NOTES sur SAINT VAAST en AUGE
S.Vedastin – S.V.de Algia
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 30.
DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome, Paris, 1954, Ed. Médicis, s.d. (1956), 485 p. pp. 389-406
ANNEBAULT, BONNEBOSQ, SAINT-VAAST-en-AUGE, – Saint-Pierre-Azif – fromages (Livarot, Camembert, Pont-L’Evêque), beurre, rouissage, Calavados, eau-de-vie, cidre, mesures, Foire aux melons à Dives, le 9 septembre – pommé – marmelade ? – Teurt Goul (Teurgoulle) gatte – béleron (40 à 50 brocs), broc (15 litres) – cf. PA19NO
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 748.
– Voir : Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.247, 248 et 366 Bulletin Monumental Tome VI p.223 St Vaast en 1789 – Hippeau Gouvernement de Normandie VII p.353 à 364
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Par M. Ch. Vasseur.
St.-Vaast, S. Vedastus, S. Vedastus de Algia.
St.-Vaast n’est plus paroisse, mais ses habitants ont le privilège de former une commune.
L’église est située dans un vallon sauvage et boisé, auprès d’un ruisseau aux eaux murmurantes; bien que fermée, elle est entretenue avec le plus grand soin, et dernièrement la libéralité d’un propriétaire a permis de la mettre en bon état de réparation et même d’y faire des enjolivements qui lui ont fait perdre, à l’intérieur, une partie de son intérêt.
Elle m’a paru remonter au. style ogival primitif, sauf tes retouches. La plupart des contreforts des deux murs latéraux sont plats. Le portail, ouvert à l’ouest, se compose d’une porte ogivale à deux voussures qui retombent sur des colonnettes dont les chapiteaux sont ornés de crossettes.
Au-dessus est une petite fenêtre ogivale, subdivisée néanmoins par un meneau bifurqué en Y.
Les murs latéraux sont construits en blocage. Deux lancettes éclairent la nef au nord; on voit aussi une lancette au midi : l’autre fenêtre a été repercée au XVe. siècle.
Le choeur ne forme que peu retraite sur la nef. Le chevet est droit, percé par deux lancettes très-étroites et fort élancées ; une autre lancette semblable occupe le centre du pignon.
Les deux fenêtres du nord sont encore des lancettes ; au midi, une fenêtre cintrée occupe la seconde travée; celle de la
première est moderne.
Deux portes ogivales du XIIIe. siècle sont percées parallèlement au nord et au midi : la porte du seigneur et la porte du prêtre ; leurs ogives, garnies de moulures toriques, portent, comme celle du portail, sur des chapiteaux à crossettes.
Un petit clocher tout moderne, en charpente, recouvert d’ardoises, vient d’être établi sur le pignon oriental delà nef. La cloche qu’il abrite paraît ancienne ; mais on ne peut l’examiner de près.
Intérieur.
— La voûte de la nef vient d’être remplacée par un plafond.
Les fonts baptismaux doivent remonter au moyen-âge, je renoncé à en déterminer l’époque précise. Géométriquement,c’est une pyramide à huit arêtes, posée par son sommet sur un fût cylindrique : chaque face est sculptée d’un rameau de feuillages plats ; des monstres en demi-relief sont sculptés sous chacun des angles ; la base, du fût est carrée ; une tête de chien en relief forme agrafe, à chacun des angles,
Les deux petits autels datent du dernier siècle ; l’un d’eux est dédié à saint Ortaire, évêque : la statue doit remonter au moyen-âge.
Malheureusement ces deux autels cachent toute la colonnade de l’arc triomphal, qui date du XIIIe. siècle. Cet arc est ogival, avec moulures toriques, et chacune de ses retombées porte sur trois colonnettes en faisceau, avec bases moulurées et chapiteaux à tailloirs carrés fort épais. Les feuillages des corbeilles sont plats et d’un travail encore un peu roman.
Le choeur est élevé de deux degrés au-dessus du sol de la nef. Sa voûte, en -bois, est à charpente visible.
Les lancettes, qui sont si étroites à l’extérieur, sont, à l’intérieur fortement ébrasées et garnies d’un gros tore. Le maître-autel est du même style que ceux de la nef ; mais il est plus orné. On a ménagé, derrière, Un couloir étroit qui sert de sacristie. Dans le mur du midi, on voit une piscine grossièrement ogivale. Elle a deux cuvettes : l’une est de forme carrée, l’autre est une quinte-feuille. Dans ce réduit était reléguée une pierre gravée, dont l’inscription n’a jamais été achevée, et qui était sans doute destinée à rappeler quelque acte de la munificence d’un gentilhomme du lieu.
Quelle qu’elle soit, en voici la transcription :
IAY ETE FAIT PLACER
EN 1750 PAR MESSIRE
JACQVES LABREY CHEVALI
SEIGNEVR DE CETTE PAROISSE
DE ST UAAST DU HOUT1ER
DE GONNOVILLE DE LANNEY
CAPITAINE DUNE COMPAGNIE
DINFANTERIE…..
Faits historiques.
— Avant d’appartenir à la famille de
Labbey, ainsi que l’atteste l’inscription précédente, la terre de St.Vaast avait été successivement possédée par diverses autres maisons distinguées: les Vipart, dont la dernière, Philippe de Vipart, dame de Launay et St.Vaast, porta ses terres à Jean de Grente , son mari.
Robert de Grente, chevalier de l’ordre du Roi, seigneur et patron de Villerville, Bavent, Benerville, Brucourt, Periez, St.Vaast, Launay et Brandecourt en Caux, fut le dernier qui porta ces titres. Il ne laissa que deux filles : Marie de Grente, femme de Julien d’Oilliamson, vicomte de Couliboeuf et baron de Courcy ; et Françoise de Grente, mariée à Antoine de Longaunay, qui partagèrent la succession de leur père.
Pendant la domination anglaise, les légitimes seigneurs furent dépossédés, comme cela eut lieu presque partout. Il existe un acte,daté du 15 février 1418, par lequel le roi d’Angleterre donne la terre et le domaine dE St-Vaast à Guillaume Bradwardin (V. Bulletin mon., L VI, p. 223).
Le patronage de St-Vaas appartenait, depuis le XV ». siècle, au Chapitre de Lisieux. Il lui avait été cédé par les évêques de Lisieux, qui en avaient joui jusqu’alors.
La paroisse de St-Vaast faisait partie du doyenné de Beaumont, de l’élection de Pont-l’Évêque et de la sergenterie de Beaumont: : on y comptait 2 feux privilégiés et 49 feux taillables.
Il existe une motte féodale à 1/2 kilomètre de l’église, à l’ouest.
SAINT-VAAST. – De Caumont a signalé une motte féodale sur cette commune (10).
(10) Caumont, Cours, V, p. III ; Stat. mon., IV, p. 37. – Doranlo, Camps, p. 8]0.
2 – Pièces Justificatives:
1133
« Fiefs de Saint-Vaast et de Boulon, appartenant en 1133 à Robert du Neubourg (mort en 1159),… venus, nous ne savons comment, aux mains des Taisson (ces deux fiefs pourraient bien avoir appartenu, au milieu du XIè siècle, à Raoul Ier Taisson, car celui-ci donna à l’abbaye de Fontenay, lors de sa fondation, le patronage de ces deux paroisses) »
+ IND. DELISLE Léopold, Recueil de jugements de l’Echiquier de Normandie au XIIIè siècle, cité par H. NAVEL, 1946-1951
1217, Echiquier de Pâques
Succession de Raoul IV Taisson. »Guillaume Painel reconnut tenir de l’évêque de Bayeux les fiefs de l’Epinay, d’Anisy, de Cagny, de Fontaine-Etoupfour, que son grand-père, lors de l’enquête prescrite par Robert d’Ablèges, avait déclaré ne pas lui appartenir, – puis, à l’Echiquier de la Saint-Michel 1220, il rendit hommage au même évêque pour les fiefs de Saint-Vaast et de Boulon [… sur Saint-Vaast].
+ IND. DELISLE Léopold, Recueil de jugements de l’Echiquier de Normandie au XIIIè siècle, cité par H. NAVEL, 1946-1951
1657-1664 et 1667 – Vicomté d’Auge
Minutes provenant de la juridiction concernant les localités de : Tourgéville, Surville, Saint-Vaast-en-Auge, Beaumont-en-Auge
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 664), Paris, 1976, p. 231
1683 – Reux
Pièce de procès; noble dame Catherine Lucas, femme de Pierre Le Gouez, écuyer, sieur de saint-Vaast, fils de Philippe Le Gouez, écuyer et de damoiselle Catherine Gosse, contre Charles -Marc de La Ferté, chevalier, seigneur de Frainville, châtelain de Reux, conseiller au Grand Conseil, poursuivant en décret.
= Arch. SHL. BC 565
An IV, 23 messidor (1796, 9 août) – Moyaux
Lettre accompagnant les procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont :
…..
» Que signifie cet abandon ou plutôt persecution des ministres du culte catholique et Prêtres constitutionnels d’un côté et la rentrée des Prêtres soumis à la déportation que je vois reparoitre ; Je nen puis douter puisque dans le canton de Dives dans la commune de S. Vaast J’ay rencontré hier le curé refractaire se promenant publiquement : et tenant des propos les plus indiscret dans le païs ; Je ne concois rien a tout cela Si ce n’est que je pense qu’il seroit prudent de la part des fonctionnaires publics agens du gouvernement qui ont Exécuté les lois contre eux de faire à leur tour.
Feras
(en marge, brouillon de réponse :)
» Lui écrire qu’au lieu de me dire qu’il avait rencontré un refractaire il aurait du le faire arrêter……
= (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE : BEAUMONT
Election de Pont l’Evêque
sergenterie de Beaumont
2 feux privilégiés 42 feux taillables
sous l’invocation de S.Vaast
Patronage:
14edominus lexoviensis episcopum
16 et 18e capitutum lexoviense
Curés:
le Bienvenu 1767/1774 Ferrand 1777/1787
Le patronage fut donné au chapitre en 1231 par Guillaume, évêque de Lisieux et Robert Bertran renonça à toutes prétentions contraires en 1262.
Description de l’église du 12 septembre 1856
Inscription de la cloche Jay été fait placer en 1750 par Messire Jacques Labbey chevalier seigneur de cette paroisse de St Vaast du Moutier de Gonnoville de Lanne..
Collation par Thomas Bazin de la cure de St Vaast en Auge en faveur d’un sujet présenté par le chapitre de Lisieux le 18 juillet 1450
Texte en latin L’original en parchemin aux archives du Calvados – carton intitulé Lisieux n°52bis. La pièce est scellée en cire rouge sur queue du parchemin .Quicherat – Thomas Bazin Tome IV p.192 et suivante – Le 15 février 1418 la terre et le domaine de St Vaast est donnée par le Roi d’Angleterre à Gullaume Bradwardin – Messire Jacques Labbey, écuyer, seigneur du Moutier et seigneur de Gonneville assiste à la prise de possession du curé du St Léger du Bosc, le 22 février 1740 et à celle du curé de St Pierre Adifs le 20 mars de la même année (Insinuations XVII f°201et 217) Robert Grente, chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur et patron de Villerville, Bavent, Bénerville, Brucourt, Periez, St Vaast, Launay et Brandecourt en Caux, fut marié par contrat du 18 novembre 1750 à Stevenotte de Harcourt née le 18 novembre 1547 ! ! ! ! d’où Marie femme de Julien Doillamson, vicomte de Coulibeuf, baron de Courcy, seigneur de Fribois et d’Ouilly, et Françoise mariée à Antoine de Longannay, qui partagèrent la succession de leur père. – La terre de St Vaast était échue à la famille de Grente par le mariage de Jean aïeul dudit Robert avec Dame Philippe de Vipart, dame de Launay et St Vaast. (La Chesnaye Tome VIII p.345)