NOTES sur SAINT JULIEN de MAILLOC
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1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 827.
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 71-74
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page1245,
Documentation sur le Château de Mailloc à Saint Julien de Mailloc – 2005 – Communiqué par M. Yves NEDELEC. Archives SHL NE 26
MANEUVRIER Jack : Le mariage sous l’ancien régime. – Bulletin du Foyer rural du Billot n° 98, Juin 2007…
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St-Julien-de-Mailloc, Sanctus Julianus de Maillot, de Mailloco.
Cette église est assez vaste ; mais elle offre peu d’intérêt, par suite des transformations qu’elle a subies depuis trente ans.
Rien, dans les parties anciennes, n’indique une construction antérieure au XVe siècle. Les contreforts et quelques fenêtres, plus ou moins mutilées, qui subsistent encore, ont tous les caractères du style ogival flamboyant. Le plan offre une nef et un choeur qu’on vient de reconstruire, et il n’y a aucune particularité à signaler.
Le clocher en charpente, de 100 pieds de hauteur, appartient aussi au XVe siècle. Il était originairement assis sur l’arc triomphal, en avant du choeur ; mais il a paru plus conforme aux usages modernes de l’établir sur le pignon occidental. Deux charpentiers du pays, nommés Nicole et Lami, ont entrepris d’opérer ce transport sans démolition.
La distance à parcourir était de 65 pieds (Notes par M. Ch. Vasseur).
Après réussite complète, on leur a versé 250 francs seulement.
Rien, à l ‘intérieur, ne compense la triste idée conçue dans l’inspection de l’extérieur : voûtes plâtrées, mobilier insignifiant. Il faut pourtant signaler un tabernacle en bois du XVe siècle, que M. le curé actuel a découvert dans les greniers. Ces sortes de meubles sont rares dans leur intégrité.
A l’article de GRENGUES ( tome IV), on a figuré un panneau qui appartient évidemment à un tabernacle. Celui-ci est divisé en deux étages par une tablette posée à peu près à moitié de la hauteur. Il est carré en plan et représente assez bien une tour d église de l’époque. Des pilastres formant contreforts garnissent les quatre angles ; un petit clocheton orné de crochets leur sert d’amortissement. Les faces sont composées de panneaux découpés à jour en arcatures, doublées dans les vides d’un verre épais, incolore, qui permettait de contempler l’intérieur. On distingue encore les traces de peintures dont ce tabernacle était revêtu: rouge à l’intérieur, vert à l’extérieur, sans aucun dessin. La porte
n’était point différente des autres faces ; elle occupait toute la hauteur. Chacune de ces faces se termine par un triangle garni de crossettes et percé d’un trèfle. Rien n’indique qu’une pyramide ait complété le couronnement. La hauteur totale de cette tour est de 2 pieds environ, et sa largeur de 7 pouces.
L’église de St-Julien-de-Mailloc dépendait du doyenné d’Orbec. Le patronage était laïque.
Le clocher renferme deux cloches. La plus grosse est moderne; l’autre porté l’inscription suivante :
IAY ETE BENIE PAR Mre FRANÇOIS MICHEL MEUSNIER CURE DE CE LIEU
ET NOMMÉE LOUISE FRANÇOISE PAR CEZARD LOUIS FRANÇOIS MARIE ANGE
VICOMTE D’HOUDETOT ENFANT DE CLAUDE CONSTANCE CEZARD D’HOUDETOT
MARECHAL DES CAMPS ET ARMÉES DU ROY MARQUIS DE MAILLOC ET AUTRES
LIEUX IEAN FAILLET FILS PIERR(E) TRESORIER.
A LAVILLETTE DE LISIEUX MA Fte EN 1771.
Cette cloche a été publiée par M. le docteur Billon dans ses Études épigraphiques, la paroisse de St-Julien était comprise dans la baronnie de Mailloc, dont le chef est sur St-Pierre; elle n’a jamais eu de seigneur particulier.
Chapelle de Mailloc.
— La petite chapelle qu’on trouve sur le bord de la route d’Orbec à Lisieux est sur le territoire de St-Julien. Sa construction, comme le fait voir le dessin de M. Bouet, date tout au plus du XVIe siècle. Le chevet est à pans coupés sans ouvertures : deux baies ogivales s’ouvrent symétriquement dans les murs latéraux pour éclairer 1’autel. La porte est au milieu du pignon de l’ouest vers la route. Dans les vantaux, menuiserie en style Louis XIV, ou a pratiqué un petit guichet pour permettre aux pèlerins de voir l’intérieur. Un petit autel, fort simple, compose tout l’ameublement. Il n’y point de voûte, mais un simple plafond. Un petit clocheton en dôme, percé de quatre arcades cintrées, contient la cloche.
Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame : le patronage appartenait au baron de Mailloc.
La fête patronale se célèbre le 8 septembre. C’est une foire avec assemblée très-fréquentée, dont la principale marchandise (après les liquides) consiste dans des melons dont la culture se fait en grand dans les champs d’alentour. Je ne sais pourquoi cette assemblée se nomme la Saint-Gourgon, ce saint n’étant l’objet d’aucun culte dans la contrée.
La population de St-Julien est de 555 habitants. Elle était, au dernier siècle, de 415. C’est encore à l’industrie qu’est due cette augmentation.
Voie romaine.
— La voie romaine de Lisieux et Condé-sur-Iton montait sur le coteau près de la chapelle de Mailloc pour se diriger ensuite, à peu près en ligne droite, vers Broglie, La Barre et Condé. Je l’ai suivie de la chapelle de Mailloc à St-Germain-la-Campagne. Elle laissait à gauche l’église et le village du Besnerey, et à droite celui des Petits- Périers. Elle passait à 500 mètres, au midi, de l’église de St-Germain-la-Campagne. On la voit très-distinctement, entre St-Germain et le Besnerey, et l’on trouve à 1 kilomètre 1/2 de St-Germain, vers le Besnerey, un carrefour au milieu duquel existe aujourd’hui une croix entièrement en fer portant une inscription et les armoiries de la famille qui l’a érigée ( V. la communication que j’ai faite il y a quelques années à la Société française d’archéologie ). Cette
croix a très-probablement remplacé un monument romain, soit une colonne milliaire, soit peut-être plutôt un autel dédié à Mercure. Le piédestal de la statue de ce dieu trouvé dans les fondations de l’église St-Germain , quand on l’a reconstruite, il y a quelques années, et qui a été transporté à Évreux, pourrait bien avoir occupé cet emplacement dans l’origine. C’est une conjecture; sans doute, mais ce marbre ne devait pas avoir été apporté de bien loin quand on l’a fait entrer dans les fondations de l’église.
Quoi qu’il en soit, ce chemin que l’on peut encore reconnaître jusqu’à St-Germain, et qui se confond ensuite avec la route de ce lieu à Broglie, est évidemment celui que l’Itinéraire d’Antonin mentionne : il est connu sous le nom de chemin Perrey, et la tradition rapporte qu’il a plus de 100 Lieues de longueur. C’est à tort que le chemin de Lisieux à Chambray par Courtonne-la-Ville, qui est parallèle au précédent, a été regardé par quelques personnes comme la voie romaine de Lisieux à Dreux.
Saint-Julien-de-Mailloc. – On trouve au cadastre (C, 469) une « Motte du Château».
2 – Pièces Justificatives.
Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La commune de Saint-Julien-de-Mailloc appartenait autrefois au canton de Courtonne-la-Ville, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).
Saint-Julien-de-Mailloc était la paroisse dominante des quatre Maillocs, et c’est sur son territoire que s’élevait la seigneurie de Mailloc.
Chapelle de Mailloc. Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame de la Délivrance. Elle aurait été construite au lendemain de la guerre de cent ans, pour remercier la Vierge d’avoir délivré la Normandie par la défaite des Anglais. En réalité, dans son état actuelle, a été édifiée au XVI° siècle. Il est probable que cette chapelle du XVI° siècle ait remplacé une chapelle plus ancienne, datant du Moyen-âge, qui s’élevait elle même à l’emplacement d’un fanum (petit temple) qui se dressait à l’époque antique en bordure d’une voie romaine.
Château de Mailloc: Construction du XVII° siècle. Il avait été habité par la famille de Mailloc. Jean de Mailloc fit escorte à Robert, duc de Normandie, en terre Sainte. Les rôles de l’Echiquier mentionnent au XII° siècle les seigneurs de Mailloc.
En 1693, la baronnie de Mailloc fut érigée par Louis XIV en marquisat de Mailloc, en faveur de Gabriel-René de Mailloc, qui avait épousé Claude Lidie d’Harcourt. Ce fut le dernier de sa lignée, il mourut le 11 octobre 1724 au château du Champ de Bataille, dans l’Eure, mais son corps a été transféré à Saint-Julien-de-Mailloc.
Le château de Mailloc passa ensuite à la veuve de Gabrielle-René de Mailloc, puis au duc d’Harcourt. Ce sont les Harcourts qui vendirent la terre et le château de Mailloc à la famille d’Houdetot, qui les possédèrent jusqu’à la période révolutionnaire. Mailloc passa ensuite au marquis de Porte et aux Colbert-Chabanais.
L’intérieur était décoré de très belles tapisseries, de portraits et de souvenirs historiques de grande valeur: livres ayant appartenus au grand Colbert, papiers et documents de Laplace, le grand savant du XIX° siècle meubles et bibelots rares. La perte de cet ensemble d’art et de souvenirs fut inestimable.
Tombeau de Laplace. Sur le coteau qui domine la vallée d’Orbec derrière la chapelle de Notre-Dame de la Délivrance se dresse un mausolée rappelant les proportions et le style d’un temple antique.
La voie romaine de Lisieux à Condé-sur-Iton escaladait le coteau à proximité de l’emplacement actuel de la chapelle de Mailloc et se dirigée ensuite à peu près en ligne droite vers Broglie. Vieux chemin connu sous le nom de chemin Perrey, incontestablement une des voies antiques les plus certaines de notre région.
3 – Archives ShL.
Carnets de Charles Vasseur :
1 – « Analyse et transcriptions … »
1704 27 janvier
Vente faite par Jean Montoure, marchand bourgeois d’Orbec à Pierre Bardel de Saint-Julien-de-Mailloc, de diverses pièces de terres situées en la paroisse de la Chapelle-Yvon et de Saint-Pierre-de-Mailloc, tenues en partie de la seigneurie dudit lieu de la Chapelle-Yvon, en partie de la seigneurie de Courthonne, et la pièce située en la paroisse de Saint-Pierre-de-Mailloc relevant du Marquisat de Mailloc
En marge est écrit : reçu le treizième du présent contrat ce 25e d’août 1705
signé : Alexandre de Belleau
Doyenné d’Orbec
Sous l’invocation de St Julien
Insinuations
Description de l’église 10 juillet 1859 et déplacement du clocher
Description des cloches :
J’ai été bénie par Messire François Michel Meusnier, curé de ce lieu et nommée Louise Françoise par César Louis François Marie Ange, vicomte d’Houdetot assisté de Françoise Charlotte de Houdetot, enfant de Claude Constance César d’Houdetot, maréchal des Camps et Armées du Roy, marquis de Mailloc et autres lieux.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1771
J’ai été faite à la demande du Conseil Municipal de cette commune et en partie fournie par les souscriptions volontaires des bons habitants de St Julien et de St Denis de Mailloc réunis. J’ai été baptisée par Messire Jean Baptiste Christophe Lebreton, curé de ce lieu depuis 40 ans, et nommée Marie Josèphe par Napoléon Joseph, comte de Colbert Chabanais assisté de Madame Marie Anne Charlotte de Courtis, marquise de La Place veuve de Pierre Simon Marquis de La Place, Pair de France, membre de l’Académie des Sciences,.. faite en 1846 je pèse 713 kg et demi.
Fondue par Paul Havard à Villedieu et vendue
Description de la Chapelle de Mailloc Notre Dame de Mailloc sur le territoire de St Julien 16e S.
1er mars 1711 Marc Antoine de la Sauvagère, écuyer sieur de St Laurent demeurant en la paroisse de St Julien de Mailloc.