JOUVEAUX – 27




NOTES sur JOUVEAUX – 27

Ecclesia de Jouvellis – Joveaus
Jouveaux est réunie Morainville le 1er janvier 1965.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir :
M.S.S anonyme p.8
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.505

2 – Pièces Justificatives:

Insinuations

D’après les Montres de 1469, les religieux de St Evroult étaient seigneurs des fiefs de Jouveaulx

En 1540, y vivaient noblement :
Martin le Carpentier
Pierre, Robert et Claude, dits Pierre, frères d’une famille anoblie en 1477.

Jouveaux – Hélie de Jouvels (Grands rôles de l’Echiquier)
En 1208 Philippe de Bailleul donna à l’abbaye du Bec un tènement sis à Jouveaux
En 1271 il y avait en cette commune un fief Thomas-Cotterel
En 1300 les habitants pour demeurer quitte du droit de gerbage, s’engagèrent à pater 40 sols de rente à l’abbaye

Seigneur de Jouveaux
1654 Alexandre de Halley
1667 Jean de Halley
1681 Philippe de Halley
1683 Christophe de Halley

Le fief de Thuilet a eu pour seigneurs :
1709 Paul de Pierre
1740 Jean Louis Armand de Giverville
(Le Prevost)
Jouveaux – Thuilé était un fief appartenant à Monsieur de Giverville
Monsieur de Parfouru était seigneur de la paroisse (A.C)

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
JOUVAUX.
146. Martin le Carpentier, pour lui et les enfans de Gilles , pour justifier sa noblesse ancienne, a produit un arrêt de nos sieurs les généraux à Rouen , du 18 juill. 1483 , sur le nom de Benoist le Carpentier leur aïeul, et 2 sentences des plaits de Folleville ; et par ces lettres, dont la copie est demeurée au greffe , ils disent leur noblesse estre suffisamment justifiée. Le tout vû par le procureur du Roi , il a requis une plus ample vérification , ou qu’ils soyent assis.
147. Pierre , Robert, et Claude, dits Pierre, freres, ont fourni l’anoblissement donné à Perrin Pierre, et tel que l’avoit fourni le Sr. du Saussi, sur l’art, et parroisse de Morainville ; duquel anobli ils ont fourni leur descente par autres lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 141.

Recherche de 1666
Christophe de Pierre, seigneur de la Potterie-Thuilley, ancien noble
François d’Auge, seigneur du lieu et de Montpoignant et Marie Vauquelin, sa mère, ancien noble.
Jean de Hally, seigneur de Jouveaux

Les seigneurs de Jouveaux au XVIIe siècle
Parmi les illustrations militaires dont notre belle Normandie peut se faire gloire, il en est une oubliée jusqu’à ce jour et qui mérite cependant une mention toute particulière. Nous voulons parler d’un des membres de la famille de Hally, vieille souche normande qui posséda longtemps des biens dans nos contrées et dont le souvenir est encore dans une modeste commune rurale de notre arrondissement.
C’est dans la petite église de Jouveaux, près Lieurey, sur une plaque de marbre blanc encadrée de noir et scellée dans la muraille, que sont retracés, en lettres capitales, les hauts faits et gestes de Louis de Hally, fils de Messire de Hally, écuyer, sieur de Jouveaux et de Dame Madeleine Chéron.
Noua allons transcrire littéralement cette inscription, qui vaut mieux à elle seule, dans son langage naïf, que toutes les biographies détaillées qu’on pourrait écrite :
Messire Louis de Hally, chevalier, consacra sa vie au service du roi dès l’âge de 13 à 14 ans. Il alla au premier siège de Candie, enseigne colonel du régiment des Essarts. Il n’en revint de tous les Français que lui et 365 autres. Deux ans après, suivant son inclination naturelle pour le service de l’armée, il fut lieutenant d’un vaisseau qui fut brûlé à l’embouchure de la Garonne, tout y périt, le chevalier de Hally se sauva à la nage deux lieues dans la mer sur les débris du vaisseau et en fut retiré par les cheveux.
En 1664, le roi lui donna un brûlot à commander aussi bien qu’au marquis d’Anfreville, proche des Vignes aux frontières d’Espagne et alla attaquer l’amirauté en travers des rochers et lorsqu’il était près d’y mettre le feu, les Espagnols vinrent annoncer la paix au bord de Monsieur le Duc de Beauford ; une action aussi hardie lui fit mériter du roi un brevet de capitaine de vaisseau avec son ancienneté du jour qu’il avait commandé le brûlot. L’année suivante, il alla une seconde fois, capitaine de vaisseau en second commandant cent hommes qu’il fit mettre pied à terre ; il fit son devoir avec tant de courage que dans une déroute presque générale, il soutint ses soldats avec tant de fermeté qu’il y fut blessé d’un grand coup de mousquet dont il pensa mourir et à peine échappa-t-il des mains des Turcs.
A son retour il fit par l’ordre du roy un voyage en Guignée aux extrémités de l’Afrique avec tout le succès qu’on pouvait désirer d’une négociation qui lui fut confiée. Ensuite il monta un des plus beaux vaisseaux de l’armée navale, nommé le Fier ; il se trouva aux quatre batailles qui furent données dans l’Océan contre les Hollandais où il se distingua toujours par des actions hardies et particulières dont toutes les relations de ce temps-là font foy. Il fut du nombre des six capitaines qui furent envoyés comme aventuriers pour sauver la ville de Messine qui était abois. Son grand courage fut la principale cause du salut de cette ville selon le témoignage public de tous ses camarades. Le Sénat de Messine le considérant comme leur libérateur lui décerna les honneurs de Noble Messinois, ils lui en donnèrent des lettres avec des éloges glorieux que sa famille conserve comme un perpétuel monument de sa gloire.
Pendant son séjour en Sicile de près de quatre ans, il se signala en divers combats à Agouste, au fort de la Scalette, à Palerme où il fut un des dix capitaines qui entrèrent dans le port de cette ville, mirent en déroute toute l’armée d’Espagne et de Hollande, brûlèrent presque tous leurs vaisseaux et firent la plus belle action qu’on ait jamais faite sur mer.
Mais enfin à la veille de la paix près d’être fait officier général, comme s’il n’avait été animé que de la gloire de servir son roi Louis XIV, le plus grand roi du monde, sa vie finit avec la guerre dans la plus hardie et la plus glorieuse entreprise que l’on puisse s’imaginer en commandant trois vaisseaux, il alla en plein midi dans le port de Barcelone attaquer et brûler un vaisseau espagnol de 60 pièces de canon, gardé encore de tous les canons des forts et de la ville, où ayant le bras emporté d’une volée de canon, et son dessein ayant eu tout le succès qu’il en attendait, après avoir reçu les sacrements et donné des marques d’une grande pénitence d’un grand chrétien, il mourut enfin, âgé de 44 ans, le 27 de mai 1678. Il eut la mer pour sépulture comme s’il avait fallu pour un aussi grand cœur un aussi vaste tombeau. Le chevalier de Hally fut non seulement vaillant, d’une valeur extraordinaire, mais il fut bon, charitable, généreux, juste, libéral et d’une probité inviolable.
Messire …..(le mot a été gratté) de Hally, écuyer, sieur de Jouveaux, son père, et Dame Madeleine Chéron,sa mère, âgés tous les deux de 77 à 78 ans ; Jean de Hally, écuyer, sieur de Jouveaux, de St Quentin, du lieu Baron et autres lieux, mort depuis peu à Paris le jour de Noël 1679 âgé de 33 ans, enterré à St Eustache ; Nicolas de Hally, abbé commendataire de l’abbaye de Notre Dame d’Olivet et prieur de Montbotin qui a fait cet éloge fidèle et véritable pour satisfaire à la mémoire de son frère avec qui il était uni d’une amitié très étroite et très extraordinaire ; Gabriel de Hally grand chantre, grand vicaire et official de Lisieux qui a rétabli dans ce diocèse la discipline ecclésiastique par son zèle et sa bonne conduite sous les ordres des Messeigneurs de Matignon, oncle et neveu, évêques de Lisieux, mort aussi en l’année 1679 au mois d’octobre par un accident funeste, étant tombé d’un cheval et qui a laissé par sa mort une affliction extrême et générale dans le cœur de tous les ecclésiastiques de ce diocèse ; il est enterré en cette église âgé de 40 ans ; Alexandre de Hally, chanoine et official de Lisieux, Charles de Hally, curé de Fresnes, François de Hally, chanoine de St Sulpice de Caen, tous frères, lui ont consacré ce monument et lui ont établi à perpétuité une fondation de deux messes par semaine dont l’acte a été passé à Lisieux par devant ……….(le nom ne paraît pas avoir été gravé) notaire, au mois de septembre 1679.
Priez Dieu pour lui et pour toute sa famille.

Gabriel de Hallly, dont il est question dans cette inscription, repose dans le chœur de l’église de Jouveaux. On voit encore la pierre qui recouvre ses restes. Il y est représenté, dans une gravure au trait, de ses habits sacerdotaux et tenant de la main gauche le bâton de grand chantre.
L’inscription gravée autour de cette pierre et toute la partie inférieure du corps de ce personnage sont entièrement frustes. Il est probable que la partie subsistante ne tardera pas également à disparaître ; aussi formons-nous des vœux pour qu’il soit remédié le plus tôt possible à cet état de choses, afin de conserver à Jouveaux le seul monument digne d’intérêt qu’il possède. (A.Reautey)
(Journal de Pont Audemer du samedi 28 mars 1868)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE CORMEILLES

Election de Lisieux, sergenterie de Folleville
41 feux

Sous l’invocation de St Germain

Patronage:
XIVe Rogerius Bacou
XVIe Abbas S.Ebrulfi
XVIIIe le seigneur

Curés:
Domsé 1764
F.Le Normand. 1773/1787
J. Donnet.
Vicaires.— F.Le Normand
Clerc — A.-F. Tassel
Patronage alternatif. M -L. de Parfouru et J.-F. du Nepveu.
Seigneurs. — Jq de Parfouru – M.-L.de Parfouru – J.-M. de Parfouru.

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