AUTHIEUX-sur-CALONNE

NOTES sur Les AUTHIEUX sur CALONNE


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Archives Calvados:
Les Authieux-sur-Calonne (Calvados) Canton actuel : Blangy-le-Château
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14032

Canton de Blangy.
Sanclus Nicolaus .
Sunctus Petrus de Altaribus, XIV siècle,(pouillé de Lisieux, p. 38).
Les Aoustieux du-Puits, les Aoustieux 1579 ( ibid, p. 39 note 1 ).
Saint-Meuf-les-Authieux XVIII siècle (Cassini).

Hameaux des AUTHIEUX sur CALONNE:
Airreries (LES), quart, Bas-Verger (LE), BEL (LE), Biétrisière (LA), Bois-Halley (LE), Boudinière (LA), Brévalerie (LA), Bruyère (LA), Campagne (LA), Carrefour-Rouge (LE), Champs-de-Calonne (Les), Chaussée (LA), Chouquet, Cour (LA), Cour au Seigneur (LA), Cour-d’en-Bas (LA), Cour-des-Vignes (La), Cour-du-Mineur (LA), Cour-du-Pressoir (LA), Cour-Plessier (LA), Delarue, Ferme-des-Quais (LA), Grentherie(LA), Grieux, Haut-Verger (Le), Houssaye (LA), – Lieu-Bellemare (LE), h. – Lieu-Bertheau (LE), h. – Lieu-Bosnet (LE), h. – Lieu-Lair (LE), h.- Manoir (Le), h. – Mansellerie (LA), h. – Mare-Cadet (LA), h. – Moncellerie (LA), h. – Quais (Les), f. – Rue-Dieuzi (LA), h. – Vaux (LEs), h. – Verger (Le HAUT et LE BAS-), h.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

    Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève :

    • Le fief de Launey, plein fief assis en la paroisse de Launey, possédé par les sieurs de Bellegarde.
    • Le fief de Saint-Jullien, demi fief assis à Saint-Julien.
    • Le fief de Noirval, 6° de fief assis à Manneville, possédé par les héritiers de feu – Jehan l’ellerin, sieur de Noirval.
    • Les deux fiefs du Mesnil et Livet, pleins fiefs assis en la paroisse du Mesnil, possédés à présent par Aimé de Houel, seigneur de Morainville.
    • Le fief de Manneville-la-Pipart, demi fief assis en la paroisse de Manneville, possédé par messire Robert Duval, Conseiller du Roi en sa Cour du Parlement à Rouen.
    • Le fief de Surville, qui fut Richard Fourmage, quart de fief assis en la paroisse de Saint-Martin-de-Surville, possédé par les enfants de feu messire Louis d’Estournel.
    • Le fief de Vassy, demi fief assis à Saint-Julien, possédé par les enfants héritiers de feu François de Saint-Pierre, vivant écuyer, sieur de Saint-Julien.
      • Dudit fief de Vassy relève :

      • Le fief d’Asniere, assis à Pierrefitte.
      • Le fief de Brévedent, tiers de fief assis à Manneville, possédé par messire Robert Louval, Conseiller du Roi en sa Cour de Parlement de Rouen.
      • Le Moulin de la noble fiefferme de Calonne, à présent réuni au domaine de ladite vicomté d’Auge.
      • Le fief de Guieuredonet, qui est un 8° de fief, assis en la paroisse de Hébertot, possédé par Guy de Nollent, écuyer, sieur de Hébertot.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BARLE Lionel. – La chapelle Saint-Meuf des Authieux-sur-Calonne. – Pays d’Auge (Le), 55, 5, septembre- octobre, 2005, p. 16-18.
BERTAULD Suzanne, « Un Impressionniste en Pays d’Auge: Frederick Carl Frieseke », PAR, 43, N° 5, Mai 1993, pp. 8-13, ill.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados. Arrondissement de Pont-l’Evêque, t. IV, Caen, Hardel, 1862. In-8°, 469 p., fig; pp. 358-365, fig.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 217
« Excursion du 16 juillet 1918 (Les Authieux-sur-Calonne, Saint-André-d’Héber¬tot) », BSHL, N° 23, 1918, pp. 13-14
GARNIER, Monographie communale des Authieux-sur-Calonne, Ms. 1885, 4 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9424
GUILMETH Auguste, Bourg de Blangy, s.l., s.d. (note manuscrite E.D.: Rouen, 1849). In12, 48 p.= M.C. Br. E.D. 1166, manque cahier 9-16 – 2e ex. complet.
LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande. N° 14, Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127; p. 36.
PIEL L., « Etudes sur le Livre du Trésor des Authieux-sur-Calonne », BSHL, n° 7, 1879, pp. 1-55
PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BSHAO, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur
Les Authieux-sur-Calonne, ecclesia de Altaribus.
Comme son nom l’indique, cette paroisse possédait deux églises: l’une d’elles sert encore au culte ; l’autre, située à quelques pas seulement de la première, est en grande partie démolie: il n’en reste plus que le choeur.
Elle est indiquée, sur la carte de Cassini, sous le nom de St.Meuf-les-Authieux; pourtant elle avait saint Nicolas pour patron.

Saint.-Meuf.
— Ce qui en reste paraît de construction ancienne.
Il y a absence complète de contreforts. Le chevet est droit, sans aucune ouverture. Les deux murs latéraux sont symétriquement percés chacun de deux fenêtres Au midi, la première est cintrée ; la deuxième en accolade ; elles datent toutes deux du XVIII. siècle. Au nord, la première fenêtre est aussi cintrée; mais, malgré son peu de caractère, elle offre un aspect roman ; ses claveaux sont extradossés. La seconde fenêtre est du XVIe siècle.
Le portail actuel est l’ancien arc triomphal. Il est ogival, sans aucune moulure; les pieds-droits massifs étaient surmontés, au lieu de chapiteaux, d’une moulure simple d’aspect roman. On a, en partie, rempli cette arcade en n’y réservant qu’une porte qui se trouve garnie de deux vantaux, restes curieux et remarquables de sculpture à personnages de la Renaissance. Plusieurs panneaux, malheureusement, ont disparu. Chacun de ceux qui restent porte un saint, sculpté en demi-relief. Le premier est saint Jean, l’apôtre, avec son calice d’où sort un dragon. Viennent ensuite, en commençant vers le nord : saint Nicolas, avec les trois enfants qui sont son attribut ; sainte Barbe, avec sa tourelle ; la Vierge-Mère; saint Roch; enfin saint Antoine, ayant sous ses pieds un petit porc. La série inférieure est fort incomplète; il en reste un saint évêque, auprès duquel on lit : s. LAIGIR (saint Léger); enfin un saint Jean-Baptiste. Il tient sur son bras gauche un agneau qu’il montre de sa main droite.
La voûte est ogivale, en merrain, avec des dessins en noir sur les douvettes. Une inscription gothique de quatre lignes indique, sans doute, la date de la construction et les noms des charpentiers; mais elle est trop fine pour être lue d’en bas.
Sous la première fenêtre du midi est une piscine grossièrement cintrée.
Les deux statues qui accompagnent l’autel sont anciennes : l’une est une Vierge en pierre, un peu maigre de formes, tenant son enfant habillé dans ses bras; elle provient de l’un des autels de l’église voisine.
La statue qui lui fait vis-à-vis est aussi une Vierge. A en juger par sa posture, elle avait été faite pour accompagner la croix d’un arc triomphal.
Cette église de St.-Nicolas dépendait du doyenne de Touques; le patronage en appartenait au prévôt de Normandie dans la cathédrale de Chartres. Je ne sais par quelle transaction le seigneur était devenu patron au XVIIIe. siècle.

Église Saint-Pierre.
— L’église de St.-Pierre est construite sur une motte assez élevée, semblable en tout aux anciennes mottes féodales des premiers seigneurs normands, mais que je crois formée simplement par des chemins creux qui entouraient l’enclos consacré. Elle remonte, comme sa voisine, jusqu’à la période romane.
Le portail est flanqué de trois contreforts: deux sont romans.
Près du contrefort central, qui s’élève jusque dans le pignon, est une très-étroite fenêtre cintrée, de style roman.
La porte est surbaissée, avec vantaux à panneaux plissés.
Le mur méridional, construit en blocage, avec feuilles de fougère, est soutenu par trois contreforts plats. Deux fenêtres, du XVII. siècle, éclairent les premières travées; dans la troisième est une fenêtre moderne. Le mur septentrional a été refait; mais il y reste un contrefort plat, de la construction primitive.
Le clocher, assis sur l’arc triomphal, à l’extrémité orientale de la nef, est carré, d’une forme peu élégante.
Le mur méridional du choeur est moderne. Le chevet est droit ; la sacristie y est adossée. Au nord sont deux chapelles, l’une en briques avec des pilastres en pierre aux angles; l’autre, avec deux contreforts sur l’angle, est percée dans le pignon d’une fenêtre trilobée. La plus grande de ces deux chapelles, celle de l’est, est appelée chapelle de Brancas.
L’intérieur de l’église renferme des objets d’ameublement curieux.
La voûte du choeur est une carène ogivale en merrain, sans trace d’entraits ni poinçons.
L’autel date du règne de Louis XIV ; il se compose de deux colonnes corinthiennes, cannelées, rudentées, portant un entablement droit. Le tableau représente l’Assomption de la Vierge ; il est entouré d’un cadre à feuillage de laurier enlacé de rubans.
Le tabernacle est d’une dimension assez considérable. C’est un pavillon semi-hexagonal terminé en dôme. Dans les niches de ses faces sont cinq petites statuettes : sur la porte, le Sauveur du monde ; à droite et à gauche, les quatre évangélistes avec leurs attributs distinctifs.
Cet autel en cache un plus ancien et plus simple : une table de pierre, seulement biseautée, portée sur deux piliers de maçonnerie.
L’arc triomphal est ogival, sans moulures; mais il pourrait remonter à la période de transition.
A droite et à gauche sont deux petits autels. Celui du nord, consacré à la Vierge, est garni d’un parement en cuir gaufré, peint et doré, où sont figurés des rinceaux et des fleurs. Le retable se compose de deux colonnes torses avec des ceps de vigne enroulés, au milieu desquels jouent, ou se poursuivent, des serpents, des salamandres, des reptiles de toute sorte, des oiseaux, des escargots, etc. Le centre était autrefois occupé par un tableau, représentant une Vierge au Scapulaire, qu’entourait un beau cadre à feuillages dans le style Louis XIV, comme le reste. Ce tableau est maintenant relégué contre un des murs, au bas de la nef.
L’autre petit autel n’a pas de style ; il encadrait aussi un tableau singulier: saint Pierre, assis de face, la tête coiffée de la tiare à triple couronne , couvert de riches vêtements sacerdotaux et tenant d’une main un sceptre, de l’autre la croix à triple croisillon ; un large cadre noir avec de légers rinceaux dorés entoure la toile et donne à l’ensemble un aspect sévère. Ce tableau fait pendant à celui du petit autel de la Vierge, et une niche sans style a pris sa place primitive.
Deux autres tableaux garnissent encore les murs. L’un représente des moines priant et lisant devant un cadavre ; au bas on lit : s. MEV 1643. Dans un coin est un petit écusson d’argent à un lion rampant armé et lampassé de sable, entouré du collier de saint Michel. Vis-à-vis est un saint Quentin. Il est de même dimension que le précédent et porte aussi au coin un blason accolé : le premier de gueules à l’écusson d’azur portant un lac d’amour d’or accompagné de six fermaux aussi d’or, en orle; le second d’azur à deux roses d’or posées en chef, et un fer de lance aussi d’or en pointe.
Les deux chapelles du nord communiquent avec le choeur par deux arcades en planches, avec la nef par une arcade ogivale informe, et à droite de l’autel de la Vierge par une sorte de trou carré.
La première chapelle, la plus voisine du chevet, est voûtée en forme de carène ogivale en merrain, avec un entrait Dans l’ameublement il n’y a rien de remarquable qu’une antique statue d’évêque.
L’autre chapelle est voûtée en pierre avec nervures prismatiques tombant jusqu’à terre dans les angles. Sur la clef de voûte est figuré un écusson, non blasonné, entouré de traceries flamboyantes.
Devant le portail est un if qui mesure, à sa partie moyenne, 14 pieds de circonférence. Il est creux, mais ses branches ont encore une grande vigueur de végétation.
Le patronage de cette église, comme celui de St.-Nicolas, avait été donné dès la plus haute antiquité au prévôt de Normandie dans le chapitre de Chartres ; on le retrouve également, au XVIIIe. siècle, entre les mains du seigneur laïque. Elle dépendait du doyenné de Touques.

Château.
— A peu de distance de l’église, à l’est, se trouve un vieux logis qui s’appelle manoir de Brancas, sans doute du nom de l’une des familles qui l’a possédé. Il est désigné simplement sous le nom de château sur la Carte de Cassini. En effet, c’est une très grande construction élevée de deux étages, bâtie en grande partie en briques et pierre ; mais dans les étages supérieurs se trouve une partie en bois sculptée dans le style du règne de François I’r. Au milieu de ces sculptures, on distingue encore sur deux poteaux corniers un blason fascé ondé, celui du constructeur du XVIe. siècle. Trop de familles normandes ont porté des blasons analogues pour qu’on puisse faire une attribution, à défaut de tout document historique. Les bâtiments d’exploitation sont groupés sans ordre et n’offrent point d’intérêt. La porte de l’enclos est ancienne, et son état de délabrement contribue encore à la rendre pittoresque.
Les Authieux paraissent avoir été une localité importante au point de vue féodal. Dans le registre de Philippe-Auguste, rédigé au commencement du XIIIe. siècle, on trouve l’indication de cinq fiefs de haubert aux Authieux : Domitius de Altaribus V feoda apud Altaria.
Mais, depuis lors jusqu’au XVe. siècle, nous n’avons pu trouver le moindre document.
On voit figurer dans les registres de la Charité de Surville, en l’année l479, un Richard de Saint-Pierre, sieur des Authieux, qui vivait encore en 1513.
En 1540, Christophe de Saint-Pierre, Jean, son père, et Robert, sieur de Norolles, son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les élus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumier de achapter boeufs et vaches, les engraisser dans ses herbages et ensuite Les revendre.
Néanmoins ils avaient bien justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés, depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles et de St.-Julien, vivant en 1360.
Il existait, dans les limites de la paroisse, une chapelle de St-Jean-des-Gastines. Je ne sais si elle subsiste encore.
Les Aulhieux faisaient partie de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-sur-Calonne.

On y comptait 2 feux privilégiés et 93 feux taillables.

LES AUTHIEUX-SUR-CALONNE. – Motte sur laquelle se trouve bâtie l’église – Caumont, Stat. mon., IV, p. 361. – Doranlo, Camps, p. 802.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
CALVADOS. – (230) Les Authieux-sur-Calonne. Chapelle Saint-Meuf: « panneaux de bois sculpté (XVIe s.) encastrés dans l’huisserie moderne de la porte » représentant Ste-Barbe, St-Roch. etc. Tableau du maître-autel représentant St.Roch. Eglise des Authieux, maître-autel du XVIIe s. peintures murales. (Excursion du 16 Juillet de la Soc. Hist. de Lisieux).

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge
La donation de 1014 ne nomme pas expressément dans son texte les deux paroisses des Aulthieux (Ecclesiade Altaribus) elle les désigne sous le nom des deux membres dépendant de celle de Saint-Julien «… Et Ecclesiam de Sancto-Juliano, cum duobus membris appendentibus.»
Nous ignorons absolument à quelle époque et dans quelles circonstances l’église de Chartres perdit son patronage aux Aulthieux. Voici seulement ce que nous savons.
Le 30 avril 1708. les Insinuations de Lisieux (1) nous montrent Jacques Vipart, chevalier seigneur et marquis de Silly, seigneur et patron des Aulthieux, nommant sans trouble à la cure de Saint-Pierre ; le même fait se renouvelle le 9 octobre 1737. pour la cure de Saint-Nicolas pour sa fille, Marie-Anne Vipart, marquise de Silly (2).
Mais le 17 août 1720. la cure de Saint-Pierre étant de devenue vacante, messire Jean-François Faure de Berlize prévôt de Normandie en l’église Notre-Dame-des-Chartres y nomme M. David, prêtre du diocèse de Lisieux, qui en prit possession.
Le 1er octobre suivant, le marquis de Silly nomma à son tour à la même cure Me. Jacques Rabot. vicaire de Saint-Philbert-des-Champs qui prit également possession, mais fut transféré au Brevedent le 27 décembre 1727; il fut remplacé par un nouveau curé nommé par la marquise de Silly (3).
Il ne parait pas ensuite que, jusqu’à la Révolution, le prévôt de Normandie ait renouvelé ses prétentions, car les curés suivants furent nommés par les Brancas. seigneurs temporels des deux paroisses au droit de la maison de Silly.
Les deux églises des Aulthieux(4) existent encore, l’une auprès de l’autre sur une éminence dominant le cours de la Calonne; une seule. Saint-Pierre, est encore livrée au culte: l’autre, Saint-Nicolas, appelée Saint-Meuf, sur la carte de Cassini — est abandonnée.
Possédée d’abord par une famille de son nom, Guillaume des Aulthieux. —Wilhelmus de Altaribus, vivait en 1193. — la terre seigneuriale des Aulthieux passe successivement dans les familles de Saint-Pierre. Vipart de Silly et de Brancas (5).
Les Aulthieux ont vu naître au moyen âge Baudouin des Aulthieux, trouvère normand qui en était en même temps seigneur (6).
La famille Le Cordier, dont nous avons déjà parlé, possédait sur ces paroisses la terre de la Porte, appartenant encore actuellement à ses descendants.
Parmi la postérité de cette branche de la Porte, figurent, en ligne féminine, l’abbé de Grieu, prieur de Saint-Hymer. député aux Etats généraux de 1789. et l’amiral Hamelin, ministre de la marine, qui a donné son nom à une rue de la ville voisine de Pont-l’Evêque(7).
Les Aulthieux étaient autrefois le chef-lieu d’un notariat dont le titulaire prenait le titre de : « tabellion pour les sièges de Pont-l’Evêque et Touques, branche des Aulthieux-sur-Calonne » (8)
(1) Insinuations, I. p, 727.
(2) Ibid. E. II. p. 403.
(3) Insinuations, E, III, p.34, 79, 87.
(4) Autrefois généralité de Rouen, élection de Pont-l’Evêque. sergenterie de Saint-Julien, archidiaconé de Pont-Audemer et doyenné de Touques. 2 feux privilégiés et 93 feux taillables actuellement, commune du canton de Blangy. 422 habitants.
(5) Archives de Lierremont, grand rôle de l’Echiquier de Normandie
(6) Histoire des Trouvères normands, par l’abbé de la Rue, III, 205.
(7) Généalogie de la famille Le Cordier et des familles de Grieu et Hamelin, Archives de Lierremont.
(8) Minutes de Deauville.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
36. – Le 2 mars 1699, vu l’attestation du sr Thiron, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage de Nicolas Cordier et de Sainte Levillain.

155. – Le 30 sept. 1697, vu l’attestation du sr Thiron, curé de St-Pierre-des-Authieux, et du sr Lebourg, curé de Bonneville-la-Louvet, dispense de bans pour le mariage entre Yves Grenguet et Françoise Pépin.

189. – Le 18 sept. 1699, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Grente, fils d’Ezéchiel Grente, chevr, et de damlle Marguerite Lesueur, de la parr. des Authieux-sur-Calonne.

706. – Le 4 déc. 1705, la chapelle de St-Jean-des-Gastines, située sur la parr. des Authieux-sur-Calonne, étant à la nomination de Mesre Jacques Vipart, chever, seigr marquis de Silly, à cause de son fief des Tostes, led. seig de Silly, demeurant en son château, parr. de Dozulé
et représenté par Charles de Vatteville, de la parr. d’Angerville, présentement demeurant à Lx, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Henry Ridel, pbfë, curé de Gonneville-sur-Dives, la personne de Me Jean-Jacques Fleury, clerc tonsuré de la parr. de Beuvron.

732. – Le 14 janvier 1706, Me Jean-Jacques Fleury, clerc tonsuré, pourvu de la chapelle de St-Jean-des-Gastines, en la parr, des Authieux-sur-Calonne, prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs paroissiens des Authieux, Bonneville-la-Louvet et la Lande.

453. – Le 4 février 1708, vu l’attestation du sr Thiron, curé de St-Pierre-des-Authieux, et du sr Vacquet, vicaire du Torpt, dispense de bans pour le mariage entre Jean Quesnéet Jeanne Lerondelle.

Curés. – S. Thiron – A. Poplu.
Prêtre desservant. – J. Duhault.
Clerc. – Jean Grente.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Vipart.
Seigneur. – E. Grente des Coutures.
Chapelle Saint Jean-des-Gastines. – Chapelains. – H. Ridel – J.-J. Fleury – Patron. – Le seigneur des Tostes – J. Vipart de Silly.

374. – Le 17 juin 1710, vu l’attestation du sr Scelles, curé de St-Martin-de-Fresnay, et du sieur Jouenne, curé de St-Nicolas-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre François Pouyer, de lad. parr. des Authieux, d’une part, et damlle Françoise Vigan, fille de feu François Vigan, Escr, sr de Ste Croix, et de damlle Charlotte Lévesque, de lad. parr. de St-Martin-de Fresnay.

556. — Le 21 nov. 1713, Me Jean Fouqu, pbfë du diocèse de Bayeux, curé de Clermont, diocèse de Lx, et aussi pourvu de la cure de St-Rémy de Douvres, diocèse de Bayeux, dont il n’a pas pris possession, en ayant seulement requis la collation, le 7 avril dernier, logé « en
l’hostellerie où pend pour enseigne la Croix d’Or, faubourg et parr. St- Désir de Lx, » donne sa procuration pour permuster tous les droits qu’il a sur lad. cure de Douvres, dépendant du Chapitre de Bayeux, avec Me Guillaume Bayeux, pbfë du diocèse de Lx, vicaire de Pierrefite
et titulaire de la chapelle de St-Jean-de-Gastines en la parr. de Bonneville-la-Louvet ; et led. sr Bayeux, logé en la même hostellerie, donne aussi sa procuration pour permuter avec le sr Fouqu, sad. chapelle de Gastines, dépendant de Mre Jacques-Joseph de Vipart de Silly, maréchal des camps et armées du roy. Toutefois le sr Bayeux devra servir la pension de 200 livres admise en cour de Rome en faveur de Me Jean Fouqu, dernier titulaire, lors de la résignation qu’il avait faite en faveur du sr permutant. Fait en présence de Joseph Montault
de Brassac, pbfë-curé de N,-D. de Dozulé, et de Pierre Lefort, « Me de lad. hostellerie. »

380.- Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me Charles Ouesnel, de la parr. de St-Pierre-des-Authieux.

446. – Le 17 mai 1718, vu l’attestation du sr Jouenne, curé de St-Nicolas-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jean Verger et Madeleine Verger.

268. – Le 22 mai 1720, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume de Villers, fils d’Olivier et de damlle Marguerite Delahaye, de la parr. de Beuvron, d’une part, et damlle Catherine-Charlotte Lepeltier, fille d’Antoine Lepeltier et de Catherine de Semilly, de la parr. des
Authieux-sur-Calonne.

Les Authieux Saint-Nicolas
Curés. – R. Jouenne.
Notable. – F. Pouyer.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés.
Clerc. – C. Quesnel
Seigneurs et notables. – A. Lepeltier – F. Lecordier.
Chapelle Saint-Jean des Gastines. – Chapelains. – G. Bayeux – J. Foucqu. Patron – Le seigneur des Tostes – Jq.-Jh. Vipart de Silly.

39. – Le 4 mars 1726, vu l’attestation du sr Poplu, curé de St-Pierre-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François Le Cordier, sr de la Porte, garde delà prévôté de l’Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de François Le Cordier, sr de la Porte, conser du roy, lieutenant-général civil et criminel de l’élection de Pont-l’Evêque, et de damlle Magdeleine Anglement, d’une part, et dame Marguerite Gamare, fille du sr André Gamare et de dame Marguerite Verger, tous deux de lad. parr. des Authieux.

191 . – Le 17 août 1726, la nomination à la cure de St-Pierre des Authieux, appartenant au prévôt de Normandie en la cathédrale de Chartres, Mesr. Jean-François Faure de Berlize, prévôt de Normandie en lad. cathédrale, nomme à la cure des Authieux, vacante par la mort de Me André Poplu, dernier titulaire, la personne de Me David Délie, pbfë du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 20 août 1726, Mre Pierre Dumesnil-Leboucher, vicaire général de Lx, donne aud. sr Délie la collation dud. bénéfice.
Le 21 août 1726, le sr Délie prend possession de la cure de St-Pierre des Authieux, en présence de Me Jacques Louvet, greffier, demeurant à Pont-1’Evêque, et autres témoins.
Le 1 er oct. 1726, « haut et puissant seigr Mesre Jacques-Joseph Vipart, marquis de Silly, chevr des Ordres du roy, lieutenant-général de ses armées et conser d’Etat d’épée, seigr et patron de St-Pierre et de St-Nicolas des Authieux-sur-Calonne, St-Léger du Bosc, seigr et patron
honoraire de Dozulé, Angerville, St-Jouin, St-Julien-sur-Calonne, des fiefs Treham, Moulin-Troussel, Lachy, Maloisel, Vassy, Nerval, les Tôtes, Couyère, la Faverille, la Tombe-sur-Seine, et autres lieux, demeurant ordinairement à Paris, rue de Grenelle, et estant de présent en son manoir seigneurial dud. lieu des Authieux, » donne sa procuration à Me Jean de Boissey, pbfë, curé de St-Philbert-des-Champs, pour, en son nom, présenter pour le bénéfice-cure de St-Pierre-des-Authieux, vacant par la mort de Me André Poplu, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Rabot, pbre, vicaire dud. St-Philbert.
Le 2 oct. 1726, led. sr de Boissey présente pour lad. cure la personne dud. sr Rabot, et le même jour Mre Jean-Louis Le Chappelain, vicaire général du seigr évêque, donne la collation dud. bénéfice.
Le 3 oct. 1726, le sr Rabot prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux, en présence de Me Jean Poplu, pbrê, curé de Tourville, diocèse de Rouen ; Me Jacques Adam, pbfë, desservant lad. parr. des Authieux, et autres témoins.

1039. – Le 29 déc. 1730, Jean Desmouceaux, marchand, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Antoine Desmouceaux, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Led. acolyte était né aux Authieux et demeurait actuellement à Glos-la-Ferrière.

463. – Le 2 mars 1728, vu le décès de Me Jacques Daubichon, pbfë, notaire royal-apostolique du diocèse de Lx, Me Jacques Rabot, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux, résigne sond. bénéfice, par devant Me Pierre Fromage, notaire à Lx, entre les mains de haute et puissante daralle(?) Mademoiselle Marie de Vipart, marquise de Silly, fille majeure usant de ses droits, seule et habile à se dire héritière de haut et puissant seigneur Mre Jacques-Joseph de Vipart, marquis de Silly, son frère, chevr des Ordres du roy, lieutenant-général de ses armées, conser d’Etat et d’Epée, et, en cette qualité, dame et patronne de lad. parr. de St- Pierre-des-Authieux, de St- Nicolas -des -Authieux et autres lieux.
Le 3 mars 1728, lad. damlle marquise de Silly, demeurant à Paris, faubourg St-Honoré, rue et parr. de la Magdeleine de la Ville-l’Evêque, représentée par M6 Jean Boissey, pbfë, curé de St-Philbert-des-Champs, au diocèse de Lx, se trouvant présentement à Paris, nomme à lad. cure des Authieux, la personne de Me Michel Parau, pbfë, vicaire dud. St-Philibert.
Le 11 mars 1728, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Parau la collation dud. bénéfice.
Le 16 mars 1728, le sr Parau prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux parle ministère de Me Pierre Duhamel, avocat, notaire royal apostolique du diocèse de Lx, en présence de Me Etienne Duchesne, pbfe, curé de Blangy et promoteur en l’officialité dud. diocèse de Lx ; Me Jacques Rabot, pbfë, actuellement curé du Brèvedent ; Pierre De Manneville, demeurant à Blangy ; Jean Le Cordier, sr de la Porte, garde du roy en la prévôté de l’Hôtel, et Me Robert Jouenne, pbfë, curé de St- Nicolas-des-Authieux.

442. – Le 9 oct. 1737, la nomination à la cure de St-Nicolas-des-Authieux, vulgairement appelée St- Meu, appartenant au seigr du lieu, haute et puissante dame, Madame Marie-Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patronne de St-Léger-du-Bosc, St-Pierre-des-Authieux, St-Nicolas-des-Authieux-sur-Calonne, dame de Dozulé, St-Jouin, Angerville, St-Julien-sur-Calonne, Vassy, Maloisel, les Tôtes, la Couyère, Noirval, le Plessis-Esmengard, Trihan, Troussel, Moullin du Chesne, Orcher et autres fiefs et seigneuries, demeurant en son château, parr, de Dozulé, et représentée par Simon Verdelet, marchand de Grandouet, nomme à lad. cure de St-Nicolas-des-Authieux, vacante par la mort de Me Robert Jouenne, dernier titulaire, la personne de Me Louis Thorel, pbfë, originaire de la parr. de Livaye, vicaire de St-Léger-du-Bosc. Fait à Lx, en présence de Me Jacques Coppie, pbfë, demeurant à Lx, parr. St- Germain, et autres témoins.
Le 9 oct. 1737, le seigr évêque donne aud. sr Thorel la collation dud. bénéfice.
Le 24 oct. 1737, le sr Thorel prend possession de la cure de St-Nicolas-des-Authieux, en présence de M Michel Parau, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux; Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, desservant le bénéfice de St-Nicolas ; François Desseaux, concierge du château de Madame la marquise de Silly, et autres témoins.

468. – Le 29 oct. 1724, Jean-Baptiste Gondouin, fils de Guillaume et de Marie Lefebvre, de la parr. de Druval, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 8 mars 1729, led. sr Gondouin, diacre du diocèse de Lx, âgé de vingt-trois ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 9 mars 1729, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen et Tours ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans et Sentis, ainsi que sur bon nombre des abbayes et des prieurés de ces diocèses.
Le 29 janv. 1738, led. sr Gondouin, pbfë, vicaire des Authieux-sur-Calonne, fait signifier ses noms et grades aux religx de Beaumont-en-Auge, en parlant à Dom Denis, pbre, religieux et procureur dud. prieuré.

477. – Le 25 fév. 1738, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, fait signifier ses noms et gracies aux religx de St-Evroult.

36. – Le 11 mars 1739, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbrë, vicaire de St-Pierre des Authieux-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult et de Beaumont-en-Auge.

136. – Le 1 er nov. 1739, Jean-Baptiste Rebut, fils de Jacques et de Magdeleine Desbois, de la parr. de St-Pierre-des-Authieux, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

189. – Le 19 mars 1740, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, vicaire des Authieux-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult et de Beaumont.

116. – Le 8 août 1739, Jeanne Langiois, Vve de François Verger, demeurant en la parr. de St-Pierre-des-Authieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Verger, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean-François Cordier, sr de la Porte, officier chez le roy. Fait à Blangy, en présence de Me Jean-Pierre De Laporte, vicaire du lieu, et M Jean-Jacques De Manneville, pbrê, demeurant en lad. parr, de Blangy.

387. – Le 10 oct. 1740, Me Michel Parau, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux et pourvu de la cure de St-Germain de Lx, remet purement et simplement led. bénéfice des Authieux entre les mains de haute et puissante dame, Madame Marie-Anne de Vipart, marquise de Silly, dame et patronne de lad. parr. Fait et passé à Lx.
Le 7 nov. 1740, lad. dame marquise de Silly, demeurant ordinairement à Paris, rue et parr. de la Magdeleine, se trouvant présentement en son château de Silly, parr. de Dozulé, et représentée par le sr Germain Mariolles, Me chirurgien, demeurant à Lx, parr. St-Germain, nomme à la cure de St-Pierre-des-Authieux la personne de Me Louis Senoze, pbfë, originaire de la parr. de St-Léger-du-Bosc, et demeurant à présent en celle Caudemuche.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Senoze la collation dud. bénéfice.
Le 8 novembre 1740, le sr Senoze prend possession de la cure des Authieux-sur-Calonne, en présence de Me Louis Thorel, pbfë, curé de St- Nicolas-des-Authieux ; Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, desservant led. bénéfice de St-Pierre, et autres témoins.

358. – Le 23 févr. 1741, et les jours suivants, les gradués dont les noms se trouvent ici indiqués, firent réitérer leurs titres et leurs grades, soit au seigr évêque, soit au Chapitre de Lx, soit aux religieux de quelque monastère de ce diocèse :
Jean-Baptiste Gondouin, vicaire des Authieux-sur-Calonne.

326. – Le 31 janvier 1741, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbrë, originaire de Druval, Me ès-arts en l’Université de Caen, desservant actuellement la parr. de St- Pierre-des-Authieux, y demeurant en la maison presbytérale, requiert des religieux du Val-Richer, Ordre de Citeaux, sa nomination, en sa qualité de gradué, à la cure de N.-D. de Cresseveulle, vacante par la mort de Me Etienne de Mannoury, dernier titulaire, décédé dans le présent mois de janvier. Le sr requérant déclare qu’en cas de refus il est disposé à se faire pourvoir par qui il appartiendra.
Dom Charles Pierrat, prieur de lad. abbaye, répond « qu’il n’empêche que led. sr Gondouin ne se retire où il appartiendra pour se faire pourvoir dud. bénéfice de Cresseveulle ; ce que led. sr Gondouin a pris pour un refus et proteste s’en pourvoir, comme dit est. »
Le 1 er févr. 1741, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Gondouin la collation dud. bénéfice.

521. – Le 3 août 1743, Thomas Rebut, marchand, demeurant à St-Nicolas-des-Authieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jean-Baptiste Rebut (1), acolyte de la parr. de St- Pierre-des-Authieux, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Cette rente est hypothéquée sur des pièces de terre appartenant aud. acolyte.
(1) (M. Rebut resta prêtre habitué dans sa paroisse natale. Le 26 mai 1792, il se retira à Rouen pour ne soustraire à la persécution. Cependant il fut arrêté cl enfermé aux Carmes de Caen en 1794.(Liste de M. de Formigny de la Londe). Il revint aux Authieux après la Terreur.

Les Authieux Saint-Nicolas – Vulgro SAINT-MEU.
Curés. – R. Jouenne – L.Thorel.
Prêtre desservant. – J.-B. Gondouin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.A. Vipart.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés. – A. Poplu – D. Délie – J. Rabot – M. Parau – L.Senoze.
Vicaire. – J.-B. Gondouin.
Prêtre de la paroisse. – J. Adam – P. Verger – J.-B. Rebut.
Clercs. – A. Desmouceaux – P. Verger – J.-B. Rebut.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-Jh. Vipart – M.A de Vipart – Prétentions du prévôt de Normandie.
Notables. – F. Le Cordier – J.-F Le Cordier – A. Gamare.

18. – Le 14 nov. 1750, dispense de bans pour le mariage entre Charles de Grieu, Escr, sr de Montval, veuf de dame Marie Viard, fils de feu Charles de Grieu, Esc, et de feue dame Marie Le Hantier, de la parr. de St- Benoît-d’Hebertot, d’une part, et Marie-Charlotte Porée, fille de feu Jacques Porée et de Magdeleine-Thérèse Le Cordier, de la parr. des Authieux-sur-Calonne.

151. – Le 18 nov. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Ouesnel de la Rozière, fils de feu Louis Quesnel de Bellenoë et de dlle Marie de Semilly, originaire de la parr. de Druval et demeurant en celle des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et dlle Marie-Anne Le
Cordier de la Porte, fille de Jean-François Le Cordier de la Porte et de dame Marguerite Gémare, de lad. parr. des Authieux.

31. – Le 12 nov. 1760, la nomination à la cure de St- Nicolas-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, très haut et très puissant seigr Louis-Léon-Félicité de Brancas, comte de Lauraguais, demeurant à Paris, en son hôtel, rue de l’Université, parr. S’ Sulpice, et très haut et très puissant seigr Antoine-Bufile de Brancas, comte de Brancas, demeurant à Paris, rue des Fossoyeurs, en lad. parr. St- Sulpice, lesd. seigrs possédant par indivis la terre et seigneurie des Authieux-sur-Calonne, nomment à lad. cure St- Nicolas, vacante par la mort de Me Louis
Thorel, dernier titulaire, décédé le 11 oct. précédent, la personne de Me Pierre-Alexandre Etienne, pbre du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 3 déc. 1760, Mr Méry, vic. gl. donne aud. sr Etienne la collation dud. bénéfice.
Le 10 déc. 1760, le sr Etienne prend possession de la cure de St- Nicolas, en présence de Mre Alexandre Duquesne, pbrë, curé du Mesnil-sur-Blangy ; Me Louis Senoze, pbrë, curé de St- Pierre-des-Authieux; Me Michel Grainville, pbrë, curé de St- Léger-du-Bosc ; Me Pierre Costé, curé de St- Léger-sur-Bonneville ; Me Jacques-Alexandre d’Ailly, curé de St- Julien-sur-Calonne; Me Jean-Baptiste Rebut, pbrë, demeurant à St-Pierre-des-Authieux.

346. – Le 9 févr. 1768, dispense de bans pour le mariage entre François Le Cordier, demeurant à Pont-L’Evêque, fils de feu Jean-François et de Marie Gamare, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Suzanne-Marguerite-Rose Regnault, fille de feu Jean-Pierre Charles Regnault, avocat, et de Marie-Suzanne-Geneviève-Améline de Fréville, de lad. parr. de Pont-1’Evêque.

Les Authieux Saint-Nicolas – Vulgo SAINT-MEU.
Curés. – L. Thorel – P.-A. Estienne.
Clerc. – C. Rebut.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L.I.F. de Brancas-Lauraguais.
Notable. – T. Rebut.

Les Authieux Saint-Pierre.
Curé. – L. Sonoze.
Prêtre de la paroisse. – J.-B. Rebut.
Notables. – J. Porée – P. Quesnel – J.F. Le Cordier,

83. – Le 27 avril 1781, la nomination à la cure de St- Pierre-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, Mgr Antoine-Buphille de Brancas, comte de Brancas, ancien colonel au régiment d’infanterie de son nom, seigr des Authieux-sur-Calonne, nomme à lad. cure, vacante par
la mort de Me Louis Senoze, dernier titulaire, la personne de Me François-Jacques Advisse, pbrê, originaire de St- Léonard de Honfleur et vicaire de St- Benoît-d’Hébertot. Fait et passé à Paris.
Le 9 mai 1781, le seigr évêque donne aud. sr Advisse la collation dud. bénéfice.
Le 14 mai 1781, le sr Advisse prend possession de la cure de St- Pierre-des-Authieux, en présence de Jacques Desmouceaux, marchand, trésorier pour l’année présente, demeurant en lad. parr. et autres témoins.

306. – Le 19 avril 1782, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre-Abraham Quesnel, sr de la Rosière, garde du roy en la prévôté de son Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de feu Pierre et de Marie-Anne-Marguerite Le Cordier, de la parr. des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Anne-Victoire Advisse, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Anne Marais, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

18. – Le 28 décembre 1787, Me Pierre-Alexandre Etienne, pbrë, du diocèse de Lx, curé de St- Nicolas-des-Authieux-sur-Calonne et titulaire de la chapelle St- Jean, sise en la parr, de Bonneville-la-Louvet, agissant du consentement de Mesre Antoine-Buphile, comte de Brancas, seigr et patron de lad. cure et de lad. chapelle, résigne ces deux bénéfices entre les mains du seigr évoque de Lx en faveur de Me Jean-Pierre-Jacques Fleury, aussi pbré du diocèse de Lx, pourvu de la cure de la Celle-sous-Morel, diocèse Je Sens, demeurant à Lx, parr. St- Germain ; et led. sr Fleury résigne aussi sad. cure entre les mains du seigr archevêque de Sens en faveur dud. sr Etienne, le tout pour cause de mutuelle permutation. Toutefois le sr Fleury fait observer que la cure de la Celle est grevée de 340 livres de pension viagère au profit de Mr Crestey, ancien curé du lieu ; ce qui est accepté par le sr Etienne. Fait et passé à Lx, au petit parloir de Mme l’abbesse de N.-D. du Pré, parr. St- Désir, en présence du sr Jacques Broc, architecte, demeurant en cette ville, et autres témoins.
Le 2 janv. 1788, M. Naudin, vie. gl, donne aud. sr Fleury la collation desd. bénéfices.
Le 22 janv. 1788, le sr Fleury prend possession de la cure de St- Nicolas-des-Authieux par la libre entrée en l’église paroissiale, missel, séance en la place rectorale au choeur d’où l’on a coutume d’annoncer le St- Evangile, faute de chaire à prêcher, et autres cérémonies ordinaires. Fait et passé en présence dud. sr Etienne, ancien curé; Me François-Jacques Advisse, curé de St- Pierre-des-Authieux, et autres témoins.
Le même jour, le sr Fleury prend aussi possession de lad. chapelle St- Jean avec toutes les cérémonies accoutumées en présence de plusieurs habitants de St- Léger-sur-Bonneville et de St- Pierre-des-Authieux.

Les Authieux Saint-Nicolas
Curés. – P.-A Etienne – Jh.P.-Jq Fleury.
Patron. – Le seigr du lieu. – A.-B. de Brancas.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés. – L. Senoze – F.Jq Advisse.
Patron. – Le seig du lieu. – A.-B. de Brancas.
Notables. -Jq . Desmouceaux – P. Quesnel – J.-P. -A. Quesnel de la Rosière.

Les demoiselles de Saint-Cyr (1686-1793) – par Fleury Vindry.
Madeleine-Charlotte Labbé des Authieux, née 27, baptisée 29 septembre 1697, à (Saint-Marc) les Authieux, diocèse de Lisieux (les Authieux-sur-Calonne) (Calvados), fille de Charles Labbé et de Marie-Françoise du Four. — Pr. 20 mars 1705. B. S. 30 septembre 1717. — Dot 29 septembre 1717.
Françoise-Thérèse Labbé des Authieux, baptisée 2 juin 1729, à (Saint-Martin) les Authieux, diocèse de Lisieux (les Authieux-sur-Calonne) (Calvados), fille de Charles Labbé et de Marie-Louise d’Avesgo. — Pr. 15 avril 1740. B. S. 1er juin 1749. — Dot 16 juillet 1750.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX

Sergenterie de Touques p. 106 Les Authieux-sur-Calonne

281. Christophe de Saint-Pierre, Me Jean, son père; et Aubert, Sr de Norolles, son frère, ont produit des lots et autres écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquels ils ont dit justifier leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles, et de Saint-Julien, vivant en 1360; ledit Christophe a été accusé de dérogeance, comme coutumier de achapter beufs et vaches, les engraisser en ses herbages, et ensuite les revendre; et vû le rapport contre lui fait, a été requis qu’il soit assis V.le n° 289.
289. Antoine de Saint-Pierre s’est aidé de semblables généalogie, lettres et écritures, que
Christophe de St.-Pierre et ses frères, en laparroisse des Authieux, n°. 281.

LABBEY de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1620 – 1640

FIEFS de la VICOMTE d’AUGE
p. 357
Sergenterie de Saint-Julien-sur-Calonne
Divisée en trois branches.
La sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches qui relèvent par un plein fief possédé par les enfants et héritiers de feu François de Saint-Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Julien.
De la dite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent:
L’autre branche de la sergenterie noble, possédée par Jehan Le Cordier, nommée la Sergenterie d’Arragon.
Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux-sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté.
Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève :
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II

(Pas de document dans le fichier 1F)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».

17 – LES AUTHIEUX SUR CALONNE –

Deux paroisses:
Saint-Pierre:
Saint-Nicolas: supprimée.
Jean-Baptiste Gondouin, vicaire des Authieux-sur-Calonne;
patr; le prévôt de l’église de Chartres

Dioc. de Lisieux,
doy. de. Touque.
Gêner de Rouen,
Elect.,de :Pont-l’Évêque,.
Sergent de saint-Julien-sur-Calonne.
Plein fief relevant de la vicomté d’Auge.

Election de Pont l’Evêque
– 2 feux privilégiés – 93 feux taillables.(Expilly)

25 mai 1859
Cette paroisse possédait deux églises.
L’une sert encore au culte, l’autre située à quelques pas de la première est en grande partie démolie il n’en reste plus que le chœur ; elle est indiquée sur la carte de Cassini sous le nom de Saint Meuf les Authieux, pourtant elle avait St Nicolas pour patron.

SAINT NICOLAS DE AUTHIEUX
-St Nicolaus de Altaribus

Sous l’invocation de St Nicolas

Patronage:
14e propositus Norm. In ecclesia Carnot.
16e
18e le seigneur

Curé:
Etienne 1764

Description de l’église
Insinuations de St Nicolas

SAINT PIERRE DES AUTHIEUX
– S Petrus de Altaribus

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage:
14e propositus Norm. In eccles. Carnot.
16e
18e le seigneur

Curés:
Senoze 1764-1774
Advisse 1781-1787

Description de l’église St Pierre du 30 juillet 1858

Insinuations de St Pierre

Non loin de l’église vers l’orient se trouve un vieux manoir qui s’appelle Manoir de Brancas, sans doute à cause d’un membre de la famille de ce nom qui l’a possédé.
Il est désigné sous le nom de château sur la carte de Cassini, en effet c’est une très grande construction, élevée de deux étages, bâtie en grande partie en briques et pierre, mais dans les étages supérieurs se trouvent une partie en bois sculptée de fleurons dans le style du règne de François Ie. Au milieu de ces sculptures on distingue encore sur deux poteaux corniers un blason fascé, ondé, celui du constructeur du 16e siècle sans aucun doute.
Les bâtiments d’exploitation sont groupés sans ordre et n’offrent point d’intérêt, la porte de l’enclos est ancienne et son état de délabrement contribue encore à la rendre pittoresque.

Les Authieux paraissent avoir été une localité importante au point vue féodal. Dans le registre de Philippe Auguste, rédigé après la Conquête au 13e siècle, on trouve indication de 5 fiefs aux Authieux : Dominus des Altaribus. V feoda apud Altaria ; mais depuis lors jusqu’au 15e siècle on n’a pas trouvé le moindre document.
On voit figurer dans les Registres de la Charité de Surville (1479) un Richard de St Pierre, seigneur des Authieux vivant encore en 1513.
En 1540 Christophe de St Pierre, Messire Jean, son père et Robert, seigneur de Norolles son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les Elus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumiers de achapter bœufs et vaches, les engraisser dans les herbages et ensuite les revendre. Néanmoins ils avaient justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de St Pierre, seigneur de Noroles et de St Julien, vivant en 1360.

De Brancas
Duc de Villars-Brancas
Duc de Brancas-Cereste etc…
D’azur au pal d’argent, chargé de trois tours de gueules et accosté de quatre jambes de lion d’or, affrontées en bandes et en barres, mouvantes des flancs de l’écu –de Courcelles Tome I)

Baudouin des Autieux (de Altaribus), trouvère qui possédait cinq fiefs de chevalier dans la mouvance du château de Bonneville sur Touques, entre autres les Autieux, près Pont l’Evêque. On connaît de lui deux chansons. Il vivait au 13e siècle (Abbé de la Rue – Bardes et Jongleurs Tome III p.205)

Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français.
L’appellation Ecclesia de Altaribus indique, selon Arcisse de Caumont, la présence de deux églises dans la paroisse : l’église Saint-Pierre, remontant à l’époque romane, et l’église Saint-Nicolas, située à quelque deux cents mètres, qui a été détruite, sauf le chœur dit « chapelle Saint-Meuf ». Au XVIIIe s., l’église Saint-Nicolas était vulgairement appelée « église Saint-Meuf ».

De l’église Saint-Nicolas, on ne sait quasiment rien, excepté qu’elle n’avait pas de chaire. La parcelle qui contient la chapelle, surélevée par rapport aux terrains adjacents à l’ouest comme au nord, donne à penser que l’église était modeste ; la taille du chœur peut conforter cette hypothèse que seuls des sondages au sol pourraient avérer.

La Chapelle Saint-Meuf est, donc, le chœur de l’ancienne église paroissiale Saint-Nicolas des Authieux, mutilée à l’époque révolutionnaire. En fait, contrairement à ce que l’on raconte aujourd’hui, l’église ne fut pas détruite durant la Révolution ; quelques documents dans un fonds en cours de classement rapportent que sous la Révolution, certes, une des deux paroisses de la commune fut supprimée, celle de Saint-Nicolas. En 1817, les marguilliers de la fabrique demandèrent à agrandir l’église Saint-Pierre (église succursale de la commune) en utilisant les matériaux de l’église Saint-Nicolas : « L’église supprimée est à peu de distance de celle conservée ; elle tombe en ruine depuis longtemps » ; ils indiquent qu’ils auraient pu la vendre, solution « qui répugne à beaucoup de personnes [et qui] n’auroit presque rien produit » ; ils pensaient donc tirer un meilleur profit du réemploi de ses matériaux pour les travaux à Saint-Pierre. Sur l’avis favorable de l’évêque de Bayeux, la préfecture donna son autorisation (arrêté du 19 mai). La nef fut abattue, à une date encore inconnue.

En mai 1823, le curé des Authieux, Beaunis, rappela au provicaire général « une petite église supprimée dite de Saint-Nicolas, tombant en ruine, située dans ma paroisse et à peu de distance de mon église ; je vous témoignai le désir que j’avois d’y conserver une chapelle en l’honneur de saint Nicolas…pour rendre le lieu de la sépulture plus vénérable et plus imposant, je peux vous assurer que c’est le vœu de tous les paroissiens, du moins de la généralité ; en conséquence, nous n’avons point voulu toucher au chœur de cette église qui n’est pas en très mauvais état : il est passablement couvert, les murailles sont solides, de sorte que nous pourrions le mettre en fort bonne réparation et à bien peu de frais ». La dépense fut estimée à 200 francs, et acceptée par le conseil de la fabrique. Par arrêté du 23 août 1823, le préfet autorisa la réparation du chœur de l’église Saint-Nicolas. L’obscur curé Beaunis peut être remercié par les défenseurs de la chapelle Saint-Meuf.

Qu’en est-il de la « sépulture » ? La chapelle était entourée d’un enclos, dit « cimetière » de la paroisse de Saint-Nicolas ou de Saint-Meuf; dans sa Monographie communale manuscrite, datée de 1885, l’instituteur Guilbert notait : « on n’y trouve cependant aucun tombeau » ; pourtant, lors des travaux menés vers 2003, on exhuma quantité d’ossements humains. De fait, la lettre du curé du 15 mai 1823 – inédite – précise que « le cimetière des Authieux n’étant pas assez vaste pour la sépulture des deux paroisses, nous avons conservé celui de Saint-Nicolas, dans lequel nous avons inhumé jusqu’à ce jour ».

Extraits des fichiers « CARTULAIRE. »
c. 1250
Guillaume des Authieux, chevalier, abandonne en faveur de l’église de Chartres ses prétentions sur les églises de Saint-Julien-sur-Calonne et Saint-Nicolas et Saint-Pierre-des-Authieux.
= Arch. nat. Orig. Latin, nouv. acq. 2231, n° 5. Copie XVIIe siècle, Latin 51851, p. 329
DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources …, 1959, p. 60, n° 78.

Archives Shl -NEDELEC Communes.
Com.3. 3. 1 Authieux sur Calonne (Les) Saint Nicolas des Authieux
Com.3. 3. 2 Authieux sur Calonne (Les) Généralités
Com.3. 3. 3 Authieux sur Calonne (Les) Chapelle St Meuf
Com.3. 3. 4 Authieux sur Calonne (Les) Vie quotidienne
Com.3. 3. 5 Authieux sur Calonne (Les) Manoir de Brancas
Com.3. 3. 6 Authieux sur Calonne (Les) Manoir de la Porte

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