Pont-Mortain (rue)


Photo d’origine « Site Géoportail, Lisieux 1930 »..

Annuaire du Lexovien de 1938 : Rue Pont-Mortain, anciennement rue Pont-Mortaigne. Le mortain, ou laine d’agneau mort-né, se vendait près de la couture-aux-moutons, ou petite couture. Le nom actuel date de 1775. Commence Grande-Rue, (actuelle rue Henry Chéron) n°69 – Finit boulevard Sainte-Anne, n°24.

HISTORIQUE:

– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4° édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
Voir Sources des abréviations.
– Les photos, retouchées, sont extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.


Entrée de la rue Pont-Mortain depuis la place Thiers»..

PONT-MORTAIN (RUE) : la rue de devant la halle au bley 1390 RGG 96 § 181, la grant Rue qui maine au pont Mortaigne 1392 RGG 242 § 543, une maison, assise à Lizieux, à la rue du Pont Mortagne 1526 DMML 61, la rue du Pont-Mortagne 1537 PVSP, leurs maisons assises en la rue du Pont-Mortagne 1544 DMML, unne bouticque cise en la rue du pont Mortaig[n]e 1642 ROL, rue du pont Mortaigne; rue pont Mortaigne; rue Pont-Mortagne 1685 MC, rue du Pont-Mortagne 1685 RC, rue du Pont-Mortain 1696 CCL, la rue du Pont Mortagne 1701 IEL, rue du Pont Mortain 18e s. IHDL, Rue Pontmortain 1785 PVFL, rue du Pont Mortain; rue Pont-Mortain 1791 ETL 32-33, rue Pont Mortain ~1800 PFL, rue pont mortain 1818 PAV, rue Pont Mortain 1820 AVL, Rue Pont Martin [sic] 1825 CN, rue Pont Mortain 1826 CN, rue Pont-Mortin 1831 LP, Rue du Pont Mortain 1845 PDD, rue Pont-Mortain; rue du Pont-Mortain 1867 SMC, Rue du Pont Mortain 1869 PVLCa, rue Pont-Mortain 1876 ALPE, Rue Pont Mortain ~1882 PVLB, 1896 NPLM, rue Pont-Mortain 1899 AAL, 1921 AL, Rue du Pont Mortain 1927 PLBM, rue Pont-Mortain 1930 BSHL, rue Pont Mortain 1937 PLL, rue Pont-Mortain 1939 AL, rue du Pont Mortain 1944 PA, rue Pont-Mortain 1954 PLRV, rue du Pont Mortain 1955 LPDA 29, rue Pont-Mortain 1955 LPDA 89, 1961 BSHL, rue Pont Mortain 1964 ACAA 1187, 1972 PCN, rue Pont-Mortain 1975 GVM, rue Pont Mortain 1982 PTT, 1995 PVLPA, 2001 PTT, 2004 PTT, 2019 LVL. — Cet axe nord-sud de la ville actuelle, se prolonge au-delà de la Place François Mitterrand par la rue Condorcet, n’existait pas à l’époque gallo-romaine. Son orientation correspond approximativement à l’ancien cours de l’Orbiquet qui coulait le long du mur ouest du castrum du Bas-Empire (dont le cardo ou axe nord-sud principal était la future RUE AU CHAR), puis empruntait l’axe de la rue Paul Banaston pour rejoindre la Touques, beaucoup plus en aval qu’aujourd’hui [cf. NLR passim].
La rue Pont-Mortain (dans sa partie inférieure) a peut-être commencé par être un chemin aménagé à une époque indéterminée (après le 2e ou 3e siècle) dans l’ancien lit de l’Orbiquet, ou le long de sa rive gauche. Le tronçon supérieur semble en tous cas plus tardif, puisqu’à sa place se trouvait le cimetière Saint-Aignan à l’époque mérovingienne [TL 64]. On en retrouva la trace en 1784, lors de travaux de réfection, et en 1846, en creusant dans la cave d’une dame Chaptal. Les ossements et crânes mis à jour furent transportés au Cimetière Municipal.
Au Moyen Âge, après que la déviation du cours de l’Orbiquet eut permis l’expansion de la ville vers l’Ouest, la rue Pont-Mortain (dont on semble avoir une première trace en 1321 sous le nom de chemin de l’Évêque (caminum episcopi) est devenu un axe central, mais la principale voie de communication avec le sud est toujours la RUE AU CHAR, dont l’extrémité sud est la Porte d’Orbec. En 1390, le tronçon situé à la hauteur de la Halle au blé est astucieusement dénommé la rue de devant la Halle au blé.


La Halle,  angle actuelle place de la République..

À l’époque où Lisieux s’entoure de remparts (première moitié du 15e siècle ), la rue Pont-Mortain n’a pas (ou plus ?) de sortie vers le sud, et s’arrête à la hauteur de la Grande Couture (rue Marie de Besneray). Ce dernier tronçon en impasse prend à une époque incertaine le nom de rue Coin Hectière, alors que la partie nord de la rue se nomme la rue Saint-Aignan, du nom de la chapelle qui s’y trouve. L’Orbiquet, dont on a canalisé le cours à l’intérieur de la ville, coule entre cette rue et les Boucheries (place Victor Hugo), dans l’axe de l’actuelle rue de la Libération, puis fait un coude vers l’Ouest pour rejoindre la Touques. Il coupe à angle droit la rue Saint-Aignan, qui le franchit grâce à un pont de bois, apparemment jusqu’en 1541. Devenu vétuste, il est alors remplacé par un pont de pierre. Mais le nom de pont Mortagne, qui désigne ce dernier, était déjà celui du pont de bois [→le Pont-Mortain], car la rue Saint-Aignan est désignée dès 1392 sous le nom de grant Rue qui maine au pont Mortaigne, dont la forme actuelle représente une altération.
Ce n’est qu’au 18e siècle qu’une brèche est pratiquée dans le front sud des remparts : c’est la porte d’Alençon, permettant de faire communiquer la rue Coin Hectière à l’extérieur de la ville et à la RUE D’ALENÇON. La rue (du) Pont Mortain s’étend alors depuis la Grande Rue (rue Henry Chéron) jusqu’à la nouvelle porte. Son dernier tronçon (entre la Grande Couture et la porte d’Alençon) présentait cependant un rétrécissement malcommode, qui ne fut supprimé qu’après 1844.
En 1852, la partie de la rue comprise entre la Grande Rue et le Pont Mortain est enfin pavée et munie de trottoirs; la rue est élargie et pavée entièrement en 1860, grâce à un emprunt de 75.000 francs autorisé par le corps législatif. Le pavage est refait à neuf en 1899 SL.

Pont Mortain (le) : au pont Mortaigne 1392 RGG 242 § 543, [le] Pont Mortaigne 15e s. PVSHL 51, domus […] sita juxta pontem Mortanie [“la maison […] sise à côté du pont Mortagne”] ~1550 OCL, [une] maison assise au Pont-Mortagne 1685 DTEV, le Pont-Mortain 1855 SL, 1899 HL. — Pont de pierre construit en 1541 sur l’Orbiquet dont le cours coupait à angle droit l’ancienne rue Saint-Aignan (aujourd’hui RUE PONT-MORTAIN), en remplacement d’un ancien pont de bois devenu vétuste. Il était situé vers le sud de l’actuelle zone piétonnière.
La tradition historique lexovienne veut que ce nouveau pont ait alors reçu le nom de pont Mortagne. Or un registre de tabellionnage de 1392 mentionne déjà une rue qui maine au Pont Mortaigne; un autre document , daté du 18 juillet 1526 mentionne une maison, assise à Lizieux, à la rue du Pont Mortagne, à messire Jehan Ango. Un troisième , daté du 5 avril 1537, mentionne aussi la rue du Pont-Mortagne. Il est évident que le pont de bois se nommait déjà le pont Mortagne avant son remplacement par un pont de pierre.
La forme actuelle Pont-Mortain représente une altération datant de l’extrême fin du 17e siècle [si la forme rue du Pont-Mortain relevée en 1696 dans CCL est sincère], ou du 18e siècle. Le pont fut détruit lors des bombardements de juin 1944, après lesquels ce bras de l’Orbiquet fut comblé.
Le nom de Pont-Mortain a peut-être été influencé par le mot mortain “laine d’agneau mort-né”. Mais il semble bien que, malgré diverses hypothèses fantaisistes ou ingénieuses, le nom de Mortagne (également écrit Mortaigne, mais prononcé de la même manière) représente bien celui du constructeur, commanditaire ou propriétaire du pont, quoique l’on n’ait aucun renseignement fiable sur ce personnage .
☞Le nom de famille MORTAGNE est actuellement centré sur le Calvados, tandis que sa variante graphique MORTAIGNE se rencontre en Haute-Normandie. Il signifie bien sûr “originaire de Mortagne-au-Perche” [Orne].


Vue depuis le sud de la rue (Coin Hectière) vers place Thiers..

Coin Hectière (rue) : rue du Coin-Hectier; rue Coin Hectière ~1770 LSL, la rue du Coin Hectière 1781 PVM, Rue Coin hectiere 1785 PVFL. — Ancienne impasse prolongeant la RUE PONT-MORTAIN vers le sud (c’est-à-dire vers le rempart) au début du 18e siècle, de la rue Petite Couture (front nord de la place de la République) à la rue Grande Couture (rue Marie de Besneray). Au cours du 18e siècle, une brèche fut pratiquée dans le front sud des remparts : ce fut la porte d’Alençon, reliant la rue Coin Hectière à l’extérieur de la ville et à la rue d’Alençon, par l’intermédiaire d’un passage assez étroit qui ne fut élargi qu’après 1855. Le nom de rue Pont-Mortain s’étendit à l’ensemble de la voie au début du 19e siècle.

Le Coin Hectière lui-même devait initialement désigner l’angle de la rue Grande Couture (rue Marie de Besneray) et de l’actuelle rue Pont-Mortain. Il fut ainsi nommé d’après un propriétaire du nom de HECTIERE, forme contractée de HECQUETIERE. Voir également l’encart LES COINS pour y retrouver les autres appellations lexoviennes de ce type.
☞HECQUETIERE est un nom de famille issu d’un nom de hameau ou de domaine la Hecquetière, dont le premier porteur était originaire [hameaux à Lassy, Le Mesnil-sur-Blangy, Montchauvet, etc.]. En tant que nom de lieu, la Hecquetière désigne “le domaine de HECQUET”, autre nom de famille évoquant un lieu-dit le Hecquet ou une caractéristique de l’habitation (de l’ancien normand hecquet “porte à claire-voie”).

Saint-Aignan (cour) : la venelle de la Chapelle Saint-Agnan 1685 RC, la cour Saint-Aignan ~1770 LSL. — Minuscule cul-de-sac longeant le flanc nord de la chapelle Saint-Aignan, et débouchant sur la rue Pont-Mortain.

Saint-Aignan (rue) : rue St-Aignan 16e s. RL. — Nom de la section nord de la rue Pont-Mortain, où ce trouvait l’ancienne chapelle Saint-Aignan. Elle s’appela ainsi jusqu’à l’époque de la construction du Pont Mortagne sur l’Orbiquet (1541). Cette rue prit alors le nom de rue Pont-Mortagne [→rue Pont-Mortain].


Vue depuis la place de la République vers le Bd. Sainte-Anne..

Alençon (porte d’) : Porte d’alençon 1785 PVFL. — Brèche pratiquée en 1783 dans le front sud des remparts, faisant communiquer la rue Coin Hectière (sud de l’actuelle rue Pont-Mortain) à l’extérieur de la ville et à la RUE D’ALENÇON [→].

Noms des RUES et PLACES qui ont été modifiées dans la deuxième moitié du XIX° siècle ou dans les premières années du XX° siècles – Moidrey Baron de.
Notes de Mr Dingremont.
Mr Dingremont suppose que la rue Pont-Mortain a pris ce nom du constructeur du Pont sur l’Orbiquet ; en tous cas, c’est peut-être le nom d’une famille Mortain qui habitait Lisieux à la date du 28 avril 1698. (insinuation du diocèse T1 page 306).
En entrant dans cette rue par la Grande rue (Rue Henry Chéron) et en arrivant côté ouest, on trouve dans l’angle de la maison, une petite colonne encastrée dans la boiserie : c’est un souvenir du Pot de Falaise. L’ancienne maison avait un porche dont le poteau d’angle était ainsi nommé. C’était l’endroit où les personnes de ka campagne se données rendez-vous les jours de marché pour traiter de leurs affaires. Le lendemain de Noël, se tenait là aussi une louerie de domestiques. Rien n’indique l’origine de ce nom.
Une tradition, qui ne repose probablement sur aucun document, dit que c’est dans cet endroit que descendait Guillaume le Conquérant, et qu’il décréta l’usage, encore existant, du couvre-feu, puisque ce fut à Lisieux (dit Sandret T1. Revue historique) « dans un concile tenu à Lisieux au 11° siècle, en présence de Guillaume et des légats du Pape Victor II, il fut décrété l’usage du couvre-feu.
Ensuite le Manoir Frontain, puis la Maison du Ly. D’après une tradition locale, le roi Henri IV y serait descendu. On lit à la hauteur du premier étage la date de 1594 ( ?), et les lettres ??
Au XVIII° siècle la Poste était dans cette rue. Où ?
Au numéro 48, la Maison de Tous les Saints 7 qui était aux enfants de chœur de la Cathédrale.
L’imprimerie de l’Evêque, le sieur du Ronceray avait ses ateliers dans cette rue.
Dans une maison près de là, en réparant les caves on remarqua des murs bâtis en moellons appareillés, qui rappelaient les constructions gallo-romaines.
Dans l’ancienne maison canoniale du titre de Saint-Pierre et au pré de la rivière, un fragment de mur très épais, dans lequel on remarque les traces d’une ogive.
Cette rue, quoique au-dessous du rempart, était plus étroite qu’elle n’est aujourd’hui, jusqu’à la chapelle Saint-Aignan. Elle fût élargie vers le milieu du XIX° siècle.
Au n° 5, entre deux passages qu’on nommaient « les petites rues Saint-Aignan » était la Chapelle.
En 1930, en faisant des travaux pour le « tout-à-l’égout », on trouva sur le côté Est, en face de l’emplacement de la Chapelle, à environ 0,30m du niveau de la rue et sous le trottoir, un cercueil creusé en pierre qui était rempli d’ossements dont la tête était tournée vers l’ouest. Un ouvrier maladroit détruisit cette pièce rarissime à Lisieux.
En faisant des fouilles ans les terrains suivants pour deux constructions on avait déjà trouvé des ossements humains, restes probables d’un ancien cimetière.
Plus loin en face des maisons situées entre l’angle de la rue aux Févres et de l’hôtel de la Coupe d’Or, on mit à jour en 1936 lors des travaux pour le « tout-à-l’égout », d’énormes pierres ayant servi de bases aux pots des maisons de cet angle. Elles étaient placées debout à 10 centimètres sous le bord du trottoir. On les laissa sur leur place. Elles étaient appareillées en carré, la base plus large que le haut, et de fois plus hautes que larges du bas.
Dans des titres anciens de maison de cette rue, elles sont indiquées comme étant de la paroisse St.Aignan, et cependant dans les papiers de Lisieux, il n’est point parlé de paroisse de ce nom.
Plus loin au n° 23 la maison canoniale du titre de Saint-Nicolas (dans la cour). Puis le manoir Parray, on trouve aussi le manoir de Prétreville sans désignation de lieu, probablement à l’extrémité sud de la rue, à l’endroit nommé jadis « Le coin Hectier » qui était la partie de la rue, depuis la rue aux Fèvres jusqu’à la rue du Marché aux chevaux. On cité aussi le maison de Tous les Saints qui était au Chapitre, et la maison canoniales du titre de Saint-Pierre. En pénétrante dans les cours on trouve encore des restes de très beaux immeubles et d’architecture ancienne.

MONUMENTS:

Dominique Fournier. DRL.

Saint-Aignan (chapelle) : l’église de saint Aignen 1392 RGG 242 § 543, [altare] Sancti aniani 16e s. PLXDF xxvj, leglise St Agnen 1560 DMML, la chapelle Saint-Agnan 1685 RC, Saint agnan 1785 PVFL, la chapelle St-Agnan 1788 CCCL, Chapelle St Agnan 1790 PLE, emplacement de l’Eglise St Agnan 1818 PAV. — Ancienne chapelle de la cathédrale Saint-Pierre, située vers l’extrémité nord-est de la rue Pont-Mortain, approximativement au n° 3 (emplacement de la boutique de bijoux fantaisie Fils et Créations, ancien magasin de jouets La Savane). La tradition populaire, rappelle Arcisse de Caumont [SMC III 268], en fait la plus vieille église de Lisieux; du moins est-il probable que sa construction soit antérieure à celle de la première Cathédrale (édifiée au 11e siècle), car l’office canonial s’y tenait pendant la construction de cette dernière. Peut-être a-t-elle servi d’église paroissiale avant la construction de l’église Saint-Germain. Elle fut réparée en 1365 par Adhémar Robert, 31e évêque de Lisieux, et richement dotée par Pierre, doyen de Saint-Germain-L’auxerrois, et peut-être frère de l’évêque [HEL II 132].
Jusqu’à la Révolution, le clergé de la cathédrale Saint-Pierre s’y rendait le 17 novembre (fête de la saint Aignan) pour y chanter les vêpres, et y célébrait la grand-messe le jour suivant [SMC, loc. cit.]. Elle fut vendue comme bien national le 30 septembre 1791, et détruite en 1793.

Saint-Aignan (manoir) : le manoir Saint-Aignan 1849 SL. — Ancien manoir situé dans la partie nord de la rue Pont-Mortain, à proximité de l’ancienne chapelle Saint-Aignan.

Sauvegrain (manoir) 4 : manoir Sauvegrain 1759 CCCL, ~1770 LSL, Manoir Sauvegrain 1788 CCCL, 1790 PLE. — Manoir situé approximativement à l’angle de l’actuelle rue Petite Couture et de la place de la République, du côté de la médiathèque André Malraux; en 1685, il est ainsi localisé : un manoir, contenant une demi-acre, borné d’un côté la rivière [= l’Orbiquet], d’autre la rue des Coutures [= rue Petite Couture], d’un bout plusieurs et d’autre la rue pont Mortaigne [= Pont-Mortain] MC. En 1759, il se compose de “quinze boutiques ou chambres”, et rapporte 695 livres de rentes. Dans le manoir Sauvegrain se trouvait incluse une maison nommée la cour du Chapitre, propriété du Chapitre de Lisieux qui relevait de la Mense capitulaire.
☞Le nom de Sauvegrain représente celui d’un ancien propriétaire ou locataire SAUVEGRAIN. Nous n’en avons pas relevé de traces à Lisieux, mais ce nom est attesté anciennement en Normandie : cf. prebenda Rogerii Sauvegrain ~1370 PDE [chanoine à Évreux, E]; maistre Roger Saulvegrain 1560 JSG [tabellion à Bayeux, C]. — Ce nom de famille est issu d’un surnom médiéval Salvegrain  ancien français salve grain, “garde grain, économise grain”; il évoque l’économie, voire l’avarice, ou encore la profession de meunier.


Manoir de la Fleur de Lys.

Fleur de Lys (manoir de la)  5 : maison de la Fleur-de-Lis 1867 SMC III 278, Hôtel de la Fleur de Lys 1869 SL, Manoir de la Fleur de Lys 1879 ALPE, maison de la Fleur-de-Lis 1899 HL, le Manoir du Lys 1910 RIC, manoir du Lys, manoir de la Fleur de Lys 1926 GI. — Maison jadis située au n° 4 de la rue Pont-Mortain [SMC III 278]. Ancienne hôtellerie, où se serait arrêté Henri IV lors d’un passage à Lisieux. Elle possédait trois étages, particularité unique pour une maison lexovienne du 15e siècle [ibid.]. Charles Engelhard le célébra en 1910 dans un “rondeau lexovien” sans prétentions.
Il doit lui aussi son nom au motif héraldique [→] de la fleur de lis, employé comme élément décoratif — ou, si l’anecdote est véridique, commémoratif ? L’anecdote du séjour royal, véridique ou non, a pu motiver.

Prêtreville (manoir de) : la cour du manoir Prestreville 1701 IEL, manoir de Prestreville 1791 ES. — Manoir autrefois situé rue Pont-Mortain, près de l’Orbiquet; ainsi nommé d’après un ancien propriétaire (dont le nom était lui-même issu de celui de la commune).

Saint-Nicolas (maison) : Sanctus Nicolaus ~1550 OCL, [la maison] du titre de St-Nicolas 1759 CCCL, Maison Saint-Nicolas ~1770 LSL, [la maison] du titre de Saint Nicolas, [la maison] de Saint Nicolas, [maison canoniale du titre de] Saint Nicolas 1788 CCCL, M[ais]on St Nicolas 1790 PLE. — Maison canoniale située au coin de la rue Pont-Mortain (côté est) et de l’Orbiquet (site de l’ancien pont Mortagne). Elle est ainsi décrite vers 1550 : domus quam inhabitat magister Ricardus Trinité, sita juxta pontem Mortanie [OCL], “la maison qu’habite maître Richard Trinité, sise à côté du pont Mortagne”. Ses derniers occupants ecclésiastiques furent, en 1784, le chanoine Jean-François-Polycarpe Naudin, prébendé de Cordebugle, puis le chanoine Pierre Hébert de la Motte, prébendé des Chesnes; vendue comme bien national le 5 mars 1791 à Yves Métivier, teinturier, qui la louait depuis 1784 .

Saint-Pierre (maison) : Sanctus Petrus ~1550 OCL, [la maison] du titre de St-Pierre 1759 CCCL, Maison Saint-Pierre ~1770 LSL, [maison canoniale du titre de] Saint Pierre 1788 CCCL, M[ais]on St Pierre 1790 PLE. — Maison canoniale autrefois située au coin de la rue Pont-Mortain et de l’ancien cours de l’Orbiquet, immédiatement au sud de la maison de Tous les Saints. Elle est ainsi décrite vers 1550 : domus quam inhabitat magister Michael de Porta, sita de alio latere, juxta dictum pontem [OCL], “la maison qu’habite maître Michel de la Porte, sise de l’autre côté [de la rue Pont-Mortain], jouxte ledit pont” [= le pont Mortagne ou Pont-Mortain]. Ses derniers occupants ecclésiastiques furent les chanoines François-Adrien Symon de Longueville, † 1782), puis Jean-Baptiste Hébert du Longchamp. Elle fut vendue comme bien national le 18 février 1791 à Michel Bloche. Ce dernier la trouva si délabrée qu’il la fit aussitôt abattre, et la remplaça par une grande maison en pierre, elle même détruite en 1944.

Bulletin de la Société historique de Lisieux 1901 – n° 13
Mémoire Concernant Les Maisons Canoniales De Lisieux.
Maison Du Titre De Saint-Pierre. 2
L’emplacement de cette maison n’est pas indiqué d’une manière précise, ses abornements la désigne suffisamment. Elle était dans la rue du Pont-Mortain côté ouest. Elle était bornée au sud par la rivière, et par la maison du titre de Tous les Saints appartenant aux Enfants de Choeur. Entre la maison et la rivière se trouve le jardin. Cette maison étant en fort mauvais état ce chanoine fut autorisé à employer aux réparations ce qu’il devait au Chapitre pour la location du manoir des Trois-Marches.
En 1650 cette maison fut déclarée vacante par suite du décès de M. de Vaux, prébendé de la Pommeraye. Pierre Beaudoin, bourgeois de Lisieux, se présente avec une procuration du Sr Desmay, chanoine prébendé d’Assemont, demandant cette maison. Le Chapitre déclare que cette procuration et autres de chanoines absents doivent être rejetées. Plusieurs chanoines en droit d’opter déclarent ne pas profiler de leur droit.
Mr de Nossy se présente avec une procuration de M. Hally, prébendé des Chesnes. Le Chapitre ne ne veut pas l’admettre ni celle du sr Gaudin, prébendé du Val-Rohais, et la maison est adjugée au sr de la Rye, chanoine trésorier prébendé de. Deauville, qui en fait l’option.
Le 17 mars 1656, deux chanoines sont chargés de faire réparer l’entrée de la maison Saint-Pierre, qui a été rompue par une carriole de la dame de Livarot.
En 1657, le Sr de la Rye échange cette maison du consentement du Chapitre pour celle du titre de Saint-Nicolas, qui était habitée par le sr Desmay. En 1791, elle était possédée par le sr Hébert de Longchamp, chanoine prébendé de Feins ou des Chesnes.
Cette maison payait 7 I. de pension ancienne et 20 I. de pension nouvelle. Elle fut vendue le 18 février 1791, 25,500 livres, payables en douze annuités 26,839.

Maison Du Titre De Saint-Nicolas. 1
Dans les notes de M. Lerat cette maison est indiquée comme étant rue du Pont-Mortain, bornée d’un côté par la maison de (le nom n’est pas écrit), d’autre côté par une maison que tient (absence de nom) à fieffe du Chapitre, elle devait être auprès de la rivière. Nous apprenons par les registres du Chapitre qu’au mois de juin 1656 cette maison était à M. Louis Desmay, abbé de Cormeilles et chanoine prébendé d’Assemont. Il est à croire qu’il la possédait depuis longtemps, car nous avons vu à l’article Saint-Ursin, première portion, qu’en 1654, le sr Desmay voulut délaisser sa maison pour opter pour la maison Saint-Ursin. Nous pouvons encore inférer de l’importance de celle maison avec celte de Saint-Ursin, que la maison Saint-Nicolas devait  être considérable; car le sr Desmay renonce à opter pour la maison Saint-Ursin, par la raison que celle-ci, n’était ni plus considérable ni plus agréable que celle qu’il occupe.
L’année suivante, le sr Desmay échangeait cette maison pour celle du titre de Saint-Pierre qui était encore à M de la Rye.
En 1658, la maison fut déclarée vacante et donnée à un chanoine dont le nom n’est pas cité. En 1662, cette maison encore manie fut demandée par M. Jehan Levavasseur, prébendé de Saint-Jacques, le Théologal ayant une maison attachée à sa dignité la demande fut rejetée, elle fut plus tard à M. Guill. Gosset qui jouissait de la maison Saint-Ouen. En 1789, elle était à M. Naudin, chanoine prébendé de Cordebugle, bientôt elle changea de titulaire, ce chanoine était dans la maison Saint Michel et la Maison Saint-Nicolas étant à M. Hébert de la Motte, prébendé de Fains ou des Chesnes. Elle payait 7 I. de pension ancienne et 20 l. de pension nouvelle. Elle fut vendue en 1791 au prix de 21,300 livres, en annuités annuités 23,063 L 12 s. 10 d.

Le pan de bois Lexovien. Promenade dans les rues de Lisieux avec le baron Moidrey.

Manoir ANGÉ.

Manoir ANGÉ : Voir rue Henry Chéron Manoir ANGER.
Premier immeuble de la rue Pont-Mortain à l’angle de l’actuelle place Thiers, appelé Manoir Angé au XVIII° siècle. Date de la seconde moitié du XV° siècle.

Manoir de la Cour Piel : Implanté dans la cour  de la quincaillerie Piel  au n° 29.

Café de « La Belle Epée ».

Au 39-41, à l’angle sud de la rue de l’actuelle rue de la Résistance et Pont-Mortain (Magasin Delaître), Manoir nommé (par Claude Lemaître) Manoir Vaudin du nom de son dernier propriétaire.

Découverte, lors des travaux de 1860-1863, d’une rue orientée Est-Ouest composée d’un cailloutis épais de 0,50 m.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
Chapelles.- Saint-Agnan. 3
Cette chapelle fort ancienne était située dans la rue Pont-Mortain: elle y occupait une petite place en entrant de la Grande-Rue à gauche. Il y a lieu de croire que dans les anciens tems on y fesait l’office canonial, sans doute pendant les constructions de la cathédrale, dans les XIe et XIIe siècles. Quoi qu’il en soit, la chapelle Saint-Agnan fut en 1565, réparée par les soins de l’évêque Robert Adémar. On y célébrait l’office
chaque année le 17 novembre, jour de la fête du patron (saint Agnan, évêque d’Orléans, mort, dit-on, en 453). Voici ce que dit à ce sujet l’auteur anonyme (Jean Le Prévost, promoteur de Lisieux) d’une espèce de Sanctoral qu’il publia in-8° p. p. vers 1740 sous le titre de Vies des Saints, patrons du diocèse de Lisieux: « Le clergé de notre cathédrale se rend tous les ans en procession dans la chapelle de Saint-Aignan, pour y chanter solennellement les premières Vêpres et la grande-messe, après laquelle les habitans du voisinage en font célébrer une autre où ils rendent le pain à bénir tour à tour». Ils fesaient aussi célébrer les secondes Vêpres. Elle fut en 1794 (1795 ?) démolie pour faire une place. Note ShL : Adhémar Robert (1361-1368) répara en 1365 l’antique chapelle Saint Aignan, rue du Pont Mortain, et qu’il obtint de Charles V la confirmation des privilèges de l’Eglise de Lisieux.
Nous ne serions pas autrement surpris que le petit sanctuaire de Saint-Aignan, construit en dehors de l’enceinte antique, eût été la première fondation chrétienne de Lisieux. En général, le patronage du saint évêque d’Orléans, devenu célèbre pour avoir tenu tête aux Barbares en 451, révèle une très ancienne fondation. Les traditions qui rattachaient de façon étroite cette chapelle à la Cathédrale semblent appuyer notre opinion.
Le culte y était assuré par les clercs de Douze-Livres et tout l’entretien matériel du sanctuaire incombait au Chapitre.
Voir Bulletin de la Société Historique de Lisieux, 1909,
L’Orbiquet est couvert d’un second pont en pierre, dans la rue Pont-Mortain; l’ancien, qui était en bois, fut rebâti tel qu’il est aujourd’hui, et ouvert au public le mardi 4 octobre 1541. Le pont de pierre de la rue aux Fèvres est de la même époque.
La rue Pont-Mortain s’appelait la rue Saint-Agnan, avant la reconstruction du pont actuel; elle tire son nom du Mortain ou Mortin, sorte de laine de qualité très inférieure que l’on y vendait en pelures, de ce point à la Petite-Couture qui a long-tems porté le nom de Couture-aux-Moutons.

Essai sur Lisieux pendant le Haut Moyen Âge : comment la cité s’est constituée en deux paroisses – par Charles Engelhard.
Seconde moitié du IIIe siècle, soit, plus vraisemblablement, vers la fin du
IVe, au moment des terribles invasions saxonnes la ville fut défendue par un quadrilatère de murs, des fronts desquels voici les directions :
1° Front est : le côté occidental des boulevards actuels d’un point situé à l’orient de la place Leroy-Beaulieu (actuelle place Gambetta) jusqu’à leur angle méridional, au-delà et sur le prolongement de l’église paroissiale;
2° Front sud : leur côté septentrional, de cet angle au pont de l’Orbiquet ;
3° Front ouest : la rive droite du ruisseau (Orbiquet), puis, après le coude brusque qu’il fait auprès du pont Mortain, une ligne la prolongeant jusqu’au-delà du grand portail de la cathédrale. Ce troisième, bien que rasé depuis longtemps, est reconnaissable encore, soit le long de l’Orbiquet, soit dans les cours bordant, à l’est, la portion septentrionale de la rue du Pont-Mortain, limite de la ville tant que les événements imposèrent sa conservation, il continua, après la ruine de sa muraille, à servir de démarcation entre les deux paroisses qui formèrent alors la cité.  Note ShL: Une autre portion fut ensuite abattue en 1785, au bout de la rue Pont-Mortain, au coin hectière.
4° Front nord : indéterminé, mais situé en tout cas non loin de l’église diocésaine et parallèlement à son mur septentrional.
De ces quatre fronts, les deux premiers sont connus, car ils ont subsisté jusqu’aux approches de la Révolution, ils constituaient cette « vieille muraille »

Statistique monumentale du Calvados. 1867 – Caumont, Arcisse de.
Constructions répandues dans toute la ville et élevées dans le cours du XVI. Siècle :
Dans la rue Pont-Mortain, les n° 1 et 4.
Lisieux possède peu de maisons du règne de Louis XIV. On peut seulement citer celles qui portent les n° 47 de la rue du Pont-Mortain.

Bulletin monumental. 33 T. 3. 1867
Manoir-Falaise 6. A l’angle nord-ouest de la rue Pont-Mortain et de la Grande-Rue s’élevait à Lisieux une ancienne maison, nominée le Manoir-Falaise. Cet antique manoir était précédé, comme toutes les maisons qui bordaient la rue Pont-Mortain, d’un porche en bois dont l’un des pôts, qui longtemps est resté debout, a été abattu en 1836. Le carrefour, proche duquel il se trouvait, porte encore aujourd’hui le nom de Pôt de Falaise.

Institut Historique de France (Paris): Journal de l’Institut Historique.

Le Normand, journal de Lisieux.
Une pièce d’or, dont le diamètre approche de celui d’une pièce de 5 fr. a été trouvée dans les matériaux de la maison que l’on vient de démolir à l’encoignure de la rue Pont-Mortain, à Lisieux. Sur une des pierres provenant des débris de cette habitation, on lit, fort bien gravée, la date de 1181. La fondation de cette maison remonte-t-elle à cette époque, ou ne serait-ce point plutôt une pierre empruntée à un bâtiment plus ancien ? Nous le croirions, car en 1181 on n’avait pas encore songé à bâtir dans le quartier où se rencontre ce local. La pièce dont il s’agit a une ligne d’épaisseur, et pèse 1 gros 55 grains. On n’y peut découvrir aucun millésime. Les caractères, les léopards, les fleurs de lis, annoncent que la pièce appartient au commencement du XVe siècle, époque où la France et l’Angleterre étaient soumises au même souverain, Henri V ou Henri VI.

Aux lendemains des Bombardements:

Entrée de la rue depuis la Place Thiers – Vue depuis l’angle de la place de la République, au fonds La Poste..

Vue depuis la place de le République, au fonds l’Eglise Saint-Jacques. – Vue vers la Place Thiers – A droite, le bâtiment de la Société Générale.

ARCHEOLOGIES:

Congrès archéologique de France.
Société française d’archéologie – Séances Générales tenues à Lisieux en 1870.
Des briques romaines ont été aussi trouvées dans les fondations de plusieurs maisons, rue Pont-Mortain , et nous croyons pouvoir affirmer avec certitude que tout le pâté de maisons situé entre cette rue et celle des Boucheries repose sur des ruines romaines et offrirait à l’explorateur une mine très riche en antiquités et donnerait lieu à d’intéressantes découvertes.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie. 1882.
Découvertes dans le sous le sol que traverse la rue du Pont-Mortain, auprès de l’antique chapelle de St-Aignan, considérée comme le premier temple chrétien de Lisieux, et dont il ne reste pas pierre sur pierre.
Effectivement, dans les années 1863 et 1864, en construisant les maisons portant les n° 14 et 25 de cette rue, on a rencontré des squelettes en rangs pressés, qu’aucune médaille n’accompagnait mais auprès desquels gisaient des briques romaines et des fragments de poterie rouge ou samienne. D’après l’ensemble de ces trouvailles, on est porté à considérer ce cimetière comme remontant au bas-empire.

Fonds Famille COTTIN.
– Découvertes de sépultures d’époque Carolingienne rue Pont-Mortain.
Lisieux voie gallo-romaine rue Pont Mortain.
– Décembre 1949 – Deuxième découverte de sépultures d’époque carolingienne Rue Pont-Mortain sur l’emplacement de l’Ilot 8, Notes ms.
Novembre 1951 – Troisième découverte de sépultures d’époque carolingienne, à Lisieux, Rue Pont-Mortain, sur l’emplacement de l’Ilot 8
Découverte relatée par F. Cottin:
– Rue Pont-Mortain. Terres, sable. Vus à l’extrémité de la rue Couture du Milieu, à 0,80 de profondeur, un pavage en grés de la largeur du ruisseau, traverses la tranchée. (II v.p.61)
– En creusant la cave de la maison Requier, horloger, on a trouvé un grand nombre de squelettes posés avec soin la tête à l’Ouest les pieds à l’Est. Quelques fragments de poteries rouges.
– Dans la maison Botte Granet, pâtissier, un peu au dessus, de l’autre côté de la rue, une vingtaine de squelettes couvert de couches superposées de charbon et de béton. On peut supposer un cimetière du Bas-Empire (IV° siècle) – Fouille 1864.

DEVILLE Etienne, « On découvre à Lisieux des ossements remontant au Xe siècle » rue Pont-Mortain à Lisieux, cimetière Saint-Aignan, -Liberté, 23 février1924.
– Une pièce d’or, dont le diamètre approche de celui d’une pièce de 5 fr. a été trouvée dans les matériaux de la maison que l’on vient de démolir à l’encoignure de la rue Pont-Mortain, à Lisieux. Sur une des pierres provenant des débris de cette habitation, on lit, fort bien gravée, la date de 1181. La fondation de cette maison remonte-t-elle à cette époque, ou ne serait-ce point plutôt une pierre empruntée à un bâtiment plus ancien ? Nous le croirions, çar en 1181 on n’avait pas encore songé à bâtir dans le quartier où se rencontre ce local. La pièce dont il s’agit a une ligne d’épaisseur, et pèse 1 gros 55 grains. On n’y peut découvrir aucun millésime. Les caractères, les léopards, les fleurs de lis, annoncent que la pièce appartient au commencement du même souverain, Henri V ou Henri VI.
Note ShL : L’époque la plus ancienne que l’on puisse assigner à cette pièce parait être celle de 1422: date de l’avènement de Henri VI , mais il est possible aussi qu’elle soit d’une époque plus rapprochée, puisque deux autres Henri ont régné depuis en Angleterre en prenant le titre de roi de France , savoir : Henri Vil, depuis 1+85 jusqu’en 1509, et Henri VIH , depuis 1509 jusqu’en 1547.

Le Lexovien Revue Illustrée.
Rue Pont-Mortain.
Dans les fouilles que nécessite la construction du nouvel immeuble de la Société Générale, découverte d’une vingtaine, de fragments antiques.

Archives ShL:

Fonds Famille COTTIN.
96 – Boîte archives – Découvertes de sépultures d’époque Carolingienne rue Pont-Mortain.
102 – Boîte archives – A propos de l’ancienne rue Pont-Mortain.
106 – Boite carton bleue Pochettes – Lisieux voie gallo-romaine rue Pont Mortain.
Dossier F. COTTIN – Archéologie – Sépultures
– Décembre 1949 – Deuxième découverte de sépultures d’époque carolingienne Rue Pont-Mortain sur l’emplacement de l’Ilot 8, Notes ms.
– Novembre 1951 – Troisième découverte de sépultures d’époque carolingienne, à Lisieux, Rue Pont-Mortain, sur l’emplacement de l’Ilot 8 – Notes ms.

Fonds Jean-Denis GAUTIER.
– 01 Photographies Lisieux en ruines : 1 photo rue Pont-Mortain, côté place Thiers (14×9 cm)

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201
3F 32 1766-1866 – Lisieux, Rue Pont Mortain : Etude d’une maison – Manoir de la Lande Rue Coin Hectière
3F 33 1774-182 – Lisieux, Rue Pont Mortain : Titres d’une maison – BELLEY François, grammairien, propriétaire
3F 34 1818-1837 – Lisieux, Rue Pont Mortain : Baux d’une maison
BERTOT Jean Edouard, bailleur – BEUZELIN Louis Philippe, locataire
3F 144 1765-1853 – Lisieux, rue Pont Mortain : titres de propriété, contrats mariage -BOUGON famille.

Fonds Erudits NE 09 MOISY Alexandre.
– EPITOME – XI – NORMANDIE Pont Mortain
– EPITOME – XIII – NORMANDIE Rue Pont-Mortain – 1767 –
ARCHEOLOGIE – 5 – adjudication des travaux du pont-Mortagne.

INVENTAIRE COOPERATIVE DE RECONSTRUCTION DE LISIEUX.
CARTON 31: Dossiers à l’identique
Ilot 19 Dossiers à l’identique A à F
Boisguerin, 70 rue Pont-Mortain COUREL.
Ilot 24 A Devis à l’identique A à H
Bidau avec plan, 23 rue Héron, 62 rue Pont-Mortain – 58 rue pont-Mortain
Cauchoix rien – Cordier 60 rue Pont-Mortain indivision Cordier-Reynes
Ilot 20 Dossiers à l’identique L à W
Société Vattin Chausseur 66 rue Pont-Mortain, angle 2 rue Marie de Besneray
Veuve Normand 4 rue Marie de Besneray et 65 rue Pont Mortain
Ilot 24 A Devis à l’identique H à T
Tardif 4 rue Pont Mortain
Ilot 24 B Devis à l’identique L à S
Lathior 6 rue Pont-Mortain – Lesous 16 rue Pont-Mortain
Lévy 26 rue Pont-Mortain propriété des Galeries Modernes
Piel 29 rue Pont-Mortain – Pinguet 20 rue Pont-Mortain
Souliac 30 rue Pont-Mortain, 24 et 26 rue d’Ouville
Ilot 2 Dossiers à l’identique
Normand huissier 81 rue Pont-Mortain
CARTON 16: ILOT 19 fin et 20 :
Plans dont place Gambetta et rue Pont Mortain
CARTON 33: Ilot 10 Divers
Veuve Barré 54 rue Pont Mortain 2 et 4 Tour des Halles plan
Duvernois 67 rue Pont Mortain
Etard 31 rue Pont Mortain Avec plans pour certains
Lacugrie Hôtel Coupe d’Or 77/79 rue Pont Mortain
Varin Mme 79 et 79 bis rue Pont Mortain
5 Ilot 11
Bartholy 44/46/48/50 rue Pont Mortain
Deville 17 place Victor Hugo – 89 rue Pont Mortain
Pannetier 83 rue Pont Mortain
Société Immobilière du Centre de Lisieux 91/93/95 rue Pont Mortain 19 rue d’Ouville
6 Ilot 12
Dumont 1 rue Pont Mortain immeuble appartenant à Mme la baronne de Bouteville Hary rue Henry Chéron – 3 rue Pont Mortain.
Leroy 9 rue Pont Mortain propriété de Marie Louise rue des petits jardins.
CARTON 34 Ilot 8
1 8 G Dossiers à l’identique
Loison Bobo ex. propriété Delarue 35 rue Pont Mortain
Gandon 50 rue Bordeaux Boursin
Lenormand acheté par M. Rivière 33 bis rue Emile Demagny ruelle de la côte rue d’Orbiquet sûrement vers le plateau et 45 rue Pont Mortain
Société Générale 53 rue Pont Mortain
3 8 H Dossiers à l’identique
Mme Hédou magasin, rue Pont Mortain mère de Colette Hédou ancienne libraire Place de la République et 17/19 rue Pont Mortain
Jean 25 rue Pont Mortain
Leblanc 5 rue Pont Mortain bat. 2 au fond de la cour et bat. 1 sur rue
Lefrançois, successeur Davoust 27 rue Pont Mortain
Michaux 21 rue Pont Mortain
Plans Hédou très belle propriété Lefrançois Jean Foucault plans pour ces différents propriétaires
5 8 I Dossiers à l’identique
Maître Cailleau 23 rue Pont Mortain propriété de M. Cailleau
CARTON 366 Dossier destruction
Vasseur devis identique 24 rue Pont-Mortain
CARTON 37
Coiffeur, 24 rue Pont Mortain proche maison Julienne non détruite
CARTON n°42
Lisieux-dossiers isolés : Correspondances, permis construire, plans, gros-œuvre, devis
Lacugne 77/79 rue Pont-Mortain.

Fonds Etienne DEVILLE Série 9 F.
9 FA – 6 – Lisieux 28 – Rue Pont-Mortain.

BIBLIOGRAPHIE LISIEUX.
Voir le dossier « Lieux », Lisieux :
17-03-1892 : rue Pont Mortain
114.OOO
Ordonnance du conseil général de Lisieux qui conformément au décret de l’Assemblée Nationale du 19 Juin dernier fait défense à tous Imprimeurs et notamment au sieur Mistral, de donner à qui que ce soit le titre de Monseigneur & les qualités proscrites & supprimées par ledit Décret.
– Du même jour et an que susdit, A Lisieux, de l’imp. de F.B. Mistral, Imp. Libr., Rue Pont-Mortain, vis-à-vis S. Agnan. In-8°, 8 p. = Coll. D.D. – et Inventaire des Archives de la Société Historique de Lisieux, Imprimés, 1889, n° 12, p. 3 photocopie.
14366.255224. Admin. communale XIX°-XX° siècles – Rues piétonnes
Admin. communale XIX°-XX° siècles – Rues piétonnes
– A l’essai pendant trois mois – La rue Pont-Mortain semi-piétonne », Ouest-France, 10 septembre 1982
– Rue Pont-Mortain piétonne ou pas ? Faisons le point », Pays d’Auge, 14 octobre 1986
– Le projet piétonnier rue Pont-Mortain – Une pétition contre », Ouest–France, 10 octobre 1986
– Rue Pont-Mortain match nul », Ouest-France, 4 et 5 avril 1987
– Rue Pont-Mortain, on piétine », Pays d’Auge, 7 avril 1987
– Yvette Roudy face à la presse Ouest-France, 7 et 8 octobre 1989
Yvette Roudy a également abordé d’autres questions d’actualité – Rue piétonne : Ca me paraît être un élément d’animation et de modernisation de la ville ect.
– Francis SALAUN, « La rue Pont-Mortain semi-piétonne – C’est le souhait unanime des commerçants », Ouest-France, 4 octobre 1989

Almanach de la ville et de l’arrondissement de Lisieux pour 1840, 3ème année, Lisieux, Vve. Tissot Imprimeur-Libraire Rue Pont-Mortain 6, s.d., In-18, 200 p. et BM Lisieux Norm. 854
TISSOT (Veuve… ainé), En l’année 1816, feu mon mari créa à Lisieux une feuille d’Annonces judiciaires, c’était répondre à un des besoins de notre arrondissement.  En 1831, la feuille d’annonce prit quelque extension et parut sous le nom du Lexovien.
Voir carton “journaux divers – 18e et 19e” pour numéro du 5 juin 1817.
14366.7435. Architecture religieuse – Chapelles.
(Rue Pont-Mortain, cimetière Saint-Aignan, 10 juillet 1846) dans Souvenirs lexoviens, I, p. 77.
VALENTIN (LECHEVALLIER Georges-Edouard), « En marge de l’actualité lexovienne. On va élargir la rue Pont-Mortain », Lexovien-Libre, 29 juillet 1949. = ShL Coupures de presse. Reconstruction.

Rue Pont-Mortain, cimetière Saint-Aignan, 10 juillet 1846 dans « Souvenirs lexoviens, I, p. 77 ».

Inventaire des Enveloppes.
– Enveloppe n°36 – Journal « 8 jours Pays d’Auge » (hors série) du jeudi 17 mai 1990 – Hors série spéciale évocation historique Lisieux avec en page de couverture, des photos de l’avenue Victor Hugo, rue Pont-Mortain et rue Henry Chéron.
– Enveloppe n° 133 – Divers documents de H. Catherine
Etiquettes lithographiées de la pharmacie du Docteur E. Foucault, 7 rue Pont-Mortain à Lisieux.
– Enveloppes du n° 335 au n° 363 – Copie d’un télégramme du 12 octobre 1872 adressé à Mr Leprêtre, cafetier rue Pont-Mortain à Lisieux.
– Enveloppe n°378 Divers – Copie de facture n° 00040 « Hôtel des Familles » à Lisieux, 79 rue Pont-Mortain.

BIBLIOGRAPHIE LEXOVIENNE Archéologie.
14366.721 Archéologie. Préhistoire
Découverte rue Pont-Mortain, ShL, procès-verbaux, 2, 18.7.1911 et 17.10.1911, pp. 236-237
Bibliothèque municipale de Lisieux, ms. 117, p. 199
DEVILLE Etienne, « Découverte d’ossements Rue Pont-Mortain, à Lisieux »,-
« On découvre à Lisieux des ossements remontant au Xe siècle » rue Pont-Mortain à Lisieux, cimetière Saint-Aignan, -Liberté, 23 février1924 ; et François de MOIDREY, Devilliana I, Bibliothèque municipale.

FONDS Claude LEMAITRE – 2017.
91 LISIEUX – GALLO-ROMAIN et HAUT ET BAS MOYEN-AGE
Boite Archives – Nécrologie de Saint-Aignan rue Pont-Mortain : notes de François COTTIN avec des croquis, dans un classeur gris foncé 1949.

Société historique de Lisieux

Fondée en 1869, elle a pour but de rechercher, de conserver et de faire connaître, notamment grâce a la revue qu’elle publie, les documents relatifs à l’histoire de l’ancien diocèse de Lisieux.