HUGO (Avenue Victor)


A gauche, Cadastre A.D du Calvados – A droite, image originale Géoportail .

HISTORIQUE:

– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
Voir Sources des abréviations.
– Les photos, retouchées,  sont  extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.

Hugo (avenue Victor) : place Victor-Hugo 1903 AAL, place Victor Hugo 1904 PVL, place Victor-Hugo 1904 AAL, 1921 AL, Place Victor-Hugo 1927 PLBM, place Victor Hugo 1937 PLL, place Victor-Hugo 1929 GFMR, 1939 AL, place Victor Hugo 1944 PA, place V. Hugo 1955 LPDA 29, avenue Victor-Hugo 1954 PLRV, avenue Victor-Hugo 1955 LPDA 89, place Victor-Hugo 1958 LPA, avenue Victor-Hugo 1961 BSHL, 1964 ACAA 1187, 1968 LPC, avenue Victor Hugo 1972 PCN, avenue Victor-Hugo ~1973 PVLM, Av. V. Hugo 1975 GVM, avenue Victor Hugo 1982 PTT, avenue Victor Hugo 1995 PVLPA, 2001 PVAN, 2004 PTT, 2019 LVL. — Cette longue place légèrement incurvée, de direction nord-sud, a de tout temps été considérée comme le site du forum de l’agglomération gallo-romaine; rien d’est venu confirmer ni infirmer formellement cette hypothèse qui reste cependant fort plausible, la zone s’intégrant parfaitement dans le réseau viaire de la ville antique, au centre du castrum, le long du cardo (axe nord-sud) de la rue au Char, entre les deux principales voies décumanes (axes est-ouest) que représentent la rue Henry Chéron et la voie romaine mise à jour place de la République [NLR, passim].
Dès ses premières mentions à l’époque médiévale, il apparaît qu’elle représente un important “centre commercial”, regroupant en son centre les étals des bouchers, et à son extrémité sud ceux des cordonniers [LXM, passim], d’où son nom primitif de Boucherie et rue des Boucheries. Au 18e siècle, elle regroupe la Halle aux Toiles (ou Halle aux merciers) au nord, les Boucheries au centre, et le Poids du Roi (ou Poids Public) au sud. La construction des nouveaux abattoirs en 1834 provoqua l’abandon et la destruction des halles aux bouchers, de leurs étals et des autres équipements devenus inutiles; ceux-ci furent remplacés par une massive Halle au Fromage, mais le nom de Boucheries subsista jusqu’au début du 20e siècle. La place prit le nom de place Victor Hugo en 1903. Il s’y tenait à cette époque, outre le marché aux fromages, un important marché aux poteries tous les samedis, ainsi qu’un marché à la vannerie (osier, noisetier) et aux balais de bouleau.
La place Victor Hugo fut entièrement détruite par les bombardements de 1944; elle fut reconstruite, et prit le nom d’avenue Victor Hugo à la fin des années 1950.
Victor Hugo (1802-1885), né à Besançon (vieille ville espagnole). Prolixe poète et romancier, chef de file du Romantisme après des débuts quelque peu conservateurs. Il dut sans doute une partie de son immense popularité à sa farouche opposition à Napoléon III.


N° 1-3-5-7 Nord-Est Place V.Hugo.

Basse-Boucherie (rue) : rue de Bas-de-la-Boucherie 1663 TMS, rue Bas de Boucherie 1664/1683 CCL, rue du Bas-de-la Boucherie 1685 RC, rue Bas de Boucherie 1686, 1696 CCL, rue Basse-Boucherie 1696 IEL I 215 § 321, Rue Basse Boucherie 1785 PVFL, rue Basse-Boucherie 1789 CDTE, rue Basse Boucherie 1818 PAV, 1845 PDD, rue Basse-Boucherie 1857 SL, rue Basses-Boucheries 1876 ALPE. — Nom donné au côté ouest de la rue des Boucheries (actuelle avenue Victor Hugo) du 17e au 19e siècle. Voir également la rue Haute-Boucherie.

Haute-Boucherie (rue) : rue Haute-Boucherie ~1770 LSL, Rue haute Boucherie 1785 PVFL, rue haute Boucherie 1818 PAV, rue Haute-Boucherie 1832 LP, 1842 SL, rue haute Boucherie 1845 MNL, rue Haute Boucherie 1845 PDD. — Nom donné au côté est de la rue des Boucheries (actuelle avenue Victor Hugo) du 17e au 19e siècle. Voir également la rue Basse-Boucherie.

Boucheries (rue des) : stalla carnificum 1223/1224, stallorum carnificum 1262 LXM [“les étals des bouchers”], la rue de la Boucherie 1390 RGG 43 § 51, 1391 RGG 157 § 334, rue de la Boucherie 1399 NHL 15 n. 2, la rue de la Boucherie 1454 NHL 18, une maison assise en la Boucherie 1459 CEL, la Boucherie 1685 MC, rue de la Boucherie 1685 RC, 1694, 1696 CCL, les Etaux de la boucherie ~1760 REL, les Boucheries ~1770 LSL, Etaux des Boucheries 1784 REL, Boucheries 1785 PVFL, les Boucheries, Rues des Boucheries 1820 AVL, Rue des Bouchers 1825 CN, les Boucheries, rues des Boucheries 1826 CN, rue des Boucheries 1831 LP, Place 1845 PDD, rue des Boucheries 1854 SL, la Boucherie, rue des Boucheries 1867 SMC, Rue des Boucheries 1869 PVLCa, rue des Boucheries 1876 ALPE, rue des Boucheries 1879 ALPE, rue des Boucheries; place des Boucheries 1880 DC, Rue des Boucheries ~1882 PVLB, 1896 NPLM, rues des Boucheries 1899 PVLC, 1902 AAL.
Site de l’actuelle avenue Victor Hugo; emplacement des étals des bouchers depuis au moins le 13e siècle jusqu’en 1834, date de la construction des abattoirs au nord de la ville (site du Groupe Scolaire Marie Curie). Les étals eux-mêmes formaient l’épine dorsale de la place (à l’endroit de l’îlot central actuel où fleurissent de si jolis parcmètres et autres horodateurs); ils étaient abrités au 18e siècle par une halle d’environ 85 mètres, et longés de deux rues, respectivement nommées rue Basse-Boucherie (à l’ouest) et rue Haute-Boucherie (à l’est). À l’extrémité nord des étals se tenait à cette époque la Halle aux Toiles ou Halle aux Merciers, et au sud la Halle aux Laines et le Poids du Roy (ou poids public). Au début du 19e siècle, les Boucheries, situées en plein centre ville, étaient devenues archaïques et insalubres. Le journal Le Normand du 8 mars 1833 s’en fait ainsi l’écho : le quartier des boucheries est infect quand vient le soir, car faute de lieux d’aisances les habitants sont obligés de faire du ruisseau un cloaque à immondices[1]. Le Conseil Municipal fut amené à décider la construction de nouveaux abattoirs. Ceux-ci furent achevés en 1834 (site actuel du Groupe Scolaire marie Curie), ce qui provoqua l’abandon des halles aux bouchers (encore attestées en 1845 [PDD] sous l’appellation de Halle aux Viandes), et la destruction des étals et autres équipements. La Halle aux Viandes fit place à une Halle au Fromage, mais le nom de rue des Boucheries subsista jusqu’en 1902. La place prit le nom de place Victor Hugo en 1903, et d’avenue Victor Hugo après la Seconde Guerre mondiale.


Vues Nord-Ouest et Sud-Ouest de la place.


Vues Nord-Est et Sud-Est de la place.

Guide du Congrès de Caen en 1908 – Société française d’archéologie. 1908 – Serbat, Louis.
Place Victor-Hugo. — Le côté sud de cette place présente encore un groupe assez important : d’abord des maisons du XVIIe siècle sans encorbellements. Puis le n° 52, de la Renaissance, avec porte en accolade sur pilastres de bois et rinceaux sur les sablières. Le n° 48, du même type, avec comble et lucarne, Renaissance également ; les encorbellements sont peu saillants, les pilastres sont ornementés dans le style de la Renaissance normande. Les monstres des extrémités des sablières sont remplacés par des rinceaux ; des chutes de fruits garnissent les poteaux et les encadrements des fenêtres. Le n° 44 ; le 42, du XVIe pareillement, avec oves, cannelures et chapiteaux corinthiens.
Au nord, on peut signaler un long corps de logis à deux étages, avec poteaux et potelets renforcés à leur tête, et croix de Saint-André.


N° 44-46 et 48-50-52 de la place-Victor-Hugo.

Congrès Archéologique de France – Lisieux 1870.
Des substructions existent et ont été constatées rue des Boucheries. Dans la maison Allain ( n°12  Annuaire 1938 ) on a découvert , il y a quelques années , de nombreux et beaux fragments de marbre.

Histoire de L’ancien Evêché – Comté de Lisieux – H. De Formeville.
No 4 f 23 et 24.
1451 3 Février . Décret fait passer par Robin- Heulte sur une sur une maison que tient, par adjudication , Robin Gringues, en la paticherie qui fut Jean Beaudouin , et au devant , Michel Le Riche, qui soulloit faire 4 liv. 5 s . tournois de rente à l’Evêque . (Cette maison située rue de la Boucherie . )
Un acte du 3 février 1451 (f° 24), qu’un nommé Robin Heulte, créancier d’une rente de 35 sous et la façon d’un pâté par semaine, sur une maison rue des Boucheries, « tournée et venue en grant ruine, » ayant appartenu en dernier lieu à Jehan Baudouin et déjà grevée d’une rente seigneuriale de 60 sous, due à l’évêque.

Extrait du Bulletin de La Société historique de Lisieux – Année 1874, n°5.
– La Halle de la Cordonnerie était située à l’extrémité sud de la rue des Boucheries, au milieu de cette rue, proche la rue aux Fèvres. C’est ce que constate un acte de fieffé du 31 janvier 1454 (f° 58), où le terrain vendu est ainsi désigné : Certaine place et masure wyde, contenant trente trois pies de long et vingt trois pies de ley, assise en la ville et cité dudit Lisieux, devant le bout de la Halle de la Cordonnerie dudit lieu, en la parroesse Saint Jaque ; jouxte, d’un costé, à certaine maison et héritage qui fut et appartint à messire Laurens Menart, en son vivant prestre. et depuis à Taillefer de la Remonnerie ; d’autre costé, à la rue tendant de la rue de la Boucherie à l’ostel Robin Hamel; aboute, d’un bout, à la voie par où l’en va à l’ostel qui fut Veteuil , que tient à présent Jehan Brunet, à cause de sa femme, et, d’autre bout, à la rue tendant de la rue aux Fèvres au Marchié du Croquet.
Les droits dus à la Coustume de la Cordonnerie sont réglés dans le Coustumier de P. Cauchon (art. 13).

Statistique monumentale du Calvados. 1867.- Caumont, Arcisse de.
N °21. Sous une maison de bois, belle cave voûtée qui ne paraît pas remonter au-delà du XVe. Siècle.
N° 26. Maison qui présente une anomalie assez curieuse à étudier.
N° 30. Belle porte à pilastres du règne de François Ier, avec deux curieuses enseignes en bas-relief.
N° 45. Sur un de ses poteaux corniers, une jolie accolade garnie de
feuillages. La porte de l’allée est garnie de quatre panneaux à traceries flamboyantes. Cette maison se nomme le manoir des Douze-Livres.
Les Douze-Livres étaient des officiers du choeur de la cathédrale, ainsi nommés du revenu de leur prébende, dont la fondation remontait à une haute antiquité.
N° 52. Manoir. (de la Poterne – MOISY Alexandre).
N° 61. Dans la cour, pilastres ioniques, sablières à rageurs; un blason à une fasce accompagnée de six fleurs de lis.

Origine des noms de quelques rues de Lisieux, et particularités sur quelques-unes, Notices sur les armoiries et sur les anciens usages de cette ville – A.-J.-L. DINGREMONT.
Rue des Boucheries.
Cette rue tirait son nom des boucheries qui y existaient, et qui furent reconstruites en 1832. L’on supprima alors la halle des merciers, au nord, sur la porte de laquelle était une statue de la Vierge, dans une châsse. On supprima également le Poids public, au midi, et on la transporta dans la Couture-du-Milieu.

MONUMENTS:

Dominique Fournier. DRL.

Douze-Livres (manoir des) : manoir des Douze-Livres 1867 SMC, Manoir des douze livres 1879 ALPE, manoir des douze livres 1926 GI. — Manoir de style Renaissance, vraisemblablement construit au 16e siècle. Il était sis à mi-hauteur de la rue Haute-Boucherie [avant 1944, 45 rue des Boucheries, actuelle avenue Victor Hugo].
Le manoir des Douze-Livres porte le nom de ses anciens habitants : les Douze-Livres étaient des officiers du chœur de la cathédrale Saint-Pierre, dont le revenu de la prébende se montait à cette somme [SMC III 284].

Faux (manoir de la): manoir de la Faulq 1791 ES. — Manoir autrefois situé rue Basse-Boucherie (place Victor-Hugo, côté ouest), ainsi nommé d’après une enseigne ou un motif décoratif (représentant la mort ?).

Trois Cornets (manoir des) : plusieurs corps de logis […] situés en la parr[oisse] de St Jacques, rue Basse-Boucherie, nommés le Manoir des Trois Cornes 1696 IEL I 215 § 321, manoir des Trois-Cornets 1791 ES. — Manoir autrefois situé rue Basse-Boucherie (côté ouest de l’actuelle avenue Victor Hugo), et bornée en 1696 par une allée “comme pour aller à la rivière” [IEL I 215 § 321], autrement dit une ruelle tendant à l’Orbiquet, perpendiculaire à la rue Basse-Boucherie. Il appartenait à cette date à Me Robert Morel, notaire royal au siège de Lisieux [ibid.] Ce manoir des Trois Cornes ou Trois Cornets fut ainsi nommé d’après une enseigne, un motif décoratif ou une caractéristique architecturale. La forme Trois Cornes, attestée à la fin du 17e siècle, fait peut-être allusion à un motif d’enseigne, à un toit à à trois pignons, ou encore à trois coins de rue. Mais elle est peut-être à lire Trois Cornés, notant Trois Cornets. (manoir des) : plusieurs corps de logis […] situés en la parr[oisse] de St Jacques, rue Basse-Boucherie, nommés le Manoir des Trois Cornes 1696 IEL I 215 § 321, manoir des Trois-Cornets 1791 ES. — Manoir autrefois situé rue Basse-Boucherie (côté ouest de l’actuelle avenue Victor Hugo), et bornée en 1696 par une allée “comme pour aller à la rivière” [IEL I 215 § 321], autrement dit une ruelle tendant à l’Orbiquet, perpendiculaire à la rue Basse-Boucherie. Il appartenait à cette date à Me Robert Morel, notaire royal au siège de Lisieux [ibid.] Ce manoir des Trois Cornes ou Trois Cornets fut ainsi nommé d’après une enseigne, un motif décoratif ou une caractéristique architecturale. La forme Trois Cornes, attestée à la fin du 17e siècle, fait peut-être allusion à un motif d’enseigne, à un toit à à trois pignons, ou encore à trois coins de rue. Mais elle est peut-être à lire Trois Cornés, notant Trois Cornets.

Notes diverses sur la numismatique, l’archéologie etc concernant la ville et les environs de Lisieux – de Moidrey. Ms 163 Médiathèque de Lisieux.
Manoirs ou maisons désignées sur d’anciens titres sous le nom de :
Rue Basse Boucherie:
– Manoir  des Trois Cornets.
– Manoir Jouen, joignent les terrains achetés pour l’agrandissement du Moulin rue aux Fèvres.
– Manoir de Setz.
– Manoir Poterne n° 52.
– Manoir de la Reue n° 62
– Manoir de la Faux.
– Maison des Colonnes rue aux Fèvres angle de la rue Basse Boucherie (n°72)


Maison de gauche, F.Picart, ancien café « Au Rendez-vous des Chasseurs ».
Maison de droite, Maison de Thomas de la Reüe et Guillemette Guédin en 1501.

ENTREPRISE

S – COMMERCES:

Dominique Fournier. DRL.

Poids du Roy (le). — b) rue des Boucheries : le poix du roy 1622 CCL, la Boutique près le poids le Roi 1659 REL, Poids du Roi 1785 PVFL, le poids du Roy 1791 ES. — b) Couture du Milieu : Halle aux Laines et Poid public 1845 PDD. — Poids public, anciennement situé à l’extrémité sud de la place des Boucheries (place Victor Hugo) dans un petit bâtiment accolé à l’ancienne Halle aux Laines, et appartenant à l’Évêché. Ces derniers furent transférés dans la Couture du Milieu en 1832, à l’emplacement des étals des poissonniers, après la démolition de la Halle aux Viandes, et construction d’une Poissonnerie Municipale dans le quartier des Mathurins.
Les droits en revenaient bien sûr à l’évêque : le Coustumier antien de M. l’Evesque [CLL, tableau 1] mentionne, pour l’année 1433, la coustume et revizitation des laines avec le poix du roy.

Marché au Fil (le) : le Marché au Fil 1835 DAL. — Marché institué rue des Boucheries (avenue Victor Hugo) en 1835; on y vendait le produit des filatures lexoviennes. Un arrêté municipal du 29 juin 1835, signé du maire François-Pierre Leroy-Beaulieu et du sous-préfet Target, précise : “À l’avenir, le Marché au Fil sera ouvert à six heures et demie du matin […]. La partie haute de la rue des Boucheries, dans laquelle il se tiendra, sera déterminée par deux plaques en cuivre, sur lesquelles seront gravés ces mots : limites du Marché au Fil.”

Halle au Fromage : halle au beurre et aux fromages [en projet] 1865 SL, Halle au Beurre et au Fromage 1869 PVLCa, ~1882 PVLB, Halle au Fromage 1896 NPLM, Halle au fromage 1899 PVLC. — Halle aménagée au sud de la rue des Boucheries (avenue Victor Hugo) en avril 1869, à l’emplacement de l’ancienne boucherie. Le choix du site et la construction du bâtiment suscitèrent de violentes critiques à l’époque. Ce dernier fut abandonné au début du 20e siècle au profit de la Halle au Beurre, construite en 1879.

Halle aux Toiles (la). — a) non localisé [non loin des murs de la ville] : aux marchié aux tellez 1391 RGG 164 § 352. — b) Boucheries : la halle aux toiles 1722 HEL, halles aux toiles 1785 PVFL. — c) rue des Tanneurs (Couture du Milieu) : ancienne providence aujourd’hui halle a toille 1818 PAV, la Halle-aux-Toiles 1835 SL, Halle aux Toiles et aux Frocs 1845 PDD, Halle aux Toiles 1869 PVLCa, la Halle aux toiles 1876 ALPE, Halle aux Toiles ~1882 PVLB, 1896 NPLM. — La Halle aux toiles ou Halle aux Merciers s’élevait initialement dans la paroisse Saint-Jacques, non loin des murs de la ville dont elle n’était séparée que par une maison avec jardin [RGG 164 § 352]. Au 18e siècle, elle est située à l’extrémité nord des Boucheries (actuelle avenue Victor Hugo), approximativement à la hauteur du restaurant Le Club et de la librairie La Plume au Vent*, prolongeant ainsi l’îlot central des étals des bouchers.
Après la révolution, elle fut transférée dans les anciens bâtiments des Sœurs de la Providence (rue des Tanneurs, actuelle rue Caroline Duchemin), à l’extrémité ouest de la Couture du Milieu, où elle devint une halle aux frocs et aux toiles. Le 9 mars 1835, on ouvrit dans la salle de la Halle aux Toiles une École Mutuelle de filles, dirigée à cette époque par Mlle Montaigu aînée. Ce bâtiment servit également de “salle polyvalente” : banquets, réunions, etc.; ainsi, le 21 août 1841, on y organisa ainsi un banquet de 350 couverts en l’honneur de la visite de François Guizot, député de Lisieux et Ministre du Roi [→ rue Guizot]. En 1871, cet édifice devint un dépôt de pompes à incendie, nommé le magasin des pompes en 1899, puis dépôt central de matériel d’incendie et poste central téléphonique en 1921.
*ndlr aujourd’hui Magasin Charly Coiffure.

Halle de la Cordonnerie (la) : la halle de la cordonnerie dudit lieu, en la parroesse Saint Jaque 1454 NHL 18. — Ancienne halle autrefois située à l’extrémité sud de la rue des Boucheries, près de la rue aux Fèvres [NHL 18].

Image Saint-Jacques (l’): auberge de l’Image Saint-Jacques 1841 SL, l’Image Saint-Jacques s.d. (av. 1900) CCL. — Ancienne auberge autrefois située rue Haute Boucherie (avenue Victor-Hugo, côté est).
Le choix de cette dédicace a sans doute été motivé par la proximité de l’église Saint-Jacques.

Monde (le) : le Monde 1598, 1622 CCL, la maison ou pend pour enseigne le Monde; icelle maison du Monde 1636 TLX, la maison ou pend pour enseigne le Monde 1637 ANDC, [le] Monde 1653 CCL. — Ancienne hôtellerie tenue par Adrian Levavasseur en 1622 et 1624; elle était probablement située dans la rue de bas de la Boucherie (actuelle place Victor Hugo, côté ouest) en 1636. Elle était alors habitée par Me Richard Picquart, app[oticai]re et Jehan Callié.

Petite Licorne (la) : la Petite Licorne 1664/1683, 1696 CCL. — Ancienne hôtellerie située rue Bas de Boucherie (aujourd’hui le côté ouest d’avenue Victor Hugo) au 17e siècle; elle est tenue de 1686 à 1696 par Robert Le Vavasseur, qui cesse son activité de cabaretier cette dernière année [CCL, tableaux VII, VIII].
L’emploi de l’adjectif petit sert vraisemblablement ici à distinguer cet établissement de la Licorne [→], plus ancienne, et située rue au Char à la même époque.

Pharmacie Centrale : Pharmacie Centrale 1939 AL 230a. — Ancien établissement autrefois situé 59 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo, tenu en 1939 par le sieur Lafaix et son épouse. Il avait en son temps remplacé un commerce d’antiquités et galerie d’art du nom de la Rose de Lisieux [→], attesté au moins jusqu’en 1929.

Produits de Bretagne (Aux) : Aux Produits de Bretagne ~1910 Cp. — Magasin d’alimentation (légumes), autrefois situé 43 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo. Il était tenu au début du siècle par François Picart, auquel succèdera une demoiselle Jamet avant la Seconde Guerre Mondiale.

Produits Normands (Aux) : Aux Produits Normands ~1930 Cp. — Ancien magasin de fruits et légumes autrefois situé 24 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo, dirigé en 1939 par le sieur Grosset. En 1921, l’établissement était celui de la veuve Picot, regrattière, et en 1912 celui du sieur Philippard, graveur sur cuivre.
Ce nom entretient peut-être un rapport avec le précédent, situé de l’autre côté de la rue, ainsi que celui de l’hôtel-restaurant sis au n° 30, et nommé Au Cheval Normand [→].

Quinzième Siècle (hôtel du) : Café-Restaurant du XVe Siècle 1929, 1930 GFMR, Hôtel du XVe Siècle 1939 AL 333a. — Ancien hôtel autrefois situé 48 place Victor Hugo [= 42 (?) avenue Victor Hugo]. Créé après 1921 dans un immeuble occupé à cette date par une veuve Gascoin, c’était en 1929 un simple café-restaurant aux ordres de G. Morin, qui promettait à sa clientèle une “cuisine soignée”. Il fut repris en 1930 par G. Privé, puis un peu plus tard par les époux Chenu (attestés en 1939) qui en firent un hôtel. Détruit par les bombardements alliés en 1944, il semble être rené de ses cendres sous la forme d’un restaurant (voir l’article suivant). Son enseigne, combinant la thématique de l’ancienneté et de l’histoire, est vraisemblablement une allusion à l’aspect médiéval du bâtiment; mais il peut aussi faire écho à l’Hôtel du Vieux Manoir [→], autrefois situé aux numéros 58 et 60.

Rendez-vous des Chasseurs (Au) : Au rendez-vous des chasseurs 19e s. NEL. — Ancienne auberge, peut-être localisée rue des Boucheries (= avenue Victor-Hugo) au 18e ou 19e siècle. Elle est connue par une enseigne peinte (ou restaurée) au 19e siècle par le sieur Anfrie, et découverte vers 1919 par le baron François de Moidrey dans la cave d’une dame Bouvier, place des Boucheries.

Rose de Lisieux (À la) : A la Rose de Lisieux 1929, 1930 GFMR, A la rose de Lisieux 1932 FEL. — Ancienne librairie et galerie d’art, autrefois située 59 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo.

Saint-Pierre (À) : A St Pierre 1922 DP. — Ancien magasin de nouveautés et de confection, autrefois situé 7-11 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo, à proximité de l’église Saint-Pierre [→]. D’abord un magasin de blanc et de lingerie dirigé par un certain Beaufort en 1901, il fut tenu par les époux Demeulles dans les années 1920-1930. Il correspond aujour’d’hui au n° 7, c’est-à-dire à la librairie La Plume au Vent.

Vieux Manoir (hôtel du) : Hôtel du Vieux Manoir 1927 PLBM, Hôtel du Vieux-Manoir 1929 GFMR, 1939 AL 231b. — Ancien hôtel autrefois situé 58-60 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo. Il s’agit auparavant d’un cabaret anonyme, tenu par le sieur Mesnier en 1901, puis Paul Becquet en 1921 et 1929. Le nom d’Hôtel du Vieux Manoir apparaît à la fin des années 1920 et perdure jusqu’en 1939 au moins, époque à laquelle l’établissement est tenu par un certain Roche.
Nom d’enseigne combinant la thématique de l’ancienneté (devenue touristiquement et commercialement plus “porteuse”, car liée aux notions d’authenticité et de tradition) à celle de l’histoire régionale [→ Hôtel du Quinzième Siècle, au n° 48]. Le “vieux manoir” en question n’était qu’une maison en colombages.


Hôtel du Vieux manoir.

Confiance (À la) : A la Confiance 1929 GFMR. — Ancienne bonneterie et mercerie autrefois située 63 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo. Elle était tenue en 1929 par R. Fallet, et en 1939 par l’épouse du sieur Gabbano, électricien.

Cheval Normand (Au) : Au Cheval Normand 1929, 1930 GFMR. — Ancien hôtel-restaurant autrefois situé 30 place (aujourd’hui avenue) Victor Hugo. C’est en 1901 un cabaret tenu par la veuve Cuillier, puis en 1921 un restaurant dirigé par le sieur France. L’enseigne du Cheval Normand est attestée dès 1929; l’établissement est à cette époque un hôtel-restaurant, dispensant une “cuisine bourgeoise”, aux ordres d’un certain Hanse. On le retrouve tenu par le sieur Muzard, restaurateur, en 1939.

Aux lendemains des Bombardements:


Vues Nord-Est et Nord-Ouest de la place.


Vue Ouest de la place, on aperçoit un immmeuble « rescapé » de la rue Pont-Mortain .

ARCHEOLOGIES:

– A l’emplacement des halles (des boucheries) on a découvert un puits rempli de terre.  Sur le même emplacement on a trouvé des monnaies diverses du Moyen-âge, cachées probablement dans un moment de trouble public.
– Voie romaine entre la rue aux Fèvres et rue Basse-Boucherie.
– Cette  place, de direction nord-sud, a de tout temps été considérée comme le site du forum de l’agglomération gallo-romaine.
– Dans la maison Allain (Annuaire 1938 Nom au n°12 ?) on a découvert , il y a quelques années , de nombreux et beaux fragments de marbre.

Claude Lemaître Noviomagus Lexoviorum -Le complexe hydraulique de l’école du Bon-Pasteur.
– Au XIXe siècle, rue des Boucheries, dans la maison Allain, on a découvert de nombreux et beaux fragments de marbre. Ces découvertes indiquent qu’à ce niveau, se dressaient des édifices de qualité à caractère public ou résidentiel. D’autres vestiges de même nature ont été observés en 1950, avenue Victor-Hugo, lors de la construction de l’immeuble n° 82 (parcelle AC 187) : présence d’un portique matérialisé par trois bases de colonnes.
– Sous-sol de l’immeuble n° 12-14, avenue Victor-Hugo (parcelle AC 83). Plusieurs éléments de ce pavage ont été recueillis et conservés.

Archives ShL:

Fonds Erudits  NE 09 MOISY Alexandre .
ARCHEOLOGIE – 1. Voie romaine entre la rue aux Fèvres et rue Basse-Boucherie.
ARCHEOLOGIE – 2. Démolition ancienne halle de la Boucherie.

Fonds Seconde Guerre Mondiale – Carton 01.
Dossier pour dommage de guerre de la boucherie Marie-Beauvalet, Angle de la rue du Marché-au-Beurre et de la rue d’Ouville, vers 1953-1961.

Fonds 1F.
1F467 : 17 janvier 1702 : vente par Jean Lefèvre de Courtonne la Meurdrac à Gabriel Bardon une partie de maison à Lisieux rue du Haut de la Boucherie dans  le manoir Coquerel (boutique, salle et cellier ).

1F465 : 1792 à 1891 : familles Leclerc et Hubert (Hébert)
– 1792 : affaire Gallet-Hébert (Hubert)
– 1793 : procès entre Louis Pierre Fiquet et François Hubert­(Hébert), Guillaume Hubert rue Haute Boucherie à Lisieux.
– 1839 à 1863 : maison rue Haute Boucherie. Procés de J.-B. Leclerc contre François Hébert
– 15-01-1863 : inventaire après décès de M. Leclerc et divers
– 7 novembre 1891     : rente perpétuelle Robine, ancienne ­rente Leclerc.
– 18-02-1942 : Bail pour maison 17 place Victor Hugo, propriétaire Sevestre.
1F545 : 1799 : donation mutuelle entre les époux J.-B. Lechevallier et Marguerite Devaux. (Lisieux, rue Base Boucherie).
1F683 : 1829 : Marie Anne Gallot loue à  Marie Anne Moutiers une portion de maison à Lisieux rue Haute Boucherie.

Fonds Caillaux – 3F
3F 14 – 1711-1845 – Lisieux : titres d’une maison, rue Haute Boucherie.
3F 15 – 1792-1795 – Lisieux, rue Haute Boucherie : titres d’une maison.

Documents Historiques – H n°1
Analyse des Titres Concernant des Propriétés et Principalement des Familles de L’arrondissement de Pont-L’évêque et Lisieux.
P.79 – 1700 23 janvier
Vente faite par Messire Pierre Bance conseiller du Roy en sa Cour du Parlement demeurant à Paris rue de Seine, paroisse de Saint-Sulpice, au sieur Pierre Paris, marchand, capitaine des bourgeois de la ville de Lisieux, étant présent à Paris, logé rue de la Monnaie à l’Hôtel de Mantoue, paroisse Saint-Germain-de-l’Auxerois, d’une partie de maison dans la rue du bas de la Boucherie, au Manoir de la Faux, appartenant au vendeur comme venant de la succession de son père dont il est héritier bénéficiaire faisant partie des biens à lui adjugés par le décret fait sur le sieur de Lorme-Meris

Notes sur l’Histoire Ecclésiastique de Lisieux – Charles Vasseur.
Almanach de 1774 p.51 – Evêché de Lisieux.
Vicaires Généraux, Monsieur l’Abbé de la Roque rue Haute boucherie.
Dignitaires, Ecolâtre 1764, Hébert rue Basse boucherie.
Chanoines non distributifs, 1773  Jouen  Le Faulq, rue Haute Boucherie.

Fonds Etienne DEVILLE Série 9 F .
9 FA – 5 – Lisieux
17  – Rue Basse-Boucheries
26  – Rue Haute-Boucheries

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n° 40.
Copie de carte postale représentant de vieilles maisons à pans de bois de la rue de la boucherie à Lisieux.

Fond 6F.
1765, 5 juillet – Succession de Pierre Forest, à la requête de Geneviève Bizet, demeurant paroisse Saint-Jacques, rue du Haut de la Boucherie = Arch. Shl. 6 F 5.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses  du Xe siècle à 1940 .

1507, 16 juillet – Lisieux
Me Guillaume Feuvre, prêtre, demeurant à Lisieux, vend à Guillaume manchon, cousturier, demeurant à Lisieux, tout et tel droit en une maison située et assise à Saint-Jacques, en la rue de la Boucherie, jouxte d’un côté Ollivier Le Valloys et d’un bout la rue de la Boucherie, moyennant 35 livres tournois. = Tabell. Lisieux.- Analyse Et. Deville

1514-1809.- Lisieux
Documents concernant le manoir Le Vallois, situé Grande-rue à Lisieux ; concernant une maison située place des Boucheries. AD14 – Legs Engelhard. F 5578, liasse 109 p.

1516, Juin – Lisieux
Ensuivent la déclaration des lothz et partaiges de certains héritaiges avec plusieurs maisons dessus estantes qui furent et appartindrent à Jehan Poterne situés et assis en la paroisse Saint-Jacques de Lisieux dont partie d’iceulx dedans lad. ville jouxte d’un côté les héritiers de Aubin Poterne, d’autre côté Guillet Parey et Michel Caron, d’un bout la rue de la Boucherie et d’autre bout la rivière d’Orbiquet avec plusieurs autres héritages et maisons hors ladite ville partables en trois lothz cest assavoir entre Jacques, Richard et Michel dictz Poterne, frères, enfants dud. deffunct. = Arch. SHL. 9F Deville. A. Papier, 8 ff.

1520, 9 octobre – Lisieux
Ensuivent les lotz et partaiges faiz entre la veuve de defunct Guillaume Le Vavasseur, Jacques Henry, maistre Ursin et Julien Levavasseur. Immeuble rue Basse Boucherie, borné d’un côté les hoirs de defunt Jean Descees (Deseez), d’autre côté Michel Le Cayron, d’un bout la rue de la Boucherie, d’autre bout Guillaume Parey, seigneur de Combray. = Arch. SHL. 9F Deville. A. Papier, 2 ff.

1522, 8 septembre – Lisieux
Perrine, veuve de Pierre Arsonnet, bourgeois de Lisieux, pour assurer une fondation de messe à note le dernier jour de chaque mois, en la chapelle de Notre Dame de Pitié de l’église Saint-Jacques, donne au trésor une maison jouxte d’un côté et d’un bout les hoirs Pierre Martin,d’autre côté Guillaume Toustain, avocat de court laye et d’un bout la rue de la Boucherie. = Tabell. Lisieux (détruit) – Analyse Et. Deville – (Arch. M.C. copie)

1529, dimanche 13 juin – Lisieux
Yvon Martin, bourgeois demeurant paroisse Saint-Jacques, vend à Emery Delafresnaye bourgeois de lad. paroisse, une portion d’héritage avec la maison dessus estans, ainsi que le tout se pourporte, situé et assis en lad. paroisse Saint-Jacques, à l’enclos de cette ville de Lisieux, au derrière de la cour et maison dud. Martin, sur la rue de la Boucherie, jouxte des deux costés et d’un bout Guillaume Toustain, advocat de court laie, et d’autre bout led. vendeur, moyennant 90 livres tournois. Dans la cour commune separant le vendeur de l’acquisiteur ce dernier devait établir une vis pour servir à sa maison. Il devait avoir en outre avoir une clef de l’huis de l’allée, lui permettant l’accès de sa maison. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1543, vendredi 6 avril – Lisieux
François et David Bornet, fils de feu Pierre et Marguerite Lygnel, se partagent une maison sise en la Rue de la Boucherie, jouxte d’un côte, Jehan Barrey ; d’autre côté le Manoir du Cygne ; d’un bout lad. rue et d’autre bout Jehan Le Valloys, seigneur de Putôt. = Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville.

1547, mardi 12 janvier (n.st.) – Lisieux
Guillaume Dubosc, escuyer, de la paroisse de Firfol, baille par eschange à maistre Nicole Lepetit, avocat de court laie, bourgeois de Lisieux, deux maisons assises en ceste ville de Lisieux sur la rue de Haut de la Boucherie avec l’héritage et la droiture de la poterie de lad. ville, prééminences, franchises, libertés, comprises une place vuide estant en derrière desdites maisons, jouxte d’un côté led. Lepetit et d’un bout aussy et Michel Le Valloys, écuyer, dud. bout; d’autre côté les hoirs Bernard Duchesne et d’autre bout de ladite rue de la Boucherie et Triperye comprins ung ouvroir et l’héritage d’icelluy avec le grenier de dessus, au bout duquel ouvroir se fait la montée et viz de lad. maison ou maisons jouxte icelluy ouvroir d’un costé et d’un bout lad. rue d’autre côté à présent Sébastien Harfort et d’autre bout, ladite viz de montée de la maison qui sont prochaines du bout des halles de la boullengerie. En eschange une rente de 12 livres 14 sols, 6 livres 7 sols et 68 livres 10 sols tournois avec 4 écus d’or de vin. Maitre Estienne Dubosc, curé de Hermival et présent à l’acte et plaige et cautionne led. Guillaume Dubosc, son neveu. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – Arch. M.C. copie)

1550, mardi 26 mai – Lisieux
Robert Coquerel, demeurant paroisse Saint-Jacques vend à Jehan Costentin, mercier, une cave estant en la maison de la poterie en ceste ville de Lisieux, en ladite paroisse Saint-Jacques, avec trois thonnes et quantier estant dedans lad. cave dont l’ouverture d’icelle est sur la rue du c^oté de hault de la Boucherie, nommée la grand cave, que ledit Costentin a par cy devant tenue à fermage dud. Cocquerel. La vente faite par 25 livres tournois. = Tabellionnage de Lisieux – Analyse E.D.

1551, lundi 5 janvier (n. st.) – Lisieux
Michel Leprince, demeurant paroisse Saint-Jacques vend et transporte à Denis De La Reue, boucher, demeurant en lad. paroisse, la chambre haute à chauffepied estant sur la rue de Haut de la Boucherie qui est au manoir qui fut à deffunt Guillaume Leprince, son grand-père et qui est contenue au lot dudit Michel, passé devant le lieutenant général du sénéchal de la Prébende de Paisnel le 30 septembre 1550, jouxte d’un côté la maison Robert Heulte du pays de Caux, d’autre côté les héritiers David Thomas, d’un bout l’outre plus dud. manoir et d’autre bout la rue avec droicture d’aller et venir, monter descendre par l’allée et vis dud. manoir à aller et venir à lad. chambre tenue du comté de Lisieux par 6 sols 9 deniers de rente. La vente faite par 45 livres tournois. = Tabellionnage de Lisieux – Analyse E.D.

1559, samedi 16 septembre, Lisieux
Messire Thomas Delafresnaye (De La Fresnaye), prêtre, et Pierre, son frère, bourgeois de Lisieux, demeurant paroisse Saint-Jacques de Lisieux, vendent et transportent à Nicolas Petit, du mestier de cordonnier, certain logis, maison, cour et héritage, droit d’aller à la rivière d’Orbiquet, latrines y estant, avec droitures, franchises et libertés, le tout assis en ceste ville de Lisieux, paroisse Saint-Jacques auxquelles maisons, maistre Michel Devillers, prêtre, faisait de son vivant sa demeure et escheuz après son décès à Perrine Devillers, sa soeur et après le trépas d’icelle auxdits frères, esquelles maisons consistent en ung bas aistre de maison et pressoir sur le bas de la rue de Bas de la Boucherie, une salle basse, deux maisons à comble, cour et chauffepiedz et l’allée à ladite rivière, jouxte d’un côté de la deffuncte Guillaume Toustain, avocat, fille de David Le Boctey en son vivant avocat, d’autre côté les hois Jehan Hubert, une vieille maison cy après bornée et l’une des maisons qui fut maistre Loys Toussaint et l’allée du manoir d’icelluy Toustain à la rivière, d’un bout icelle rivière et d’autre bout la rue de Bas de la Boucherie.
 » Item une vieille maison et l’héritage de l’enceinte d’icelle estant au derrière de la maison desdits hoirs Hubert. La vente faite par l’acquit de certaines rentes et 200 livres tournois « . = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1563, jeudi 30 décembre – Lisieux
Pierre Vattier, de la paroisse Saint-Désir, archer pour le Roi de la ville françoise de Grâce vend et transporte à Philippe Duhamel, bourgeois demeurant paroisse Saint-Jacques plusieurs corps de maison, l’un à présent descouvert, à usage de demeure estant sur la rue Bas de la Boucherie, l’autre à usage de pressoir derrière sur la rivière jouxte d’un côté Michel Deseez, d’autre côté René Toutain, d’un bout, la rivière et d’autre bout lad. rue de Bas de la Boucherie. La vente faite pour 600 livres. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1575, lundi 20 juin – Lisieux
Me Martin Bunel, grenetier du grenier à sel de Lisieux, vend et transporte à Christophe et Pierre Merieult, frères, une maison de fond à comble devant et derrière, en son enclos et intégrité, sise en cette ville, paroisse Saint-Jacques en la rue Bas de la Boucherie, jouxte d’un côté le manoir de la Faulq, d’autre côté les héritiers de Guillaume Mauduit et de Guillaume Bréavoyne, d’un bout les sieurs du Chapitre de Lisieux et d’autre bout lad. rue de Bas de la Boucherie, tenue de la comté de Lisieux par 75 sols tournois en argent, 4 chapons, 4 deniers, le tout de rente par an. La vente faite par 1700 livres. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1585, 19 février – Lisieux
Toussaint et André dicts Cocquerel, frères, demeurant paroisse Saint-Jacques, vendent et transportent à Jehan De La Reue, bourgeois de Saint-Jacques, plusieurs maisons rue de haut de la Boucherie et Boulangerie, jouxte d’un côté les héritiers Michel Le Vallois, d’autre côté lad. rue, d’un bout les hoirs de Jehan Le Roy, et d’autre bout, les hoirs de Jehan Lebrun, moyennant cent écus. Passé en la maison dud. De La Reue. = Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1585, lundi 24 juin – Lisieux
Me Guillaume Costard, boursier au Collège de Lisieux fondé en l’Université de Paris, demeurant audit lieu, vend à Michel Costard, son frère, marchand, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Jacques, sa part et moitié, d’une maison à eux appartenant par héritage de la succession de feu Jehan Costard leur pérè, sise en dedans de cette ville de Lisieux en ladite paroisse Saint-Jacques, rue de Bas de la Boucherie du nombre du Manoir du Cigne (Manoir du Cygne), jouxte d’un côté les héritiers de feu Michel Lailler, d’autre côté Guillaume Hardi et Jehan Barrey, chacun en partie, d’un bout lad. rue et d’autre bout l’autre plus dud. manoir du Cigne. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1586 – samedi 17 mai – Lisieux
Pierre et Pierre Hubert, père et fils demeurant paroisse Saint-Jacques, vendent et transportent à Jacques de La Reue, bourgeois de lad. paroisse une maison entière sise paroisse Saint-Jacques, rue de Bas de la Boucherie, jouxte d’un côté lad. rue, d’autre côté Me Loys Lemarquand, d’un bout les héritiers de Me Jacques Duhamel et d’autre bout Pierre Toustain et led. Lemarquand en partie, moyennant 233 écus 20 sols et 10 écus de vin. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1602, 14 avril – Lisieux
Jehan Houlley, marchand boucher demeurant paroisse Saint-Jacques, Jehanne Toustain, sa femme, et Jehan Houlley, prêtre de lad. paroisse, vendent et transportent à Marie Dubosc, veuve de feu Jehan Leboutiller, et fille de lad. Jehanne Toustain, deux chambres hautes faisant partie d’une maison sise rue Basse-Boucherie, moyennant 150 livres tournois.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier, 2 ff.

Michel Costard, sieur de la Quéze, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Jacques, vend à Pierre Le Petit marchand féron, bourgeois de lad. paroisse, une maison entière de fond en comble, sise en cette ville en la rue de Bas de la Boucherie, faisant le devant du manoir du Syne (manoir du Cygne), tenue de la comté de Lisieux par la faisance de 18 deniers tournois de rente, moyennant le prix de 1100 livres tournois. Passé en la maison et hôtellerie de la Licorne, en présence de Jean Haguelon et Jacques Banville, demeurant à Saint-Jacques de Lisieux. = Arch. SHL. 9F  Deville. A. Minute, papier

1629, 3 mai – Lisieux
Simon Bourdon, marchand bourgeois demeurant paroisse Saint-Jacques, fils et héritier en partie de Thomas Bourdon vend à Christophe de La Reue, bourgeois de lad. paroisse, une portion de maison faisant partie du Caussion ou manoir Faguet, sis en la rue de Haut de la Boucherie, moyennant la somme de 120 livres. = Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville – Minute papier

– A l’emplacement des halles ( des boucheries) on a découvert un puits rempli de terre. Il fut vidé et l’on remarqué qu’il était plus large dans le fond qu’à l’ouverture. Il en existe un semblable dans une maison voisine. Sur le même emplacement on a trouvé des monnaies diverses du Moyen-âge, cachées probablement dans un moment de trouble public.

– Le manoir de la Reûe. C’est peut-être à cette maison que se rapporte le note suivante « François Montefort représentant par acquet les Sr de Nocey, qui représentait Gaspard de Nocey ( alias de Nossey ) seigneur du Torquesne, qui avait épousé Françoise de la Reue fille de Charles, pour plusieurs maisons paroisse St-Jacques, rue du Haut de la Boucherie et rue au Chard, borné au midy, Fanon ( ?), marchand, et le sieur Gadeloge, élu, au nord, le St Bailli de la Chausée et le Sr Pollin de Boislaurent pour 40 sols de rente à la St-Michel, ayant foy et hommage.
Dans la cour de cette maison il y a une ancienne fontaine jaillissante.
N°18 (ou 13) maison relativement moderne est bâtie sur des caves voutées dont les arceaux retombent sur des piliers placés au centre.
N° 44 A l’entrée le manoir de Sais ou Saty, (Setz dans Moisy )appartenait à la famille de Nossey (ou Nocey) propriétaire de la terre S..s au Torquesne

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
– Les officiers douze-livres avaient un manoir dans la rue de la Haute-Boucherie, qui parait dater du XVe siècle. Il fut vendu au moment de la Révolution, et se trouve aujourd’hui habité par plusieurs commerçants.

– Le 29 mars 1596, Jacques et Guillaume Barrey, frères, du métier de boulanger, et Me Robert Morel, notaire royal au siège de Lx, demeurant tons on lad. ville, constituent 150 livres de rente en faveur de Mr Jean Barrey, rente est hypothéquée sur plusieurs pièces de terre appartenant auxd. frères et ensuite sur plusieurs corps de logis appartenant au sr Morel, situés en la parr, de St-Jacques, rue Basse-Boucherie, nommés le Manoir des Trois Cornes , et borné d’un côté, une allée « comme pour aller à la rivière », et d’un bout les srs du Chapitre. Ce manoir était situé rue Basse-Boucherie, près le manoir de Setz.

– Le 8 août 1755, Jacques Toustain, marchand, maitre menuisier, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Toustain. Cette rente est hypothéquée sur une maison appartenant aud. sr Toustain, sise rue Haute-Boucherie, près le Manoir des douze-livres, d’un côté, et la maison appartenant alors
aux srs Gallot, bouchers, d’un autre côté.

– Le 21 janv. 1779, Jean-Baptiste Fouques, maître-perruquier, demeurant à Lx, parr. St -Jacques, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Jean-Baptiste Fouques. Cette rente est hypothéquée sur une maison appartenant aud. sr Fouques, sise parr. St-Jacques dans le manoir Duhamel, consistant en une cave, boutique et cuisine ayant ouverture sur la rue Basse-Boucherie, et en deux chambres, sur le derrière, donnant sur la cour dud. manoir Duhamel. Fait et passé à l’étude de Me Daufresne.

[1] Cité dans Rault.

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