de Bernay la moitié d’un manoir situé « in parrochia Sancte Crucis de Bernaio ».
43 – février ou mars 1272 – nouveau styme – Pierre du Hamel vend à l’abbaye de Bernai une rente d’avoine due par Roger Malaix sur une pièce de terre sise « in parrochia Sancti Albini Vistuosi ».
36 juin 1272 – Pierre Opinel donne à l’abbaye de Bernay son manoir de Toussue à Menneval (manerium de Torsna à Menneval).
38 – décembre 1275 – Jean de la Fosse du consentement de Pernelle, sa femme, vend à Guillaume d’Epines, bourgeois de Bernay, une rente de 20 sous due sur une maison sise à Ste Croix de Bernay.
41 – 1279 – l’Official de Lisieux atteste que Emmeline, femme de Jean le Meunier, a vendu à l’abbaye de Bernay, pour l’usage des pitances, une rente de 10 sols tournoi sur une maison sise à Ste Crois de Bernay.
45 – 1291 – Jean de Malloc, dit de St Denis, chevalier, vend à l’abbaye de Bernay, pour 2327 livres 13 sols tournoi, ce qu’il avait dans le fief de haubert « de Fraxinis, in parrochia Sancti Medardi de Fraxinis » avec le moulin de Fresnel situé « in parrochia Sancti Martini de Corthona Abbatis »..
39 – mai 1294 – Guillaume de Pyron vend à l’abbaye de Bernay une rente de 7 sous due sur les bois situés «in parrochia Sancti Martini de Corthona Abbatis ».
518 – octobre 1295 – Lettres du vicomte de Bernay attestant que Roger Sarrasin a vendu à Jean le Chambellan, clerc, une acre et demi de terre « in parrochia de Saint Martin de Caorches »
9 – Jean XXII charge l’abbé de St Martin de Séez de révoquer les aliénations indûment faites des biens de l’abbaye de Bernay. Les lettres du pape sont datées d’Avignon le 27 octobre de la 17 année de pontificat.
68 – 5 novembre 1388 – Etienne Luchier, curé de l’église de Sahurs, déclare qu’il a joui de la Maison Dieu ou hôpital de St Jean de Bernay en vertu d’une collation de l’abbé de Bernay remontant à environ 30 années.
60 – 23 décembre 1422 – Procès-verbal de l’élection de Simon de Gouelle, abbé de Bernai, en remplacement de Frère Ponce Pongnon.
54 – 23 décembre 1422 – Notification de cette élection
87 – Xve siècle – Etat des droits que l’abbé de Bernay avait sur le casuel de l’église de Ste Croix de Bernay
46 – 24 octobre sans date de l’année – Les vicaires d’Etienne Blosset, évêque de Lisieux, refusent d’admettre une présentation faite à l’église de St Germain « de Moyad » par Jean, abbé de Bernay, à cause d’une autre présentation faite par Richard Boscage imperabbas monasterii de Bernoyia.
(Chartes découvertes par M. Metayer et lues par M. Léopold Delisle 1858)
Reproduction d’un blason de Notre Dame de Bernay
L’abbaye a été fondée, comme on l’a vu, dès 1013, par la duchesse Judith de Bretagne, femme de Richard II, qui s’y fit enterrer dans le cloître, (elle mourut en 1024) devant la porte de l’église, sans tombeau ni épitaphe ; seulement avant les guerres de Religion, on y voyait son portrait au naturel peint sur la muraille avec quelques vers.
Il est probable qu’elle fut honorée de la visite du Roi St Louis, lorsqu’il tint les Grand Jours à Bernay en 1231.
L’archevêque de Rouen, Eudes Rigault, y séjourna quatre fois dans le cours de ses visites pastorales.
Il y arriva pour la première fois le 4 des kalendes de février de l’année 1249 et le 3 il procéda à la visite. Il n’y trouva que 15 moines dont 10 prêtres ; mais ajoute-t-il (salent esse ante combustionem 35) ? Cet incendie empêchait aussi d’observer la clôture monastique.
Les revenus s’élevaient à 2000 livres sur lesquels on faisait 30 livres de pensions, mais le couvent avait 300 livres de dettes.
Une seconde visite fut faite le 16 et 15 des kalendes de février en l’an 1254.
Le nombre des moins était augmenté de 2, tous prêtres, excepté un.
Le 6 des ides de janvier 1257 nouvelle visite : le prélat trouve dans le monastère 27 moines, dont 25 étaient prêtres, le revenu était toujours de 2000 livres mais le chiffre des pensions s’était augmenté jusqu’à 500 livres. L’abbaye avait eu outre dans sa dépendance un prieuré et 17 moines en Angleterre, deux prieurés au Pays de Caux et un dans le diocèse d’Evreux. Le 2 des ides de janvier, juste 10 ans plus tard, en 1267, eut lieu la dernière des visites qui soit mentionnée dans le Registre d’études Rigault. Il y avait toujours 26 moines dont 22 étaient prêtres.
L’abbaye de Bernay était soumise à la Régale, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le Roi de France n’avait fait que de succéder, sous ce rapport, aux droits des Ducs de Normandie qui se considéraient comme fondateurs. On a conservé une lettre de l’Evêque de Lisieux de 1277 qui demande main levée de cette possession. Il existe dans le Recueil des Ordonnances des Rois de France (tome VI p.373) des lettres de Sauvegarde accordées en 1280 par le Roy Philippe III à l’abbaye de Bernay, mais je ne sais à quelle occasion, car on ne voit pas qu’alors la paix ait été troublée en Normandie. Trois ans plus tard, en 1283, le frère du roy, Pierre d’Alençon, fit en mourant des donations aux abbayes de Bernay et de Troarn.
L’abbaye fut brûlée, avec le reste de la ville, par les Huguenots en 1563. Il lui fallut du temps pour sortir de ses ruines. Ce ne fut que sous l’abbé Drogon Hennequin de Villenou qu’elle reprit sa splendeur en adoptant la réforme de St Maur en 1628.
Les revenus de l’abbaye étaient déjà considérables au moyen-âge ainsi qu’il ressort des enquêtes de l’évêque Rigault. Ils ne firent que s’accroître encore par la suite. Les Pouillés du XIVe siècle portent à 1550 livres la part de l’abbé dans l’impôt des décimes, ce qui suppose un revenu considérable.
La sacristie était aussi un bénéfice dont le titulaire payait 40 livres de décimes.
Au XVIIIe siècle les revenus étaient estimés pour l’abbé à 20 000 livres et en 1751 le Prieur Dom Etienne le Picart, déclarait que le revenu de la mense conventuelle s’élevait en total à 11 429 livres 6 sols 7 décimes.
Le Roy nommait et présentait.
Il reste encore des parties fort considérables des anciens bâtiments monastiques.
L’église est devenue halle et corps de garde.
Le réfectoire transformé en Hôtel de Ville, Tribunal, Sous-Préfecture et prison ; l’abbatial ….
ABBAYE DE NOTRE DAME de bernay
Ordre de Saint Benoît. Congrégation de Saint Maur.
Abbé commendataire. — J -L. de Pouden (?).
Procureur.— L.-Ph Berquesse.
Religieux-— F. Dubuse – A.-M. Doublet.
Lettres de l’Evêque de Lisieux du mercredi d’après le dimanche de Quasimodo 1277 par laquelle il supplie le Roi Philippe III de donner main levée de la Régale à l’Abbé de Notre Dame de Bernai, de son diocèse, dont il avait approuvé et confirmé l’élection. Suit texte en latin.
(Mémoires du Clergé Tome XI p.773)
L’Abbaye
L’église présente encore de précieux vestiges de sa construction primitive du XIe siècle ; mais les ravages du temps, l’incendie de 1563, un autre incendie qui suivit la prise de la ville par les Ligueurs en 1590, ont nécessité des reprises importantes qui du reste, comme toujours, ont porté principalement porté sur les parties hautes.
La voûte de la nef est ornée de trois clefs armoriées ; la première est échiquetée d’or et d’azur au franc quartier d’hermine (?), qui est de Dreux et aussi de l’abbaye ; la seconde porte le mot PAX entouré de la couronne d’épines sommé d’une fleur de lys, et soutenu par les trois clous de la passion. C’est l’emblème de la congrégation de St Maur ; la troisième clef porte d’argent au chevron d’azur accompagné de trois lions de gueules vilenés ceux du chef affrontés ; C’est le blason de Louis des Haulles qui occupa le trône abbatial de 1499 à 1524, et qui, dit le Gallia Christiana « exquisitis picturis et sculptis iconibus ac multa supellectite basilicam ditavit »
Les religieux de l’abbaye de Notre Dame de Bernay – d’azur à une Notre Dame tenant l’Enfant Jésus d’or (d’Hozier)
Catalogue des Abbés de Bernay
1 – Vital 1066
2 – Osbern 1087
3 – Robert Noë mort en 1128, la Neustria pia, qui lui donne le 4e rang a transcrit son inscription tumulaire : Robertus Noe abbas
sic coopertus
Hic jacet enseveli
Deus
Ad tua gaudia caeli
Ducas
Et sit ei lux eterna requiei
Amen.
4 – Nicolas
5 – Richard Ie mort en 1169
6 – Gosselin
7 – Guillaume Ier
8 – Second, mort en 1023
9 – Richard II de Moyaux 1024-1220
10 – Galter
11 – Guillaume II mort en 1227
12 – Laurent le Trecalier, mort en 1264
voici son épitaphe d’après le Neustria Pia
Bernaii Florens
Bonus Abbas nomine Lorens
Le Trecallie dictus
Iacet hic in pace relictus
Ut fuit hac vita
Sic christi sit caenobita
Sit semper ei
Lux sine fine diei
Hoc sibi det numus
Qui trinus constat et unis
1264 24 mens Maii
13 – Gislebert Chouquet 1277
14 – Guillaume III 1342
15 – Etienne, mort en 1367
16 – Guillaume IV Viard 1367-1375
17 – Guy de Roffinhac 1389
18 – Begon de Murat
19 – Bertrand de St Bausille 1406
20 – Ponce Pignon, mort en 1422
21 – Simon Ie de Gonelle 1422
22 – Guillaume V de Floques mort en 1464
23 – Richard III Boschage 1465-1476
24 – Jean de la Chapelle 1481-1486
25 – Simon de Sallois
26 – Louis de Haulles 1499-1524
27 – François Ie Bohier 1524
28 – Antione Vialard 1572
29 – Thomas Bohier seigneur de Nazelles 1576
30 – Aymon Hennequin mort en 1596
31 – Jerôme Hennequin 1619
32 – Drogon Hennequin de Villenou mort en 1650
33 – François II Feydeau de Brou mort en 1666
34 – Léon Potier de Gèvres, cardinal, 1666-1744
35 – Jean Baptiste Joseph Languet (ou Lauguet) de Gergi, curé de St Sulpice 1745-1750
36 – de Poudens, aumônier de Madame la Dauphine 1754-1769
Littera prioris et conventus Bernaii defuncto abbate ad Rogerum abbatem fis camensem de electiona abbatis, anno 1110 (Thesaurus Anecdotorum Tome I col 322)
Lettre écrite du camp de Bernay le 31 janvier 1590 à Monseigneur du Plessis par Henri IV
(Tome III p.137)
Guillaume, Roi d’Angleterre, sachant que Vital, abbé de Bernay, avoit fait beaucoup de bien dans l’abbaye de Bernai et l’avoit rendu florissante, le transfera à l’abbaye de Westminster qu’il affectionnait, soit parce qu’il y avoit été couronné roi de toute l’Angleterre, soit parce que c’étoit le lieu de sépulture de ses ancêtres ; mais il ne voulut pas faire cette translation sans le consentement de l’Abbé de Fécamp de qui Bernai dépendoit, ni sans l’agrément des Religieux. C’est le sujet de sa lettre à cet abbé, dans laquelle il déclare aussi qu’il avoit jeté les yeux sur Osbern, frère de Vital, pour prendre sa place à Bernai. Jean, l’abbé de Fécamp, consentit à toutes les demandes du Roi et donna son agrément à Vital pour passer à Westminster ; mais parce qu’Osbern n’était moine ni de Fécamp ni de Bernai, il exigea qu’il devint moine de Fécamp avec la permission de son abbé, avant de pouvoir gouverner l’abbaye de Bernay – On voit par ces trois lettres, qu’encore que les Rois et les princes nommassent des abbés aux monastères qu’ils fondaient, ils en demandaient consentement aux moines à qui l’élection appartenoit. Jean gouverna Fecamp jusqu’en 1078.
(Mabillon – Analecta – Tome I p.214 et 125 ; édition 1726 f°)
(D. Remy Ceillier tome XX p.270)
Bonaventure Brochard, cordelier de Bernay – Description du voyage de Jérusalem et du Mont Sinaï.
Jacques François Mutet de Boucheville orateur et poète, mort à Bernay, sa patrie, le4 février 1814 Poème en six chants de la Conquête des Normands en Sicile
Voyage à Honfleur.
Jacques Philippe Bréant, littérateur, né à Bernay le 10 novembre 1710, mort le 13 février 1772, n’a laissé que des œuvres posthumes.
Recherche de 1666
Pierre de Bonnechose sieur de Follainville
Nicollas de Bonnechose, sieur de la Londe
Pierre Barrey, sieur de Monrfort issu de Jean ennobly en 1647, restably en 1167
Alexandre d’Irlande, ancien noble
Ollivier Filleul, sieur des Chesnets
Pierre et François de Foucques, sieurs de Beauchamp et du Part, sont issus d’Adrian, ennobly en 1634, restably en 1665.
Jean Guenet, sieur de la Blardière, ennobly en 1652, restably en 1665
Louis Jouvin, gendarme de Monsieur, ennobly en 1645
Madelaine le Mire, veufve d’André le Carpentier, en son nom et comme tutrice de André et Jean le Carpentier, enfants dudit défunt et de Marie Jouas, sa première femme, anciens nobles.
Louis de la Varde, recepteur des tailles, issu de Charles, ennobly en 1596
Marguerite Legrix, veuve de Nicollas Roussel, grenetier du grenier à sel de Bernay, roturier réhabilité en sa noblesse de la dérogeance par lettres du 25 janvier 1666, verifiez en la Cour le 21 juillet 1667.
Robert de Malleville, sieur de Champeaux.
Marie de Malleville, veuve de Jacques le Carou, advocat, condamnée.
Etat des Gentilshommes
Alexandre d’Irlande, escuyer
Jean Barré, escuyer, sieur de la Couture
Robert Leveillé, sieur de Louprey, officier de la maison de feu Monsieur le Prince.
Valmont de Bomare de Morsan près Bernay
(Mémoires des Antiquaires de Normandie – Tome XXVIII p.304)
Billet autographe sur son retour de Milly 1774
(Henri Menu – 26° catalogue 22 novembre 1857 p.224 art.3330 n°21).
Le poète Alexandre de Bernay – voir Le Clerc – Histoire littéraire au XIVè siècle 2e édition 1865 p.25 Tome II.
Alexandre, nommé de Bernay, lieu de sa naissance et surnommé de Paris, à cause du long séjour qu’il y fit, commença, avec Lambert le Cors, un Roman d’Alexandre ; dont la copie la plus ample est de 17952 vers et la plus ancienne est de l’année 1228.
Il a composé en outre :
Le Roman d’Athis et de Prophilias, alias le Siège d’Athènes (Histoire Littéraire de la France XV p.236) 18292 vers.
Le Roman de la Belle Hélène de Constantinople, mère de St Martin, évêque de Tours.
XIIe ou XIIIe siècle
(Essais sur les Bardes et Contes – de la Rue Tome II p.350 et suivantes)
Bibliographe de Frère
p.10 Alexandre de Bernay
p.100 Bertre Histoire des miracles de la Couture.
p.124 Valmon de Bomare ; chimiste, né à Morsan
p.144 Bréant, poète XVIIIe siècle
p.156 Bonaventure Brochard, cordelier
p.161 Bugnot, bénédictin 1673
p.270 Corbelin, musicien 1744
p.438 Fouques, moine de Lyre né à Bernay, XVIIIe siècle.
La Madeleine de Bernay
Voir :
Bulletin Monumental 1859 p.71
Bulletin Monumental 1861 p.422.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVII p.114
Vases de la léproserie de Bernay – Catalogue de Musée des Antiquaires p.78 n° 404 à 407.
Sépultures de la Madeleine de Bernay – Revue de la Normandie 30 novembre 1868 p.662 à 684 et décembre 1868 p.733 à 755.
La léproserie de Bernay, réunie à l’hôpital du lien par arrêt du Conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant (Léchaudé d’Anisy – Mémoires de la Société des Antiquaires Tome XVII p.167)
Capella B.M. Magdalenes
Chapelle Ste Madeleine à Bernay située dans une ferme, dite la Madeleine qui appartient à l’Hôpital
Il s’y tient encore une foire célèbre.
Il est vraisemblable que c’est l’ancienne chapelle d’une maladrerie ou léproserie, constitué aussi en bénéfice, sous le patronage des habitants et d’un revenu de 450 livres.
Un cimetière de lépreux du XIIe siècle.
Au mois de février 1858, Monsieur Métayer de Bernay (Eure) a fait, dans l’ancienne léproserie de cette ville, une fouille qui apporte une page nouvelle à l’histoire de la sépulture chrétienne du moyen-âge. Cette léproserie, peu éloignée de la ville, est aujourd’hui une ferme connue sous le nom de La Madeleine, dernière trace de l’ancien vocable de cet établissement hospitalier.
Le lieu dans lequel M. Métayer a opéré ses fouilles est assez restreint puisqu’il n’a guère que 25 mètres de long sur 10 de large. Cet espace de terrain, devenu hallier, avait été autrefois entouré de fortes murailles qui paraissent comme l’enceinte d’une ancienne chapelle. Cette enceinte elle-même divisée en trois compartiments inégaux dont ceux de chaque bout, n’avaient guère que 5 ou 6 mètres, tandis que celui du milieu en compte 12. M. Métayer pense que ces trois divisions de l’édifice représentaient autant de caveaux funéraires.
En effet dans ces trois clôtures bien distinctes et séparées l’une de l’autres par une épaisse muraille, il a trouvé 86 corps, dont 18 dans la première qui renfermait encore une pierre d’autel entourée de son pavage ; 14 dans la dernière, celle du fond et 54 dans celle du milieu.
Comme tous les corps chrétiens possibles, les squelettes de La Madeleine étaient orientés est/ouest, les pieds à l’orient, la tête à l’occident. Dans le caveau du milieu, il y avait deux couches de sépultures. Dans les autres, il n’y en avait qu’une seule.
La majeure partie des corps avait été inhumée sans cercueils d’aucune espèce. La couche la plus voisine du sol n’en a fourni nulle trace. On n’en a remarqué que dans la couche inférieure où des clous en fer ont été recueillis autour des corps. Ces clous ou plutôt des rivets ou des écrous de 3 centimètres de longueur ayant à chaque extrémité des têtes plates, rondes ou carrées.
Des clous semblables ont été retrouvés par nous dans le cimetière de Bouteilles en 1855, 1856, 1857 et 1858, et par M. Charma, dans la léproserie de Câtillon explorée en 1851. Ces écrous forts communs au XIIe siècle sont encore saturés de bois oxydé, ce qui indique l’épaisseur des cercueils dans lesquels furent enveloppés les corps. Mais si tous les corps de La Madeleine n’avaient pas de coffre, tous au moins avaient sous la tête un gros silex en forme d’oreiller.
Chacun de ces corps avait eu sa fosse particulière, à ce suppose Monsieur Métayer, qui écarte toute idée de fosse commune, chose pratiquée ailleurs.
Généralement il a observé sous les corps une couche de chaux placée préalablement ; au dessous (?) au contraire était une couche de charbon de bois assez épaisse, puis une couche de sable rouge mêlée de cendres et enfin un lit de terre noire.
Voici maintenant quelques unes des particularités qu’ont présentées ces sépultures.
Tout d’abord nous observerons que dans le compartiment inférieur de ce que nous appellerons la chapelle, se trouvait dans le sol, une croix en forme de TAU tracée avec des silex sans mortier Au bas de cette croix et sous elle, se trouvait un squelette ayant avec lui une clef en fer et des morceaux de verre colorié, débris d’anciens de vitraux. Sept autres corps paraissaient entourer ce TAU, signe mystérieux assez recherché au moyen-âge, car on le retrouve dans les vitraux de Bourges et il a été généralement vu sur un tombeau du cimetière de Pithiviers
Auprès quelques corps on a recueilli des os de poulet, des mâchoires de ruminants, des dents de lièvre et des défenses de sanglier, ossements que l’explorateur suppose y avoir été placés à dessein par les survivants.
A ce propos, nous dirons qu’à Bouteilles nous avons également rencontré des dents de ruminants, 5 ou 6 défenses de sangliers et une quantité considérable de moules, sans songer à en rien conclure. Nous savons aussi qu’à Leure, près du Havre, on a trouvé, sur une sépulture du parvis de l’église, une couche de valves de moules de plus de 10 centimètres d’épaisseur.
On a trouvé encore auprès de quelques corps
trois clefs en fer, une paire de ciseaux-forces aussi en fer et trois couteaux de même métal Ces objets étaient tous placés à la ceinture, ce qui pour nous s’explique aisément. Si ces corps sont, comme nous aimons à le croire, ceux de religieux préposés à la garde des lépreux, rien d’étonnant de rencontrer ces divers objets domestiques. La clef, le couteau et les ciseaux faisaient partie du costume des frères infirmiers. Nous pourrions même ajouter qu’à cette époque les bourgeois, les paysans, les bergers et à peu près tous les hommes, portaient à la ceinture des clefs, des couteaux, des ciseaux, des peignes, des pinces, des aiguilles etc.
Il m’est moins facile d’expliquer la présence d’une petite fiole en terre noire, ayant la forme d’un poivrier, retrouvée dans le crâne d’un squelette. On pense qu’elle a pu contenir des odeurs ou des parfums.
Enfin, un squelette, placé près de l’autel, a donné, outre des ciseaux et des vases, une bague en argent encore placée à l’un de ses doigts. Cet anneau présentait un chaton de cristal blanc et fin, de forme quadrangulaire et rehaussé d’un paillon.
Des bagues d’argent avec chaton carré en cristal, absolument semblable à celle-ci, ont été trouvées en 1854, près de Worcester en Angleterre, à côté de monnaies du XIIe siècle.
On peut voir dans l’Archaelogia la description et la représentation qu’en ont données M.M Allies, de Cheltenham et J.Y Akerman de Londres. Après ces détails il nous reste à signaler les deux traits les plus caractéristiques de cette fouille. En effet les deux points importants de cette découverte sont les monnaies et les vases, et en dehors de l’archéologie sépulcrale, les deux sciences qui ont le plus à y gagner sont la Céramique et la Numismatique.
Parlons d’abord des vases. Il s’en est rencontré de 140 à 150, tous placés auprès des corps. Chaque corps en a présenté un ou plusieurs. Quand le vase était unique, il était voisin de la tête ; quand il y en avait 4 on en trouvait 2 à la tête et 2 aux pieds. Quelques corps en ont présenté 2, d’autres 3, mais le nombre 4 était le maximum.
La presque totalité de ces vases étaient forés et l’avaient été après la cuisson. On reconnaissait fort bien que les trous avaient été pratiqués à l’aide d’un instrument tranchant et aigu. Ces trous, en nombre irrégulier, allaient habituellement de 3 à 6. La rangée ordinairement unique était parfois double et rarement triple. Des rangs triples ont été vus ailleurs, par exemple à Leure, à Lillebonne, à Paris et au Câtillon, près de Bénouville sur Orne. Quelques uns des vases de Bernay ont présenté des trous si fins et si allongés qu’évidemment ils avaient été pratiqués par le coup unique d’un outil de fer semblable à celui dont se servent nos couvreurs en ardoises. Ces trous étaient faits dans l’intention de favoriser l’évaporation du feu qui brûla dans les vases le jour des funérailles. Car, il faut se rappeler, tous ces vases noircis à l’intérieur et possédant encore des charbons de bois, avaient été employés en guise de cassolettes le jour de l’inhumation et rangés autour du corps pendant les cérémonies funèbres. Après le service on les avait jetés dans la fosse avec le corps qu’ils avaient accompagné. Voila pourquoi nous les retrouvons aujourd’hui.
Cette coutume était surtout en honneur au XIIe, au XIVe et au XVe siècle. Mais nous avons des preuves qu’elle a duré jusqu’au XVIe et même jusqu’au XVIIe siècle.
La forme la plus ordinaire des vases de Bernay est un peu celle de nos sucriers. Seulement ici le vase est ventru et bombé Il n’a ni anse ni cou, mais seulement un léger rebord et un collet parfois rabattu et dentelé à l’aide des doigts. La grandeur des vases et leur capacité varient considérablement. Les plus grands contiennent à peine un litre, les plus petits descendent jusqu’à un ou deux décilitres.
La raison qui nous fait attribuer ces vases au XIIIe et XIVe siècles, c’est d’abord la nature de la terre, ensuite celle du vernis, qui d’après M. Brongniart et les céramistes, n’apparut en France qu’à cette époque. Puis et surtout ce sont les découvertes analogues et à date certaine, faites sur d’autres points.
Ainsi les vases de Bernay ressemblent par la matière et la forme, à ceux qu’en 1856, furent trouvés à Leure sous la dalle tumulaire de Pierre Berengiuer, laquelle est de la fin du XIIIe siècle.
Ils ressemblent également à ceux de Lillebonne, de Sigy et de Câtillon, que nous avons des raisons pour attribuer à cette même époque.
Enfin le type de ces vases se voit sculpté au dessus du portail nord de la cathédral de Reims, dans une représentation u du Jugement Dernier.
M. Métayer a trouvé 86 monnaies, dont 63 entières et 23 fragmentées ou réduites à moitié ou au quart avec intention. Voici de quelle manière M. Thomas a classé ces monnaies dans une lettre insérée au Journal d Rouen du 3 avril 1858.
Sur les 63 pièces entières 7 monnaies, tant royales que baronnales, s’échelonnent de Louis VII à Philippe le Bel (1232 à 1300) Le XIVe siècle compte 22 pièces en tête desquelles se place par ordre de mérite, non moins que de date, une rare et intéressante obole de Narbonne, frappée de 1298 à 1311, sous le double autorité de l’archevêque Eloi et du Comte Amalric II, dont elle porte les initiales.
Le XVe siècle est représenté par 21 monnaies, le XVIe par 9 pièces ; et les 57 premières années du XVIIe siècle par 4 pièces dont 2 doubles tournois de Sedan de F. Maurice de la Tour, duc de Bouillon, et 2 liards de Louis XIV aux millésimes de 1656 et 1657. « les temps sont accomplis dit M. Thomas, la lèpre est vaincue et, devenue inutile, la maladrerie abandonnée comme un séjour maudit, tombe en ruines ».
On nous demandera peut être à quoi pouvaient servir ces pièces, si nombreuses, qui paraissent avoir été placées à dessein auprès du corps de religieux ou de lépreux du moyen-âge. Nous avouons franchement ne pas le savoir et nous attendrons du temps et de faits bien observés l’explication de ce mystère. Mais avant tout, nous croyons devoir écarter toute pensée de Naulus et de Barque à Caron ; cette interprétation nous paraissant trop contraire aux idées chrétiennes du moyen-âge et nos études sépulcrales ne nous ayant rien révélé de pareil.
Pour l’admettre nous attendrons qu’elle soit plus autorisée.
Il ne nous reste qu’un mot à ajouter sur les monnaies coupées par moitié ou par quart, qui ont été trouvées à La Madeleine. Nous savions qu’à l’époque romaine et à l’époque franque des monnaies antiques avaient été parfois coupées en deux ou en plusieurs portions. Mais il y a trois ans, nous n’en connaissions pas d’exemples pour le moyen-âge. A présent nous pouvons en citer deux : celui de Bernay, révélé par M. Métayer et celui de Worcester en Angleterre et conté par M. Akerman.
Il serait trop long de décrire tous les objets divers qui ont été découverts à Bernay.
Nous nous bornons à donner le dessin de deux agrafes et de deux boucles de ceinture :
Nous devons ces dessins, comme les précédents à l’obligeance de M. Métayer.
En terminant cet article, nous dirons que cette fouille de maladrerie est la troisième que nous connaissions en Normandie. La première a été pratiquée en 1842 par M. l’Abbé Lecomte dans la léproserie de St Cathald, située entre les paroisses de Derchigny, Berneval et St Martin en Campagne (arrondissement de Dieppe) Il retrouva la chapelle longue de 9 m 33 et large de 7 m 33 et dont les murs en moellons et silex avaient 1 m33 d’épaisseur. Outre deux deniers de St Louis et de Philippe III, il recueillit aussi des monnaies baronnales frappées au XIIIe et XIVe siècle. Plusieurs squelettes furent rencontrés « ayant aux pieds des fragments de poterie ce qui, dit l’auteur, se retrouve fort ordinairement dans les tombeaux du moyen-âge. En général ajoute-t-il, les sépultures de cette léproserie étaient forts pauvres ; on y trouva même pas vestiges de cercueils. »
Le second cimetière dont l’exploration nous est connue, est celui des Câtillon, entre St Aubin, Ouistreham et Bénouville sur Orne (arrondissement de Caen) M. Charma qui l’a fouillé, en 1851, y a trouvé 315 squelettes partagés en trois fosses communes. Quelques corps étaient accompagnés de dalles en moellons, d’autres avaient été déposés dans des cercueils de bois ou bien avaient été inhumés dans un simple sac de toile. Des cercueils de bois, il était resté dans le sol une masse de rivets ou écrous, espèce de clous à deux têtes, longs de 3 centimètres, entièrement semblables à ceux qui ont été recueillis à Bouteille et à Bernay. M. Charma n’a trouvé qu’un seul vase en terre blanche vernissée de vert et entièrement semblable par la forme à ceux de Bernay. Ce vase, à collet dentelé à la main, contenant du charbon, est percé de trois rangs de trous pratiqués après la cuisson.
Des trois cimetières de lépreux que nous venons de citer, celui de Bernay est incomparablement le plus riche.
Aussi nous ne terminerons pas cet article sans féliciter M. Métayer de sa précieuse découverte, ni sans applaudir à un si heureux début archéologique
L’Abbé Cochet.
Abbaye de Bernay
Voir :
Corde-Pierres tombales pl.20
Société historique – extraits 30-31
Bulletin monumental 1865 p.95 à 100.
Académie de Rouen 1832 p.248
Bulletin des antiquaires de Normandie 1861 p.336
Migue – Jean d’Avranches col.464-465
Lettres d’Arnoul évêque de Lisieux p.206
Abbé de Bernay- Bibliothèque de l’Ecole des Chartes B.III p.384 1er table p.27
DI 148.149.151 2e table p.10
Archives de l’Eure de 1284 à 1769 – 2 liasses 61 chartes
Abbaye de Bernay n°423 A – An 1281 – restitution d’un volume des Olim par L. Delisle d’après la Neustria pia p.399
Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.364.
Nicolas Dubois de Bernay, bénédictin, déporté à la Révolution – Magasin Normand octobre 1867 p.115
Maury – Forêts de la Gaule p.310
Bernay 1687 – Vu dans le Monasterium Gallianum – Bibliothèque Ste Geneviève Paris Tome I
23 mai 1311 – Arrêt condamnant l’abbé de Bernay (de Berneyo) à payer le tiers et …. Pour la vente de ses bois, en lui défendant de les vendre sans la permission du Roi. Cet arrêt rendu à l’abbaye royale de Notre Dame près Pontoise – Olim III f°120 – Archives Impériales – Actes du Parlement Tome II p.81 n° 3854.
Henri V supprime en Angleterre les prieurés appartenant à l’abbaye de Bernay – Monasteruim Anglicanum.
Annale Bénédictines de Mabillon Tome IV Liber LV p.309 – Bernaicense monasterium conditu, Tome V liber LXII p.23 – Osbernis abbas Bernaci.
Bernay – vente de la ville 1416 Histoire de la Maison d’Harcourt III p.414.
Henri, le jeune frère de Richard Cœur de Lion, était mort fans le fond du Quercy. Il voulut être inhumé dans la cathédrale de Rouen. Afin de pouvoir transporter son corps à une si grande distance, on le sala, on l’enveloppa dans un cuir de bœuf et l’on enferma dans un cercueil de plomb. (Benoît de Peterbourg, Recueil des Historiens de France Tome XVII p.455)
Henri le Jeune était mort en 1183 le 10 juin – voyez Deville – Tombeaux de la cathédrale de Rouen p.161-162 1e volume in 8° Rouen 1833 avec 10 planches gravées.
Judith de Bretagne
On a récemment, dans des fouilles pratiquées à Bernay, sur l’emplacement de sa célèbre abbaye, retrouvé le tombeau de sa fondatrice, Judith, sœur de Geoffroy, comte de Bretagne, femme de Richard II, duc de Normandie. On ne connaît pas l’époque précise de al fondation de cet antique monastère, érigé en l’honneur de la Sainte Vierge (in honore sancta Dei genetricis Maria) ; mais la charte de confirmation portant la date de 1027, on peut à coup sûr.. porter la construction de la sainte maison au premier quart du XIe siècle.
Voir Ordéric Vital Historia ecclesiastica Liber 3 n°1 – A.. Le Prevost Tome II p.10 – Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie 2e année 1er trimestre Janvier, Février et Mars 1861 p.336
La Revue de Normandie 4e livraison, contient des éloges exagérés sur le Temple de Mercure découvert et fouille à Barthouville. Le fait est admis en principe. On le compare aux Pyramides d’Egypte, aux monuments de l’Italie et de la Grèce etc. et l’on insinue que M. de Caumont est de cet avis.
Il y a aussi une réponse à l’article de Malbranche sur Judith. Il se défend seulement sur le peu de bienveillance qu’on lui attribuait, il se garde bien de revenir sur le fond de l’affaire (signe G. Gouellain) N° d’avril 1862
Notre Dame de la Couture – Cultura Bernaii
Voir : Notre Dame de la Couture – R. Bordeaux-Serrurerie p.81)
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage :
XIVe-abbas de Bernayo
XIV-XVIIIe
Curés. d’Irlande 1764. (En 1751 M. François Adrien d’Irlande, curé, déclarait qu’il ne possédait pour revenu que les vertes dîmes, 24 boisseaux de blé et 12 d’avoine.). – P.Touquet 1774 – Jouen 1775-1787 – P. Jq Le Bertre.
Vicaires —J.P. Le Bertre – P. Jq Le Bertre.
Prêtres de la paroisse. — P. Bernays – O.-Jq de Boisgruel – C. Girette – L. Guillot – G. Le Bourg – P.N. Quérey – J.-F. Tahère
Clercs— P-H. Bênard – P.-G. Croisy — P. Bernays – J.A. Douls – J.-B. Ducroq – N. Houel – J -B.-E Hucher – P. Jq Le Bertre – Jq. P. Le Bertre – C. Lefrançois – P.N. Lefrançois – J.-B. Lemaitre – C.-l. Le Mervier.
Patron. — L’abbé de Bernay – I. de Poudenx (?) –
Couvent des Augustines. — Chapelain. — C. Girette
Couvent des Franciscaines de Bernay: les religieuses demandent en Cour de Rome d’être exemptes de la juridiction des Franciscains et
soumises à celle de l’évêque.
Capella St Geretrudis in parochia du Cultura Bernaii
Patronage XVIe dominus de Alenconio
Cette chapelle était située entre la rue du Collège et la Rivière qui en borde les jardins.
La Charité de Bernay – d’argent au cœur enflammé de gueules chargé d’un chiffre IHS d’or (d’Hozier)
Relevé au crayon d’un blason
Plan des stalles de la Couture (dessin avec numérotation et position de différents blasons)
XVIe siècle en chêne sculpté, les appuis des porclauses (?) ont disparu, c’étaient des têtes. Des chimères forment les extrémités de chaque côté de la grande porte du chœur. A l’extérieur des lambris garnis d’entrelacs variés, d’arabesques d’une belle exécution, comparables à ceux de St Jacques de Lisieux
Notre Dame de la Couture est l’objet d’un pèlerinage très fréquenté dont voici l’origine.
C’était vers la fin du Xe siècle. Toute cette contrée était alors couverte d’un bois épais qui s’étendait jusqu’aux portes de Bernay. Comme beaucoup d’autres, cette statue fut indiquée à des bergers « par les indices d’un des moutons de leur troupeau qui allait tout autour de ces broussailles, grattant la terre de ses pieds, comme s’il eut voulu leur indiquer quelque trésor qui était là caché » La statue étant ainsi miraculeusement découverte on voulut lui construire une chapelle à quelque distance dans un lieu qui paraissait plus convenable. Mais ce fut en vain ; ce que l’on construisait le jour, se trouvait transporté pendant la nuit, au premier endroit et l’on fut ainsi contraint d’y bâtir l’oratoire. Au XVe siècle, les facilités de communication rendant la foule des pèlerins plus nombreuses, il fallut reconstruire un temple plus vaste, celui qui existe encore aujourd’hui. Anne Dauvet, seigneur de Bouffet (près Bernay) contribua plus tard à sa restauration. Elle a 186 pieds de long et 66 de largeur (62 m sur 22). Son chœur est garni de 64 stalles en chêne sculpté d’un haut niveau.
Chapelle St Germain à Bernay près de l’église paroissiale de la Couture, détruite.
Approbation donnée par Thomas Basin au culte d’une relique de la Vierge nouvellement apportée dans l’église Notre Dame de la Couture à Bernay.
1er août 1448 : texte en latin
(publié par Monsieur Sainte Marie Mevil dans la Bibliothèque de l’Ecole des Chartes (4°série Tome I p.165) d’après l’original scellé, conservé dans les Archives de Notre Dame de la Couture)
Sainte Croix de Bernay St Crux de Bernayo – St Crux Bernaii – Bernaicus.
Sous l’invocation de le Ste Croix.
Patronage XIVe, XVIe et XVIIIe : Abbas de Bernayo
Curés – Berrie 1764 – Jouen 1774 Lindet 1776-1787.
Vicaires. A. Le Mercier – Je. Bourlet – P. Bosquet – P.-A. Le Mercier – Jq.A Chanu – C. R. Lamy –
Prêtres de la paroisse. Jq.A Chanu – J.-B. Corbin – P.-G.-A. Doui – J. de la Flèche – C.-R. Lamy – T. Lamy – H. Lefêvre – R.T. Lindet – L. Maurey – P.-C. Sirard – P. Touquet – G. Troussel – L. Viel –
Clercs. —J.-A. Boivin – J.-A. Chanu – Jq F. Chouquet – J. Dameron – J.-R. Delacroix – J.-C. Douis – J. de la Flèche – C.-Héroult – T.-J.
Lacour, ou Delacour – J.-C. Lacroix – A. M. Lalande – C-L Lamy – H. Lefebvre – F.-P.A. Loger – J.-S. Le Hure – F.-L.-Jq. Lotard – R -J. Letard – R.-J.-O. Levain – E.-M Ollivier – J.-A. Pitache – J.-B.A. Quérey – G. Salles – P.C. Sirard – T.-F. Sirard – F. Thuret – J.-B Vivien – F.-P. Vivien
Robert Thomas Lindet fut député du Clergé de Baillage d’Evreux aux Etats Généraux de 1789 et devint évêque constitutionnel de l’Eure.
Charité de Ste Croix de Bernay – de sable à bande d’argent (d’Hozier)
Chapelle en l’église Ste Croix de Bernay – patron : le plus proche du fondateur.
Suivant l’Abbé Blaise, Ste Croix de Bernay daterait de 1374 et de 1498. La porte du grand portail est de 1724. L’abbé Blaise donne une pièce authentique qui prouve la vérité de cette première date.
Cabinet historique – Février 1862
Les Armoires (?) de Baluze 6688 Tome XVI.12.
Amortissement en faveur de la ville de Bernay d’une place pour y bâtir l’église de Ste Croix (Charles V – en latin – An 1374 -p.452.
Chapelle St Michel du Mont Milon, prieuré situé sur la paroisse de St Croix.
Robert Lindet
Insinuations
Robert Lindet – Claudin – Archives du Bibliophile n°119 10 juillet 1870 p.20 art.270.
Epoque révolutionnaire – Maximum – Lindet – Revue de la Normandie juin 1870 art de Boivin-Champeaux
Robert Lindet, curé de Bernay – Hippeau – Le Gouvernement de Normandie Tome VI, Tome VII p.454
Robert Lindet, curé de Ste Croix de Bernay, député du clergé du baillage d’Evreux aux Etats Généraux de 1789 – Moniteur – réimpression in° Paris 1843.
« Et si le fléau éclata (la famine) ce fut parce que les instruments du comité, qui avaient avec une grande prévoyance, préparé et appelé les subsistances en 1794, furent brisés par la réaction et qu’à la place du laborieux et intelligent Robet Lindet, chargé des approvisionnements, on vit apparaître dans le troisième et dernier comité un Boissy-d’Anglas que le peuple de Paris surnomma Boissy Famine. » (Mémoires de Barère Tome II p.138)
Analyses et transcriptions :
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur….
p.41 – 8 février 1636
enfants sous âge de défunt Louis de BONNEVILLE, escuyer sieur des lieux et du CHAMBLAC, lesquels à l’occasion du décès de Damoiselle Marie de la BOULLAIE, leur aïeule et tutrice des enfants, ……..
– Marie et Françoise, toutes deux en pension chez les religieuses de BERNAY moyennant 90 livres tournois par an
p. 122 – 28 novembre 1776
Bail fait par Messire Léonard de PONDEUX, prêtre du diocèse d’ACQS, aumônier ordinaire de Madame, abbé commendataire de l’Abbaye royale de BERNAY, à Christophe CHEVALLIER de SAINTE-CROIX de BERNAY, pour 6 années à partir de janvier 1777, de toutes les coutumes de BERNAY, travers, mesurages, jauge, sols pour livre du poisson frais et toutes lesdites coutumes doubles aux jours de foire. Droits des moulins pour la marque des frocs. Est excepté le droit d’aulnage. Le tout moyennant 1200 livres par an payable par douzième.
P.92
1667 Michel de Mailloc, sieur de la Roussière conseiller du Roy, lieutenant particulier, assesseur criminel en la vicomté d’Orbec, commissaire subdélégué pour la réformation des eaux et forêts, aux maistries d’Orbec, Montreuil et Bernay
FASCICULE III : DOCUMENTS HISTORIQUES
Listes des Tabellions à divers sièges
BERNAY
– 1678 3 juillet
Jean Gallois greffier héréditaire des conventions et arbitrages des Vicomtés d’Orbec et Montreuil, pour le siège de Bernay, et notaire, garde-notes et tabellion royal audit Bernay pour ladite Vicomté de Montreuil
– 1684 4 juillet
Robert Gallois notaire, garde-notes royal commis par Sa Majesté à Bernay et Jacques Chaignon aussi notaire royal audit Bernay
– 1704
Robert Pottier et Jean de Brunel notaires à Bernay
PARCHEMINS PROVENANT DE CHEZ LE RELIEUR FEVRIER 1862.
P.67
1736 7 octobre
Nomination de Maître Louis Pollin, prêtre curé de la paroisse de Saint-Jean-de-Livet au diocèse de Lisieux, Maistre es Arts de l’Université de Caen, à la cure de Saint-Aubin-le-Vertueux au diocèse d’Evreux, à la collation de l’abbé de Bernay en sa qualité de gradué
3 – Références historiques.
DOYENNE DE BERNAY.
Doyens- — L.-O. De Varin – C. Lafranc –
996-1008 –
Richard constitue en douaire à son épouse Judith: dans le pagus du Lieuvin, Bernay et ses dépendances.
« …in pago videlicet Sisoiense (sic) Bernaico cum appenditibus suis, scilicet Campols (Champeaux), Katorcias (Caorches) Fraxinus (St Mards de Fresne), Grandem Campum (Grandcamp), Til (Le Theil), Cambrense (Chambrais), Fererias (Ferrière Saint Hilaire), Villa Remigii (?), Folmatium (?), Sanctus Albinus (le Vertueux), Laubias (les Loges), Maitgrand (Granchain), Kahin ?, Novum Masnile (?), Pons (?), Manneval (Menneval), Tortuc (Toussue), Sanctus Leodegarius (de Rotes), titem Til (Le Theil), Valenias (Valailles), Corbespina (Courbepine), Fait (le Fay), Laubias (?), Villa Audefridi (?), Karentonus (Carentonne), Campflorem (Campfeul), Fontanas (Fontaine l’Abbé), Belmont (Beaumont), Belmontel (Beaumontel), Litulas (Vieilles), Cebesias in supradictis villis XX et unam (vingt et une églises), molendinos XVIIII, tredecim carrucas boum (?)(treize charruées de boeufs), cum servis et omni supellectili earum (avec les serfs et leurs meubles), cum pratis, sylvis, terris cultis et incultis, exitibus et redditibus, aquis aquarumve decusibus, piscatriis et quicquid inibi pertinere videtur.
= FAUROUX M. 1961, n°11, p. 84 (Voir texte de 1025 par lequel Judith donne son douaire pour fonder l’abbaye de Bernay.)B
1025 – Bernay
Confirmation de la fondation de l’abbaye de Bernay par Judith.
« …Berniacum, Campelos (Champeaux), Tursuem (Toussue), Tilliolum (le Tilleul-fol-Enfant), Vallilias (valailles), villam que appellatur Sancti Albini (Saint-Aubin-le Vertueux), Cadurges (Caorches) Fagetum (le fay), Logias (les Loges), Curtonam (Courtonne), Curtonellum (Courtonnel), ecclesiam de villa que dicitur Fraxines (Saint-Mards-de-Fresne), et terram arabilem ad carrucam unam, Clarogias (?). Concedo étiam Belmontem (Beaumont-le-Roger), Belmontellum (Beaumontel), Fontanas (Fontaine-l’abbé). Vetulas (Vieiles) cum omnibus appendiciis suis, Curbam spinam (Courbepine), Landapetrosam (Landepereuse) Grandem Campum (Grandcamp), cum appendiciis suis, (St Mards de) Fraxines, Capellas (Capelles-les-Grands), Gerbertivillam (Giverville), Cantapiam (Cantepie), Malogias (malouy), cum omnibus appendiciis eorum et ecclesiis et molendinis, pratis, terris cultis et incultis, aquis, aquarumve decursibus, cum piscatoribis a valle Sarnerias (de Cernières) usque ad Fontaneam Ratgeam. Concedo etiam in ipsa villa Bernaico mercatum per singulis anni ebdomadas et nundinans annales, et omnes consuetudines tam ex his quam ex supradictis villis omnibus ad nos pertinentes nec non et silvas ex inteegro sicut Aymericus fidelis noster tenuit…
= FAUROUX M. 1961, n°35, p.133-134
1412, 29 avril – Bernay
Information de Guillaume Gillain, commissaire de Pierre d’Hellenvilliers, bailli d’Evreux, sur les pertes subies par Guillaume Le Huchier, fermier de la sergenterie du Sap en raison de l’activité des gens d’armes du comte d’Alençon.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 25, p. 421.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 33.
1430, 17 février – Rouen
Mandement du duc de Bedford au trésorier et gal gouverneur des finances de son cousin le sire de Wylughby, retenu pour un an le 5 nov. dernier capitaine de Pontoise avec 80 hommes d’armes (dont lui-même et 4 chevaliers) et 240 archers à cheval. Le capitaine a fait ses montres le 14 nov. avec 2 chevaliers, 58 hommes d’armes et 162 archers puis fut envoyé à Abbeville avec la duchesse de Bedford, et depuis avec d’autres capitaines est allé à Beaumont-le-Roger, à Bernay et en d’autres places pour les recouvrer et les démolir. Lors de ses montres à Bernay le 6 décembre, il avait avec lui 19 hommes d’armes et 56 archers; il faut lui payer ses gages de ces derniers pour un trimestre à compter du 14 novembre.
= Bibl. nat., Nouv. acq. franç. 1482, n° 71.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 69, n° 71.
1524, 23 avril – Norolles
Contrat de mariage de Robert Gohier de la paroisse de Saint-Denis de Norolles d’une part, et Marguerite Hurel, fille de feu Jehan, de Fauguernon.
A ce contrat figure messire Jacques Filleul, curé de Notre-Dame-de-la-Couture, de Bernay
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier
1550 – Courtonne-la-Meurdrac
Me Jehan Lefèvre, doyen de Bernay, originaire de Courtonne-la-Meurdrac
= Tabell. Lisieux – Etude Delarue. Analyse Et. Deville
1608, 11 mai – Fervaques
Anne d’Allègre, dame de Fervaques continue et prolonge à André Mahieu, bourgeois, demeurant à Bernay, le bail des greffes de Montreuil et Bernay.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville
1625, 16 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Philippe Delannay et Jean Le Telier, Adrien Chouart, curé de l’une des portions du bénéfice cure de Courtonne, Philippe Chouart, sieur de la Gastine (? ou Grasserie), son frère, et damoiselle Hélaine Le Boctey, veuve de feu Jean Chouart, vivant écuyer, sieur de la Ransonnière, se partagent la succession de Noël Chouart, leur père.
Témoins: Jean Fresnel, bourgeois de Bernay, et Charles de La Rocque, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. 4 ff. Analyse Deville.